Union Trans Transports

Cité des ouvriers n°02 lot n°02 Dar El Beida, Alger

Tel. : +213 23-74-74-80 / 82 / 83 / 84 / 85

Revue de Presse 21 novembre 2016 Publié le 21/11/2016 à 15:48


SOMMAIRE
A la une .................................................................................................................................................................. 3
ï‚· Commerce extérieur sur les 10 premiers mois : Déficit de près de 16 milliards de dollars (APS) ............................................................................................................... 3
ï‚· Recettes des hydrocarbures : 21,32 milliards de dollars encaissés depuis janvier (Reporters) .................................................................................................................. 4
ï‚· Pour pénétrer les marchés internationaux : Une « stratégie nationale » de l’exportation (APS) ..................................................................................................... 6
ï‚· Pour améliorer le contrôle douanier : Un nouveau système d’information (APS) ..... 7
ï‚· Projet de loi de finances 2017 : Des niches fiscales laissées en jachère (Reporters) .. 8
ï‚· Gel de la production pétrolière : L’accord d’Alger majoritairement soutenu (El Watan) ......................................................................................................................... 9
ï‚· Moderniser la gestion du secteur de l'emploi pour promouvoir ses prestations (APS) ................................................................................................................................... 10
ï‚· L’italien Fiat va s’implanter à Berrahal (El Watan) ................................................. 11
Banque/bourse/Assurance .................................................................................................................................. 11
Coopération ......................................................................................................................................................... 12
ï‚· Forum d’affaires Algéro-Hongrois : Redynamiser la coopération économique (El Moudjahid) ................................................................................................................ 12
ï‚· Une mission d’affaires roumaine attendue à Alger : Approfondir les liens de coopération (APS) ..................................................................................................... 13
Veille ..................................................................................................................................................................... 14
ï‚· Transports : Le permis à points dès le 1er trimestre 2017 (le Quotidien d’Oran) .... 14
Supplément économique d’El Watan ................................................................................................................ 17
ï‚· Avec des prérogatives réduites et des ressources limitées : Les maires au pied du mur ............................................................................................................................ 17
ï‚· Amir Boumoula . Maître de conférences à l’université de BéjaÏa : «Une décentralisation progressive s’impose» .................................................................... 21
ï‚· Le nombre de communes déficitaires en augmentation : L’endettement, l’ultime recours ....................................................................................................................... 23
ï‚· Répartition de la fiscalité locale au profit des communes : Moins d’un tiers des impôts et taxes reversé en totalité ............................................................................. 25
ï‚· Le gouvernement prêt à lâcher du lest en faveur des collectivités locales : Scepticisme des uns, optimisme des autres ............................................................... 27
ï‚· Les experts unanimes à propos du rôle économique des communes : Lever les contraintes pour favoriser la création de richesses.................................................... 30
3
A la une
Commerce extérieur sur les 10 premiers mois : Déficit de près de 16 milliards de dollars (APS)
Le déficit commercial de l’Algérie a atteint 15,8 milliards de dollars (mds usd) sur les dix premiers mois de 2016, contre un déficit de 13,76 mds usd à la même période de 2015, a appris hier l’APS auprès des Douanes. Le déficit s’est ainsi creusé de 2,03 mds usd, en hausse de 14,75% entre les deux périodes de comparaison, selon les données du Centre national de l’informatique et des statistiques des Douanes (Cnis). Les exportations ont reculé à 22,74 mds usd entre janvier et fin octobre 2016 contre 29,7 mds usd sur la même période de 2015, soit un recul de près de 7 mds usd (-23,44%). Pour les importations, elles se sont également réduites mais à un moindre rythme par rapport à celui des exportations en s’établissant à 38,54 mds usd contre 43,46 mds usd durant la même période de l’année écoulée, soit une baisse de près de 4,93 mds usd (-11,34%). Les exportations ont assuré la couverture des importations à hauteur de 59% durant les 10 premiers mois de 2016 contre 68% à la même période de l’année écoulée. Les exportations des hydrocarbures, qui ont représenté 93,75% du total des exportations, ont chuté à 21,32 mds usd contre 28,08 mds usd, en baisse de 6,76 mds usd (-24,07%). Même les exportations hors hydrocarbures ont enregistré un repli à 1,4 milliard usd contre 1,6 milliard usd (-12,5%). Les exportations hors hydrocarbures sont composées des demi-produits avec 1,05 milliard usd (contre 1,3 milliard usd), des biens alimentaires avec 244 millions usd (contre 207 millions usd), des produits bruts avec 70 millions usd (contre 86 millions usd), des biens d’équipements industriels avec 42 millions usd (contre 15 millions usd) et des biens de consommation non alimentaires avec 13 millions usd (contre 9 millions usd). Pour ce qui est des importations, tous les groupes de produits ont connu une baisse entre début janvier et fin octobre de l’année en cours. Les importations des produits alimentaires ont ainsi reculé à 6,82 mds usd contre 7,79 mds usd (baisse de 972 millions usd), les biens d’équipement industriels à 12,3 mds usd contre 14,46 mds usd (baisse de 2,16 mds usd), les biens d’équipement agricoles à 400 millions usd contre 568 millions usd (baisse de 168 millions usd), les demi-produits à 9,46 mds usd contre 10
4
mds usd (baisse de 542 millions usd), les produits bruts à 1,27 md usd contre 1,3 md usd (baisse de 21 millions usd) et les biens de consommation non alimentaires à 6,64 mds usd contre 7,2 mds usd (baisse de 566 millions usd). Sur les 38,54 mds usd d’importations enregistrées, un montant de 22,6 mds usd a été payé par cash (58,7% des importations), soit un recul de 12,16% des règlements par cash par rapport à la même période de 2015. Les lignes de crédit ont financé les importations à hauteur de 37,52% pour un montant de 14,4 mds usd (baisse de 11,44%), tandis que les comptes en devises propres ont financé à hauteur de 3 millions usd (baisse de 83,33%). Le reste des importations a été financé par le recours à d’autres moyens de paiements à hauteur de 1,44 md usd (en hausse de 6,6%). L’Italie et la Chine préservent leur statut de premiers partenaires Les cinq premiers clients de l’Algérie, au cours des dix premiers mois 2016, ont été l’Italie avec 4,04 mds usd (près de 18% des exportations globales algériennes durant cette période), suivie de l’Espagne avec 3 mds usd (13,2%), de la France avec 2,6 mds usd (11,6%), des Etats-Unis avec 2,08 mds usd (9,16%) et du Canada avec 1,14 md usd (5,03%). Quant aux principaux fournisseurs de l’Algérie, la Chine est restée en tête avec 6,86 mds usd (17,81% des importations globales algériennes entre janvier et octobre), suivie de la France avec 4 mds usd (10,4%), de l’Italie avec 3,9 mds usd (10,22%), de l’Espagne avec 3 mds usd (7,8%) et de l’Allemagne avec 2,3 md usd (6,04%).
Recettes des hydrocarbures : 21,32 milliards de dollars encaissés depuis janvier (Reporters)
Alors que les cours du brut ont bénéficié en octobre de l’euphorie qui a suivi la réunion de l’Opep à Alger, la courte remontée des prix n’a pas suffi pour inverser l’ordre des deux tendances baissière ; net recul de la valeur des exportations des hydrocarbures et creusement du déficit commercial.
En effet, l’Algérie n’a pu encaisser que 21,32 milliards de dollars de recettes pétrolières et gazières de janvier à octobre 2016, contre 28,08 milliards de dollars à la même période de l’exercice dernier, marquant ainsi une baisse de 6,76 milliards de dollars (-24,07%). Le déclin du niveau des recettes est intimement lié au mouvement baissier des prix du brut sur les marchés mondiaux. Les cours ont perdu environ 60% de leur valeur depuis juin 2014, chutant de 110 dollars le baril à 47 dollars aujourd’hui. L’évolution à
5
la hausse des cours reste tributaire d’une caution des membres de l’Opep pour une stricte application de l’accord de l’Opep, négocié le 28 septembre dernier dans la capitale algérienne. La valeur des recettes sur un an s’est néanmoins améliorée puisque l’on est passé de 11,86 (-33,62%) milliards de dollars de revenus au premier semestre de l’année à 21,32 milliards de dollars (-24,07%) à fin octobre. La baisse sur l’année 2016 peut être relativisée si les 14 pays de l’Opep parviennent à surmonter les divergences de certains au sujet de la définition des quotas de production. Même si tout le monde s’accorde à dire qu’un compromis serait déjà acquis, les analystes relativisent l’impact sur les cours, tablant sur une fourchette de prix oscillant entre 55 et 60 dollars le baril sur le reste de l’année, à la condition que les membres de l’Opep respectent l’engagement en aval. La balance commerciale est la principale victime de la baisse de la valeur des exportations algériennes en hydrocarbures. C’est que les importations continuent à être importantes à l’heure où les ventes du pays à l’étranger se rétrécissent comme peau de chagrin. La valeur des importations s’est réduite durant les dix premiers mois de l’année, mais à un moindre rythme par rapport à celui des exportations en s’établissant à 38,54 milliards de dollars contre 43,46 milliards de dollars durant la même période de l’année écoulée, soit une baisse de près de 4,93 milliards de dollars (-11,34%). L’impératif de réduire les importations Mathématiquement, il en résulte un déficit de près de 16 milliards de dollars de la balance commerciale sur les 10 premiers mois, selon les données diffusées hier par le Centre national de l’informatique et des statistiques des Douanes (Cnis). Tiraillé entre les contraintes budgétaires et une société remontée contre les tournures austères qu’a prise le cadrage financier de l’actuel et prochain exercice, le gouvernement mise gros sur un compromis définitif des membres de l’Opep. Ce qui donnerait du tonus aux cours et une bouffée d’oxygène aux caisses de l’Etat. L’Exécutif devra redoubler d’effort afin de réduire davantage la valeur des importations qui, faut-il le reconnaître, continuent à peser sur l’évolution des déficits. Sans qu’il ne touche à l’essentiel des importations, dont la facture alimentaire, l’équipement et les intrants, le gouvernement peut effectuer un exercice d’adaptation de la valeur des importations aux exigences de l’heure, tant sur le plan social qu’en matière de croissance. Signe de l’impératif de ce travail d’adaptation, les services des Douanes algériennes nous apprennent que les exportations ont assuré la couverture des importations à hauteur de 59% seulement durant les 10 premiers mois de 2016 contre 68% à la même période de l’année écoulée. Alors que la vente des hydrocarbures réalise l’essentiel des recettes du pays en devises, pour une part de 93,75% du total des exportations, les exportations hors hydrocarbures ont enregistré un repli à 1,4 milliard de dollars de janvier à octobre 2016, contre 1,6 milliard de dollars à la même période de l’exercice dernier (-12,5%). Par ailleurs, dans la dernière livraison statistique du CNIS, il est indiqué que les lignes de crédit ont financé les importations à hauteur de 37,52% pour un montant de 14,4 milliards de dollars (baisse de 11,44%), tandis que les comptes en devises propres les ont financées à hauteur de 3 millions de dollars (baisse de 83,33%). Le reste des importations a été financé par le
6
recours à d’autres moyens de paiements à hauteur de 1,44 milliards de dollars (en hausse de 6,6%). L’Italie et la Chine ont par ailleurs préservé leur statut de premiers partenaires. En effet, l’Italie reste le premier client de l’Algérie, au cours des dix premiers mois 2016, avec 4,04 mds usd (près de 18% des exportations globales algériennes durant cette période). Elle est suivie de l’Espagne avec 3 mds usd (13,2%), de la France avec 2,6 mds usd (11,6%), des Etats-Unis avec 2,08 mds usd (9,16%) et du Canada avec 1,14 md usd (5,03%). Quant aux principaux fournisseurs de l’Algérie, la Chine est restée en tête avec 6,86 mds usd (17,81% des importations globales algériennes entre janvier et octobre), suivie de la France avec 4 mds usd (10,4%), de l’Italie avec 3,9 mds usd (10,22%), de l’Espagne avec 3 mds usd (7,8%) et de l’Allemagne avec 2,3 md usd (6,04%).
Pour pénétrer les marchés internationaux : Une « stratégie nationale » de l’exportation (APS)
La mise en place d’une stratégie nationale de développement de l’exportation est la clef de réussite de toute démarche visant à pénétrer les marchés internationaux et assurer un débouché au produit national, a estimé hier à Médéa l’expert économique, Smail Lalmas. Le développement de l’exportation « ne peut se réaliser dans la précipitation ou l’improvisation, mais doit être pensé en termes de vision stratégique globale », a indiqué l’expert, lors d’une session de formation aux métiers de l’export, organisée à l’INSFP de Beziouche (Médéa), au profit d’opérateurs économiques de la région sur initiative conjointe de la Chambre nationale de commerce, l’Ecole algérienne des affaires et la Chambre de commerce et d’industrie du Titteri. L’implication de l’ensemble des démembrements de l’Etat (ministères-institutions financières-douanes et organismes patronales) dans l’élaboration de cette stratégie et son application sur le terrain est un « impératif incontournable », car tout dépendra du degré de cohésion et de complémentarité des actions menées en direction du développement de l’exportation, a-t-il expliqué. Selon Smail Lalmas, la stratégie nationale de développement des exportations doit être en mesure d’identifier et de recenser le potentiel national existant (agricole-industriel-touristique-artisanal), de tracer les moyens et les outils susceptibles de l’aider à pénétrer les marchés extérieurs, à travers une présence au sein des regroupements régionaux, de mettre en place des plates-formes logistiques et de transport capables de faciliter le traitement et l’acheminement des marchandises. Elle doit aussi avoir la garantie d’un accompagnement permanent et régulier des exportateurs afin de renforcer leur capacité concurrentielle, a-t-il fait observer. Pour passer du cap des « intentions » à la pratique, Lalmas préconise plus de souplesse dans le système de prise de décision, notamment en matière de procédures bureaucratiques et de libre initiative, d’accorder davantage d’intérêt aux compétences et d’ancrer de nouvelles mentalités et traditions, en particulier au sein de certaines administrations et organismes liées directement à l’exportation. Un « bon
7
usage » de la dévaluation de la monnaie nationale peut être bénéfique à l’activité d’exportation, d’après cet expert, d’autant qu’il permet, au vu de sa valeur actuelle, de vendre plus et de profiter de cette baisse de valeur pour concurrencer d’autres produits dont le coût de revient dans les pays d’origines est supérieur à celui proposé par nos exportateurs, notamment pour certains produits agricoles, a-t-il soutenu. Le reconversation d’une partie des 40.000 importateurs recensés en Algérie dans l’activité d’exportation est l’autre « atout » dont dispose le pays mais, qui faute de « vision claire », prive le secteur, selon cet expert, d’une expérience sur les marchés internationaux et de larges réseaux commerciaux, assurant qu’une telle reconversation, si elle venait à être concrétisée, ouvrirait de larges perspectives aux opérateurs économiques nationaux.
Pour améliorer le contrôle douanier : Un nouveau système d’information (APS)
Le futur système d’information des Douanes algériennes permettra de consolider le contrôle et la lutte contre la fraude tout en améliorant les facilitations douanières, a indiqué hier à Oran le directeur général de cette institution, Kaddour Bentahar. « Une des premières priorités du plan stratégique 2016-2019 est de construire un nouveau système d’information en vue d’améliorer le contrôle douanier », a-t-il précisé dans une allocution prononcée à l’ouverture d’un colloque à l’Ecole nationale supérieure des Douanes d’Oran. Le système en élaboration permettra également de consolider « la lutte contre la fraude, de sa forme la plus simple à sa forme la plus complexe, dont les crimes financiers et transfrontaliers », a souligné M. Bentahar, lors de cette rencontre de deux jours placée sous le thème « La veille stratégique et les systèmes d’information : quelles contributions au renforcement des relations entre la douane et ses partenaires ». Le DG des Douanes a rappelé dans ce sens qu’un Comité de pilotage a été mis en place pour élaborer une nouvelle carte numérique et un système électronique rattachant différents opérateurs à l’administration des Douanes, et ce, « afin de concilier entre les deux impératifs antinomiques : le contrôle et les facilitations douanières ». L’administration des Douanes algériennes s’est engagée, a-t-il affirmé, à « améliorer le service public douanier, à trouver les solutions numériques et à faciliter les procédures au profit des partenaires commerciaux au même titre qu’à ses fonctionnaires ». Cet engagement intervient conformément au slogan de l’Organisation mondiale des Douanes à l’occasion de la célébration de la journée internationale des douanes pour l’année 2016 : « La Douane numérique pour un engagement progressif », a expliqué M. Bentahar. Le colloque s’est ouvert en présence du wali d’Oran et des responsables de l’Université d’Oran-2 Mohamed Benahmed et de la Chambre de commerce et d’industrie de l’Oranie (CCIO). Le DG des Douanes s’est félicité de la tenue de cette rencontre, estimant qu’elle constitue « une opportunité pour renforcer la coopération et consolider les liens avec le monde universitaire afin de créer un espace d’échange d’expérience ». Il a, à ce titre, exprimé le souhait que
8
ce colloque soit couronné par une convention de partenariat avec l’Université d’Oran, à l’instar des conventions signées avec les universités de Sétif, Souk-Ahras et de Ouargla. Plusieurs communications sont proposées dans ce cadre par des responsables centraux et des universitaires, axées notamment sur l’importance des technologies de l’information et de la communication.
Projet de loi de finances 2017 : Des niches fiscales laissées en jachère (Reporters)
Plusieurs propositions, dont celle relative à l’imposition sur la fortune, soumises à la commission parlementaire des finances n’ont pas été retenues. Ainsi, le projet de loi de finances pour 2017 ne sera pas modifié en profondeur. Le ministre des Finances
, Hadj Baba Ammi, exulte. Il aura réussi le grand oral. Il aura au final une copie, fortement critiquée par l’opposition, mais qui sera votée grâce à la majorité constituée du FLN et du RND. Les partis de l’opposition reprochent au gouvernement d’avoir opté pour des solutions de facilités en puisant dans la trésorerie des entreprises et dans la poche des ménages, alors qu’il y a des niches fiscales pour lesquelles l’Exécutif ne fait pas beaucoup d’efforts pour en tirer profit. Et ces chiffres repris par l’opposition : l’évasion fiscale a atteint des proportions alarmantes se situant autour de 99 milliards de dollars, et les crédits attribués à des opérateurs et qui n’ont pas été remboursés sont estimés à un peu plus de 75 milliards de dollars. S’il était parvenu à récupérer cet argent, soutient-on, le gouvernement n’aura pas de difficultés à confectionner son budget 2017. Il s’est engagé « dans la mauvaise voie », « augmentant taxes et impôts » et « coupant » dans le budget d’équipement, estiment des formations de l’opposition. Le budget d’équipement a en effet été réduit, dans le cadre du projet de loi de finances 2017. La mouture de loi qui a été soumise à l’appréciation des parlementaires n’accorde pas, non plus, d’avantages fiscaux aux entreprises. Cela va avoir probablement un impact sur la croissance car celle-ci était tirée par les dépenses publiques. Mais tout n’est pas perdu, les entreprises et la production de biens et de services pouvant relayer la croissance. Cela est tout à fait possible si, bien entendu, des réformes de l’environnement des affaires étaient concrétisées sur le terrain. Et, il faut être attentif à la situation des liquidités et la disponibilité de financement pour la croissance des entreprises, parce que si les besoins de l’Etat en liquidités pour financer les déficits budgétaires assèchent le marché financier local, les entreprises auront plus de difficulté à lever des financements pour financer la croissance que l’on attend d’elles. Il y a les entreprises, mais il y a également l’immobilier qui est dans le viseur du gouvernement. En l’espèce, l’Exécutif a augmenté certaines taxes et en a institué de nouvelles. Exemples : la location des habitations à usage individuel est soumise à un nouveau taux d’IRG à 10%, alors que le taux de 7% demeure applicable aux revenus provenant de la location des
9
habitations à usage collectif. Le taux de 15% demeure quant à lui applicable aux revenus provenant de la location de locaux à usage commercial ou professionnel ainsi que pour la location à usage d’habitation conclue avec des sociétés. Pour de nombreux experts, il s’agit là de niveaux d’imposition «raisonnables », similaires à ce qu’on peut trouver dans les pratiques fiscales de certains pays. Les salariés, eux, paient jusqu'à 35% d’IRG sur leurs salaires. Dans un autre registre, la taxe intérieure de consommation (TIC), composée d’une partie fixe et d’un taux proportionnel, est à son tour augmentée pour certains produits dits de luxe. Le projet de loi de finances 2017 comporte aussi d’autres taxes majorées. Faut-il passer par une telle approche fiscale pour relever de 3,5% la fiscalité ordinaire en 2017 ? Il faut dire que l’imposition des produits de luxe est juste et peu être interprétée comme une volonté d’équité. C’est bien. Le problème est que cela ne rapporte pas des recettes fiscales importantes. Les montants de recettes supplémentaires potentielles que cela pourrait rapporter sont très faibles par rapport au déficit budgétaire. Le seul levier soutenable permettant de donner plus de volume aux recettes de l’Etat reste l’élargissement de l’assiette fiscale et la formalisation de réformes en profondeur pour permettre aux entreprises d’être compétitives et créer des richesses.
Gel de la production pétrolière : L’accord d’Alger majoritairement soutenu (El Watan)
Depuis la capitale qatarie Doha, où il a assisté, vendredi dernier, à la réunion consultative qui a regroupé des pays membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et des pays non membres, le ministre de l’Energie, Noureddine Boutarfa, s’est dit satisfait des résultats obtenus au terme des discussions.
Le ministre a, en effet, déclaré qu’il était, à l’instar de tous les pays participants, «optimiste quant à la concrétisation de l’accord d’Alger sur le gel de la production lors de la réunion de l’Organisation, prévue à Vienne le 30 novembre». Et d’indiquer, dans une déclaration rapportée par des agences de presse, que «11 pays membres de l’OPEP ont convenu, vendredi, de soutenir et de mettre en oeuvre l’accord d’Alger qui prévoit de réduire la production à 32,5 millions de barils par jour», précisant que la rencontre de Doha visait à préparer la prochaine réunion de Vienne. «Nous avons discuté des modalités d’une collaboration en vue d’assurer le succès de la réunion de Vienne le 30 novembre.
Pour ce faire, nous nous sommes réunis à huis clos afin de préparer cette réunion ainsi que la rencontre des experts qui la précédera et nous avons
10
convenu de la possibilité de geler la production à 32,5 barils/jour», a expliqué M. Boutarfa. Selon lui, la rencontre a permis aux membres de l’OPEP de convenir avec la Russie, pays non membre de l’Organisation, de «travailler en coordination jusqu’à la fin novembre afin de maîtriser les chiffres et les informations à même de parvenir à une bonne décision à Vienne».
Le ministre russe de l’Energie, Alexander Novak, a déclaré, pour sa part, qu’il était «assez optimiste» quant à la capacité de l’Organisation de parvenir à un accord sur la réduction de la production à la fin de ce mois pour faire remonter les prix du baril. «Les discussions d’aujourd’hui me rendent optimiste (…) et je pense que les discussions des experts, qui vont se réunir prochainement, et d’autres consultations qui auront lieu avant la réunion du 30 novembre aboutiront à un accord», a ajouté le ministre russe.
Le ministre qatari de l’Energie, Mohammed Saleh Al Sada, a indiqué, quant à lui, que toutes les questions avaient été débattues lors de cette rencontre, mais il s’est refusé à tout commentaire, précisant, cependant, qu’il a été demandé à l’Iran et à l’Irak de geler leur production. Qualifié d’historique par beaucoup d’observateurs, l’accord conclu à Alger, en septembre dernier, qui a couronné la réunion extraordinaire de l’Opep, prévoit de réduire la production de l’Organisation à un niveau oscillant entre 32,5 et 33 millions de barils par jour afin d’assurer la stabilité du marché pétrolier. Une réunion préparatoire à la réunion du 30 novembre se tiendra demain, dans la capitale autrichienne, au niveau des experts. L’Algérie, faut-il rappeler, préside la commission technique créée lors de la réunion d’Alger et chargée de définir les mécanismes de réduction de la production de chaque pays de l’OPEP et de travailler en coordination avec les pays hors OPEP pour consacrer les clauses de l’accord d’Alger.
Moderniser la gestion du secteur de l'emploi pour promouvoir ses prestations (APS)
Le ministre de l’Emploi, du Travail et de la Sécurité sociale, Mohamed El Ghazi a insisté, dimanche à Tlemcen, sur la modernisation de la gestion des services administratifs de son secteur et le redéploiement des ressources humaines de manière rationnelle pour la promotion de ses prestations et une bonne prise en charge du citoyen.
Lors d'un point de presse en marge de sa visite d’inspection dans la wilaya, M. El Ghazi a souligné que son secteur à la tête des autres secteurs ayant utilisé des moyens modernes pour développer l’administration et son rapprochement du citoyen afin de lutter contre la bureaucratie, affirmant que l’emploi dans son secteur adopte une politique de rationalisation des dépenses en adéquation avec la situation économique du pays.
Il a ajouté que cette situation a contraint son secteur à réduire les recrutements et à redéployer le pléthore en vue de combler le déficit relevé dans certaines régions et exploiter rationnellement toutes les capacités disponibles.
Au sujet de l’emploi en général, le ministre a indiqué que son secteur oeuvre dans plusieurs domaines pour créer davantage de postes notamment dans
11
l’industrie qui enregistre la réalisation des cimenteries et d'usines de montage automobile devant résorber un grand effectif, notant qu’en dépit de la conjoncture économique difficile, le taux de chômage en Algérie a baisse de 11,2 pour cent en septembre 2015 à 9,9 pc en avril dernier grâce aux efforts déployés sur tous les plans.
M. Mohamed El Ghazi a inspecté, lors de la première journée de sa visite dans la wilaya, plusieurs structures et inauguré le siège de l'agence de wilaya de la Caise nationale de sécurité sociale des salariés (CNAS) qui compte un total de 380.453 affiliés. La couverture sociale englobe 592.032 adhérents et ayants droit.
A Maghnia, le ministre a visité le centre régional d’imagerie qui a effectué, entre 2010 et 2016, 85.000 consultations par radiologie dont 58.000 diagnostics précoces du cancer du sein dévoilant 290 cas d'atteinte pris en charge par les structures sanitaires, selon les explications fournies.
A proximité de ce centre, M. El Ghazi a inauguré un nouveau centre social de dépistage relevant de la CNAS, avant de présider la cérémonie de signature d’une convention entre la CNAS et l’hôpital de Maghnia pour la coopération et l'échange d’expériences.
Il a inauguré, en outre, le nouveau siège de l’inspection du travail, le siège de l'agence de la Caisse nationale d’assurance sociale des non salariés (CASNOS) à Maghnia et un autre de la CNAS à Béni Snouss.
Le ministre poursuivra, lundi sa visite dans la wilaya de Tlemcen, par l'inspection d’autres structures relevant de son secteur.
L’italien Fiat va s’implanter à Berrahal (El Watan)
A la zone industrielle de Berrahal, où activent une centaine d’entreprises privées, est prévu un projet d’extension d’environ 367 hectares destinés à de grands projets pour la création de pas moins de 20 000 emplois.
Parmi eux, la mise sur pied d’une usine de montage de voitures de marque italienne Fiat. Bien que les autorités locales n’aient rien laissé filtrer à ce sujet, El Watan-Economie a appris que 120 ha y ont déjà été réservés, et ce, outre les 20 et 27 ha devant abriter un port sec et une base logistique. Le projet est appelé à pourvoir le marché local du travail d’environ 3000 postes d’emploi. Ce que confirme, en partie, M.s Benali : «Effectivement, le wali nous a informés de l’implantation imminente du constructeur italien dans notre commune. Elle devrait intervenir une fois achevés l’aménagement et l’équipement des commodités nécessaires dont devrait bénéficier cette extension de la ZI de Berrahal.» Autre bonne nouvelle que le maire a annoncée ! Berrahal serait en passe de s’offrir le statut de wilaya déléguée. «L’accord de principe a été donné par les pouvoirs publics. Mais il faudra attendre que soient entièrement achevées les deux villes nouvelles de Kalitoussa et Draâ Errich».
Banque/bourse/Assurance
12
Commerce
Coopération
Forum d’affaires Algéro-Hongrois : Redynamiser la coopération économique (El Moudjahid)
D.R
Le vice-président de la Chambre algérienne de commerce et d’industrie (CACI), M. Riadh Amour, a appelé, hier, les opérateurs économiques algériens et hongrois à redynamiser et à renforcer les relations bilatérales dans les secteurs hors hydrocarbure notamment l’agriculture, l’agroalimentaire, le tourisme et les télécommunications. S’exprimant en marge d’une rencontre d’affaires algéro-hongroise organisée à Alger en présence de l’ambassadeur de la Hongrie Mme Helga Katalin Pritz, il a indiqué que « ces dernières années nous avons constaté que la coopération, surtout politique, entre les deux pays ont connue une amélioration constante est cela grâce aux efforts consentis ». « Le fait que les entreprises hongroises possèdent un savoir-faire dans différents domaines, ceci encourage les entreprises algériennes à nouer des contacts de partenariats avec leurs homologues hongroises ». S’agissant de la convention de partenariat signé entre la Chambre de commerce et d’industrie Mezghena et de Budapest, il a précisé que « celle-ci vise entre autres, de renforcer davantage les liens de coopérations entre les deux pays, profiter de l’expérience hongroise et de nouer des contacts de partenariat ». Concernant la baisse des échanges commerciaux enregistrée ces dernières années, il a indiqué que « la baisse est liée à plusieurs facteurs », avant d’ajouter que « le fait que notre pays est très faible dans le domaine de l’exportation, ceci demande de renforcer notre coopération avec la Hongrie qui possède un savoir-faire en la matière ». Mettant à profit cette occasion, il a annoncé le déplacement d’une délégation d’hommes d’affaires algériens composée d’entreprises, activant dans différents domaines, en Hongrie prochainement ». Il a précisé que « ce déplacement sera une occasion pour les opérateurs économiques d’avoir une visibilité sur les potentialités d’affaires et les possibilités de partenariats avec les entreprises hongroises ». Aussi ce déplacement d’affaire, a-t-il dit, « va
13
permettra également aux hommes d’affaires de visiter les différents sites industriels ». De son côté, Mme Pritz a souligné que « les relations bilatérales entre l’Algérie et la Hongrie, notamment politiques, sont très amicales. Ce qui nous préoccupe, c’est de profiter du potentiel que ces relations amicales nous offrent », en estimant à cet effet qu’actuellement nos relations économiques ne sont pas à la hauteur de ce potentiel ». La diplomate n’a pas manqué d’ exprimer sa pleine satisfaction quant à la tenue de cette rencontre qui confirme selon elle la volonté des deux pays de renforcer la coopération dans plusieurs secteurs comme l’industrie pharmaceutique, le tourisme et les télécommunications. Abondant dans le même ordre d’idée, l’ambassadeur a insisté sur la nécessité de redynamiser et hisser les relations économiques au niveau des relations d’amitié qui unissent les deux pays. Pour rappel, la réunion de la Commission mixte algéro-hongroise qui s’est tenue début septembre à Budapest a mis en avant des secteurs économiques prioritaires pouvant faire l’objet de partenariats comme l’industrie, l’agriculture, les ressources en eau, l’urbanisme et le tourisme. Les deux pays ont finalisé cinq accords dans les domaines de la formation professionnelle, de la culture, des sports, des archives et des technologies de l’information et de la communication. Selon les données de la CACI les échanges commerciaux, avaient avoisiné un milliard de dollars en 2013, avec des importations de l’Algérie de 339 millions USD et des exportations vers ce pays de l’Europe centrale de 660 millions USD. Durant les huit premiers mois de 2015, l’Algérie a importé de la Hongrie 133 millions de dollars et a exporté pour seulement 15.000 dollars.
Une mission d’affaires roumaine attendue à Alger : Approfondir les liens de coopération (APS)
Une délégation composée d’industriels et d’hommes d’affaires roumains, conduite par le président de l’Association nationale des minotiers et boulangers de la Roumanie (ANAMOB), effectuera une visite, dans notre pays, du 22 au 25 novembre courant. En marge de cette mission, la chambre algérienne de commerce et d’industrie, en collaboration avec l’ambassade de Roumanie, organise une rencontre de mise en relation d’affaires entre les entreprises algériennes et roumaines ce mercredi 23 novembre, au siège de la CACI. Cette mission de la Roumanie qui entretient des relations politiques de longue date avec notre pays, exprime la volonté de ce pays d’approfondir les relations économiques avec l’Algérie. Une volonté qui traduit une ouverture à toutes les perspectives de partenariat dans des domaines diversifiés, et une détermination à relancer les liens de coopération, entre les deux pays. Aussi, les Roumains dont l’essentiel des échanges, soit 60% s’effectue avec la zone de l’UE, s’intéresse, en particulier, aux secteurs qui répondent aux potentialités de leur pays, à savoir, les domaines de la pétrochimie, du photovoltaïque, des énergies
14
renouvelables, les systèmes intégrés solaires pour irrigation, l’industrie, les technologies de l’information et des technologies, de l’agriculture et du bâtiment, ainsi que des travaux publics et de l’hydraulique. L’Algérie dont la dynamique économique est désormais basée sur la diversification de la production, et l’encouragement des investissements directs productifs, oeuvre, par conséquent, à l’élargissement et à l’approfondissement de ses liens de coopération avec les pays intéressés par le transfert, en Algérie, de technologies, d’expertise, et de savoir-faire. Aussi, l’adoption, par les pouvoirs publics, d’un nouveau modèle de croissance, en substitution à l’importation, offre cette opportunité, pour les deux parties, de construire une nouvelle dynamique en matière de coopération algéro-roumaine basée une diversification des échanges et un ciblage des objectifs. Pour rappel, un mémorandum de coopération a été signé, en octobre dernier, à Alger entre les Cours des comptes algérienne et roumaine en matière de renforcement des méthodes de contrôle des dépenses publiques.
Veille
Transports : Le permis à points dès le 1er trimestre 2017 (le Quotidien d’Oran)
Le permis de conduire biométrique à points et la carte d'immatriculation électronique seront prêts avant la fin de l'année en cours, et leur mise en service est prévue durant le premier trimestre 2017. C'est ce qu'a annoncé, hier, le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Noureddine Bedoui, en marge d'un séminaire sur «les Technologies de l'information et de la communication, au service de la sécurité routière» tenu à l'hôtel «Aurassi». Le ministre a souligné la nécessité de l'unification des efforts pour faire face aux accidents de la circulation qui occasionnent des milliers de victimes, chaque année. Et d'affirmer «que l'année 2017 soit celle de la paix et de la sécurité routière» et ce, grâce à l'implication et la mobilisation de tous les acteurs, notamment, la société civile. Confiant, le ministre affirme que dans les deux années à venir le citoyen algérien pourra sentir les résultats de la stratégie et les mécanismes qui sont déjà sur rails, pour assurer la sécurité sur nos routes. Il cite, dans la foulée, l'installation de la Délégation à la sécurité et à la prévention routière, le Centre national de sécurité et de prévention routière, le jumelage avec les pays qui nous devancent dans la sécurité routière. «Nous travaillons dans un cadre multi-sectoriel, nous travaillons sous l'autorité et les orientations du gouvernement à leur tête le Premier ministre et nous sommes décidés à prendre en charge, sérieusement, cette question» affirme-t-il. Au ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales, enchaîne, Ahmed Nait El Hocine, directeur de Centre de prévention routière «l'on procède aux préparatifs pour la mise en place du guichet national du permis de conduire et le fichier national d'immatriculation».
15
Une situation qui, selon l'orateur, va nous permettre de migrer vers le nouveau système de sanctions, un système relatif au permis à points. Et d'abandonner, par ricochet, l'ancien système basé sur le retrait immédiat du permis, en cas d'infraction au code de la route. Le directeur du Centre de prévention routière a affirmé que ce système automatisé va nous permettre d'envisager la mise en place d'un système de sanctions avec des dispositifs totalement autonomes. Ce qui peut garantir selon ses propos, la surveillance des axes routiers «accidentogènes» 24h/24. En ce qui concerne les cartes d'immatriculation électroniques, le directeur du centre précise, qu'il y aura un modificatif par rapport aux indications de wilayas, de l'année ainsi que pour d'autres données. Et de préciser qu'il s'agit en fait, d'une nouvelle codification qui ne fait pas, uniquement, référence à l'année de la mise en circulation du véhicule et à la wilaya d'origine mais «une codification personnelle qui ne va pas changer au gré de changement du propriétaire». Autrement dit, il y aura un identifiant unique pour le véhicule. Quant au projet de loi relatif à l'organisation, la sécurité et la police de la circulation routière, il sera présenté au débat, dans quelque temps, à l'Assemblée populaire nationale (APN), et Nait El Hocine a évoqué certains détails du texte. Il a relevé l'introduction du chronotachygraphe qui permettra aux services de sécurité de contrôler de près les conducteurs de poids lourds, dans le transport de marchandises et transport en commun. Il dira que ce chronotachygraphe sera capable de donner des informations sur la durée de la conduite, la durée de la pose, imposée aux conducteurs qui font les longs trajets. Comme il est capable, dit-il, de signaler avec exactitude la vitesse sur la route. Il est question, également, selon le directeur du Centre de prévention et sécurité routière, d'aborder l'aspect organisationnel, vu la révolution dans l'architecture institutionnelle de la sécurité routière. Justement avec la création d'un Conseil de concertation, à un niveau gouvernemental, qui se chargera de fixer les orientations stratégiques de la prévention et la sécurité routière. Il y aura, aussi, la création de la délégation, un organe opérationnel qui sera chargé de la mise en oeuvre des décisions du gouvernent. Ainsi que la mise en place, des organes au niveau des wilayas, sous l'autorité des walis qui se chargeront de la politique locale de chaque wilaya. Baisse sensible du nombre des accidents en 2016 En dépit de la baisse du nombre des accidents de 17 % durant les 9 premiers mois de l'année 2016, et avec une baisse de 12% pour le nombre des décès, pour la même période, par rapport à 2015, le ministre de l'Intérieur a qualifié le phénomène des accidents de la route, en Algérie de «grave» . Un phénomène dit-il «préoccupant, que ce soit pour les citoyens ou pour les pouvoirs publics».
16
Et sur les causes des accidents qui font ressortir la responsabilité du facteur humain, à hauteur de 96 % dans les accidents, Nourreddine Bedoui, affirme qu'il faut analyser tous les facteurs, dans une vision intégrée. «On doit prendre tout en considération», dit-il. Et d'indiquer que les expertises espagnoles et les expertises françaises, ne se sont jamais limitées à responsabiliser le facteur humain, mais ils responsabilisent en outre, l'intervention de différents départements ministériels dans leur expertise. Interrogés sur l'état des routes, parfois défectueuses, et responsable à hauteur de 1,69% des accidents de la route, il répond que «l'Algérie a réalisé des milliers et des milliers de kilomètres de routes. Maintenant, chaque route et chaque réalisation a besoin d'un entretien» affirme-t-il. «On veut que nos walis deviennent managers» Sur un autre registre, le ministre de l'Intérieur a répondu aux critiques formulées par des chefs de partis politiques, sur la réunion gouvernement avec les walis, qui a eu lieu la semaine dernière. Pour rappel, la SG du parti des Travailleurs, Louisa Hanoune avait affirmé, dans ses déclarations, que les maires et les walis deviendront, désormais, des collecteurs d'impôts et passeront les biens de la collectivité aux mains du privé. Le ministre de l'Intérieur a affirmé que ceux qui ont critiqué notre réunion et les mesures prises et les recommandations à l'issue de notre rencontre, sont des politiciens «et je pense que le travail des politiciens est la critique». Il affirme, en réponse aux critiques, que l'Administration veut que les représentants locaux, à leur tête les walis, deviennent des gestionnaires qui exercent selon des normes scientifiques et modernes. Et de poursuivre «nous voulons, simplement, que les walis et les représentants locaux soient des managers au niveau local, ils doivent s'adapter, efficacement, à cette nouvelle situation économique et pouvoir relever le défi» a-t-il souligné.
17
Supplément économique d’El Watan
Avec des prérogatives réduites et des ressources limitées : Les maires au pied du mur
En 2011, à l’issue des assises nationales dédiées au développement local, le Conseil national économique et social (CNES), sur la base d’une série de rencontres régionales, a émis de nombreuses propositions pour relever la participation des communes dans le développement économique.
Donner aux collectivités locales les moyens d’accomplir pleinement leurs missions et les placer en capacité d’agir de manière plus efficace et plus durable dans la gestion des affaires locales pour répondre efficacement aux besoins des populations, figurait parmi les 50 recommandations des experts.
Dans ce cadre, il avait ainsi été suggéré de réviser à la hausse le montant des plans communaux développement (PCD) considéré, faut-il le noter, comme l’outil le plus approprié pour une plus grande efficacité de l’action publique au niveau local. En 2008, un rapport du Centre national d’études & d’analyses pour la population & le développement (Ceneap) avait également mis le point sur ce qui ne va pas au niveau des collectivités et plaidé pour la réforme de la finance locale.
Cependant, le dossier n’a pas été pris en charge, même durant les années fastes qu’a connues le pays. En 2011, 2012 et 2013, les prix du baril étaient pourtant à leur plus haut niveau. Le gouvernement avait donc une marge de manoeuvre assez importante pour appliquer ces mesures et bien d’autres.
Il avait aussi l’opportunité d’enclencher la réforme de la fiscalité locale en révisant notamment le système de recouvrement des taxes et impôts au niveau du lieu de domiciliation des sièges sociaux des entreprises installées majoritairement dans les grandes agglomérations. Mais le changement se fait encore attendre et les conditions ne sont plus les mêmes financièrement.
Cinq ans après les «fameuses» assises sur le développement local, on met aux oubliettes les recommandations des experts, on efface tout et on lance un appel aux collectivités locales afin de redoubler d’efforts pour contribuer à attirer l’investissement au niveau local et pour le recouvrement des impôts.
Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a, en effet, appelé, la semaine dernière, les élus locaux à s’impliquer dans l’amélioration de l’attractivité
18
de leur territoire et le captage des investissements. Les maires ont également été appelés à se débrouiller pour trouver les ressources financières nécessaires à leur développement en valorisant leur patrimoine.
Avec quels moyens et avec quelles prérogatives ? Des questions qui s’imposent, sachant que le pouvoir des élus locaux au niveau des communes se trouve bien limité, coincés entre un manque de prérogatives, d’un côté, et l’interventionnisme de la tutelle incarné par le wali, de l’autre. «La marge de manoeuvre existe, mais les textes réglementaires nécessaires pour permettre aux communes de l’exploiter font défaut», estime Ali Debbi, enseignant chercheur à l’université de M’sila. «Le code de 2011 a prévu l’autonomie financière de la commune, mais dans les faits, c’est difficile. Elles ne peuvent même pas imposer une taxe. On n’a pas senti une volonté réelle de décentralisation et de donner de vraies prérogatives aux maires».
Diktat des chefs de Daïra et des Walis
Le fait est que les élus qui incarnent le choix de la population locale et qui connaissent le mieux ses besoins et ses attentes sont soumis à l’autorité d’un responsable qui, lui, n’a pas été élu. Une situation devant laquelle certains responsables locaux désespèrent. Benlarbi Bayzid, membre de l’Assemblée populaire de la wilaya de Djelfa, déplore que «les textes actuels ne donnent aucune liberté aux P/APC. Il n’y a rien qui leur permette de gérer le foncier industriel», par exemple. «C’est une prérogative du wali. Tout se décide à son niveau».
Dans l’instruction interministérielle n°01 du 6 août 2015, le wali est désigné comme celui qui statue sur le dossier de demandes de concession pour les projets d’investissement et en cas d’avis favorable, prend un arrêté d’éligibilité à la concession et le notifie à l’investisseur. Pourtant, les discours officiels abondent depuis longtemps dans le sens de libérer les initiatives et de donner la latitude aux élus locaux. Mais le décalage avec la réalité est énorme. «Quand les collectivités prennent réellement des initiatives, elles sont bloquées», explique Mohamed Achir, enseignant en économie.
C’est le cas pour le projet Ayla Tmurt, lancé en mai dernier avec l’objectif de développer la solidarité intercommunale. «On a commencé à travailler, mais le projet n’est pas institutionnalisé faute de cadre réglementaire», explique Mohamed Achir. «Les pouvoirs publics doivent au moins donner un cadre légal et officiel à ces initiatives, sinon on ne pourrait pas mobiliser les financements des projets qui rentrent dans le cadre de la convention intercommunale».
«Le maire n’a pas toute la latitude pour agir», explique Mohamed Boukhtouche, président de l’Assemblée populaire communale de Souama, une commune rurale de la wilaya de Tizi Ouzou. «Si je veux octroyer une assiette foncière à un investisseur, je ne peux pas, car ce n’est pas du ressort de l’APC, mais de celui du wali. Le maire ne représente qu’une voix parmi d’autres». Même chose quand il s’agit de la gestion du patrimoine immobilier de la commune. «Si je veux louer un bien, ce sont les Domaines qui interviennent. Ils vous facturent une prestation et à la fin vous fixent un tarif qui n’a rien à voir avec la réalité du marché».
19
Le maire d’une commune rurale de Béjaïa (Tinebdar) abonde dans le même sens. Pour Braham Bennadji, «la crise financière que traverse le pays fait paniquer le gouvernement. Au lieu d’entreprendre des réformes structurelles à la hauteur de la conjoncture, d’opérer un changement important dans l’administration en adoptant une réforme politico-administrative, qui permettra une large décentralisation en donnant les pleins pouvoirs aux régions, en transformant les APW actuelles, synonymes de simples agences postales, en véritables parlements régionaux, d’où les walis seront élus et non désignés, il a été procédé au renforcement des prérogatives des walis», regrette-t-il.
«Pour créer une simple ligne de transport qui desservira un village isolé, il nous a fallu l’autorisation du ministre en personne, que dire alors d’un grand projet d’envergure», donnera-t-il comme exemple pour souligner les prérogatives limitées des élus. «Non seulement elles sont limitées, mais pour le peu stipulé dans le code communal, les maires se heurtent à la mentalité rétrograde qui sévit dans les différents services de l’Etat, un exemple, à ce jour, la brigade de gendarmerie refuse d’exécuter un simple arrêté de stationnement, établi par ma commune», enchaînera-t-il. Et de résumer que l’initiative pour une relance économique des collectivités ne peut se faire sans un large pouvoir et par la suppression des postes désignés des chefs de daïra et des walis.
Ressources
Côté moyens, c’est également le casse–tête. Différents rapports soulignent la fragilité des communes. Ces dernières sont, pour la plupart, en déficit, puisqu’elles éprouvent des difficultés à équilibrer leurs comptes et à faire face aux lourdes charges qui leur incombent. D’où d’ailleurs l’endettement récurrent des communes avec des besoins de financement en croissance et des capacités d’autofinancement en baisse.
«Malgré l’introduction de nouvelles mesures et l’amélioration du niveau des recettes, la fiscalité locale n’arrive toujours pas à répondre aux besoins financiers sans cesse croissants des communes», souligne à ce sujet le rapport du Ceneap datant de 2008. «Il y a moins de recettes, mais plus de dépenses, surtout de fonctionnement, car l’Etat a aussi imposé des recrutements dont la charge pèse sur le budget», souligne Ali Debbi.
Selon des chiffres du ministère de l’Intérieur livrés en 2015, près des deux tiers des communes (958) sont classés pauvres, moins d’un tiers (480) ont un niveau moyen et seulement une centaine sont considérées comme riches. Les dotations budgétaires et les aides attribuées à travers la formule de la péréquation ont permis, selon les chiffres officiels, d’aboutir à zéro commune déficitaire en 2014 (voir graphe). Il y a dix ans, les 3/4 des communes étaient dans une situation de déficit, selon une étude du Ceneap. Parmi elles, les deux tiers étaient des communes rurales.
Le déficit était à mettre sur le dos d’une inadéquation entre les missions conférées aux communes et les ressources dont elles disposaient, sachant que les charges sal

Revue Presse 20 novembre 2016 Publié le 20/11/2016 à 11:21


SOMMAIRE
Synthèse ................................................................................................................................................................. 4
A la une .................................................................................................................................................................. 5
ï‚· avant-projet de la loi de finances pour 2017 : Mettre en oeuvre le nouveau modèle économique (El Moudjahid) ....................................................................................... 5
ï‚· Essence, gasoil, boissons alcoolisées, tabacs, TVA : La moisson du gouvernement (L’Expression) .......................................................................................................... 11
ï‚· Pour pénétrer les marchés internationaux : Une «stratégie nationale» de l’exportation (El Moudjahid) .................................................................................... 12
ï‚· Taux de chômage : Baisse de 1.3% (El Moudjahid) ................................................. 13
ï‚· Marché de change : Le dinar au plus bas face au dollar (El Watan)......................... 16
ï‚· Optimisme à l’OPEP et dans d’autres pays producteurs : Concrétisation de l’Accord d’Alger (El Moudjahid) ............................................................................................ 18
ï‚· Boutarfa à propos de la concrétisation de l’accord d’Alger : Optimisme à l’Opep et chez d’autres pays producteurs (Horizons) ............................................................... 19
ï‚· La Tunisie veut davantage de gaz algérien (L’Econews) ......................................... 19
ï‚· Tarif de l'électricité dans le sud : Le gouvernement prendra en charge 65% de la facture (L’Expression) .............................................................................................. 20
ï‚· Emploi : Plus de 30.000 placements réalisés par l’ANEM en 2016 à Alger (APS) . 21
ï‚· Salaire net moyen mensuel : Estimé à 39.200 DA en 2015 (APS) ........................... 22
ï‚· Mounia Meslem : «L’année 2017 dédiée à l’entrepreneuriat féminin» (Horizons) . 23
ï‚· Médias, entrepreneurs et étudiants sont concernés : Comment booster l'entrepreneuriat sur les réseaux sociaux (L’Expression) .......................................... 24
ï‚· Promotion immobilière : Les anciennes concessions des terrains domaniaux convertibles en cession (APS) .................................................................................. 25
ï‚· Terres et concessions agricoles non exploitées : Chelghoum instruit les walis de sévir (Liberté) ............................................................................................................ 27
ï‚· Crédit à la consommation-Cima Motors : Le CPA financera à 90% les véhicules assemblés par TMC (El Moudjahid) ......................................................................... 28
ï‚· Industrie automobile national : Sortie du premier camion ''made in Algeria'' (Le Maghreb) ................................................................................................................... 29
ï‚· Lafarge Algérie : La cimenterie de Biskra inaugurée en janvier (Liberté) ............... 31
ï‚· Développement de l’Internet : Un facteur de gouvernance multilatéral et transparent (APS) ......................................................................................................................... 32
Banque/bourse/Assurance .................................................................................................................................. 33
ï‚· Marché des assurances : La crise ralentit la croissance (Horizons) .......................... 33
ï‚· Face au fléchissement du marché de l’automobile : La SAA compte se redéployer (Horizons) ................................................................................................................. 34
ï‚· L’Algérie n’a pas sollicité la BEI pour un emprunt (L’Econews) ............................ 35
Coopération ......................................................................................................................................................... 36
ï‚· Artisanat : Consolidation de la coopération algéro-mauritanienne (El Moudjahid) . 37
ï‚· Une mission d’affaires roumaine attendue à Alger : Approfondir les liens de coopération (El Moudjahid) ...................................................................................... 38
Veille ..................................................................................................................................................................... 39
ï‚· Economie algérienne: "Nous sommes en train de prendre le chemin de l'Égypte" (Opinion) (Maghreb Emergent) ................................................................................ 39
ï‚· Climat : La COP22 adopte un programme pour appliquer l'accord de Paris (Le Maghreb) ................................................................................................................... 42
3
ï‚· La BAD lance une nouvelle stratégie pour transformer l’agriculture en Afrique (Maghreb Emergent) ................................................................................................. 44
4
Synthèse
La dernière enquête sur l'emploi et le chômage, réalisée par l'Office national des statistiques, en avril 2016, fait ressortir une amélioration des principaux indicateurs de l'emploi et du chômage, indique la presse. Un accroissement de 2% de la population occupée durant la période de septembre 2015 à avril 2016 a été enregistré, a-t-on précisé. Quant au nombre de chômeurs, il est de 139 000, entrainant une réduction du taux de chômage global qui passe de 11,2% en septembre 2015 à 9,9% en avril 2016, soit un recul de 1,3%. Concernant le projet de loi modifiant et complétant certaines dispositions de la loi n° 83-12 du 2 juillet 1983 relative à la retraite, soumis à l'APN, et qui propose l'abrogation des dispositions de retraite sans condition d'âge, des quotidiens avancent que ces dispositions seront maintenues et sont irrévocables. La presse a, par ailleurs, évoqué la mise en place d’une stratégie nationale de développement de l’exportation, qui est la clef de réussite de toute démarche visant à pénétrer les marchés internationaux. De l’avis des experts, le développement de l’exportation ne peut se réaliser dans la précipitation ou l’improvisation, mais pensé en termes de vision stratégique globale. Dans le secteur agricole, le ministère de l’Agriculture et du Développement rural a adressé une nouvelle instruction aux walis et aux directeurs des services agricoles à travers laquelle il informe que les agriculteurs, n’ayant pas exploité les parcelles de terre qui leur ont été concédées, sont menacés de poursuites judiciaires en plus de l’annulation de leurs titres de concession ou de leurs titres de propriété. Cette décision concerne aussi bien les terres du domaine privé de l’État que celles appartenant à des propriétaires privées, précise-t-on de même source.
5
A la une
Avant-projet de la loi de finances pour 2017 : Mettre en oeuvre le nouveau modèle économique (El Moudjahid)
L’Assemblée populaire nationale a repris ses travaux, jeudi, en séance plénière. Une séance présidée par Larbi Ould Khelifa, et consacrée aux questions orales, en présence de la ministre, chargée des Relations avec le Parlement, et des ministres des secteurs concernés. Les préoccupations des députés ont été adressées au Premier ministre, ainsi qu’aux ministres chargés des secteurs de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, de la Solidarité nationale, et des Affaires religieuses et des Wakfs.
Le premier ministre
Des mesures pour assurer la sécurité routière
La première question adressée au Premier ministre, M. Abdelmalek Sellal, concernait les barrages installés au niveau des routes 14 et 19 dans la wilaya de Tissemsilt.
À cet effet, le Premier ministre, dans sa réponse lue par Mme Ghania Eddalia, ministre des Relations avec le Parlement, a affirmé que «l'installation de barrages sécuritaires s'inscrit dans le cadre des missions ordinaires assignées aux services de sûreté, afin d'assurer la protection des personnes et des biens, et de garantir la sécurité et l'ordre public en prenant en compte les indices et données objectifs y afférents». Il a précisé que l'intensification de la circulation des personnes et des marchandises sur ces deux routes principales, et les accidents de la route mortels qu'elle a causés, a amené les services de sûreté à ériger des barrages pour assurer la «sécurité routière» des usagers. M. Sellal a appelé les usagers de ces routes à «comprendre la situation», soulignant que le nombre de barrages sécuritaires «programmés mensuellement» par les services de sûreté au niveau de ces deux routes «ne dépasse pas la moyenne prévue».
6
Il a ajouté, enfin, que les autorités publiques prenaient en charge le phénomène des accidents de la circulation sans cesse croissants, à travers, notamment, une série de mesures pratiques, outre la révision de la loi 01-14 relative à l'organisation, à la sécurité et à la police de la circulation routière.
ÉDUCATION L’adoption du livre unique a contribué à l’allègement du cartable
«L'adoption, à partir de la présente année scolaire, du livre unique, pour la première et la deuxième année primaires, a contribué à réduire, de moitié, le poids du cartable scolaire par rapport aux précédentes années», a estimé la ministre de l’Éducation nationale, Mme Nouria Benghebrit, qui répondait à une question orale d’un député de l'Assemblée populaire nationale concernant l'impact du poids du cartable sur la santé de l'élève. Mme Benghebrit a fait savoir que le ministère a entrepris, suite à une étude de terrain, une série de mesures, dont l'allègement du poids du papier intervenant dans la conception du livre et le recours graduel aux technologies de l'information et de la communication dans le domaine pédagogique (écran interactif, disc compact, tableaux digitaux et cours en projection vidéo). Les salles de cours ont été équipées de tiroirs individuels où les élèves conservent les affaires scolaires non utilisées en classe, a-t-elle encore expliqué, rappelant que le ministère a recouru au concours des collectivités locales et d'associations, pour le financement de cette opération. Il a été demandé aux directions de l'éducation de procéder à une évaluation quantitative et financière des tiroirs pour les inscrire, dans la mesure du possible, au budget d'équipement, a ajouté Mme Benghebrit. Les mesures à entreprendre par les enseignants portent, selon la ministre, en la réduction du nombre et du volume des cahiers demandés et autres fournitures exigées pour la réalisation d'activités pédagogiques. Mme Benghebrit a appelé les enseignants à dispenser des conseils aux élèves pour s'organiser en fonction du programme journalier d'activités et sur la manière saine de porter leur cartable. La possibilité d'alterner entre deux élèves pour apporter les livres a été retenue, a-t-elle fait savoir, invitant les parents d'élèves à observer certaines recommandations à même de contribuer à l'allègement du poids du cartable, notamment à travers le bon choix de cet accessoire important. «Certains cartables sont lourds à porter, même vides», a soutenu Mme Benghebrit. La situation professionnelle de certaines catégories du secteur de l'Éducation sera régularisée
À une question d'un député sur la situation professionnelle des conseillers de l'orientation scolaire et professionnelle, Mme Benghebrit a confirmé «l'existence de certains dysfonctionnements dans le statut particulier des travailleurs de l'Éducation nationale», ajoutant que «les négociations menées, ces dernières années, au niveau de la commission mixte avec le partenaire social, ont démontré que ledit statut accordait une importance particulière à une catégorie au détriment d'une autre». À cet effet, la
7
ministre a insisté sur le rôle important des conseillers de l'orientation scolaire et professionnelle dans le suivi des élèves souffrant de troubles psychologiques et pédagogiques, pour leur permettre de poursuivre leur études, notamment en vertu de la loi d'orientation relative au secteur qui avait consacré «tout un chapitre» aux missions du conseiller de l'orientation scolaire et professionnelle, conformément à la planification éducative. Les statuts des travailleurs de l'éducation définissent les missions de 8 corps de l'éducation et 46 grades. Il s'agit du corps de l'enseignement et du personnel de l'éducation, outre les fonctionnaires de l'orientation et de la guidance éducative et professionnelle, les laborantins, le personnel des cantines scolaires, les intendants, le personnel administratif des établissements éducatifs et les inspecteurs. La loi a limité également le parcours professionnel de chaque catégorie pour la promotion à un grade supérieur, a fait savoir la ministre, qui a ajouté que la «promotion est volontaire et non obligatoire», car se faisant sur demande de l'intéressé accompagnée d'un dossier complet qui sera soumis au service compétent. Mme Benghebrit a fait savoir que la promotion «est liée au nombre de postes ouverts à la promotion». Les conseillers d'orientation et de guidance scolaire et professionnelle (COGS) peuvent, à l'instar des autres fonctionnaires, être promus au grade de conseiller principal d'orientation et de guidance scolaire et professionnelle, inspecteur d'orientation et de guidance scolaire et professionnelle, puis inspecteur d'éducation nationale d'orientation et de guidance scolaire et professionnelle. Elle a rappelé, dans ce contexte, l'ouverture de 10.000 postes budgétaires dans différents grades ayant trait à cette catégorie entre 2014 et 2016, outre un concours et des examens professionnels de recrutement et de promotion professionnelle au profit de 1.415 fonctionnaires, tous grades confondus, qui concernent cette catégorie. La promotion a concerné, durant cette même période, «55 inspecteurs d'éducation nationale d'orientation et de guidance scolaire et professionnelle, 26 inspecteurs d'orientation et de guidance scolaire et professionnelle, 98 conseillers principaux d'orientation et de guidance scolaire et professionnelle, et 236 conseillers d'orientation scolaire et professionnelle», a ajouté Mme Benghebrit. La ministre a estimé que les «chances de promotion de cette catégorie à des grades supérieurs dans l'Éducation nationale sont plus nombreuses par rapport à d'autres secteurs. Le promotion d'un conseiller d'orientation dans le secteur de l'Éducation peut aller jusqu'à la catégorie 17, conformément aux conditions en vigueur, contre 14 dans les autres secteurs». ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR
Un projet de réforme de l’UFC en cours d’élaboration
«Le ministère de l'Enseignement supérieur s'attelle à préparer un projet de réforme de l'UFC, qui a été créée en vue d'assurer la formation continue et la formation à la demande, au profit des fonctionnaires de l'administration publique et des secteurs socio-économiques, tout en
8
offrant l'opportunité aux personnes ayant un niveau de troisième année secondaire d'y accéder», a indiqué le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, M. Tahar Hadjar. Le ministre, qui répondait à une question posée par la députée Sabra Fatmi, lors de la séance plénière de l'Assemblée populaire nationale, sur le diplôme d'études universitaires appliquées de l'UFC, a précisé qu’en vertu de ce projet, l'UFC aura le statut d'université comme les autres universités nationales, mais la présence des étudiants ne sera pas obligatoire, et l'enseignement sera prodigué à distance via des moyens technologiques modernes, en vue de permettre aux personnes qui «ne peuvent assister de façon assidue aux cours de poursuivre leurs études universitaires et d'alléger, ainsi, la pression sur les universités». Le ministère de l'Enseignement supérieur a procédé, lors de l'année universitaire en cours, «à la généralisation» de ce type d'enseignement pour «les étudiants en master», puis il sera généralisée prochainement aux doctorants des différentes spécialités, ce qui permettra «une prise en charge des étudiants en constante augmentation à chaque rentrée universitaire», a estimé M. Hadjar, rassurant que l'UFC «continuera» à assurer la formation continue aux fonctionnaires des différents secteurs, par le biais de «la contractualisation» ou «à titre individuel». Le ministre a affirmé, au sujet de «la non-reconnaissance du diplôme d'études universitaires appliquées, que «tous les diplômes universitaires remis par le ministère, à travers les différentes universités, dont l'UFC, sont des diplômes nationaux reconnus, et leurs titulaires sont facilement recrutés par la Fonction publique». Le diplôme d'études universitaires appliquées décerné par l'UFC «s'inscrit parmi les diplômes agréés par la Direction générale de la Fonction publique, pour accéder aux fonctions publiques conformes aux niveaux de qualification prévus par le décret présidentiel n° 07-309 qui définit la grille référentielle des salaires des fonctionnaires».
Solidarité nationale
Plus de 400 millions de DA pour la prise en charge des travailleurs de l’EPIH
«L'impact financier de la prise en charge des travailleurs de l'Entreprise publique d'insertion sociale des handicapés (EPIH-fabrication de balais) dissoute a dépassé 400 millions de dinars, a annoncé jeudi dernier la ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme, Mounia Meslem.
A une question d'un député lors sur la situation des travailleurs de l'EPIH dissoute, la ministre a indiqué que "l'impact financier de la prise en charge de ce dossier dépasse 431 millions de dinars, cotisations de la sécurité sociale comprises". 1.299 travailleurs ont été licenciés suite à la dissolution de cette entreprise, a précisé la ministre, indiquant que le volet social de cette catégorie avait été régularisé, notamment en ce qui concerne les salaires impayés à l'exception de 25 cas de travailleurs décédés dont les mesures de transfert de leur dus aux ayants droit est en cours. 954 travailleurs licenciés ont bénéficié du droit à la retraite et 12
9
travailleurs âgés de 60 ans et plus n'ayant pas rempli la condition des années de service ont été autorisés à verser des cotisations sociales, a indiqué la ministre, précisant que le Fonds spécial de solidarité nationale a versé plus de 9 millions de DA à la Caisse nationale de retraite (CNR) le 3 juillet 2014. 340 autres travailleurs ont été pris en charge dans le cadre des dispositifs d'insertion sociale régissant le secteur à l'effet d'améliorer leurs conditions sociales, a-t-elle fait savoir. L'éventualité de l'exploitation des sièges de l'EPIH dissoute pour la création de centres d'aide à l'insertion sociale pour la catégorie des handicapés a été avancée, a ajouté la ministre. L'EPIH est une entreprise à caractère industriel et commercial (EPIC) qui a été dissoute en vertu d'un décret exécutif.
Affaires religieuses
La construction de mosquées soumise à un cahier des charges
La construction de mosquées en Algérie est soumise à un cahier des charges fixé par un décret exécutif promulgué en 2013, a affirmé le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, Mohamed Aïssa. Le ministre qui répondait à une question orale d'un député sur l'architecture des mosquées en Algérie, a indiqué que depuis la promulgation de ce décret exécutif en novembre 2013 portant statuts des mosquées, avait instauré le schéma des mosquées en Algérie et fixé le cahier des charges concernant la construction des mosquées. Dans ce contexte, le premier responsable du secteur a ajouté que "le nouveau décret a organisé le réseau national des mosquées" ajoutant que parmi "les dispositions contenues dans le nouveau décret figure la structure, le classement et l'adoption des mosquées sous forme pyramidale. Ainsi, la grande mosquée d'Alger en cours de réalisation à El-Mohammadia vient en première position, suivie des mosquées pôles puis des mosquées nationales qui supervisent les mosquées de quartier". Le décret prévoit un nouveau cahier des charges concernant la construction et l'ouverture de mosquées, a ajouté le ministre qui a souligné que l'octroi des autorisations prendrait en considération les spécificités culturelles de la société en général et les spécificités culturelles de chaque région en particulier ainsi que la densité démographique. Dans ce cadre, le ministre a rappelé que "la construction des mosquées s'effectue actuellement sur une base fonctionnelle et obéit aux normes des plans architecturaux et du style architecturel mauresque". En réponse à une question orale d'un député de l'APN sur la date de mise en exploitation du centre culturel de la wilaya de Tiaret, dont les travaux ont été achevés depuis deux années, le ministre a révélé qu'il serait ouvert à l'occasion de sa prochaine visite dans la région.
M. Ould Khelifa : «Mettre en oeuvre le nouveau modèle économique»
Le président de l’Assemblée populaire nationale, Mohamed Larbi Ould Khelifa, a affirmé que l’Algérie était capable de «mettre en oeuvre son nouveau modèle économique» qui lui permettrait de se classer parmi les
10
pays émergents économiquement, et ce en dépit des complications de cette «étape cruciale» qui a induit un recul des prix du pétrole. «Quelles que soient les complications de cette étape cruciale (...), induite par la chute des prix du pétrole, l’Algérie sera capable de mettre en oeuvre son nouveau modèle économique qui vise à construire un avenir prospère pour les générations montantes et à faire de l’Algérie un pays émergent sur le plan économique et pionnier sur la scène internationale, et ce grâce à la sagesse du Président de la République qui a classé notre pays parmi ceux qui ont le moins de dettes extérieures et le plus de réserves de changes, assorties d’une volonté de diversifier les sources de richesse et de rationaliser les dépenses», a souligné M. Ould Khelifa, dans une allocution, à la clôture des travaux consacrés à l’examen du projet de loi de finances pour 2017 à l’Assemblée populaire nationale (APN). Évoquant l’examen du projet de loi de finances pour 2017, le président de l’APN a remercié les intervenants, rappelant qu’un grand nombre de députés «ont accueilli favorablement ce projet, et ont mis en exergue ses points positifs dans cette étape cruciale que traverse l’Algérie». Toutefois, des appréhensions ont été soulevées quant aux répercussions du texte en question sur le pouvoir d’achat des citoyens, a-t-il relevé. 190 interventions, dont 170 orales et 20 écrits, ont été enregistrées durant l’examen du projet de loi de finances pour 2017, selon M. Ould Khelifa.
PLF-2017 Examen des amendements proposés
La commission des finances et du budget de l'Assemblée populaire nationale (APN) s'est réunie sous la présidence de Mahjoub Beda, pour l'examen des 66 amendements proposés au projet de loi de finances pour 2017. Un communiqué de l'APN a indiqué que la réunion s'est tenue en présence des ministres des Finances, Hadji Baba Ami, des Relations avec le Parlement, Ghania Eddalia, et du ministre délégué, chargé de l'Économie numérique et de la Modernisation des systèmes financiers, Mouatassim Boudiaf. La commission a procédé à l'examen des amendements proposés, en présence des représentants de leurs auteurs. Le bureau de l'APN, réuni mercredi, a soumis les amendements remplissant les conditions à ladite commission, rappelle la même source.
Reprise demain des travaux en plénière
Les travaux de l'Assemblée populaire nationale reprendront demain en plénière consacrée à la présentation et au débat de deux projets de lois et au vote du projet de loi de Finances 2017, selon le calendrier de cette institution. La séance sera marquée par la présentation et le débat du projet de loi fixant la liste des hautes responsabilités de l'Etat et les fonctions politiques qui exigent pour les occuper, la nationalité algérienne. Le projet de loi amendant et complétant l'ordonnance n° 70-20 en date du 19 février 1970, et relatif à l'état civil, sera présenté et débattu lundi prochain. La séance de mardi prochain sera, elle, consacrée au vote du projet de loi de Finances 2017.
11
Essence, gasoil, boissons alcoolisées, tabacs, TVA : La moisson du gouvernement (L’Expression)
La hausse de la TVA apportera aux caisses de l'Exécutif quelque 100 milliards de dinars comme contribution directe des citoyens-consommateurs au budget de l'Etat.
Même si les députés de l'opposition ont tendance à torpiller toute proposition du gouvernement, hors caméra, ils reconnaissent que la loi de finances 2017 ne relève pas du scénario du pire. Les hausses des prix de certains produits et taxes proposées par l'Exécutif ne sont pas aussi prohibitives qu'on veuille bien le montrer à l'opinion nationale. De fait, le gouvernement a présenté à l'APN un texte qui allie le souci de ne pas fracturer le délicat équilibre social et l'impératif de maintenir un minimum de cohésion dans les dépenses de l'Etat. Les arbitrages effectués par le département de Hadji Baba Ammi semblent avoir réussi à faire quelque peu consensus au sein de l'Assemble populaire nationale, dont les membres sont partagés par l'élan électoraliste et la «hantise» d'une prime de fin de mandat dans un contexte économique difficile. Cela a-t-il eu son effet lors des débats en plénière et au sein de la commission finances? Aucun élu n'osera disserter sur le sujet et personne n'a vraisemblablement l'intention de renouveler le scénario de la protesta lors de l'adoption de la lois de finances 2016. Cela étant, l'équipe Sellal devra gérer un budget prévisionnel sur «le fil du rasoir», au sens où le gouvernement a pris un risque considérable en misant sur un baril de pétrole à 50 dollars. Les financiers comprennent la démarche au sens où il serait inconcevable de faire des prévisions de 15 ou 20% de déficit. La barre des 50 dollars le baril qui permet d'espérer un niveau de déficit à 8% peut être considérée comme un risque calculé. Mais cela oblige néanmoins l'Exécutif à garder un oeil inquiet sur les bourses de Londres et de New York, en raison des prévisions modestes de rentrées fiscales ordinaires espérées. En effet, la hausse de deux points seulement de la TVA apportera quelque 100 milliards de dinars, comme contribution directe des citoyens-consommateurs au budget de l'Etat. Ces mêmes citoyens vont alléger la pression sur les subventions en payant l'essence quelques dinars plus cher. Les cigarettes et les boissons alcoolisées, dont les prix connaîtront
12
une double hausse, du fait du relèvement de la TVA, mais également d'autres taxes spécifiques, contribueront à cet effort. Les attentes du gouvernement sur ces produits sont également importantes au vu de la forte consommation dont ils font l'objet dans le pays. Mais cela demeure très insuffisant au regard des 1600 milliards de DA de dépenses en matière de transferts sociaux. Il reste cependant, que ces hausses qui affecteront certainement le pouvoir d'achat du citoyen, mais sans le grever sérieusement, sont les bienvenues et confortent la démarche fiscale de l'Etat qui a opté pour des augmentations à doses homéopathiques, sans toucher aux fondamentaux de la solidarité sociale. Cette option repose encore essentiellement sur les prochaines années au moins sur un comportement «acceptable» du marché pétrolier. Mais pas seulement, semble dire le ministre des Finances, qui mise très sérieusement sur un élargissement de l'assiette fiscale ordinaire. Le maintien d'un taux de croissance de plus de 3% est automatiquement générateur de nouvelles richesses imposables. L'objectif de création de plusieurs centaines de milliers de PME est un motif de progression de cette assiette fiscale, dans les trois ans au moins, avec d'entrée, le recouvrement de certaines taxes, à l'image de l'impôt sur le revenu global (IRG). En effet, une hausse du salariat équivaut à une augmentation de cet impôt direct qui a de tout temps constitué une manne très appréciable dans l'architecture fiscale de l'Etat. Les prévisions du gouvernement, qualifiées de trop optimistes par certains observateurs, reposent néanmoins sur des données objectives, susceptibles de virer au vert, si par bonheur, toutes les prévisions économiques du gouvernement se concrétisent. La toute nouvelle loi sur les MPE et le Code des investissements sont, à ce propos, les principaux outils d'une dynamique qui pourrait être bien plus forte que prévu. Les investissements dans la mécanique, le médicament, l'agriculture devraient donner leurs premiers «bourgeons», dans le courant de l'année 2017. Cette dynamique sera forcément accompagnée par un rendement fiscal plus important que prévu. Le gouvernement Sellal aura réussi la première étape de son plan triennal visant à donner de la visibilité à son nouveau modèle économique.
Pour pénétrer les marchés internationaux : Une «stratégie nationale» de l’exportation (El Moudjahid)
La mise en place d’une stratégie nationale de développement de l’exportation est la clef de réussite de toute démarche visant à pénétrer les marchés internationaux et assurer un débouché au produit national, a estimé hier à Médéa l’expert économique, Smail Lalmas. Le développement de l’exportation « ne peut se réaliser dans la précipitation ou l’improvisation, mais doit être pensé en termes de vision stratégique globale », a indiqué l’expert, lors d’une session de formation aux métiers de l’export, organisée à l’INSFP de Beziouche (Médéa), au profit
13
d’opérateurs économiques de la région sur initiative conjointe de la Chambre nationale de commerce, l’Ecole algérienne des affaires et la Chambre de commerce et d’industrie du Titteri. L’implication de l’ensemble des démembrements de l’Etat (ministères-institutions financières-douanes et organismes patronales) dans l’élaboration de cette stratégie et son application sur le terrain est un « impératif incontournable », car tout dépendra du degré de cohésion et de complémentarité des actions menées en direction du développement de l’exportation, a-t-il expliqué. Selon Smail Lalmas, la stratégie nationale de développement des exportations doit être en mesure d’identifier et de recenser le potentiel national existant (agricole-industriel-touristique-artisanal), de tracer les moyens et les outils susceptibles de l’aider à pénétrer les marchés extérieurs, à travers une présence au sein des regroupements régionaux, de mettre en place des plates-formes logistiques et de transport capables de faciliter le traitement et l’acheminement des marchandises. Elle doit aussi avoir la garantie d’un accompagnement permanent et régulier des exportateurs afin de renforcer leur capacité concurrentielle, a-t-il fait observer. Pour passer du cap des « intentions » à la pratique, Lalmas préconise plus de souplesse dans le système de prise de décision, notamment en matière de procédures bureaucratiques et de libre initiative, d’accorder davantage d’intérêt aux compétences et d’ancrer de nouvelles mentalités et traditions, en particulier au sein de certaines administrations et organismes liées directement à l’exportation. Un «bon usage» de la dévaluation de la monnaie nationale peut être bénéfique à l’activité d’exportation, d’après cet expert, d’autant qu’il permet, au vu de sa valeur actuelle, de vendre plus et de profiter de cette baisse de valeur pour concurrencer d’autres produits dont le coût de revient dans les pays d’origines est supérieur à celui proposé par nos exportateurs, notamment pour certains produits agricoles, a-t-il soutenu. Le reconversation d’une partie des 40.000 importateurs recensés en Algérie dans l’activité d’exportation est l’autre « atout » dont dispose le pays mais, qui faute de « vision claire », prive le secteur, selon cet expert, d’une expérience sur les marchés internationaux et de larges réseaux commerciaux, assurant qu’une telle reconversation, si elle venait à être concrétisée, ouvrirait de larges perspectives aux opérateurs économiques nationaux.
Taux de chômage : Baisse de 1.3% (El Moudjahid)
«Les données récentes issues de l'enquête sur l'emploi et le chômage, réalisée par l'Office national des statistiques, en avril 2016, font ressortir une amélioration des principaux indicateurs de l'emploi et du chômage», a relevé, avec satisfaction, le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale. Dans son allocation, à l’issue de la rencontre annuelle des directeurs de l'emploi de wilaya, M. Mohamed El-Ghazi a indiqué que cette enquête fait état d'une création nette d'emplois appréciable entre
14
septembre 2015 et avril 2016, puisque l'évolution de la population occupée dégage un solde positif de 301.000 emplois, correspondant à un accroissement de 2% de la population occupée durant la période de septembre 2015 à avril 2016. Ceci s'est traduit également, selon le ministre, par une réduction du nombre de chômeurs de l'ordre de 139.000 chômeurs par rapport à septembre 2015, et une réduction du taux de chômage global qui passe de 11,2% en septembre 2015 à 9,9% en avril 2016, soit une baisse de 1,3%.
«Cette baisse de 1,3% du taux de chômage constitue une performance remarquable dans le contexte économique mondial actuel, d'une part, et de la conjoncture économique que traverse le pays suite à la réduction de ses ressources financières, d'autre part», a-t-il affirmé.
Près de 400.000 placements réalisés durant les dix premiers mois de 2016
Le premier responsable du secteur a rappelé que malgré le contexte difficile, l'économie nationale a pu créer un nombre d'emplois suffisant qui a permis d'absorber la demande additionnelle d'emploi et de puiser dans le stock des chômeurs existants.
Aussi, selon lui, près de 400.000 placements ont été réalisés durant les dix premiers mois de l’année 2016, à travers les dispositifs publics d'appui à la promotion de l'emploi salarié. «Au total, 398.438 placements ont été réalisés durant les dix premiers mois de l’année en cours, à travers les dispositifs publics d'appui à la promotion de l'emploi salarié, dont 14% dans le cadre du dispositif d'aide à l'insertion professionnelle (DAIP), et 2% de placements effectués par les agences privées», a précisé le ministre.
«L'évolution de la structure de l'emploi reflète parfaitement cette dynamique de création d'emplois, dans la mesure où l'emploi salarié (permanent et temporaire) a connu une progression de près de 18% durant la période 2010- 2016, et sa part dans l'emploi global est passée de 66% en septembre 2010 à 70%, en avril 2016», a-t-il détaillé. Le ministre du Travail a tenu à mettre en exergue le fait que son secteur a apporté sa contribution à la création d'emploi et à la réduction du chômage, à travers les dispositifs publics d'appui à la promotion de l'emploi salarié et de soutien à la création d'activités par les jeunes promoteurs et les chômeurs promoteurs. Ce qu'il faut retenir également, d’après le responsable, c'est l'importante baisse du taux de chômage des jeunes qui est passé de 29,9%, en septembre 2015, à 24,7%, en avril 2016, soit une baisse de 5,5%. «Ceci constitue une illustration de l'impact des dispositifs en direction des jeunes, notamment les dispositifs ANSEJ – CNAC», a-t-il dit. Dans ce cadre, il est important de souligner que 94% des placements dans le cadre du Dispositif d’aide à l’insertion professionnelle ont été réalisés dans le secteur économique. Pour ce qui est de la création d'activités, 17.655 micro-entreprises, représentant un potentiel de près de 39.000 postes de travail, ont été financées durant les dix premiers mois de 2016, dans le cadre des dispositifs gérés par l'ANSEJ et la CNAC.
Les défis demeurent encore nombreux
15
Mohamed El-Ghazi a par ailleurs rappelé qu’en dépit des progrès importants accomplis dans le cadre de la promotion de l'emploi et de la lutte contre le chômage, les défis demeurent encore nombreux, notamment pour assurer des emplois de qualité conformes aux attentes des demandeurs d'emploi.
«C'est à ce titre que la question de l'emploi et de la lutte contre le chômage est placée au coeur de notre politique de développement, et constitue une des priorités du programme du gouvernement qui a maintenu et renforcé les dispositifs publics de promotion de l'emploi, d'une part, et continue d'encourager davantage l'investissement productif générateur d'emploi, d'autre part, à travers, notamment l'élaboration d'un nouveau code des investissements plus attractif, dans le cadre d'une approche visant à promouvoir la diversification de l'économie nationale», a-t-il dit.
M. mohamed El-Ghazi :
«La loi sur la retraite maintenue»
«Le projet de loi modifiant et complétant certaines dispositions de la loi n° 83-12 du 2 juillet 1983 relative à la retraite, soumis à l'APN, et qui propose l'abrogation des dispositions de retraite sans condition d'âge, sera maintenue et est irrévocable.» C’est ce qu’a réaffirmé, le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale.M. Mohamed El-Ghazi, qui s’est exprimé hier à Alger, en marge de la rencontre nationale des directeurs de l’emploi de wilaya, a fait savoir qu’en cas d’adoption de la loi relative à la retraite, un débat aura lieu dans chaque secteur entre le ministère et les syndicats sur les modalités de son application. «Les syndicalistes disent qu'ils n'ont pas été associés au dialogue autour du projet de loi sur la retraite. À ma connaissance, aucun article de la Constitution, ancienne ou nouvelle, n'exige du gouvernement de soumettre un projet de loi aux syndicalistes. L'Exécutif n'est comptable que devant les élus du peuple», a-t-il rappelé. «Ce n’est donc qu’après adoption que les syndicats autonomes seront associés au débat qui aura lieu dans chaque secteur sur les modalités de son application», a-t-il affirmé. En effet, comme il l’explique, en cas d'adoption du projet de loi relative à la retraite, il y aura un débat dans chaque secteur entre le ministère et les syndicats sur les modalités de son application, d'autant qu'il existe des métiers pénibles où l’on ne peut pas demander au travailleur d'aller jusqu'à 60 ans. Il y a lieu de rappeler que les syndicats autonomes on décidé de continuer leur mouvement de protestation, entamé le 17 octobre dernier, en signe de mécontentement contre le projet de loi relative à la suppression de la retraite sans condition d'âge, mais aussi pour réclamer l’association des syndicats autonomes dans l'élaboration du nouveau code du travail. Ainsi, ils ont annoncé un premier débrayage de 3 jours du 21 au 23 novembre. Le deuxième aura lieu une semaine plus tard, c’est-à-dire à partir du 27 jusqu’au 29 novembre. L’intersyndicale compte également organiser des sit-in dans toutes les wilayas, le 21 novembre, avant de tenir des rassemblements régionaux le 23 du même
16
mois, et enfin un rassemblement national devant l’APN, le 27 novembre. L’intersyndicale, composée de 13 syndicats issus de différents secteurs de la Fonction publique, dont l'éducation nationale, la santé, la formation professionnelle et l'enseignement professionnels, et les collectivités locales, va se réunir, aujourd’hui, pour trancher les formes de protestation à adopter. Concernant le projet de loi sur la retraite, celui-ci vient en application des recommandations de la 19e réunion tripartite, relatives au système national de retraite et à la sauvegarde des équilibres financiers de la Caisse nationale des retraites (CNR). Le projet de loi propose l'abrogation des dispositions de la retraite sans condition d'âge instituées par l'article 2 de l'ordonnance no 97-13 du 31 mai 1997 modifiant et complétant la loi no 83-12 du 2 juillet 1983 relative à la retraite. Les dispositifs de retraite sans condition d'âge et de retraite proportionnelle ont été mis en place dans le cadre du programme d'ajustement structurel à l'effet de prendre en charge les compressions d'effectifs qui ont suivi la fermeture de bon nombre d'entreprises nationales. En dépit du dépassement de cette période, le système national de retraite continue d'enregistrer un nombre important de départs volontaires à la retraite avant l'âge de 60 ans sur la base des dispositifs de 1997, ce qui a entraîné un sérieux préjudice aux équilibres financiers de la CNR. Aussi, le projet de loi propose-t-il la suppression de ces dispositifs exceptionnels conçus pour une période transitoire et le retour à la règle de l'âge minimum de la retraite à 60 ans, en vigueur depuis 1983.
Ces mesures permettent de sauvegarder le système national de retraite basé sur le principe de solidarité intergénérationnelle. Par ailleurs, le projet de texte consacre le droit des travailleurs à poursuivre volontairement leur activité au-delà de l'âge minimum de 60 ans dans la limite de 5 années. Cette disposition permettra aux travailleurs concernés de valider des années de travail supplémentaire au titre de leur retraite. Le présent projet de loi prévoit le principe de sources additionnelles de financement des dépenses de retraite qui pourraient apporter un appoint à la source naturelle de financement de ces dépenses constituées des cotisations sociales.
Marché de change : Le dinar au plus bas face au dollar (El Watan)
Plus rien ne semble arrêter cette dépréciation de la monnaie nationale face au dollar.
Les tableaux du marché interbancaire des changes donnent le billet vert en pleine forme, s’échangeant désormais à 111,0843 DA pour un dollar à l’achat et 111,0993 DA pour un dollar à la vente. Face à l’euro, le dinar a limité la casse après plusieurs semaines de pertes, s’échangeant désormais à 118,9713 DA pour un euro à l’achat et à 119,0318 DA pour
17
un euro à la vente. Face au dollar surtout, le dinar n’a pas atteint un tel plus bas depuis l’amorce de sa dégringolade en juin 2014.
Cette nouvelle dépréciation s’explique par la bonne santé de la monnaie américaine depuis l’élection de Donald Trump. Si cette euphorie se confirme dans les prochaines semaines, dans la foulée de cette confiance quant à la prévision de hausse des taux d’intérêt par la Réserve fédérale américaine (Fed) ainsi qu’à la mise en oeuvre des plans de relance, il n’est pas exclu que le dinar accuse davantage le coup. Et là, il va falloir que la Banque d’Algérie intervienne afin de prévenir toute appréciation du taux de change effectif réel dommageable pour la stabilité macroéconomique à moyen terme.
Depuis le début de la crise, la banque centrale joue sur la corde de la flexibilité du cours du dinar qui, selon cette institution, permet au pays d’absorber, en partie, l’effet de la chute des prix du pétrole. En termes plus simples, la Banque d’Algérie tente de contrôler le cours du dinar, intervenant régulièrement sur le marché de change sans pour autant chercher à renverser la tendance étant donné qu’elle serait favorable à l’économie et aux recettes libellées en dinar. A plusieurs reprises, la Banque centrale se défendait en expliquant que ses interventions sur le marché des changes s’inscrivent dans l’objectif de résorber une partie de l’effet du choc externe sur l’économie. L’érosion de la monnaie nationale est pour le moins spectaculaire, chutant de 78,87 DA pour un dollar en juin 2014 à 111 DA pour un dollar la semaine dernière. Risque d’un retour de manivelle
Le dinar perd ainsi plus de 30% de sa valeur face au billet vert depuis juin 2014, date de l’amorce d’une chute vertigineuse des cours du brut sur les marchés mondiaux. Un mouvement qui répond donc à une situation de baisse des fondamentaux de l’économie nationale depuis juin 2014. S’il est vrai que la monnaie nationale pâtit de cet impératif d’ajustement de sa valeur à la situation des fondamentaux, tant il s’agit d’éviter une surévaluation du dinar qui serait nuisible à l’économie, il y a néanmoins à craindre un effet retour de manivelle si les tensions inflationnistes qui en résultent échappent au contrôle de la Banque d’Algérie.
La dernière livraison statistique en la matière lève le voile sur une inflation à 5,7(%) à septembre dernier, en glissement annuel, et un indice des prix à la consommation supérieur à 7,4%. Avec un décrochage aussi brutal du dinar, combiné à un relèvement de deux points de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) en 2017 qui entraînerait une hausse quasi généralisée des prix, l’addition risque d’être salée pour les ménages, dont le pouvoir d’achat ne cesse de s’éroder. En cas d’une nouvelle tension inflationniste, la Banque d’Algérie ne serait plus dans une situation confortable afin de mener ses actions de désinflation, comme ce fut le cas en 2013, au lendemain d’une année où l’inflation avait dangereusement flirté avec les deux chiffres.
Dans ce contexte de crise, où les recettes en dinar et en devise sont en nette baisse, une action de désinflation suppose que l’on surévalue le dinar, ce qui serait préjudiciable à l’économie, tant cette surévaluation
18
soutiendrait davantage les importations et ferait fondre les recettes en dinar de la fiscalité pétrolière. Même si le dinar est une monnaie étroitement administrée, dont la parité face aux devises est fixée en fonction de variables conjoncturelles, la marge de manoeuvre de la Banque centrale risque d’être étroite et les outils monétaires insuffisants pour adapter la valeur du dinar aux politiques du gouvernement.
Optimisme à l’OPEP et dans d’autres pays producteurs : Concrétisation de l’Accord d’Alger (El Moudjahid)
Le ministre de l’Énergie, Noureddine Boutarfa, s’est dit satisfait des résultats ayant couronné la réunion consultative qui a regroupé, vendredi dernier à Doha, des pays membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole, et des pays non membres.
Il a déclaré qu’il était, à l’instar de tous les pays participants, optimiste quant à la concrétisation de l’Accord d’Alger sur le gel de la production lors de la réunion de l’Organisation prévue à Vienne le 30 novembre prochain. Dans une déclaration à la presse, en marge de la réunion, le ministre de l’Energie a indiqué que les «11 pays membres de l’OPEP sont convenus vendredi de soutenir et de mettre en oeuvre l’Accord d’Alger qui prévoit de réduire la production à 32,5 millions de barils par jour », précisant que la rencontre de Doha visait à préparer la prochaine réunion de Vienne. « Nous avons discuté des modalités d’une collaboration en vue d’assurer le succès de la réunion de Vienne le 30 novembre prochain. Pour ce faire, nous nous sommes réunis à huis clos afin de préparer cette réunion ainsi que la rencontre des experts qui la précèdera et nous avons convenu de la possibilité de geler la production à 32,5 barils/jour », a expliqué M. Bouterfa. Selon le ministre, la rencontre a permis aux membres de l’OPEP de convenir avec la Russie, pays non membre de l’Organisation, de « travailler en coordination jusqu’à la fin novembre afin de maîtriser les chiffres et les informations à même de parvenir à une bonne décision à Vienne».
L’accord historique d’Alger qui a couronné la réunion extraordinaire de l’Opep le 28 septembre dernier prévoit de réduire la production de l’OPEP à un niveau oscillant entre 32,5 et 33 millions de barils par jour afin d’assurer la stabilité du marché pétrolier. Une réunion préparatoire à la réunion du 30 novembre se tiendra lundi prochain dans la capitale autrichienne au niveau des experts. L’Algérie préside la commission technique créée lors de la réunion d’Alger et chargée de définir les mécanismes de réduction de la production de chaque pays de l’OPEP et de travailler en coordination avec les pays hors OPEP pour consacrer les clauses de l’accord d’Alger.
19
Boutarfa à propos de la concrétisation de l’accord d’Alger : Optimisme à l’Opep et chez d’autres pays producteurs (Horizons)
Le ministre de l’Energie, Noureddine Boutarfa, s’est dit satisfait des résultats ayant sanctionné la réunion consultative qui a regroupé, vendredi dernier à Doha, des pays membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et des pays non membres. Il a déclaré qu’il était, à l’instar de tous les pays participants, optimiste quant à la concrétisation de l’accord d’Alger sur le gel de la production lors de la réunion de l’Organisation prévue à Vienne le 30 novembre prochain. Dans une déclaration à la presse, en marge de la réunion, le ministre de l’Energie a indiqué que les « 11 pays membres de l’Opep ont convenu vendredi de soutenir et de mettre en oeuvre l’accord d’Alger qui prévoit de réduire une production de 32,5 millions de barils par jour », précisant que la rencontre de Doha visait à préparer la prochaine réunion de Vienne. « Nous avons discuté des modalités d’une collaboration en vue d’assurer le succès de la réunion de Vienne le 30 novembre prochain. Pour ce faire, nous nous sommes réunis à huis clos afin de préparer cette réunion ainsi que la rencontre des experts qui la précèdera et nous avons convenu de la possibilité de geler la production à 32,5 barils/jour », a expliqué Boutarfa. Selon le ministre, la rencontre a permis aux membres de l’Opep de convenir avec la Russie, pays non membre de l’Organisation, de « travailler en coordination jusqu’à la fin novembre afin de maîtriser les chiffres et les informations à même de parvenir à une bonne décision à Vienne ». L’accord historique d’Alger, qui a couronné la réunion extraordinaire de l’Opep le 28 septembre dernier, prévoit de réduire la production de l’Opep à un niveau oscillant entre 32,5 et 33 millions de barils par jour afin d’assurer la stabilité du marché pétrolier. Une réunion préparatoire à la réunion du 30 novembre se tiendra demain dans la capitale autrichienne au niveau des experts. L’Algérie préside la commission technique créée lors de la réunion d’Alger et chargée de définir les mécanismes de réduction de la production de chaque pays de l’Opep et de travailler en coordination avec les pays hors Opep pour consacrer les clauses de l’accord d’Alger.
La Tunisie veut davantage de gaz algérien (L’Econews)
20
La Tunisie est sur le point de renégocier les termes de ses contrats de gaz naturel avec l’Algérie. Suite à la baisse de sa production et la hausse de la consommation nationale, la Tunisie pense à renouveler son accord avec l’Algérie.
Cette annonce a été faite par Hela Cheikhrouhou, ministre tunisienne de l’énergie et des Mines, devant la commission des finances de l’assemblée nationale, rapportent certains médias tunisiens. Selon Cheikhrouhou, le renouvellement de l’accord se fera à travers la renégociation de certains termes du contrat conformément au volume de la demande et aux réalités actuelles du marché gazier.
Cette décision s’explique par la demande en gaz naturel qui accroit sans cesse. En revanche, la Tunisie affiche depuis environ un an une baisse drastique de sa production en raison des mouvements sociaux qui ont duré plus de huit mois et qui ont conduit à l’interruption jusqu’en octobre de la production sur le champ Kerkennah, sachant que le pays importe déjà près de 50% de sa consommation.
Le mois dernier, la responsable avait également fait observer que la production de pétrole, qui était de 80 000 b/j en 2010, est descendue à 40 000 b/j en 2016 à cause de l’ambigüité juridique autour de l’encadrement du secteur des hydrocarbures.
« La constitution tunisienne n’explique pas clairement les spécificités sur la base desquelles ces permis sont octroyés », avait-elle expliqué. Autant de paramètres qui devraient entrer en ligne de compte lors des prochaines négociations.
Tarif de l'électricité dans le sud : Le gouvernement prendra en charge 65% de la facture (L’Expression)
Notre source précise que cette réduction qui englobe même la TVA concerne les factures dont la consommation ne dépasse pas les 12.000 kW.
Bonne nouvelle pour la population du Sud. Le gouvernement a décidé de prendre en charge 65% de la facture d'électricité y compris la TVA. «Le ministre des Finances Hadji Baba Ammi nous a assuré jeudi dernier que le gouvernement va prendre en charge 65% de la facture d'électricité dans le Sud», nous a confié un membre de la commission parlementaire des finances sous couvert de l'anonymat. Notre source précise que cette réduction qui englobe même la TVA concerne l

Revue de Presse 17 Novembre 2016 Publié le 20/11/2016 à 11:19


SOMMAIRE
Synthèse ................................................................................................................................................................. 4
A la une .................................................................................................................................................................. 5
ï‚· La rationalisation des dépenses n'affectera ni les projets économiques ni les franges vulnérables ou moyennes (APS) ................................................................................. 5
ï‚· Le PLF 2017 intervient dans des conditions économiques "difficiles" (APS) ........... 7
ï‚· FRR : plus de 17 000 mrds DA de prélèvement en 15 ans (L’Econews) ................... 8
ï‚· Nouveau modèle économique et gestion locale : Les conditions du changement (L’Expression) .......................................................................................................... 10
ï‚· Des experts publient un ouvrage sur le modèle économique du pays : La solution dans la bonne gouvernance et le développement local (Horizons) ........................... 11
ï‚· Le FMI réitère son soutien à la politique algérienne de réponse à la chute des cours du pétrole (APS) ....................................................................................................... 13
ï‚· Le Forum des pays exportateurs de gaz jeudi à Doha (APS).................................... 13
ï‚· Réserves en hydrocarbures: l’Algérie reste à l’abri pour une longue période (APS) 14
ï‚· Demande mondiale pour les énergies fossiles d’ici à 2040 : L’AIE prévoit une baisse à 74% (El Moudjahid) ............................................................................................... 16
ï‚· Mustapha Guitouni, P-DG de Sonelgaz : «L’augmentation des tarifs de l’électricité et du gaz n’est pas à l’ordre du jour...» (Le Soir d’Algérie) ..................................... 17
ï‚· Entreprises / Accompagnement des opérateurs à l’export : Un gage de bonne volonté ou un slogan de conjoncture ? (Reporters)................................................................ 19
ï‚· Hausse des importations de sucre sur les neuf premiers mois (APS) ....................... 20
ï‚· 10 modèles «made in bladi» déjà disponibles : L'industrie automobile sort du tunnel (L’Expression) .......................................................................................................... 21
ï‚· Plus de 1.400 sites miniers actuellement en activité (APS) ...................................... 23
ï‚· Des ateliers pour revoir le cadre juridique et réglementaire lié au tourisme saharien (APS) ......................................................................................................................... 24
ï‚· Restructuration du secteur de transport maritime : ................................................... 25
ï‚· CNAN Group bientôt dissous (Le Soir d’Algérie) ................................................... 25
ï‚· La 14ème édition du Salon "Talents et emploi" se tiendra du 24 au 26 novembre à Oran (Maghreb Emergent) ........................................................................................ 26
Banque/bourse/Assurance .................................................................................................................................. 27
ï‚· Un nouveau projet de loi sur les assurances en préparation (APS) .......................... 27
ï‚· Salon international des fournisseurs de services pétroliers et gaziers Marché des assurances : une activité en baisse (El Moudjahid)................................................... 29
ï‚· Risque de change et marché à terme de devises : comment va faire la Banque d’Algérie ? (TSA) ..................................................................................................... 31
ï‚· Le paiement en ligne des factures opérationnel dès février prochain (APS) ............ 32
Coopération ......................................................................................................................................................... 33
ï‚· Sellal appelle Ryadh à un partenariat "fort et durable" entre l'Algérie et l'Arabie Saoudite (APS) .......................................................................................................... 33
ï‚· Sellal lors du forum algéro-saoudien : Pour un partenariat «fort et durable» (Le Temps d’Algérie) ...................................................................................................... 34
ï‚· Algérie-Arabie Saoudite: un mémorandum d'entente en matière de coopération commerciale (APS) ................................................................................................... 36
ï‚· Bouchouareb appelle à l'ouverture de perspectives "nouvelles et prometteuses" (APS) ......................................................................................................................... 36
3
ï‚· L'Arabie saoudite aspire à un saut de qualité dans ses relations économiques avec l'Algérie (APS) .......................................................................................................... 38
ï‚· Visite de courtoisie : l’ambassadeur d’Ethiopie à “Liberté” (Liberté) .................... 39
Veille ..................................................................................................................................................................... 40
ï‚· Une aide de 1,5 milliard de dollars aux pays de la région MENA touchés par le changement climatique (APS) .................................................................................. 40
4
Synthèse
Le projet de loi de finance 2017 obéit à une démarche de maîtrise des dépenses publiques et de préservation des équilibres financiers avec la promotion des investissements et le maintien de l'aide sociale aux catégories démunies, indique la presse. Malgré la crise financière, la Banque d'Algérie a décidé de relancer l'opération de refinancement des banques, ce qui permettrait une disponibilité des liquidités supplémentaires de l'ordre de 350 milliards de dinars à mettre à la disposition des banques outre quelque 320 milliards de dinars libérés suite à la baisse du taux de réserves obligatoires des banques de 12 à 8 %. Dans le domaine de la coopération économique, le Premier ministre, Abdelmalek SELLAL a appelé à Ryadh à un partenariat «fort et durable» entre l'Algérie et l'Arabie Saoudite. Des quotidiens ont mis en exergue la disposition du gouvernement algérien à accompagner et à encourager le partenariat entre les deux pays. Dans ce sens, un mémorandum d'entente en matière de coopération commerciale a été signé entre les deux parties.
Pour le Président du Forum des Chefs d'Entreprise, Ali HADDAD, qui a pris part à la réunion de la Haute Commission mixte algéro-saoudienne à Ryadh, les entreprises des deux pays sont appelées à créer des partenariats solides et stratégiques. Il est convaincu, ajoute la presse, de la «nécessité d'aller vers de nouveaux rapports de coopérations entre les deux pays». M. HADDAD a estimé que «la place stratégique de l'Algérie et de l'Arabie saoudite leur permet de réaliser un partenariat véritable, productif et bénéfique pour les deux pays».
5
A la une
La rationalisation des dépenses n'affectera ni les projets économiques ni les franges vulnérables ou moyennes (APS)
Le ministre des finances, Hadji baba Ammi a indiqué mercredi que ni les franges vulnérables et moyennes ni les projets économiques structurants ne seraient affectés par la rationalisation des dépenses publiques consacrée par le projet de loi de finance 2017.
Le ministre qui répondait aux préoccupations des députés en séance plénière de l'Assemblée populaire nationale (APN) a précisé que le projet de loi obéissait à une démarche de maîtrise des dépenses publiques et de préservation des équilibres financiers avec la promotion des investissement et le maintien de l'aide sociale aux catégories démunies.
M. Baba Ammi a fait savoir à ce titre que la récente décision de la Banque d'Algérie de relancer l'opération de refinancement des banques permettrait une disponibilité des liquidités supplémentaires de l'ordre de 350 milliards de dinars qui seront mises à la disposition des banques outre quelque 320 milliards de dinars libérés suite à la baisse du taux de réserves obligatoires des banques de 12 à 8 %.
Selon le ministre, ces deux mesures permettront aux banques de mieux financer les projets économiques qui, a-t-il insisté, "ne sont pas concernés par la décision de gel dans la mesure où ils sont financés par les banques".
Concernant le Fonds de régulation des recettes, M. Baba Ami a rappelé qu'il ne s'agissait pas d'un fond souverain destiné à l'investissement sur des actifs extérieurs mais que son rôle consistait en le maintien de la stabilité budgétaire et le paiement de la dette.
Le Fond a joué un rôle primordial en tant qu'outil fondamental pour résorber les chocs financiers d'une part, et financer les investissements publics d'autre part, ce qui a permis de réaliser des taux de croissance appréciables par rapport aux pays voisins et autres exportateurs de pétrole, a soutenu le ministre.
1.000 milliards de dinars prélevés du Fonds de régulation des recettes en 2016 et 2017
Le Fonds de régulation des recettes, a permis de "réduire la charge sur les ressources financières, notamment celles destinées au secteur bancaire, consacrant ainsi ces fonds au profit des entreprises et projets économiques", a ajouté le ministre.
De 2000 à 2015 les prélèvements sur ce Fonds ont atteint 17.575 milliards de dinars, soit 90% des excédents du Fonds, dont 14.567 milliards de dinars comme contribution au financement du déficit du trésor (soit 82% des prélèvements) et 2.600 milliards de dinars pour rembourser le principal de la dette publique (soit 15 % des prélèvements) et 608
6
milliards de dinars pour les payements par anticipation de la banque d'Algérie.
Les prélèvements du fonds devraient atteindre 1.000 milliards de dinars entre 2016 et 2017.
Le ministre a réaffirmé que "la rationalisation des dépenses publiques ne touchera pas les dépenses destinées aux couches sociales vulnérables, avançant pour preuve la somme importante consacrée par l'Etat au transferts sociaux en 2017, estimée à 1.631 milliards de dinars (24% du budget et 8 % du PIB) malgré sa baisse de 11,4 % par apport à l'année 2016.
Concernant les détails de l'intervention de l'Etat dans ce cadre, le ministre a indiqué que la somme consacrée au soutien direct des prix des produits de large consommation estimé à 287 milliards de dinars en 2016 et 255 milliards de dinars en 2017, tandis que la somme consacrée au soutien indirect est estimé à 2.560 milliards de dinars pour 2017.
Le ministre a rappelé le projet en cours de réalisation en collaboration
avec les ministère des finances et de la solidarité nationale, et l'Office national des statistiques concernant "la mise en place d'un système plus efficace et plus juste en matière de répartition des revenues et de rationalisation des dépenses afin de préserver le pouvoir d'achat des catégories vulnérables et celui de la classe moyenne".
La plupart des interventions des députés (190 interventions), ont concerné la préoccupation des répercutions négatives des augmentations des impôts contenus dans le projet de loi, sur le pouvoir d'achat du simple citoyen ainsi que sur les transferts sociaux et sur l'avancement des projets économiques.
7.000 milliards DA d'impôts non recouvrés
A une question sur les méthodes de lutte contre la fraude fiscale et le marché parallèle, le ministre a rappelé que le volume des impôts non recouvrés a "atteint 7.000 milliards de dinars dont 5.000 milliards de DA redevables aux deux banques en faillite et en cours de liquidation", à savoir Khalifa Bank et la BCIA.
Concernant les mesures prises par l'administration fiscale pour récupérer une partie de ces montants, il a précisé qu'il s'agissait de "saisir les biens et les comptes bancaires, de lancer des investigations en collaboration avec les services de sécurité, de porter plainte contre les fraudeurs, simplifier les mesures fiscales et rapprocher l'administration du contribuable".
Quant à l'activité parallèle, le gouvernement veille à l'introduire dans l'activité formelle à travers la mise en place d'un cadre permettant aux commerçants illicites de travailler dans des espaces équipés par les collectivités locales, en attendant qu'ils bénéficient, provisoirement, d'une exonération de l'unique impôt forfaitaire durant deux ans.
Concernant le dossier de transfert du droit de jouissance permanent au droit de concession agricole, le ministre a indiqué que "des instructions ont été données à tous les directeurs des domaines de l'Etat et du cadastre pour parachever l'opération dans les plus brefs délais".
7
A une question sur la raison de l'augmentation du prix référentiel du baril de pétrole de 37 dollars à 50 dollars dans le PLF 2017, il a indiqué que ce prix était basé sur le prix prévisible pour 2017 par des spécialistes sur la scène internationale.
Le gouvernement suivra de près le développement de la situation du trésor pour garantir les dépenses non prévisibles en 2017 suivant une base déterminée".
Le PLF 2017 intervient dans des conditions économiques "difficiles" (APS)
Des présidents de groupes parlementaires à l'Assemblée Populaire Nationale (APN) ont affirmé mercredi que la conjoncture économique à la lumière de laquelle le projet de loi de finances (PLF) 2017 a été élaboré "est très difficile", tandis que d'autres ont salué le contenu du projet y compris dans son volet relatif à la rationalisation des dépenses, tout en appelant à la diversification de l'économie nationale.
La majoration des taxes et impôts influera sur le pouvoir d'achat, ont indiqué les intervenants à la séance plénière, présidée par Mohamed Larbi Ould Khelifa, Président de l'APN, appelant à la prise d'autres mesures incitatives au profit de l'investissement productif notamment au niveau local.
A cet effet, le président du groupe parlementaire du parti du Front de libération nationale (FLN), Mohamed Djemai a dit que son parti saluait les acquis obtenus ces 15 dernières années, soulignant que son parti soutenait le PLF 2017.
Le PLF 2017 propose une majoration d'impôts et de taxes pour la deuxième année consécutive, a indiqué Mohamed Kidji, président du groupe parlementaire du parti du Rassemblement national démocratique (RND), ajoutant que cette majoration "très douloureuse" pour le citoyen était "nécessaire" en cette conjoncture.
L'intervenant a mis en exergue le maintien des facilitations dans le cadre du soutien à l'investissement et la rationalisation des dépenses publiques, appelant à l'accélération de la réforme fiscale, à la "décentralisation" de la décision économique et à l'octroi de plus larges prérogatives aux walis en matière de réalisation de projets de développement local.
8
Ramdane Taazibt, représentant du groupe du Parti des Travailleurs (PT), a estimé que le PLF 2017 "est le résultat du renoncement par le gouvernement aux choix sociaux, ce qui nuit inéluctablement au pourvoir d'achat des catégories vulnérables de la société qui a reculé à 40%", fustigeant la réduction du volume des transferts sociaux et des affectations de la solidarité nationale.
Il a appelé le gouvernement à recouvrer les recettes fiscales et des tarifications douanières non recouvrées, outre "les milliers de crédits accordés et non remboursés".
"Les solutions existent en vue de faire face à cette conjoncture, s'il y avait seulement une véritable volonté politique", a-t-il estimé.
M. Chafaa Bouiche, président du groupe parlementaire du parti du Front des forces socialistes (FFS) a mis l'accent sur l'importance de réaliser une entente politique national pour faire face à cette situation, soulignant que la crise n'était pas liée uniquement au recul des recettes de l'Etat en raison de la chute des prix du pétrole. La solution étant de réfléchir à des "réformes radicales", a-t-il indiqué.
Le député a estimé que le projet de loi de finances 2017 "mènera le pays à un libéralisme cruel qui portera atteinte aux acquis sociaux et obligera le simple citoyen à payer la lourde facture des politiques défaillantes".
M. Nacer Ababssa, président du groupe parlementaire des indépendants, a proposé la recherche d'autres ressources de financement et de diversification de l'économie, à cela s'ajoute la rationalisation des dépenses et le rapport des projets secondaires.
Le parlementaire a précisé que l'encadrement du budget pour les trois années, 2017-2019, permettra au gouvernement d'anticiper sur les données futures, ce qui lui donnera une marge de man£uvre pour engager des actions et éviter d'éventuels crises.
Le président du groupe parlementaire de l'Alliance Algérie verte (AAV), Abderrahmane Benfarhat, estime pour sa part que le projet de loi de finances 2017 est examiné dans un contexte interne "très difficile". Son parti, a-t-il ajouté, avait déjà mis en garde, il y a trois de cela, contre ce statu quo, mais ses propositions n'ont pas été prises en considération.
M. Benfarhat a indiqué que le recours du gouvernement à l'augmentation des taxes et impôts et l'imposition de nouvelles taxes sont injustifiés et ne sont pas la meilleure solution pour couvrir le définit du budget. Il a plaidé dans sens pour la consécration des fondements de la bonne gouvernance, l'exploitation des ressources humaines et la recherche de nouveaux substituts pour financer le développement hors hydrocarbures.
FRR : plus de 17 000 mrds DA de prélèvement en 15 ans (L’Econews)
Le ministre des Finances Hadji Baba Ammi a révélé que les prélèvements effectuées sur le Fonds de régulations des recettes (FRR), depuis l’année
9
de sa création jusqu’à 2015, ont attient 17 775 milliards de dinars, ce qui est équivaut à près de 170 milliards de dollars, sachant que ce Fons sera épuisé l’année prochaine pour combler le déficit budgétaire.
Dans sa réponse aux députés de l’Assemblée Populaire nationale (APN) suite à leurs diverses questions sur le projet de Loi de Finances de 2017, Baba Ammi a présenté des explications plus détaillées concernant les prélèvements du FRR. Selon lui, « 14 567 milliards de dinars sont consacrés au financement de déficit budgétaire soit 82%, par contre 2660 milliards de dinars sont versés pour le paiement de la dette publique, soit 15% du Fonds ». Par ailleurs, « 608 milliards de dinars sont consacrés pour le paiement des avances de la Banque d’Algérie, alors que « depuis 2013 et jusqu’à 2017, il a été prélevé du Fonds près de 1000 milliards dinars », a-t-il ajouté. Le ministre a indiqué que ce fonds « ne constitue pas un Fonds souverain destiné aux investissements, mais un Fonds de régulation des recettes qui a comme rôle de garder la stabilité budgétaire ». Baba Ammi a expliqué que le FRR est considéré comme un outil d’absorption des chocs financiers et la participation au financement des investissements publics ce qui a permis de réaliser des niveaux appréciables de croissance. Dans ce sens, il aussi « permis de diminuer la pression sur les banques en termes de financement » a encore ajouté l’intervenant dans un hémicycle à moitié vide.
Concernant, le gel des projets, le ministre a rappelé que « seuls les projets qui n’ont pas encore démarré et qui ne constituent pas une priorité pour le gouvernement sont bloqués pour l’instant ». Toutefois, « leurs relancement dépendra de l’évolution de la situation financière du pays, a-t-il précisé. Par ailleurs, il a signalé que «les projets économiques ne sont pas concernés par le gel, car ils sont financés par des crédits bancaires».
"Garantir des ressources financières et l’augmentation de la liquidité bancaire"
Par rapport à la baisse du déficit prévu dans les lois de Finances 2018 et 2019, le premier argentier du pays a indiqué que l’objectif est de « garantir des ressources financières et augmenter la liquidité bancaire pour permettre aux banques d’assurer des financements des projets ». Dans ce sens il a souligné que « la décision de la Banque d’Algérie de refinancer les banques a permis de mettre près de 350 milliards de dinars à la disposions des banques, ajoutant à cela la sommes de 320 milliards qui est injectée dans le circuit bancaire suite à la baisse du taux des réserves obligatoire de 12% à 8% ».
Baba Ammi, a expliqué que la politique de la rationalisation des dépenses se poursuivra notamment pour les budgets de fonctionnement ce qui permettra de réduire le déficit de moins de 13%, l’année précédente à -11% en 2016 et à -6% l’année prochaine.
S’agissant du prix de référence du pétrole qui est fixé à 50 dollars le baril, le ministre a fait savoir que ce prix est fixé après consultations des experts et rapport internationaux, toutefois, il a précisé que les autorités « suivent avec précision le solde du trésor pour faire face à des situations difficiles, en comblant tout déficit selon une technique de financement préparé sur un base réelle homogène ».
10
Invité, par ailleurs, à fournir plus de précisions sur le montant de la dette fiscale, il a réaffirmé que sur les 7 000 milliards de dinars de retards de paiement ou d’amendes fiscales, il y a 5 000 milliards de dinars qui sont dues par deux banques en liquidation qui que sont Khalifa Bank et la Banque commerciale et industrielle d'Algérie (BCIA). Selon, le ministre, l’impossibilité de récupération de cette somme, est due à la situation « difficile que connais certaines investisseurs et leur impossibilité de rembourser ainsi que le décès de certaines personnes et les dettes envers les entreprises publiques dont l’Etat s’est désengagées».
A propos de la question de l’argent de l’informel, leministre a expliqué que plusieurs mesures d’exonération sont mises en place à fin de permettre aux petits commerçants d’intégrer le circuit formel.
Enfin,le ministre a indiqué que les dispositifs entrant dans le projet de loi de Finances actuel, visent à maintenir l’équilibre et de prévenir contre le déficit, selon lui, sont des mesures urgente imposées par la conjoncture actuelle caractérisée par la baisse des revenus des hydrocarbures. Le PLF 2017 sera semis au vote de l’assemblée le mardi 22 novembre.
Nouveau modèle économique et gestion locale : Les conditions du changement (L’Expression)
Pour drainer un maximum de redevances, des efforts méritoires ont été engagés, comme par exemple l'appel réitéré de la Cnas aux patrons récalcitrants...
Pour répondre à la salve de critiques formulées par des députés de l'opposition, au plus fort des débats sur le projet de loi de finances soumis à l'examen de l'Assemblée populaire nationale, le ministre des Finances Hadji Baba Ammi s'est épanché auprès des journalistes en observant qu' «il y a certainement des augmentations de taxes (TVA, produits énergétiques, timbres fiscaux etc)» mais, qu'«il y a (aussi) énormément de dispositions qui sont là pour améliorer, booster et valoriser la croissance économique qui est restée à un niveau très élevé, en comparaison avec celle de nos voisins ou bien même des autres pays pétroliers». De quoi soulager la majorité silencieuse. Inquiète sans trop savoir pourquoi, celle-ci appréhende d'autant plus les effets de cette loi de finances que certains petits malins, sûrs de l'impunité en matière de contrôle des prix, n'ont pas hésité à appliquer les augmentations avant 2017. Tandis que le branle-bas de combat est lancé au sein des collectivités locales, au lendemain de la réunion des walis, sommés de mettre la main à la pâte en matière de financement des projets, les citoyens s'interrogent sur ce que réservent les prochains mois. L'aisance financière que le pays était censé avoir, voici deux ans à peine, a fondu comme neige au soleil. Le discours tend maintenant à asséner
11
l'urgence d'une politique d'austérité qui signifie davantage de chômage et un appauvrissement accru des familles déjà ébranlées par la crise. L'adage qui met en lumière la seule population réellement taxée à la source, c'est-à-dire au niveau de la fiche de paie, aura encore plus de consistance car il y a fort à parier que le secteur informel, source irréductible de l'évasion fiscale la plus large, aura encore de beaux jours devant lui.
Pour drainer un maximum de redevances, des efforts méritoires ont été engagés, comme par exemple l'appel réitéré de la Cnas aux patrons récalcitrants à déclarer leurs employés, après des années de vaches grasses. Mais n'y a-t-il que cela, quand on sait les innombrables contournements de la loi auxquels se livre un grand nombre d'entre eux, en toute impunité? Certaines activités «culturelles» n'ont-elles pas lieu au grand jour, sans que les autorités locales ne s'inquiètent des rentrées fiscales qu'elles sont censées produire? Se pose alors le vrai problème, qui renvoie à ce que le nouveau SG du FLN s'est mis soudain à dénoncer avec force, celui de la «chkara».
Les «élus» en charge des collectivités locales sont souvent indigents au plan intellectuel et, plus encore, au plan moral. Insuffisamment instruits en matière de gestion rigoureuse, peu enclins à l'intégrité et à la probité, ils auront beau recevoir des budgets conséquents sans que leur passage se traduise par un développement spectaculaire des conditions de vie des administrés. Confortés par l'absence patente de tout contrôle, ils baignent dans un climat de clientélisme et d'affairisme que le nouveau modèle de développement aura beaucoup de mal à ébranler. Un débat est en train de mûrir au sein de la majorité silencieuse qui «échappe» aux appareils et aux structures du clientélisme. Si politique d'austérité il doit y avoir, faut-il espérer qu'elle soit équitablement appliquée? Les promesses qui portent sur le maintien des subventions de certains produits de première nécessité ne suffisent pas à dissiper les doutes sur l'impact ravageur des taxes multiples envisagées. Elles vont épargner les catégories habituées aux privilèges et peu sensibles, en général, aux effets directs de la fiscalité mais qu'en sera-t-il du plus grand nombre?
Leurs effets (augmentation de plusieurs taxes, impôts, droits de timbre etc) vont forcément s'imbriquer aux autres mesures déjà prises en 2015 et 2016 (gel de centaines de projets d'équipement, gel des recrutements, gel des augmentations de salaire) et avoir l'effet boule de neige sur d'autres contraintes socio-économiques auxquelles les citoyens sont mal ou pas préparés.
En définitive, il apparaît clairement que le vrai défi pour l'Etat concerne bien la lutte contre l'évasion fiscale dans l'informel et le contrôle rigoureux des prix. Mais pour cela, c'est une autre révolution qui reste toujours à entreprendre.
Des experts publient un ouvrage sur le modèle économique du pays : La solution dans la bonne gouvernance et le développement local (Horizons)
12
« Quel modèle économique pour l’Algérie ? » C’est le titre d’une nouvelle publication du Club économique algérien pour l’édition de 2016. Un ouvrage dans lequel plusieurs experts ès économie ont apporté leur contribution et leur point de vue par rapport aux perspectives de l’économie nationale à la lumière des défis conjoncturels. Lors de la présentation, hier, de cet ouvrage à la bibliothèque nationale El Hamma, en présence de président du Haut-Comité islamique, les experts, à l’image d’Abdelkader Semmari, Abderahmane Mebtoul, Mohamed Boudjelal, Mohamed Belounnas et du Pr Belkacem Zairi, étaient unanimes à considérer que l’Algérie a les potentialités nécessaires pour sortir de cette crise. Ils se sont accordés à dire également que la loi de finances de 2017 vient à point nommé pour redresser une situation conjoncturelle accentuée par la baisse des cours du pétrole. Pour Mebtoul, l’Algérie doit adapter sa politique économique à la réalité mondiale actuelle mais aussi à la spécificité régionale. « Fini le baril de pétrole à 90 dollars et plus. Il faut chercher de nouvelles ressources en dehors du secteur des hydrocarbures », a-t-il dit. Il a ajouté que l’Algérie ne souffre pas de « crise financière », mais de « crise de gouvernance ». Selon lui, la crise n’a pas atteint un niveau gravissime, mais il est nécessaire de revoir la gestion de l’économie. Il estime que le gouvernement devra remodeler son modèle économie en tenant compte des spécificités territoriales. Il est impératif, de son point de vue, d’aller vers la décentralisation en créant des chambres régionales de commerce. Cela permettra, a-t-il argué, de réunir les conditions favorables à l’essor d’un développement local. Mebtoul préconise, dans sa contribution, sept axes sur lesquels devra se reposer la transition économique. Il s’agit, entre autres, d’aller vers plus d’efficacité énergétique, de développer les énergies renouvelables, de repenser la politique des subventions, de donner un élan au partenariat public-privé et de renforcer le dialogue social. Pour sa part, l’expert Mohammed Boudjelal, professeur des universités en France, s’est dit optimiste. Selon lui, « l’Algérie n’est pas en panne. Notre pays regorge de potentialités inestimables à même de pouvoir redresser l’économie et sortir de la dépendance aux hydrocarbures ». Il est temps, selon lui, de réhabiliter la notion de travail, sachant que la masse salariale de la Fonction publique avoisine les 40 milliards de dollars. Sur sa lancée, il a averti contre les conséquences de l’endettement extérieur. Axant sa contribution sur la réforme bancaire, il a souligné les vertus de la finance islamique, indiquant qu’elle permet de récupérer la masse monétaire qui circule en dehors des circuits bancaires. Pour l’expert Mohamed Belonnas, il ne peut y avoir de développement économique sans stratégie régionale. Selon lui, il n’existe pas de région marginalisée mais plutôt non exploitée. Chaque région du pays recèle des potentialités qui peuvent être exploitées pour promouvoir le développement local. Un aspect qui ne peut être assuré que par des investissements durables, un système fiscal performant et un meilleur appareil de recouvrement.
13
Le FMI réitère son soutien à la politique algérienne de réponse à la chute des cours du pétrole (APS)
Le chef de la mission du FMI pour l'Algérie, Jean-François Dauphin, a réaffirmé mercredi le soutien de l'institution internationale qu'il représente à la politique des autorités algériennes pour répondre aux effets de la chute des prix du pétrole.
Dans une déclaration à des journalistes à l'issue de son entretien avec le ministre des Finances, Hadji Babaammi, M. Dauphin a rappelé que cette rencontre s'inscrivait "dans le cadre du dialogue que le Fonds monétaire international (FMI) entreprend régulièrement avec les autorités algériennes".
L'objet principal de cette audience était "de discuter des politiques mises en oeuvre par les autorités algériennes pour répondre à l'impact du contre-choc pétrolier sur l'économie algérienne", a affirmé M. Dauphin réitérant, au passage, "le soutien du FMI" à ces politiques.
M. Dauphin est en visite à Alger (du 14 au 21 novembre) à la tête d'une délégation du FMI dans le cadre de l'évaluation économique effectuée annuellement par cette institution financière internationale pour ses pays membres au titre de l'article IV de ses statuts.
De son côté, M. Babaammi a indiqué que son entretien avec le chef de mission du FMI "a permis d'évaluer la situation financière et économique internationale et ses impacts sur l'économie algérienne".
"Nous avons également discuté des principaux indicateurs économiques en Algérie mais aussi des réformes engagées par les autorités algériennes ainsi que du nouveau modèle de croissance qui devrait nous permettre de diversifier l'économie et de créer plus d'emplois", a-t-il ajouté.
En outre, le ministre a tenu à assurer que le projet de la loi de finances pour 2017 "n'apportera aucun changement sur les prix des produits de large consommation comme le lait en sachet, le sucre, le pain et l'huile de table", affirmant que l'Etat maintiendra la subvention de ces produits.
M. Babaammi a également affirmé que les commerçants ayant augmenté les prix de ces produits s'exposent à des "sanctions sévères".
La délégation du FMI devra rencontrer plusieurs autres ministres ainsi que de hauts responsables d'institutions financières (Banque d'Algérie, Trésor public...).
Pour rappel, le FMI avait indiqué dans son rapport mondial publié en octobre dernier que le taux de croissance de l'Algérie devrait être de 3,6% en 2016.
Le Forum des pays exportateurs de gaz jeudi à Doha (APS)
14
La 18ème réunion ministérielle du Forum des pays exportateurs de gaz (GECF) se tiendra jeudi 17 novembre à Doha (Qatar), à laquelle prendra part le ministre de l'Energie, Noureddine Boutarfa, a indiqué mercredi ce ministère dans un communiqué.
Les pays membres examineront essentiellement, lors de cette réunion, le projet de stratégie à long terme du GECF, l'évolution des marchés gazier et pétrolier ainsi que des questions organiques, précise la même source.
Le Forum, qui est une organisation internationale gouvernementale, regroupe 12 pays membres (Algérie, Bolivie, Egypte, Emirats arabes unis, Guinée équatoriale, Iran, Libye, Nigeria, Qatar, Russie, Trinidad et Tobago et Venezuela) et cinq (5) pays observateurs (Norvège, Pays-Bas, Oman, Kazakhstan et Pérou).
Pour rappel, la dernière réunion ministérielle du GECF, tenue en novembre 2015 à Téhéran (Iran), a été consacrée aux questions de la souveraineté des Etats membres du forum sur toutes leurs ressources gazières, le renforcement des politiques de coopération et de coordination entre les Etats, ainsi que le rôle du gaz naturel en tant que ressource énergétique propre dans la réduction des émissions de gaz à effet de serres.
Les membres du Forum avaient souligné également leur détermination à défendre le rôle fondamental des contrats de long terme de gaz naturel dans le financement des projets d'infrastructures à grande échelle en amont et en aval de la chaîne de l'industrie gazière, en prévoyant des solutions mutuellement acceptables pour la sécurité de la demande et de l'offre.
Réserves en hydrocarbures: l’Algérie reste à l’abri pour une longue période (APS)
15
L’Algérie reste à l’abri pour une longue période même au-delà de 2030 ou 2040 en matière de réserves en hydrocarbures, a estimé Abdelmadjid Attar, ex. P-DG de Sonatrach et ex. ministre des Ressources en eau, dans une étude publié par Pétrole et Gaz Arabes (PGA).
"Si on se base sur ce qui existe et ce qui pourrait exister en théorie: on pourrait effectivement dire qu'il n'y a aucun souci à se faire pour une longue période même au-delà de 2030 ou 2040", a-t-il dit dans une analyse sur la transition énergétique de l'Algérie, présentée et discutée lors d'une conférence organisée par le Forum des chefs d’entreprise (FCE) qui s'est tenue à Alger le 8 novembre.
Dans sa tentative de projection à long terme sur les réserves énergétiques et sur la rente, M. Attar précise qu’une simple projection basée sur les réserves d’hydrocarbures restantes dans le sous-sol, ainsi que celles en cours de développement ou pouvant l’être à moyen terme (réserves probables et possibles), "permet de prévoir jusqu’en 2022, ou 2025, le même niveau de production actuel avec même une possibilité de légère augmentation grâce aux projets de développement actuels, et par conséquent le maintien des volumes d’exportation ainsi que la satisfaction des besoins de consommation énergétique nationale", prévenant que seule la rente "demeurera incertaine" du fait de l’incertitude sur l’évolution du marché mondial des hydrocarbures.
Mais ce consultant international et directeur général du cabinet d’études Petrochem2000 avertit qu’au-delà de 2025, "si aucune mesure n’est prise notamment en matière modèle de consommation énergétique, il est très peu probable que la production d’hydrocarbures conventionnels puisse satisfaire en même temps les besoins de consommation interne, et le même niveau absolu de rente financière", relevant que seule l’exploitation des hydrocarbures non conventionnels, avec une production additionnelle d’appoint seulement, "arrivera à ralentir le déclin de la production conventionnelle entre 2025 et 2035, et peut-être plus tard aussi en fonction des progrès technologiques futurs".
Par ailleurs, cet expert expose son inquiétude quant à la croissance "effrayante et non maîtrisée" de la consommation interne du pays, par rapport au taux de renouvellement des réserves, un "problème qui devient de plus en plus crucial", considère-t-il.
Dans ce contexte, il indique que les prévisions d'exportation nécessitées par le besoin de rente pour assurer le développement économique, et les prévisions de consommation interne, "laissent prévoir une baisse probable de la rente à compter de 2025 en l’absence de nouvelles découvertes conventionnelles, et d’un éventuel démarrage d’exploitation des hydrocarbures non conventionnels entre 2025 et 2030", soulignant que cette hypothèse "ne tient pas compte" de l’évolution du marché pétrolier sur lequel "il serait hasardeux de parier en ce moment".
A cet effet, il préconise comme solution aux besoins du pays sur le long terme un changement de cap "immédiat" de la politique énergétique algérienne à travers une double transition économique et énergétique.
Pour lui, cette politique énergétique doit mettre en oeuvre un "arbitrage" entre la rente pétrolière qu’il faut remplacer par des ressources financières
16
alternatives, et la sécurité énergétique qui continuera à être assurée par les hydrocarbures sur plusieurs décennies (au moins jusqu’à 2040).
Dans cette optique, l’Algérie, a-t-il ajouté, doit se préparer à assurer sa sécurité énergétique à travers des stratégies destinées à rationaliser la consommation énergétique intérieure, assurer de "façon transitoire" la disponibilité et la prolongation de la durée d’exploitation des ressources non renouvelables, accélérer l’introduction progressive de nouvelles ressources dites renouvelables et à créer les conditions pour que ces deux transitions "se fassent à travers la naissance de capacités nationales d’innovation, de production, de maintenance, et de services, créatrices d’emplois nouveaux et durables".
Demande mondiale pour les énergies fossiles d’ici à 2040 : L’AIE prévoit une baisse à 74% (El Moudjahid)
La demande mondiale pour les énergies fossiles sera de 74% d'ici à 2040 contre 81% en 2014, a indiqué l'Agence internationale de l'énergie (AIE) dans son étude prospective annuelle publiée hier.
La demande mondiale pour les énergies fossiles sera de 74% d'ici à 2040 contre 81% en 2014, a indiqué l'Agence internationale de l'énergie (AIE) dans son étude prospective annuelle publiée hier. La part des énergies fossiles, y compris le pétrole, dans la structure de la demande mondiale connaîtra ainsi une baisse, mais demeurera importante dans le mix énergétique, note cette agence qui précise que la demande totale d'énergie dans le monde augmentera de 30% d'ici à 2040. Selon l'étude, la demande de pétrole continuera à croître d'environ 0,4% par an sur la période 2014-2040, même si cette croissance ralentira fortement du fait de mesures d'efficacité énergétique, de la réduction des subventions aux énergies fossiles ou de la remontée des prix. En 2040, la planète devrait consommer 103,5 millions de barils par jour (mbj), contre 92,5 mbj en 2015, selon le scénario central de l'AIE, qui tient compte des engagements pris par les pays dans le cadre de l'Accord de Paris pour lutter contre le changement climatique. Mais en cas du déploiement de mesures de décarbonation plus contraignantes, qui permettrait de ramener les émissions de CO2 à un niveau suffisant pour limiter le réchauffement à 2°C, la consommation s'effondrerait à son niveau de la fin des années 1990, sous les 75 mbj. La consommation d'or noir sera tirée par le transport de marchandises, l'aviation et l'industrie pétrochimique, "des secteurs où les solutions alternatives sont rares". En revanche, le développement de la voiture électrique devrait quelque peu peser sur la demande (-1,3 mbj environ). En termes géographiques, la perte d'appétit des pays développés de l'OCDE pour l'or noir (-12 mbj en 2040) sera compensée par la faim grandissante des autres pays (+19 mbj), notamment l'Inde qui constituera «la plus grande source de la future croissance de la demande», explique l'AIE. La Chine ravira pour sa
17
part aux États-Unis le titre du pays le plus gourmand, au début des années 2030. Quant à l'offre, elle proviendra de plus en plus du Moyen-Orient, même si les perspectives sont plus robustes qu'anticipé précédemment pour le pétrole de schiste américain, qui culminera à plus de 6 mbj fin des années 2020 avant de décliner. La part de l'Opep dans la production mondiale devrait ainsi dépasser 50% d'ici à 2040. «Le monde deviendra de plus en plus tributaire de l'expansion de l'Iran (qui devrait atteindre 6 mbj en 2040) et de l'Irak (7 mbj en 2040) pour équilibrer le marché», prédit l'AIE. Toutefois, le manque d'investissements de l'industrie pétrolière pourrait entraîner un nouveau déséquilibre sur le marché pétrolier d'ici à quelques années. Le secteur pétrolier a drastiquement réduit ses investissements, annulant ou reportant des projets, en raison de la chute des cours du brut, qui ont perdu plus de la moitié de leur valeur depuis la mi-2014 et évoluent actuellement autour de 45 dollars le baril, plombés par une offre excédentaire. Le déclin des gisements conventionnels existants équivaut à perdre tous les deux ans la production actuelle de l'Irak, ce qui constitue un «puissant» stimulus pour le rééquilibrage en cours du marché pétrolier, estime l'AIE dans son étude. Mais l'agence basée à Paris met aussi en garde contre «le risque d'une surcorrection», car, «en 2015, les volumes de pétrole brut conventionnel ayant reçu une approbation de développement sont tombés à leur niveau le plus bas depuis le début des années 1950 et les données disponibles pour 2016 ne montrent aucun signe de rebond». Après un pic à 780 milliards de dollars en 2014, les investissements dans les projets d'exploration-production ont été réduits de près de 200 milliards en 2015 et ils devraient à nouveau être diminués de 140 milliards cette année. «Si les approbations de nouveaux projets demeurent faibles pour la troisième année consécutive en 2017, un équilibrage de la demande (...) et de l'offre paraît de plus en plus improbable au début des années 2020», prévient-elle, comme l'Opep avant elle. Elle estime à 700 milliards de dollars par an les investissements nécessaires dans l'exploration-production (soit 17.500 milliards sur 2016-2040) et à 80 dollars le baril le point d'équilibre entre offre et demande en 2020.
Mustapha Guitouni, P-DG de Sonelgaz : «L’augmentation des tarifs de l’électricité et du gaz n’est pas à l’ordre du jour...» (Le Soir d’Algérie)
S’exprimant devant les élus locaux et les autorités de wilaya à la salle des congrès de la wilaya, le président-directeur général du groupe de distribution d'électricité et de gaz, Sonelgaz, Mustapha Guitouni, en visite de travail de deux jours à Béjaïa, a rappelé mardi en fin d’après-midi, qu'aucune augmentation des tarifs de consommation de l'électricité et du gaz n'était programmée pour l'année prochaine.
18
«L’augmentation des tarifs de l’électricité et du gaz n’est pas à l’ordre du jour», a tenu à rassurer, le P-dg de Sonelgaz lors de cette rencontre avec les autorités de wilaya et les maires avec comme ordre du jour l’examen de la situation de l’alimentation en énergie électrique et gazière de la wilaya.
Dans son intervention, le P-dg de Sonelgaz tout en mettant en exergue la meilleure couverture en énergie électrique de la région avec l’un des taux le plus élevés du pays «96%», a déploré le retard accusé en matière de pénétration au réseau de gaz naturel avec un taux se situant entre 47 et 50%, a-t-il signalé.
Le P-dg de Sonelgaz a, dans la foulée, noté que 250 projets de raccordement au réseau de gaz naturel sont en cours de réalisation à travers les différentes communes de la wilaya en vue d’améliorer très sensiblement le taux de pénétration au réseau de gaz. Prenant la parole , des maires ont soulevé de nombreux problèmes liés entre autres aux lenteurs observées dans la réalisation des projets de raccordement au réseau de gaz dans leur municipalité. Mustapha Guitouni a promis de répondre individuellement à toutes les préoccupations des P/APC et d’informer par la même occasion le premier responsable de l’administration de la wilaya. «En matière de distribution, on a touché tous les villages. Il reste toutefois le transport de gaz. On fait face à de multiples problèmes d’opposition des citoyens. Le wali a réussi a solutionner de nombreuses situations de blocage mais malheureusement, il subsiste encore certains cas d’opposition», fait constater le patron de Sonelgaz qui citera à titre d’exemple le cas d’une opposition de deux citoyens habitant sur le parcours de la haute pression au lieudit Tidhelsine (Aokas) privant ainsi le raccordement au gaz naturel de pas moins de 8 000 foyers , a-t-il souligné.
Sur un autre registre des énergies renouvelables, Mustpaha Guitouni dans une intervention a la radio locale, le cahier des charge, pour 4 000 mégawatts est finalisé , il se trouve au niveau du ministère de l’Energie. «Le cahier des charges va être mis en concurrence pour des capacités de 4 000 mégawatts d’ici 2021. Le principe est simple , ils sont mis sur le marché et il y a un appel à concurrence. Ce qui nous intéresse et quel que soit le partenariat algérien ou étranger, il faut qu’il intègre du matériel photovoltaïque qui doit être fabriqué dans des usines en Algérie pour que le prix de revient du KW/H soit le plus bas», a expliqué le P-dg de Sonelgaz.
S’agissant du paiement électronique des factures de l’électricité, le patron de Sonelgaz a déclaré qu’un partenariat est conclu avec la BNA et que l’opération de paiement électronique des factures devraient intervenir le mois de janvier ou février de l’année prochaine. Dans la même intervention à la radio, Mustapha Guitouni a, toutefois, mis l’accent sur la nécessité d’économiser l’électricité en appelant ses cadres à multiplier les campagnes de sensibilisation à travers tout le pays. Il a mis en exergue l’importance du rôle de l’agent de Sonelgaz dans l’opération de sensibilisation sur la consommation rationnelle de l’énergie.
19
«Un algérien consomme dix fois plus d’électricité qu’un européen», note-t-il avant d’annoncer le lancement, prochainement, d’une campagne de sensibilisation à travers le territoire pour apprendre «le petit geste à même d’économiser cette énergie».
Entreprises / Accompagnement des opérateurs à l’export : Un gage de bonne volonté ou un slogan de conjoncture ? (Reporters)
La Banque d’Algérie a donné quelques gages quant à sa bonne volonté de mener une refonte en profondeur du marché et la réglementation de change. Le nouveau locataire de la Villa Joly, Mohamed Loukal, annonçait, mardi, une réforme en profondeur en vue de faciliter les opérations d’exportations hors hydrocarbures.
Tant mieux qu’il y ait enfin une prise de conscience quant à la nécessité de diversifier la structure des exportations, dominée exclusivement par les hydrocarbures. Défendue à cor et à cri par le peu d’exportateurs dont dispose le pays, cette réforme a été repoussée sine die pendant les années du pétrole cher, réduisant le discours sur l’enjeu de l’exportation à sa plus simple expression, voire à un slogan de conjonctures. La Banque centrale a été pointée du doigt durant toutes ces années de statu quo par les plus ardents défenseurs de l’internationalisation des entreprises algériennes. Sans l’ombre d’un doute, la réglementation de la Banque d’Algérie s’érigeait depuis toujours en principal obstacle aux opérations d’exportation. Un risque pénal était toujours suspendu comme une épée de Damoclès au-dessus de la tête des exportateurs à la moindre erreur comptable et/ou de change, tant il est vrai que les opérateurs risquent la prison pour une journée de retard sur les transactions de rapatriement des dividendes. De quoi donner des sueurs froides aux plus fervents opérateurs engagés sur l’activité de l’exportation. Mais pas seulement, au risque pénal s’ajoute un risque commercial en cas de non-recouvrement de la créance sur le client étranger. Les opérateurs se verront alors confrontés à un dilemme insurmontable ; de l’impossibilité de financer les contentieux de recouvrement ou les opérations de poursuites à l’étranger, étant donné que les mécanismes n’existent pas sur les devises des banques et sont injustifiables par les devises du marché parallèle. Un véritable casse-tête chinois qui finit par dissuader le plus coriace des exportateurs. Ce n’est donc pas surprenant de voir l’institution de Mohamed Loukal appeler les banques de la place à la plus grande prudence dans leurs plans de financement des exportations. Les investisseurs ont fini par déserter le terrain, s’orientant vers l’importation, un métier beaucoup plus facile et, de surcroît, financé par les devises de l’Etat. Preuve en est, les opérateurs ayant bravé l’ordre établi se comptent aujourd’hui sur les doigts d’une seule main. La faute, en premier lieu, à un modèle économique qui favorisait les importations au détriment de
20
l’exportation et, ensuite, à une politique de change pour le moins antiéconomique, irrationnelle et dissuasive.
Le temps des vents contraires
Mais en cette période où l’Etat serait en cruel manque de devises, sous l’effet de la baisse des recettes tirées de la commercialisation des hydrocarbures, il n’y a plus de place aux politiques de dissuasion. D’où le projet d’introduire de « grandes réformes » en vue de faciliter les opérations d’exportations hors hydrocarbures annoncé mardi par le gouverneur de la Banque d’Algérie, Mohamed Loukal. Il s’agira de faire sauter certains verrous réglementaires s’érigeant en parfaits obstacles face aux opérateurs économiques investis dans l’activité d’exportation. D’après Mohamed Loukal, il sera question, entre autres, du prolongement des délais de rapatriement des devises et la création d’un marché à terme de devises. Pour la première mesure, une circulaire de la Banque d’Algérie serait publiée incessamment, prévoyant de porter le délai légal de rapatriement de devises à 360 jours contre 180 actuellement. L’autre mesure annoncée par le gouverneur de la Banque centrale est la mise en place, durant le premier semestre 2017, d’un marché à termes des devises pour contrecarrer les risques de change. Ce marché permettra aux exportateurs d’avoir une visibilité à même de mieux maîtriser les coûts et de prémunir les importations des matières premières et des investissements, nécessaires à la production des biens à exporter, d’une éventuelle dépréciation du dinar. A ces deux mesures s’ajoutera une autre circulaire qui consacrera l’introduction de la notion du paiement des exportations au comptant et de la notion du paiement à crédit avec, comme corollaire, une assurance-crédit à l’export pour couvrir l’exportateur et lui permettre de pouvoir régénérer ses ressources en dinars. Trois réformes et trois gages d’un changement de position, imposé en grande partie par la crise née de la dégringolade des cours pétroliers sur les marchés mondiaux.
Un signal de bonne volonté envoyé également aux participants au Forum africain d’investissements et d’affaires, prévu les 3, 4 et 5 décembre prochain à Alger. Une rencontre dédiée à identifier des opportunités d’exportation au profit des entreprises algériennes, souvent en manque à la fois de visibilité et d&r

Revue de Presse 16 Novembre 2016 Publié le 20/11/2016 à 11:18


SOMMAIRE
Synthèse ................................................................................................................................................................. 4
A la une .................................................................................................................................................................. 5
ï‚· Partenariat Université-Entreprise : Appui au développement industriel (El Moudjahid) .................................................................................................................. 5
ï‚· Débat au FCE sur l’enseignement supérieur et l’industrie : Université-entreprise, le maillon à renforcer (Reporters) ................................................................................... 6
ï‚· Rôle de l’Université dans le développement économique : La formation supérieure pour garantir l’employabilité (Horizons) .................................................................... 8
ï‚· Enseignement supérieur: Pour une formation adaptée (Le Temps d’Algérie) ............ 9
ï‚· Projet de loi de finances : Les ressources alternatives de financement en débat (El Moudjahid) ................................................................................................................ 10
ï‚· Débat sur le projet de loi de finances 2017 : Les députés font campagne (L’Expression) .......................................................................................................... 13
ï‚· A l’APN, la question qui fâche sur la loi de finance 2017 : Que fera le gouvernement si le baril reste en dessous de 50 dollars? (Maghreb Emergent) ............................... 15
ï‚· Suite aux instructions du gouvernement : L'acte d'exporter simplifié (L’Expression) ................................................................................................................................... 16
ï‚· Commerce extérieur : Le blues des exportateurs à l’oreille du gouverneur de la Banque d’Algérie (Reporters) ................................................................................... 17
ï‚· Nos exportations hors hydrocarbures restent toujours marginales : Les raisons de la paralysie (L’Expression) ........................................................................................... 19
ï‚· Fiscalité douanière, recouvrement de 70 milliards DA dans 4 wilayas du centre depuis le début de l’année (APS) .............................................................................. 21
ï‚· Douanes et opérateurs économiques se concertent à Sétif : Promotion des exportations (El Moudjahid) ..................................................................................... 21
ï‚· La décentralisation pour booster le développement économique (Le Quotidien d’Oran) ...................................................................................................................... 23
ï‚· Réformes engagées par le gouvernement : Soutien du FMI à l’Algérie (El Moudjahid) ................................................................................................................ 26
ï‚· 31 décembre date butoir des déclarations à la CNAS : "150 000 employeurs ont régularisé leur situation" (L’Expression) .................................................................. 27
ï‚· Salon international des fournisseurs de services pétroliers et gaziers : Un gisement d’opportunités (El Moudjahid).................................................................................. 28
ï‚· Fermes solaires : 10 terrains cédés aux privés (L’Econews) .................................... 30
ï‚· M. Farid Benhamdine Président de la société Algérienne de pharmacie : « L’industrie pharmaceutique se porte bien » (El Moudjahid) .................................... 31
ï‚· Pour produire le FUSO : Diamal choisit l'Algérie (L’Expression) ........................... 33
ï‚· Crédit à la consommation-véhicules: convention entre BNA et Tahkout manufacturing company (APS) ................................................................................. 34
ï‚· Formation professionnelle-industrie automobile : Plusieurs accords de partenariat signés (El Moudjahid) ............................................................................................... 35
ï‚· Bouira Cherifi évoque la méga zone industrielle de Lachouef ................................. 37
ï‚· «Le projet sera concrétisé !» (La Dépêche de Kabylie) ............................................ 37
ï‚· COP22 à Marrakech : Mise en oeuvre de l’Accord de Paris (APS) .......................... 38
Commerce ............................................................................................................................................................ 39
ï‚· La facture des matériaux de construction a baissé de 18% (Algérie Patriotique)..... 39
Coopération ......................................................................................................................................................... 40
3
ï‚· Coopération algéro-saoudienne : DIALOGUE ET CONCERTATION (APS) ........ 40
ï‚· La Hongrie "disposée" à renforcer sa coopération avec l'Algérie (APS) ................. 42
ï‚· Rencontre économique algéro-allemande à Sétif : Bonnes perspectives (El Moudjahid) ................................................................................................................ 43
ï‚· Coopération énergétique algéro-française : perspectives ouvertes (APS) ................ 44
Veille ..................................................................................................................................................................... 45
ï‚· Symposium international les 26 et 27 novembre : Formation et sensibilisation sur la translogistique (Horizons) ......................................................................................... 45
ï‚· Journée africaine de la statistique: les statistiques au service de la transformation économique de l’Afrique (APS) ............................................................................... 46
ï‚· Analyse de la politique énergétique de Trump : Susceptible de faire baisser les prix pétroliers (El Moudjahid) .......................................................................................... 47
4
Synthèse
Les débats sur le projet de loi de finances pour 2017 se sont poursuivis mardi à l’Assemblée populaire nationale, lors d’une séance plénière. Certains députés, qui ont intervenu, ont sévèrement critiqué les mesures prévues dans ce projet, qu’ils ont qualifié de «solutions de facilité», dans la gestion de la crise financière et économique, indique la presse. par ailleurs, la problématique de la relation entre l’université et l’entreprise a fait l’objet d’un débat fructueux au Forum des Chefs d’entreprise. En effet, la 12e édition des «Débats du FCE» a porté sur le rôle de l’université dans le développement économique. Cette rencontre a été une occasion pour revenir sur le rôle primordial de l’université dans le développement économique et les actions menées par les pouvoirs publics afin que celle-ci puisse répondre aux besoins des entreprises en matière de formation. Dans le domaine des exportations hors hydrocarbures, le gouverneur de la Banque d'Algérie Mohamed LOUKAL s'est engagé, lors de la réunion l'ayant réuni avec le ministre du Commerce Bakhti Belaïb et plusieurs exportateurs, à faciliter au maximum l'acte d'exporter. Quant à la Banque nationale d'Algérie (BNA), elle a signé avec Tahkout Manufacturing Company (TMC) une convention de financement bancaire dans le cadre du crédit à la consommation accordé aux particuliers pour l'acquisition des véhicules de marque Hyundai fabriqués localement par TMC.
5
A la une
Partenariat Université-Entreprise : Appui au développement industriel (El Moudjahid)
Le Forum des chefs d’entreprises a organisé, hier, une conférence-débat sur le partenariat entre «l’université et l’entreprise». Les intervenants ont insisté sur la nécessité de renforcer la coopération entre l’université et l’entreprise, qui constitue réellement la pierre angulaire de la modernisation de l’enseignement supérieur et du développement de l’industrie. S’exprimant à cette occasion, le directeur de la formation supérieure au ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, M. Djamel Boukezzata, a tenu à souligner que «dans le contexte actuel, il est primordiale d’aller vers des formations dont le marché économique à besoin».
Il a rassuré dans ce sens qu’«il n’y a aucune contrainte qui freine ou qui bloque le secteur socioéconomique de se rapprocher et de faire appel aux universités pour demander une expertise et un accompagnement, et même de former une ressource humaine qui répond aux métiers d’aujourd’hui». «Justement, a précisé l’invité du FCE, l’un des objectifs du système LMD (licence-master-doctorat) est de donner une autonomie pédagogique à cet établissement universitaire et de rendre compétitifs sur le marché du travail les diplômés, tant au niveau national qu’international, ainsi que d’adapter continuellement les formations aux exigences de l’environnement sociétal et économique. Et de poursuivre : «L’établissement universitaire est appelé à se développer et à répondre efficacement aux attentes de la société en matière de qualité de la formation et à créer cette synergie via cette coopération avec l’entreprise», avant d’insister sur la nécessité d’améliorer l’employabilité des diplômés universitaires, d’instaurer une gouvernance des établissements et de mettre en place un système d’assurance qualité, qui est l’un des principaux objectifs du ministère. De son côté, M. Abdelhalim Ben Kebiche, vice-recteur chargé de la pédagogie à l’USTHB, recommande de créer des passerelles entre l’université et le monde économique en vue d’identifier et de répondre efficacement aux besoins des entreprises en formation. En outre, Nacera Haddad, vice-présidente du FCE, l'amélioration de l'employabilité des diplômés permettra à l'Algérie de
6
gagner trois points en croissance économique. Selon elle, le Forum a une excellente relation avec le ministère de l’Enseignement supérieur et la Recherche scientifique. Une commission mixte, qui réunit les deux parties, oeuvre pour créer une adéquation entre l’enseignement supérieur et le secteur économique. Il y a lieu de rappeler qu’Ali Haddad, président du FCE, avait salué les universités du pays qui ont mis en place des bureaux de liaison entreprise-université, en vue de l’établissement d’une démarche de partenariat pour commencer à construire ces synergies que nous appelons de nos voeux. Il a réitéré sa volonté et sa disponibilité d’établir des relations étroites, structurées et durables entre le monde de l’entreprise et l’université. «Il nous appartiendra à nous tous, associations d’entrepreneurs et établissements d’enseignement et de recherche, de nous organiser pour que ces initiatives importantes puissent constituer un point de départ pour concevoir une démarche nouvelle qui libérerait le potentiel de notre économie et qui permettrait aux porteurs d’idées et de projets de réaliser leurs activités», a-t-il ajouté.
Débat au FCE sur l’enseignement supérieur et l’industrie : Université-entreprise, le maillon à renforcer (Reporters)
La conjoncture financière difficile que vit actuellement l’économie nationale pourrait se transformer en opportunité pour aller vers la diversification des ressources et la modernisation de nos outils de production. Mais cette mutation ne peut se faire qu’avec le concours de tout le monde, notamment l’université et les entreprises.
La problématique de la relation entre ces deux segments si importants a fait, hier, l’objet d’un débat fructueux au siège du Forum des chefs d’entreprise (FCE). Invité à expliquer la vision des universités envers le monde de l’entreprise et de l’innovation, le directeur de la formation au ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique Djamal Boukezzeta dira, dans son intervention, que son département ministériel a pris conscience de l’importance de mettre des passerelles permanentes entre les établissements universitaires et le monde de l’entreprise. « Nous avons actuellement 107 établissements universitaires à travers le pays qui contribuent, tant bien que mal, à l’innovation et à la modernisation du tissu national d’entreprise », a-t-il dit. Pour lui, la mise en place du système LMD en 2005 visait exactement à mettre en place des formations universitaires adaptées aux besoins du marché du travail
7
en Algérie et ailleurs. « La finalité du système LMD est de connecter l’université algérienne à son environnement socioéconomique », a-t-il expliqué. Faisant le bilan de plus de dix ans d’existence de ce système, l’orateur se dit satisfait des résultats obtenus, tout en reconnaissant que certaines faiblesses sont constatées. Pour les résultats positifs, il citera les relations de plus en plus fortes qui lient les établissements universitaires avec le monde de l’entreprise. « Nous avons beaucoup d’exemples à citer en matière de réussite des liens entre entreprises et universités, et ce, à Blida, Béjaïa, à Bab Ezzouar, et même à Oran et Tlemcen », a-t-il dit. Grâce ces liens, des milliers d’étudiants ont fini par trouver un poste de travail à la sortie de l’université. Ces expériences, poursuit-il, sont appelées à se généraliser dans le futur pour arriver à une véritable synergie entre ces deux mondes.
Concernant les insuffisances, le conférencier a fait remarquer que la création de 5 000 formations LMD au départ a enregistré des problèmes, tels que la rareté des opportunités d’embauche et la méconnaissance de ces formations par les employeurs privés et publics. Ce constat a amené les responsables du ministère à réduire ce nombre à 340. « Ainsi, nous pouvons mieux gérer la situation et éviter de former des universitaires dans des spécialités qui n’offrent pas de possibilité de trouver un emploi », a-t-il noté.
En plus des conventions, Djamal Boukezzeta affirmera que le ministère, qu’il représente, a donné des instructions aux recteurs pour aller plus loin en mettant les moyens de recherches dont disposent les universités algériennes à la disposition des entreprises. « Les laboratoires des établissements universitaires sont mis à la disposition des entreprises et des chercheurs extra universitaires », a-t-il fait savoir. Interrogé sur l’absence de formation en matière de management des projets associatifs, l’invité du FCE dira que l’université, seule, ne peut pas identifier les besoins du marché du travail. « Il nous faut une centrale de l’employabilité pour identifier les besoins du marché de travail. Nous n’avons pas lancé cette formation parce que nous n’avons pas de données sur les opportunité d’embauche », a-t-il répondu, tout en n’écartant pas l’ouverture de cette spécialité au cours des prochaines années. A une question sur l’ouverture du secteur de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique à l’investissement privé, l’hôte du Forum des chefs d’entreprise rappelle que l’idée d’ouvrir ce créneau existe, il manque seulement le cahier des charges. « Nous attendons toujours la signature et la publication du décret exécutif définissant le cahier des charges des universités privées », a-t-il dit. Ce dossier est toujours au niveau de la chefferie du gouvernement. Une réponse qui n’a pas plu aux responsables du FCE, présents dans la salle, dont l’un d’eux a rappelé que ce cahier des charges se fait attendre depuis plusieurs années.
8
Rôle de l’Université dans le développement économique : La formation supérieure pour garantir l’employabilité (Horizons)
La 12e édition des « débats du FCE » a porté sur le rôle de l’Université dans le développement économique. La rencontre a réuni des spécialistes de l’enseignement supérieur, dont Djamel Boukezzata, directeur de la formation supérieure au ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique (MESRS). « Cette rencontre a été une occasion pour revenir sur le rôle primordial de l’Université dans le développement économique et les actions menées par les pouvoirs publics afin que celle-ci puisse répondre aux besoins des entreprises en matière de formation », a indiqué le cadre du MESRS. Selon lui, il faut intégrer la culture d’innovation et contribuer à la résorption du chômage des diplômés universitaires. Le conférencier ajoutera qu’il est temps de fixer des normes internationales au système d’enseignement et de répondre efficacement aux attentes du marché du travail. Pour Djamel Boukezzata, il faut créer une osmose entre l’Université et l’environnement socio-économique pour rendre compétitifs les diplômés sur le marché du travail, tant national qu’international. Il est également question d’assurer des formations en fonction des exigences de l’emploi. Pour ce faire, le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a mis en place des dispositifs pouvant répondre aux contraintes d’employabilité des diplômés. « En l’absence d’un cadre national de qualifications pour mesurer les demandes potentielles du marché de l’emploi en Algérie, nous avons orienté notre programme pilote grâce à l’Agence nationale de l’emploi, qui nous a fourni une base crédible pour la consolidation de la réforme de l’enseignement supérieur et des potentialités du marché pour les diplômés », explique le même responsable. Des espaces universitaires dédiés à la création ont ainsi été créés, dont un premier à Ouargla et deux autres à l’Université d’Oum El Bouaghi. Deux autres sont également prévus pour les universités de Tlemcen, d’Oran, de Blida 1 et de Constantine 1. Ces espaces de créativité technologique préparent l’Université à introduire la dimension professionnelle et prévoir des pôles d’excellence.
« Une stratégie pour l’émergence d’un système de formation de haut niveau », a soutenu Boukezzata. Avec l’ouverture de ces instituts de technologie, dira-t-il, nous pouvons développer les filières universitaires à recrutement national et garantir une forte employabilité des diplômés après leur formation de licence professionnelle. « Ce nouveau cadre d’études supérieures prévoit 40% de formation académique (théorique) et 60% en milieu industriel et économique », a ajouté le conférencier. Le ministère prévoit, par la même occasion, de créer des « maisons d’entreprenariat », qui assurent la liaison entre l’université et les facteurs économiques (entreprises et sociétés). « Certaines universités disposent déjà de leurs bureaux de liaison, mais cette opération est appelée à se
9
généraliser pour initier les étudiants et les universitaires à l’entreprenariat », conclut le cadre du ministère.
Enseignement supérieur: Pour une formation adaptée (Le Temps d’Algérie)
Suite à la crise financière qui frappe de plein fouet le pays, le gouvernement a adopté un nouveau modèle de croissance économique. Ainsi, la priorité a été donnée à des secteurs phares de l'économie nationale, notamment l'agriculture, le tourisme, les services, le numérique…
Mais a-t-on la ressource humaine qualifiée pour répondre aux besoins des entreprises activant dans ces secteurs ? Une question à laquelle, le directeur de la formation supérieur au ministère de l'Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Djamel Boukezzata, a tenté d'y répondre : «L'économie nationale connaît de grands bouleversements ces dernières années. Ces changements au niveau des entreprises influencent le marché de l'emploi. On ressent de plus en plus un certain fossé entre les formations proposées par les établissements de l'enseignement supérieur et les besoins réels exprimés par les entreprises», a-t-il reconnu hier lors de son passage au forum-débat du FCE. Cette situation a limité les opportunités de travail des jeunes et a augmenté le taux de chômage chez cette tranche de la population. A cela s'ajoute la problématique de non-reconnaissance des diplômes LMD par certains secteurs, notamment, la Fonction publique. Djamel Boukezzata assure que ce problème a été pris en charge par son ministère. «Nous avons entamé une réforme du système LMD dans certaines spécialités. Ce qui nous a permis d'établir une nouvelle nomenclature des filières universitaires et nous l'avons soumise à la Fonction publique et à tous les secteurs socio-économiques», a-t-il fait savoir, précisant que «le nombre des filières a été réduit de 5 000 à 274 filières enseignées dans les universités. De nouveaux centres universitaires ont été créés à la demande de certains opérateurs économiques. Il s'agit des instituts de technologie appliquée qui ont ouvert leurs portes cette année dans quatre wilayas (Laghouat, Blida, Oran et Constantine).» Les programmes pédagogiques enseignés au
10
niveau de ces établissements ont été établis en coordination avec des entreprises socio-économique de chaque région. «60% de ces programmes sont basés sur la formation en milieux industriels» a-t-il précisé. Ainsi, «les futurs diplômés seront employés directement après avoir terminé leur cursus universitaire». Un processus que compte généraliser, le ministère de l'Enseignement supérieur au niveau national. «Toutes les universités sont ouvertes aux entreprises qui souhaitent faire des propositions pour l'ouverture de nouvelles spécialités», a assuré le représentant du ministère. Le même responsable déplore le fait que l'enseignement supérieur ne soit pas représenté au niveau local. «Nous allons saisir l'occasion de la révision du nouveau code communal pour exiger la présence d'un représentant dans chaque wilaya» a fait savoir notre interlocuteur. Revenant sur l'ouverture du secteur de l'enseignement supérieur au privé, M. Boukezzata a indiqué que toutes les mesures ont été prises pour permettre aux personnes qui veulent investir dans ce domaine d'accomplir au mieux leur mission. Le cahier des charges a été élaboré et signé par le premiers responsable du secteur. «Nous attendons sa promulgation au Journal officiel pour qu'il soit effectif sur le terrain», a-t-il précisé, ajoutant pour «le moment, nous avons quatre demandes d'ouverture d'universités privées qui sont en attente de traitement».
Projet de loi de finances : Les ressources alternatives de financement en débat (El Moudjahid)
Les débats sur le projet de loi de finances pour 2017 se sont poursuivis, hier, à l’Assemblée populaire nationale, lors d’une séance plénière présidée par M. Larbi Ould Khelifa, en présence du ministre des Finances, Hadji Baba Ammi, de la ministre des Relations avec le Parlement, Mme Ghania Eddalia, et d’autres membres du gouvernement.
Les députés du peuple, qui ont intervenu à ce sujet, ont sévèrement critiqué les mesures prévues dans le projet de loi de finances, qu’ils ont qualifié de «solutions de facilité», dans la gestion de la crise financière et économique. Ils ont souligné, à cet effet, la nécessité de trouver des alternatives pour le financement des projets de développement, au lieu de faire recours à des taxes supplémentaires, telles que prévues dans ce projet. D’autres députés ont, par contre, exprimé leur soutien, appelant à la contribution de tous pour surmonter la crise que vit le pays.
Mourad Senani, du Parti des travailleurs (PT), a estimé que le gouvernement a eu recours à des «solutions de facilité qui touchent le pouvoir d'achat du citoyen, une politique qui a commencé avec la loi de finances de 2015, et se poursuit en 2017 par la création de nombreuses taxes imposées, notamment aux produits énergétiques, ce qui se répercutera négativement sur les produits agricoles et les moyens de
11
transport». «Il y a également la taxe sur la valeur ajoutée qui est passée de 17% à 19%», a-t-il ajouté.
Nadia Yefsah, de la même formation politique, considère qu'«il existe d'autres solutions possibles au lieu de ces mesures d'austérité qui interviennent pour saper tous les efforts déployés par l'État durant les dernières années.
«En dépit de la crise mondiale et du recul des prix du brut, il n'en demeure pas moins qu'il y a des solutions possibles ; il n'est pas trop tard pour revenir en arrière», a-t-elle souligné.
La députée a ajouté qu'au lieu de recourir à des «solutions de facilité», il est important de réunir la volonté politique pour le recouvrement des impôts et des droits douaniers.
Le député Mansour Abdelaziz a soutenu que le gouvernement doit s'orienter vers l’économie numérique, pour consacrer la transparence et éradiquer la bureaucratie et le marché parallèle. Il a estimé que la crise que traverse actuellement l'Algérie n'était pas seulement due à la chute des prix de pétrole, mais également aux «politiques erronées adoptées et à la mauvaise gestion, ainsi qu'à l'absence d'évaluation des mesures prises par le passé au profit de l'économie».
Le député Rahou Missoum a qualifié les mesures contenues dans le projet de loi de «solutions d'apaisement conjoncturelles», qui traduisent l'absence d'une vision claire relative à la diversification de l'économie nationale, critiquant l'orientation du gouvernement durant «l'aisance financière vers l'investissement dans l'infrastructure au détriment de la diversification de l'économie».
Le maintien du soutien de l’État aux catégories vulnérables salué par les représentants du peuple
Mohamed Chenouf, du RND, a salué, de son côté, les dispositions prévues par le projet de loi, en particulier en ce qui concerne le maintien du soutien de l'État aux catégories vulnérables, notamment la gratuité de l'enseignement et des soins, insistant sur la nécessité de «trouver des solutions pour récupérer les fonds importants qui circulent sur le marché parallèle».
La députée Samira Kerkouche, du FLN, a appelé, pour sa part, à la conjugaison des efforts en vue de sortir le pays de la crise, proposant une stratégie nationale de développement en vue de se mettre en harmonie avec le nouveau modèle économique.
Mme Kerkouche a salué la décision du gouvernement relative au recouvrement fiscal, et la mise en place d'un fichier national destiné aux faibles et moyens revenus, ainsi que la préservation de la politique de soutien.
Le député Omar Boulifane, du RND, a estimé que l'année 2017 sera une année de «planification et de sagesse», appelant à «communiquer avec les citoyens en toute sincérité et sérénité».
Il a appelé le ministre des Finances à équiper et à moderniser les services chargés du recouvrement des impôts en vue de leur permettre de mener au mieux leurs missions.
12
Le même responsable a affirmé qu'il convient de mettre en place des mécanismes pour que les transferts sociaux arrivent à leurs destinataires.
Outre le débat des mesures prévues par le projet de loi, les députés ont évoqué les questions et les problèmes locaux concernant, notamment le gel des projets importants pour les citoyens, comme les hôpitaux et les routes, en raison de la réduction des dépenses publiques à laquelle a eu recours le gouvernement.
Pour rappel, le projet de loi, présenté lundi par le ministre des Finances à l’APN, a été élaboré dans un contexte de baisse sensible des recettes d’hydrocarbures. Il table sur un accroissement de la taxe ordinaire, avec un plafonnement des dépenses à 6.883,2 milliards de DA, alors qu’ils ont été de 7.000 milliards de DA en 2016. La part des dépenses de fonctionnement sera de 4.591,8 milliards, avec un recul de la masse salariale de 60 milliards de DA en 2017 qui passera de 2.232 milliards de DA à 2.172 milliards. Les transferts sociaux baisseront de 11,4% en 2017 par rapport à 2016, pour s’établir à 1.630,8 milliards de DA (8,4 % du PIB). L’effort de sortie de la «dépendance» des hydrocarbures devrait se traduire par une augmentation des recettes hors hydrocarbures de 11%. Le projet de loi de finances fait une projection sur les trois prochaines années sur la base d’un prix de référence du baril à 50 dollars en 2017, 55 en 2018 et 60 dollars le baril en 2019, avec un cours de la devise nationale de 108 dinars le dollar et une inflation moyenne de 4%. Le taux de croissance serait de 3,9% en 2017, de 3,6% en 2018 et de 4,3% en 2019.
Commission des finances : près de 30 amendements proposés
Il y a lieu de retenir que de son côté, la commission des finances et du budget de l'Assemblée populaire nationale a proposé, dans son rapport préliminaire sur le projet de loi de finances «PLF-2017», soumis pour examen, 28 amendements et 3 nouveaux articles. Les principaux amendements proposés par la commission concernent l'article 18 pour la réduction de 8 jours à 5 jours du délai de délivrance du passeport biométrique électronique, et l'article 36 pour l'augmentation de 10% à 15% de la part de la Caisse de solidarité et de garantie des collectivités locales des recettes de l'IRG concernant les opérations réalisées en interne, et ce en soutien aux ressources des communes, outre l'affectation de 75% des recettes de cette taxe au budget de l'État.
Concernant l'article 40, la commission propose son amendement en prévoyant la souscription à l'impôt forfaitaire unique pour les nouveaux contribuables avant le 31 décembre de leur première année d'activité, au lieu du 1er janvier de l'année suivante.
Pour ce qui est de l'article 67 relatif à «la taxe sur l'efficacité énergétique» applicable aux produits fonctionnant, notamment à l'électricité et dont la consommation dépasse les normes d'efficacité énergétique, la commission a proposé la baisse des taux de cette taxe.
Concernant l'article 92, il a été suggéré sa révision afin de clarifier son contenu relatif au plafonnement des volumes et montants des remboursements des médicaments aux prix exorbitants, en proposant les mêmes clarifications pour l'article 93.
13
Quant à l'article 108 relatif à la régularisation des constructions, dont les propriétaires détiennent des permis de construire et qui sont non conformes aux instructions des permis de construire délivrés, la commission a proposé sa révision en permettant leur régularisation, à condition de respecter les droits voisins et les normes de construction et de sécurité. La régularisation se fait en contrepartie du paiement d'amendes variant entre 10% et 50% de la valeur du foncier entre la 1re et la 5e année, en attendant l'entrée en vigueur de cette disposition à partir du 1er janvier 2018.
S’agissant des amendements restants, elles sont majoritairement de forme qui ne changent en rien le contenu des articles d'origine. Les nouveaux articles proposés par la commission sont l'article 45-bis qui stipule l'amendement de l'article 81-bis du code de procédures fiscales de façon à proposer un seul membre représentant l'Ordre national des experts-comptables, pour les commissions régionales de recours, et un seul membres représentant la Chambre nationale des commissaires aux comptes, pour les commissions de recours des wilayas.
Elle a également proposé l'article 72-bis qui amende l'article 32 de la loi de finances complémentaire (LFC) de 2009. L'article en question propose l'augmentation de la taxe sur le rechargement prépayé de 5% à 7% redevable annuellement aux opérateurs de téléphonie mobile, ce qui appuiera les ressources du trésor public.
La commission a proposé aussi, dans l'article 72-bis 1, l'exonération de la TVA et des droits douaniers sur les articles et équipements importés destinés à la réalisation de la grande Mosquée d'Alger.
Débat sur le projet de loi de finances 2017 : Les députés font campagne (L’Expression)
L'emploi, le logement et les projets de transport ont capté l'intérêt des élus qui n'ont pas jugé utile d'analyser les chiffres portant sur le budget de l'année 2017.
Ils ont entamé leur campagne avant la fin du mandat. Les députés ont tenté de sauver leur peau. Les débats sur le projet de loi de finances 2017, qui se sont poursuivis, hier, à l'APN, ont été marqués par un discours de précampagne.
14
Les interventions n'étaient pas axées sur le sujet lui-même. La plupart des députés ont mis le point sur les augmentations qui vont toucher de facto le simple citoyen. Tout en soutenant les dispositions contenues dans le projet de loi de finances 2017 et la démarche du gouvernement, les représentants de la coalition ont également plaidé pour le maintien des subventions aux couches sociales défavorisées. Certains même ont soulevé les préoccupations des citoyens au niveau local en interpellant le gouvernement sur les projets qui sont toujours à l'arrêt. L'emploi, le logement, les infrastructures et les projets de transport ont capté l'intérêt des élus qui n'ont pas jugé utile de fouiner dans les chiffres portant sur le budget de l'année 2017. Alors qu'ils ont la possibilité d'exposer ces préoccupations au gouvernement à travers des questions écrites ou orales, mais en vain. Sachant que le rendez-vous des législatives approche à grands pas, les députés ont fait exprès de focaliser leurs interventions sur le citoyen pour gagner son estime et garantir des voix. La députée FLN, Zohra Ben Djedou a soutenu que le gouvernement aurait pu augmenter la taxe sur l'alcool et le tabac et épargner les produits de large consommation qui touchent les petites bourses. «L'augmentation du prix des carburants va avoir des conséquences néfastes sur les agriculteurs», a-t-elle affirmé.
Cette élue de Djelfa a rappelé les différents projets qui n'ont pas connu une issue au niveau de sa région. Quel est l'avenir de l'usine de ciment à Djelfa après le départ du partenaire égyptien?, s'est-elle interrogée en précisant que les travailleurs s'inquiètent pour leur avenir.
Cette élue a même interpellé le gouvernement sur le projet de réalisation d'un centre de prise en charge des cancéreux qui reste toujours au stade des promesses. Celle-ci n'était pas la seule à avoir jonglé sur les deux tons. Le député du RND, Kassem El-Aïd, a réitéré en préambule le soutien de son parti au projet en question. «Au RND, nous soutenons le gouvernement sans aucune réserve vu qu'il applique le programme du président de la République», a-t-il dit. Ce dernier a cependant relevé que «ce projet qui traduit le plan d'austérité ne doit pas affecter le simple citoyen». Boudjemaâ Torchi, du même parti lui a emboîté le pas. «On doit réduire la charge sur le simple citoyen de sorte à maintenir les subventions sociales et accompagner les projets de développement», a-t-il soutenu en interpellant le gouvernement sur les projets de logements à Mila. Les députés de l'opposition ont également défendu le citoyen en reprochant au gouvernement l'augmentation de la TVA qui a provoqué la hausse des produits de consommation. «Au lieu de soumettre le marché parallèle au contrôle et récupérer les fonds qui circulent hors circuit, le gouvernement puise dans le portefeuille des Algériens», a déploré Saïd Djemaoui de l'Alliance de l'Algérie verte.
Les élus du FFS ont exprimé leur crainte quant aux conséquences de ces dispositions sur le tissu social. «Nous avons peur que ces dispositions mènent à la compression des travailleurs de la Fonction publique et même
15
dans le secteur privé», a déclaré Nora Mahyout. Cette élue a relevé l'absence d'une vision à long terme chez le gouvernement qui continue à naviguer à vue. Certes, les députés ont affiché un grand intérêt pour le citoyen, il reste à savoir si ces derniers vont oser introduire des amendements sur les articles contestés ou pas?
Le scénario de la loi de finances 2016 ne laisse pas espérer un changement dans le fond. Bien au contraire, le projet sera voté sans aucune retouche.
A l’APN, la question qui fâche sur la loi de finance 2017 : Que fera le gouvernement si le baril reste en dessous de 50 dollars? (Maghreb Emergent)
Que va faire le gouvernement si le prix du baril ne dépasse pas les 50 dollars, le prix de référence du projet de loi de finances 2017 ? La question qui fâche été posée, mardi, lors des débats à l’assemblée populaire nationale (APN). Les chefs de groupes parlementaires interviennent ce mercredi.
Dans la projection sur les trois prochaines années le prix de référence du baril retenu par le gouvernement est de 50 dollars en 2017, 55 en 2018 et 60 dollars le baril en 2019. Un baril à 50 dollar n’est même pas certain même dans le cas d’un succès de la réunion de l’OPEP prévue le 30 novembre prochain
Des députés de l’opposition trouvent les projections du gouvernement trop optimistes et surtout toujours marquée par une vision de l’économie totalement tributaires des revenus hydrocarbures.
« Vous allez faire quoi si le prix du baril n’augmente pas …. Vous passerez aux licenciements des travailleurs du secteur public que ?»demande le député Noureddine Berkaine du Front des Forces Socialistes (FFS).
Un autre député du FFS, Yahi Boukellal, s’en prend à la manière dont le gouvernement élabore la loi de finance. «Un peu d’éthique s’il vous plait ! » a-t-il lancé au gouvernement. « Il est vrai qu’il y a une crise mais une bonne gouvernance aurait géré la situation » continu le même député. Les députés du FFS ont vivement attaqué un projet de loi finance 2017 qualifié «d’acte antisocial et antinational ».
Nacer Hamdadouche d’El-Djazair El Khadra “remercie” le gouvernement d’avoir donné un aperçu de vrais chiffres qui, selon lui, mettent en cause la politique de l’Etat. Son collègue Tahar Hichi n’admet que les erreurs de gouvernance soient payées par les citoyens par des augmentations d’impôts.
Les intervenants du Rassemblement national démocratique (RND) étaient tous dans la «ligne » : « Nous soutenons et sans conditions le gouvernement dans ses décisions, conformément aux ordres du secrétaire général de notre parti ».
Encourager le patronat
16
Azwew Belgacem du RND explique que le projet de la loi de finance «convient parfaitement la situation économique, et appelle à diversifier les rentes économiques. Ce projet de loi encourage le patronat qui participera à booster l’économie Algérienne en créant de la richesse et des postes d’emploi. »
Azwew Belgacem met en avant la « responsabilité sociale de l’Etat» en faisant valoir que malgré la diminution des ressources financières, le gouvernement s’est engagé à maintenir le transfert social. Le RND trouve d’ailleurs que l’opposition en fait trop en matière de critiques.
« Arrêtez de dramatiser la situation…À vous entendre, on se croirait en Somalie avec un peuple affamé » lance Fatima Zahraa Atrous du RND. Les présidents de groupes parlementaires doivent intervenir ce mercredi. Les réponses des ministres suivront.
Suite aux instructions du gouvernement : L'acte d'exporter simplifié (L’Expression)
L'accompagnement, la transparence et la loyauté seront les trois axes sur lesquels sera basée la Banque d'Algérie.
Le gouverneur de la Banque d'Algérie Mohamed Loukal s'est engagé, hier, lors de la réunion l'ayant réuni avec le ministre du Commerce Bakhti Belaïb et plusieurs exportateurs à faciliter au maximum l'acte d'exporter. Selon le conférencier, cet engagement découle de la nouvelle stratégie adoptée par la Banque d'Algérie, laquelle découle de la nouvelle politique économique du pays. «L'accompagnement, la transparence et la loyauté seront les trois axes sur lesquels sera basée cette nouvelle stratégie»,a-t-il indiqué «La Banque conformément à la nouvelle stratégie s'engage à prolonger les délais de rapatriement des devises, la création d'un marché à terme de devises, à mettre à sa disposition le choix du payement (au comptant ou à terme), à lui assurer un crédit sans intérêts à l'exportation». Au sujet du prolongement des délais de rapatriement Mohamed Loukal précise qu'«une circulaire de la Banque d'Algérie serait publiée incessamment. Ladite circulaire fera passer le délai légal de rapatriement de devises de 180 jours actuellement à 360 jours». Quant à la notion de payement du crédit au comptant ou à terme, le gouverneur de la BA a laissé entendre que «la prochaine circulaire consacrera également l'introduction de la notion du paiement des exportations au comptant et de la notion du paiement à crédit avec comme corollaire une assurance crédit à l'export pour couvrir l'exportateur et lui permettre de pouvoir régénérer ses ressources en dinars». «Les opérations dépassant un certain délai, considérées comme paiement à crédit, seront adossées à une garantie crédit en vertu de laquelle la banque commerciale est tenue de financer les inputs puisqu'elle est en possession d'une assurance crédit.» S'agissant de la mise en place durant le premier semestre 2017,
17
d'un marché à terme des devises pour contrecarrer les risques de change, Mohamed Loukal fera savoir que «ce marché permettra aux exportateurs d'avoir une visibilité à même de mieux maîtriser les coûts et de prémunir les importations des matières premières et des investissements nécessaires à la production des biens à exporter, d'une éventuelle dépréciation du dinar». Et d'expliquer: «Cette mesure prévoit de mettre un marché de l'offre et de la demande des détenteurs de capitaux en devises.» «Il y aura tous les particuliers et tous les comptes exportateurs (personnes physiques ou morales) qui vont se rencontrer dans ce marché (achat à terme, session à termes...).» «C'est une très grande réforme que nous allons introduire. Progressivement, elle constituera un petit dégel au contrôle de changes qui date depuis très longtemps», a-t-il relevé. Par ailleurs, lors de cette rencontre, Mohamed Loukal s'est aussi exprimé sur le taux de change du dinar par rapport aux monnaies fortes. A ce sujet, il a considéré que le taux de change du dinar par rapport à l'euro connaît une stabilisation depuis juillet dernier, à la différence du taux de change de la monnaie nationale par rapport au dollar du fait que le billet vert subit actuellement de - fortes pulsions - sur les marchés internationaux. «On a stabilisé le dinar. J'espère qu'on continuera à maîtriser ces leviers», a-t-il insisté. Il y a lieu de rappeler enfin que le gouvernement pour booster l'acte d'exporter a prévu d'autres mesures de facilitation, particulièrement au niveau des ports et des aéroports où il a instauré un couloir vert pour les exportateurs.
Commerce extérieur : Le blues des exportateurs à l’oreille du gouverneur de la Banque d’Algérie (Reporters)
Le gouverneur de la Banque d’Algérie M. Mohamed Loukal a tenu une réunion de travail, hier dans la matinée, au niveau du ministère du Commerce, avec une vingtaine d’exportateurs algériens.
La réunion s’est déroulée en présence du ministre du Commerce, M. Bakhti Belaïb. Elle avait pour objectif, entre autres, de s’informer davantage des contraintes et obstacles que rencontrent les exportateurs algériens pour gagner les marchés extérieurs.
Et de les rassurer sur la volonté des pouvoirs publics de les soutenir dans leurs opérations à l’étranger, notamment dans les secteurs de l’électronique grand public, de l’électroménager, de l’agroalimentaire et
18
des produits pharmaceutiques où de petits champions de l’industrie algérienne commencent à émerger.
Parmi les soucis majeurs exprimés lors de cette séance d’écoute, la règlementation des changes de la Banque d’Algérie a été jugée dépassée et contreproductive par l’ensemble des exportateurs. Ils étaient aussi nombreux à revendiquer l’ouverture d’agences de banque algérienne au niveau du continent africain, une zone ciblée par la plupart des exportateurs et dont les opportunités, rappelle-t-on, seront largement abordées et discutées lors du grand forum que prévoit d’organiser le gouvernement en collaboration avec le Forum des chefs d’entreprise (FCE) au début du mois de décembre prochain. Pour le représentant de la société Condor, il a été surtout question de la présence de la marque sur le marché international avec l’ouverture de showrooms. Il a aussi évoqué la difficulté de garantir le service après-vente dans les pays étrangers. Pour sa part, le PDG d’Iris Sat, Djamel Guidoum, a souligné le risque des incidents de paiements et a appelé à la création de bureaux de liaison entre l’Algérie et le pays importateur. «Nous avons besoin d’un accompagnement qui ne soit pas bloqué par la réglementation en cours», a-t-il dit à propos.
Le gouverneur de la BA à l’écoute…
Par ailleurs, un exportateur de dattes a rappelé l’importance d’impliquer plusieurs partenaires pour faire parvenir ce produit dans certaines régions. Il a cité à titre d’exemple la Chine qui exige la signature d’une convention entre les ministères de Commerce des deux pays. Il a appelé les autorités à faire bénéficier la datte algérienne des mêmes privilèges que la datte tunisienne qui entre en Turquie avec 0% de taxes, tandis que la nôtre est taxée à 40%.
Pour sa part, le gouverneur de la Banque d’Algérie, dont c’est la première initiative publique de rencontrer des opérateurs algériens à l’export, a promis de prendre en considération l’ensemble des doléances et tenter de trouver des solutions aux problèmes d’ordre opérationnel en rappelant que ceux d’ordre juridique ne sont pas de son ressort. «Il ne s’agit pas de réformes, mais nous allons lancer un processus de manière à vous permettre de faciliter l’exportation», a déclaré M. Loukal.
Il a promis également de revoir le délai de rapatriement fixé aujourd’hui à 180 jours, tout comme il a annoncé la parution prochaine d’un texte de consécration du paiement à terme, du paiement au crédit du paiement au comptant. Il a aussi annoncé que le projet du marché à terme des devises est en cours de réflexion, et ce, en vue de prémunir les investissements algériens de la dépréciation du dinar. Aussi, il a rappelé les différentes réformes faites par la Banque nationale comme la facilité du prêt marginal et la mise en place d’une barrière de contrôle pour les taux débitaires excessifs, et ce, afin d’empêcher les banques de majorer les taux d’intérêt sur les crédits.
M. Loukal a aussi appelé les exportateurs à travailler en collaboration pour classer l’ensemble des problèmes et les présenter à la Banque d’Algérie en vue de trouver des solutions et de fructifier cette rencontre très saluée par les hommes d’affaires présents sur place.
19
Rappelons que le nombre d’exportateurs recensés en Algérie s’élève aujourd’hui à 722 chefs d’entreprise. En 2015, ils étaient 157 à rejoindre le club des opérateurs qui cherchent à placer leurs produits sur les marchés extérieurs.
Nos exportations hors hydrocarbures restent toujours marginales : Les raisons de la paralysie (L’Expression)
Toutes les opérations d'exportation sont encore au stade de «l'échantillon» et invisibles dans les chiffres du commerce extérieur.
Des entreprises versées dans l'industrie électronique annoncent régulièrement des contrats d'exportation de smartphones vers l'Europe et l'Afrique. Ces entreprises qui développent d'autres produits électroménagers parviennent à placer leur marchandise dans des marchés extérieurs. En agriculture, la datte, l'huile d'olive et la pomme de terre font l'objet d'opérations d'exportations vers des marchés réputés difficiles. Des entreprises d'agroalimentaire ne sont pas en reste quelques grands noms de cette filière disent réussir assez bien à l'international. Ainsi, des opérateurs économiques nationaux semblent réellement orientés vers l'export. L'idée selon laquelle le produit algérien est de mauvaise qualité ou qu'il souffre d'un déficit de packaging aux normes universelles est battue en brèche par ces success story qui démontrent la faisabilité de la chose. Il reste que toutes ces initiatives, soutenues depuis quelques mois par deux comités dédiés à l'export, au niveau du ministère du Commerce et du Premier ministère, en sont encore au stade de «l'échantillon». Et pour cause, lorsqu'on évoque toutes les expériences on est amené à croire que le pays est déjà une rampe de lancement, mais les chiffres du commerce extérieur que le Centre national d'informatique et de statistiques (Cnis) de la douane rend publics, sont têtus et classent la part des exportations hors hydrocarbures dans la marge. A peine 6% du chiffre global des exportations. Cela en proportion. En valeur, les ventes de nos entreprises à l'étranger ne dépassent guère 1,5 milliard de dollars dans le meilleur des cas. Il est même épisodiquement fait état d'un recul des exportations dans certaines filières. En d'autres termes, il n'y a pas de quoi crier victoire à voir l'état du commerce extérieur.
20
Mais à regarder de plus près, on est amené à penser que cette situation n'a, en réalité, rien d'anormal. Jusqu'en 2015, toute la logistique et la législature algériennes étaient dédiées à l'importation. Il était quasi impossible de penser à exporter dans un pays qui a bradé son pavillon maritime. A peine 5% du fret des marchandises sont assurés par des moyens nationaux. La filière cargo d'Air Algérie était inexistante. Les ports du pays ne disposaient pas d'airs de stockage destinées à des marchandises d'exportation. De 2015 à ce jour, les choses commencent à s'améliorer, mais il est impossible de rêver à des exportations de masse dans le contexte logistique actuel. à cette entrave majeure dans l'acte d'exporter, la législation arrangeait les importateurs au détriment des producteurs locaux. Il reste même quelques «résidus» de cette «folle» politique encore visible jusqu'à aujourd'hui. Les lobbies de l'import ont la peau dure. Que dire dans ce cas des exportateurs? Cela en ce qui concerne la base logistique. Pour les opérateurs en eux-mêmes, il y a lieu de noter une observation capitale. La quasi-totalité des entreprises algériennes qui parlent de placer leurs produits à l'international sont de la dernière génération. Toutes ou presque ont été fondées au début de la décennie des années 2000. Il s'agit donc d'une nouvelle race de managers que les marchés extérieurs n'effraient pas. Il y a lieu de relever qu'ils ont commencé à penser exportation cinq ou six ans à peine après la création de leur business. à «cet âge», dans n'importe quel pays du monde on en est encore à l'étape «échantillon». Cela pour dire que si les efforts déployés ne sont toujours pas visibles dans les rapports du Cnis, cela ne devrait pas étonner les observateurs. Le tort est certainement d'abord dans le secteur public, dont les entreprises existent depuis trois, quatre, voire cinq décennies, mais qui continuent à souffrir d'un niveau de management suranné. Dans la mécanique, la chimie, l'agroalimentaire et l'électronique pour ne citer que les quelques gros «géants» nationaux, ces entreprises auraient pu former le premier contingent d'exportateurs. Mais au lieu de cela, elles continuent à faire dans le bricolage et s'extasier devant chaque «exportation-échantillonnage». Sans avoir à citer quelques grandes marques bien de chez-nous et dont la qualité des produits est reconnue, il faut admettre leur incapacité à doper leur production et s'orienter vers les marchés extérieurs. On peut toujours se féliciter de l'exportation de 1400 tonnes de sel industriel ou de quelques camions, mais derrière, l'on a rarement vu une réelle volonté de faire mieux. La nouvelle race d'entrepreneurs qui a 10 ou 12 années de présence sur la scène économique nationale dépassera bientôt son aînée qui n'a pas réussi à transformer l'essai industriel du pays.
Aujourd'hui, alors qu'on parle de réindustrialisation du tissu économique national, de nouveaux géants voient le jour, avec pour premier objectif d'exporter. Dans le lot, il y a des opérateurs publics et privés. On verra bien si les premiers ont bien retenu la leçon. Ils éviteront espérons-le les gaffes commises par leurs aînés.
21
Fiscalité douanière, recouvrement de 70 milliards DA dans 4 wilayas du centre depuis le début de l’année (APS)
Le montant de recouvrement de la fiscalit&eac

Revue de Presse 14 Novembre 2016 Publié le 14/11/2016 à 10:57


SOMMAIRE
Synthèse ................................................................................................................................................................. 3
A la une .................................................................................................................................................................. 4
ï‚· Des recommandations pour une nouvelle politique de développement local (APS) .. 4
ï‚· La rencontre gouvernement-walis: Des recommandations pratiques pour une réforme urgente et globale des finances locales (APS) .............................................. 5
ï‚· Gouvernement-walis : Dans les coulisses de la réunion (L’Expression) .................... 8
ï‚· Plus de prérogatives aux walis dans la gestion des investissements locaux (APS) .. 10
ï‚· La nécessité de renforcer le rôle des collectivités locales dans l'accompagnement de l'investissement affirmée (APS) ................................................................................ 12
ï‚· Pour faire face aux difficultés de gestion des collectivités locales : Une loi sur la fiscalité locale très prochainement (Horizons).......................................................... 14
ï‚· Près de 570 milliards DA levés dans l'opération Emprunt national pour la croissance (APS) ......................................................................................................................... 15
ï‚· Il va à la conquête du continent : Le FCE met l'Algérie sur orbite africaine (L’Expression) .......................................................................................................... 16
ï‚· Le FCE veut faciliter l’investissement en Afrique: Réunion patronat-banques à la fin de l’année (Le Temps d’Algérie) .............................................................................. 17
ï‚· Bouchouareb répond aux députés sur les PME : «Un programme de modernisation à la place de la mise à niveau» (Horizons) .................................................................. 18
ï‚· Loi de finances 2017 : Les opérateurs privés peuvent désormais créer des zones industrielles (Horizons) ............................................................................................. 19
ï‚· Examen du projet de loi sur la PME à l’APN : Les avis nuancés des députés (Horizons) ................................................................................................................. 20
ï‚· Un projet de loi pour relancer la dynamique des PME en débat à l’APN : l’Etat gâte-t-il le privé ? (Maghreb Emergent) ........................................................................... 22
ï‚· Renforcement du rôle de l'ANDPME pour un meilleur accompagnement de la PME (APS) ......................................................................................................................... 23
ï‚· Le projet de loi sur la PME présenté en plénière à l'APN (APS) ............................. 25
ï‚· Global Entrepreneurship Week Algeria 2016 : Agriculture et nouvelles technologies (El Moudjahid) .......................................................................................................... 26
ï‚· Lait: la facture d'importation en baisse de près de 30% sur les neuf premiers mois (APS) ......................................................................................................................... 27
ï‚· Réunion de l’Opep à Vienne : Optimisme algéro-saoudien (El Moudjahid) ............ 28
ï‚· Réserve mondiale d’or : L’Algérie à la 25e place (L’Econews)............................... 30
ï‚· Algérie: un décret pour faire la chasse à l'excès de sucre, sel et matières grasses (Maghreb Emergent) ................................................................................................. 31
ï‚· Transports de marchandises : Air Algérie lance un vol tout cargo depuis Lyon (TSA) ................................................................................................................................... 33
Veille ..................................................................................................................................................................... 33
ï‚· La fortune permet-elle d’accéder au pouvoir ? Pour les entrepreneurs, la voie est libre mais la route est longue (Algérie Eco) ............................................................. 33
3
Synthèse
A la clôture de l’opération de l'Emprunt national pour la croissance économique, lancée du 17 avril au 16 octobre 2016, l’Etat a mobilisé 568 milliards de DA, a annoncé le ministre des Finances Hadji BABAAMMI, cité par la presse. Ce montant a été qualifié de satisfaisant par le ministre, qui s’est exprimé en marge de la réunion gouvernement-walis, tenue samedi et dimanche à Alger. Celle-ci a été sanctionnée par une série de recommandations en vue d'aboutir à une nouvelle politique de développement local et répondre aux aspirations des citoyens. Parmi les recommandations émises, détaille la presse, figurent celles relatives à l'adaptation des codes communal et de wilaya pour répondre aux exigences du service public, l’octroi de plus de prérogatives aux walis dans la gestion des investissements locaux, et la nécessité de renforcer le rôle des collectivités locales dans l'accompagnement de l'investissement local. Concernant le foncier industriel, il a été proposé de confier la réalisation des pôles industriels aux walis pour réduire les délais de livraison. Une décentralisation des décisions relatives à l'approbation des projets d'investissement agricoles, industriels et touristiques a été également suggérée. Concernant le Forum africain d'investissement et d'affaires qu’accueillera Alger du 3 au 5 décembre prochain, le Président du Forum des chefs d’Enterprise, Ali HADDAD, a mis l’accent sur l’importance de cet événement et l’a qualifié de manifestation d'envergure et décisive, car elle permettra à l'Algérie de faire valoir son potentiel économique et son savoir-faire en direction du continent africain. M. HADDAD a annoncé, dans ce sens, la tenue à la fin de l’année, d’une réunion entre le patronat et les banques nationales afin de faciliter l’investissement en Afrique. Par ailleurs, un nouveau programme de modernisation sera lancé au profit des PME et des Très petites entreprises (TPE), remplaçant celui relatif à la mise à niveau. L’autre nouveauté annoncée, au profit des entreprises, est la possibilité pour les personnes morales de statut privé de créer et d’aménager des zones d’activité, zones industrielles ou encore des zones logistiques sur des terrains à vocation non agricole. Cette mesure, explique-t-on, sera rendue possible suite à l’application de l’article 58 du projet de loi de finances pour 2017.
4
A la une
Des recommandations pour une nouvelle politique de développement local (APS)
La rencontre gouvernement-walis, tenue samedi et dimanche à Alger, a été sanctionnée par une série de recommandations en vue d'aboutir à une nouvelle politique de développement local et répondre aux aspirations des citoyens.
Parmi les recommandations émises figurent celles portant sur l'adaptation des codes communal et de wilaya pour répondre aux exigences du service public, plus de prérogatives aux walis dans la gestion des investissements locaux, et la nécessité de renforcer le rôle des collectivités locales dans l'accompagnement de l'investissement local.
Le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Noureddine Bedoui, a indiqué à la clôture des travaux, que l'avant-projet de révision des codes communal et de wilaya, qui sera soumis prochainement au gouvernement, "servira à s'adapter aux nouvelles exigences de l'heure pour répondre aux préoccupations des citoyens".
M. Bedoui a relevé que plus de 30 dispositions des codes communal et de wilaya actuels ne sont pas appliquées, ajoutant que le nouveau code communal permettra aux communes de contracter des prêts bancaires pour soutenir le développement.
Observant que l'application des différentes politiques de développement au niveau local était du ressort des secrétaires généraux de la commune, le ministre a souligné la nécessité de créer de la richesse au niveau local afin de renforcer le budget de l'Etat, indiquant que l'exploitation des plages a généré à, elle seule, 500 millions de DA, durant la dernière saison estivale.
Il s'est également réjoui du bilan des wilayas déléguées, mises en place dans le cadre de la politique gouvernementale visant à la décentralisation de la prise de décision à tous les échelons.
Pour ce qui est de l'exécution de la décision au niveau local, il a été proposé d'accorder aux walis plus de prérogatives dans la gestion des investissements, notamment en ce qui concerne la décentralisation des
5
décisions relatives à l'approbation des projets d'investissement et à l'attribution du foncier industriel.
Les participants ont suggéré, entre autres, de confier la réalisation des pôles industriels aux walis au lieu de l'Agence nationale d'intermédiation et de régulation foncière (ANIREF) pour réduire les délais de leur livraison imputant le retard accusé dans la réalisation de 50 pôles industriels au fait qu'une seule entreprise s'en charge à travers 39 wilayas.
Intervenant dans l'atelier "Rôle des collectivités locales dans la promotion de l'investissement", auquel il a pris part, M. Bedoui a soutenu que "désormais, il ne faut plus compter sur le trésor public pour la réalisation des différents projets en cours, car la conjoncture économique et financière ne le permet pas".
Il a appelé, dans ce sens, les walis à "consentir davantage d'efforts en vue de la récupération des milliers d'hectares du foncier industriel non exploités au profit des opérateurs économiques désireux de réaliser des investissements productifs".
Evoquant la préparation des élections législatives de 2017, le ministre de l'Intérieur a déclaré que "la Constitution que nous oeuvrons, en tant que gouvernement, à l'exécution de ses dispositions et valeurs, est le meilleur garant de l'intégrité" de ce rendez-vous.
Il a relevé que la Haute instance indépendante de surveillance des élections, dont le président, M. Abdelwahab Derbal, a été désigné par le président de la République, est "permanente et indépendante et n'a aucun rapport avec l'Administration", ajoutant que son ministère et, conformément aux directives du président de la République s'atèle "à réunir tous les moyens indispensables au travail de celle-ci".
A une question sur la date des prochaines législatives, M. Bedoui a fait remarquer que cela "est du ressort du président de la République", avant de dire qu'"il existe des personnes qui veulent retarder ce rendez vous que nous veillerons, en application des instructions du président Bouteflika, à ce qu'il soit à la hauteur des aspirations du citoyen".
Le Premier ministre avait appelé, samedi à l'ouverture de cette rencontre, les élus locaux à s'impliquer "pleinement" dans ce qui doit être désormais "une préoccupation quotidienne et un objectif essentiel" des collectivités locales: "l'amélioration de l'attractivité, l'implantation des projets et le captage des investissements".
La rencontre gouvernement-walis intervient suite aux quatre rencontres régionales tenues par le ministère de l’Intérieur et des collectivités locales avec les walis, lesquelles ont été couronnées par des recommandations ayant mis l’accent notamment sur le développement local et la modernisation des services publics.
La rencontre gouvernement-walis: Des recommandations pratiques pour une réforme urgente et globale des finances locales (APS)
6
La rencontre gouvernement-walis qui a pris fin dimanche à Alger a adopté une série de recommandations dans le sens d'une réforme urgente et globale des ressources financières et fiscales des collectivités locales.
Les recommandations initiées par le ministère de l'Intérieur et des collectivités locales en collaboration avec le ministère des finances et que les walis et élus locaux ont amendées et enrichies lors de l'atelier sur la réforme des finances et de la fiscalité locales portent sur la révision du cadre juridique et règlementaire régissant les fonctions des trésoriers et des receveurs des impôts communaux pour améliorer le recouvrement fiscal des collectivités et la promulgation d'un code relatif à la fiscalité locale.
Les participants ont proposé qu'une partie de la taxe sur la valeur ajoutée à l'import soit versée au profit des budgets des communes frontalières préconisant le relèvement d'autres impôts qui n'ont pas été actualisés tels l'impôt sur la publicité et les affiches publicitaire et les taxes sur les autorisations et documents d'urbanisme.
Ils ont appelé à relancer et consolider les dispositifs locaux (équipes mixtes) pour mettre fin au commerce informel, à la contrefaçon et l'évasion fiscale au niveau local.
Une autre recommandation de cet atelier a porté sur la domiciliation fiscale de certaines taxes dans les communes d'exercice de l'activité de production des entreprises et sociétés et sur la nécessité d'une plus grande implication des collectivités locales dans la détermination des assiettes soumises à l'impôt.
Des nouvelles taxes proposées pour améliorer les ressources des collectivités locales
Les participants ont approuvé la proposition du ministère de l'intérieur de créer de nouvelles taxes pour consolider les capacités financières des collectivités locales à l'instar d'une taxe sur l'exploitation de salles de fêtes, une taxe locale sur les autorisations d'exploitation d'entreprises et une autre sur les certificat de qualification et de classification professionnelles des entreprises, d’exploitation de sites touristiques et naturelles (forets, lacs, campings familiaux...), une taxe publique sur l'exploitation des carrières ou encore une taxe sur les autorisations d'abattage en milieu urbain.
Dans le même contexte, il a été préconisé de créer une taxe forfaitaire agricole applicable aux agriculteurs et une tarification pour l'usage des chemins communaux et de wilaya par les grands promoteurs (engins mobiles).
7
L'atelier a recommandé la création d'un impôt destiné à financer la caisse de solidarité et de garantie des collectivités locales applicable aux autorisations préalables pour l'importation de produits toxiques présentant un risque particulier et les produits cosmétiques.
Les participants ont recommandé de consacrer une partie de la taxe sur le logement, à hauteur de 20%, au profit du budget de la commune et d'augmenter la taxe sur la collecte des déchets domestiques et des activités professionnelles, commerciales et industrielles.
Les recommandations ont porté sur l'augmentation et la généralisation de la taxe de séjour à toutes les activités de séjour pour englober tous les hôtels y compris ceux qui ne sont pas classés et de hisser à 70% la valeur de la partie à consacrer à la commune de l'impôt sur le revenu global et de celle réservée à la collectivité locale de l'impôt sur l'environnement appliquée aux activités polluantes.
Concernant l'impôt forfaitaire unique, il a été suggéré de réduire le plafond d'imposition de 30 millions à 20 millions de dinars avec une exonération systématiques des personnes morales.
Valoriser le patrimoine des collectivités locales
A cet égard, les recommandations portent sur les mesures à adopter pour garantir l'exploitation du patrimoine des communes (bibliothèques municipales, crèches, gares de transports de voyageurs, marchés de proximité et locaux commerciaux) à l'effet de les rentabiliser. Les participants ont appelé à actualiser les loyers sur la base des indices de référence notamment pour les foncier et locaux à usage d'habitation, industriel et commercial.
Ils ont souligné à l'unanimité la nécessité de transférer la gestion des eaux et des réseaux d'assainissement aux instances compétentes (algérienne des eaux, et office national de l'assainissement) et d'exploiter toute structure réalisée par l'Etat ou dans le cadre de la caisse de solidarité et de garantie des collectivités locales qui sont actuellement fermées ou mal exploitées proposant à cette fin d'encourager le partenariat entre les secteurs privé et public.
Pour consolider les capacités financières des collectivité locales, il a été convenu de mettre en place un cadre règlementaire pour l'octroi des crédits bancaires avec un taux d'intérêt soutenu pour la réalisation de projets rentables.
Il a également été préconisé de relancer le mode de financement provisoire sur le budget de l'Etat et d'augmenter les prélèvements au profit de la caisse de solidarité et de garantie afin de renforcer les capacités financières des collectivités locales.
En vue de la mise en oeuvre efficiente de ces recommandations, les participants ont conclu à la nécessité de relier les bases de données et systèmes d'informations pour assurer une bonne mobilité des informations fiscales. Un système de suivi et d'évaluation a été proposé en outre.
Le thème retenu pour l'atelier relatif à la réforme financière et fiscale locale a été inspiré des instructions du dernier conseil des ministres r(4 octobre 2016) lors duquel le président de la République a ordonné au
8
gouvernement vde s'atteler à la réforme de la fiscalité et des finances locales pour insuffler une forte dynamique au développement local.
Gouvernement-walis : Dans les coulisses de la réunion (L’Expression)
L'ambition du gouvernement séduit, mais ne rassure pas suffisamment. Entre démesure et audace, elle fait surtout réfléchir.
Un grand rendez-vous. Attendu depuis au moins quelques mois. C'est qu'il s'agit d'un face-à-face entre le gouvernement et ses relais dans les collectivités locales, une occasion pour l'un de réaffirmer ses orientations et une opportunité pour les autres de s'en inspirer pour mieux dessiner leur feuille de route. Dans les halls du Palais des nations, les walis, tous moulés dans leur tenue officielle, n'avaient pas l'air serein. Pas hagards non plus. Interrogateurs, ils se posent sans doute des questions sur les moyens de mener leurs missions qui ont tout l'air d'être nouvelles: participer effectivement à la mise en marche de l'économie nationale en faisant adhérer l'ensemble des collectivités locales à la démarche du gouvernement en dotant chacune d'elles de la capacité d'y contribuer. Il s'agit, autrement dit, de mettre en place les conditions nécessaires à l'épanouissement de l'investissement productif, de préparer l'administration pour jouer son rôle d'accompagnateur-facilitateur et trouver de nouvelles ressources pour financer les communes et les sortir de leur précarité budgétaire avec, en sus, l'indiscutable obligation de résultat. 1000 communes dans la précarité
Naturellement, une telle rigueur, jamais observée depuis l'indépendance par un quelconque gouvernement, semble choquer quelques-uns. «On ne peut pas réussir en 3 ans ce que nos prédécesseurs n'ont pas pu réaliser en 50 ans», susurre un wali, en mordant une cigarette, en direction d'un de ses collègues, faisant allusion au cap que se fixe l'équipe Sellal. «Plus de 1000 communes sont dans la précarité la plus totale. Prétendre les sortir de cette situation est certes une ambition qui peut être louable, mais dans les conditions actuelles, le défi n'est pas facile à relever d'autant plus que les caisses de l'Etat se vident à vue d'oeil et que les citoyens ne sont pas prêts à mettre leur argent dans les banques. Preuve en est l'échec de la mise en conformité fiscale», lâche un autre présent à la rencontre dont nous n'avions pas pu connaître le statut et l'identité. De son côté, un autre wali, qui a bien voulu nous parler, mais qui a requis l'anonymat, «il n'est pas facile pour un commis de l'Etat de mobiliser la population d'une wilaya autour d'un projet de redressement national, y compris quand ce redressement est vital». «Pour faire adhérer la population de ma wilaya massivement à la démarche du gouvernement, l'implication des élus est indispensable. Or, ceux-ci ne sont pas toujours
9
en phase avec l'exécutif. Parfois, ils sont en total déphasage avec lui. De ce fait, la démarche devient quasi impossible, à moins qu'il y ait une forme de réconciliation symbolique lors des prochaines échéances électorales entre les différentes forces politiques. Ceci dit, la situation est telle que nous n'avons pas d'autres choix que de nous mettre au travail. Les propos du Premier ministre et du ministre de l'Industrie, de la ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication particulièrement, sont encourageants. Je ne suis pas en mesure d'évaluer prospectivement leur portée à court et à moyen terme, mais je pense que le minimum vital en termes de résultats sera atteint», nous a-t-il indiqué. Par la suite, un sourire en coin, une main dans la poche, posture traduisant une certaine confiance en la situation et ce qu'elle promet, notre interlocuteur s'est dit partisan des thérapies de choc. «Il est vrai qu'en tant que commis de l'Etat, je privilégie toujours la prudence et le long terme sur l'audace et son lot de risques, néanmoins, vu la complexité de la crise, l'enchevêtrement de plusieurs problèmes qui vont du plus banal comportement bureaucratique au plus complexe enjeu politique, sécuritaire et économique, il vaut mieux opter pour une stratégie de choc, seule à même de réveiller les forces vives du pays et de leur faire prendre conscience de l'insoutenabilité de la situation actuelle», a-t-il ajouté. Un député d'un parti au pouvoir n'a pas, lui non plus, caché son inquiétude. «L'ambition du gouvernement est à saluer.
Les chiffres que nous donnent certains ministres nous rassurent. Mais nous savons très bien que la politique n'est pas une science exacte et n'obéit pas à la logique des chiffres. C'est une affaire de sentiments. Et en la matière, il n'est pas faux de dire qu'entre le gouvernement et le peuple, le fossé est grand. Pour ne pas parler de divorce, disons qu'ils font chambre à part. Une telle situation n'est pas de nature à encourager un décollage d'une telle ampleur. Il faut des signes très forts», recommande-t-il non sans insister sur son soutien indéfectible et inconditionnel à la démarche gouvernementale.
Concernant la proposition de Hadji Baba Ammi d'aller progressivement vers la fiscalisation des activités agricoles dans l'objectif de ramasser des ressources supplémentaires aux communes rurales, notre député estime qu'il s'agit d'une mesure contre-productive qui risque de démobiliser les petits agriculteurs et de les éloigner davantage de la sphère décisionnelle. Des chiffres... rassurants
Néanmoins, entre nuances, relativisation, inquiétude, crainte, ambitions, un chef d'entreprise connu sur la place et néanmoins membre d'une organisation patronale, s'est refusé catégoriquement au pessimisme, même relatif, qui règne sur certains visages. «Tout est possible», crie-t-il. En effet, selon lui, tout réside dans la volonté de faire. «Si le gouvernement est animé d'une volonté sincère de sortir de l'engrenage de la rente, de mettre fin définitivement à ses réflexes rentiers et d'engager des réformes irrévocables sur au moins une dizaine d'années en les menant de concert avec l'ensemble des acteurs concernés, il est tout à fait possible d'aller vers une économie émergente, le tout étant de mettre celle-ci au coeur de la démarche de toutes les politiques de
10
développement», estime notre interlocuteur. «Libérer l'initiative, réformer l'administration de sorte qu'elle devienne un facilitateur et non pas un frein, libérer l'accès aux financements et au foncier industriel, mettre en place une politique fiscale incitative, tenir un discours politique rassembleur, rigoureux et ambitieux, va sans nul doute nous mener vers le progrès et la prospérité.
Une seule condition indispensable: inscrire cette démarche dans le long terme et ne jamais tabler sur la remontée des prix du pétrole. On doit agir comme si c'était notre unique et dernière chance», ajoute-il, imperturbable, le poing serré en signe de challenge.
L'avenir se construit et le chemin qui y mène se choisit au présent. En s'engageant dans des projets nationaux comme son nouveau modèle de croissance, continentaux comme le Forum africain d'investissement et d'Affaires, et internationaux, comme les différents forums bilatéraux qu'elle tient avec les partenaires étrangers, notamment européens et américains, l'Algérie se donne un agenda et se met simultanément dans l'obligation de le respecter. C'est désormais une question d'avenir, de dignité. D'honneur. Envers les Algériens d'un côté. Envers les partenaires étrangers de l'autre côté. Il s'agit là de son deuxième serment après celui de Novembre. Pas question de le trahir... C'est le message qui se lit sur les visages de jeunes énarques, invités à prendre part à cette rencontre au titre d'observateurs. Tous souriants, probablement insouciants, ils prêchent en tout cas cet espoir, naïf mais sans doute têtu, de voir l'Algérie debout sur ses deux jambes, les yeux toujours rivés vers des horizons nouveaux.
Plus de prérogatives aux walis dans la gestion des investissements locaux (APS)
Les participants à un atelier sur le "Rôle des collectivités locales dans la promotion de l'investissement" organisé lors de la rencontre gouvernement-walis, ont appelé samedi à accorder aux walis plus de prérogatives dans la gestion des investissements locaux, notamment en ce qui concerne la décentralisation des décisions relatives à l'approbation des projets d'investissement et à l'attribution du foncier industriel.
La décentralisation des décisions relatives à l'approbation des projets d'investissement agricoles, industriels et touristiques a été à la tête des
11
propositions formulées lors de cet atelier. Les intervenants, notamment les walis ont mis en exergue l'impact d'une telle mesure sur la facilitation des procédures administratives d'attribution des autorisations d'investissement.
Il s'agit principalement de la décentralisation des avis émanant des secteurs ministériels exigeant la délivrance d'actes d'urbanisation notamment quand il s'agit de petits et moyens projets, ainsi que l'attribution aux walis la prérogative d'approbation de ce genre de projet.
Les participants ont également appelé à la décentralisation des procédures de récupération des terres agricoles se trouvant dans les zones urbaines telles que les zones d'extension touristique, les nouvelles villes et les zones d'activité en attribuant aux walis le pouvoir de les récupérer sans recourir à la procédure actuelle de reclassification par le conseil interministériel.
Appelant à la révision des textes relatifs à ces procédures et à l'ouverture d'un compte d'affectation spéciale pour l'indemnisation des propriétaires des terres reclassées, les participants ont demandé la mise en place d'un texte de loi permettant aux walis de récupérer par le biais d'une procédure administrative directe les assiettes foncières attribuées et non exploitées par les investisseurs.
Ils ont aussi appelé à faciliter la récupération du foncier industriel excédentaire détenu par les entreprises économiques publiques et à instituer une taxe forfaitaire annuelle à même d'amener les entreprises bénéficiaires à exploiter ce foncier.
Cette taxe inscrite au titre de la loi de finances 2016 a été fixée à 3%, une taxe considérée toutefois très marginale par les participants qui ont appelé à son relèvement.
Les participants ont également appelé à confier la réalisation des pôles industriels aux walis au lieu de l'Agence nationale d'intermédiation et de régulation foncière (ANIREF) pour réduire les délais de leur livraison imputant le retard accusé dans la réalisation de 50 pôles industriels au fait qu'une seule entreprise s'en charge à travers 39 wilayas.
Ils ont en outre suggéré l'exonération des investissements en cours au niveau des zones industrielles et des zones d'activité de l'obligation d'obtenir des avis auprès des services concernés à l'exception de ceux liés aux dangers industriels et l'encouragement de la création de mini zones d'activité au niveau des communes, notamment au niveau des chefs-lieux des daïras au profit des petites et micro-entreprises.
Nécessité d'adoption de mesures urgentes en vue de dynamiser l'investissement
Lors de son intervention, le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Nouredine Bedoui, qui a pris part à une partie des travaux de l'atelier, a mis l'accent sur le nécessité d'adopter des recommandations concrètes à l'issue de cet atelier , sous formes de mesures urgentes à même de dynamiser l'investissement dans une conjoncture marquée par une situation économique difficile.
Ces mesures seront mises en oeuvre à partir du mois prochain, a précisé le ministre qui a affirmé que l'une des priorités de son secteur à l'heure
12
actuelle est l'orientation économique et d'investissement des collectivités locales soulignant à ce propos qu'il "est impératif qu'une partie du budget alloué à la wilaya soit consacrée à la concrétisation de cette vision économique, et ce, à travers l'aménagement de zones industrielles et de zones d'activité".
"Désormais, il ne faut plus compter sur le trésor public pour la réalisation des différents projets en cours, car la conjoncture économique et financière ne le permet pas", a ajouté le ministre.
Par ailleurs, le ministre a appelé les walis à consentir davantage d'efforts en vue de la récupération des milliers d'hectares de fonciers industriels non exploitées au profit des opérateurs économiques désireux de réaliser des investissements productifs".
La nécessité de renforcer le rôle des collectivités locales dans l'accompagnement de l'investissement affirmée (APS)
Les participants à la rencontre gouvernement-walis qui a pris fin dimanche à Alger ont mis en avant l'impératif de promouvoir le rôle des collectivités locales dans l'accompagnement de l'investissement notamment pour ce qui de l'amélioration de l'offre foncière, le développement de l'agriculture et du tourisme et la simplification des mesures administratives.
Les recommandations de l'atelier sur le "Rôle des collectivités locales dans la promotion de l'investissement" ont été soumises a la séance finale de la rencontre gouvernement-walis.
Concernant l'amélioration de l'offre foncière destinée à l'investissement, les élus locaux ont préconisé la révision des textes règlementaires et d'application relatifs à la récupération des terres agricoles se trouvant dans les zones urbaines ou urbanisables ou encore celles inclues dans les zones d'extension touristique, les nouvelles villes et les zones d'activité en attribuant aux walis le pouvoir de les récupérer.
Les participants à cet atelier ont proposé l'ouverture d'un compte d'affectation spéciale pour l'indemnisation des propriétaires des assiettes foncières récupérées ou reclassées, de conférer aux walis le pouvoir de récupérer le foncier industriel excédentaire détenu par les entreprises économiques publiques à travers l'amendement du décret exécutif du 02 mai 2009.
Ils ont mis en avant la nécessité d'encourager - dans le cadre de contrats de concession- la création et la gestion par des privés, de zones d'activité et de zones logistiques sur les terres à vocation non agricole relevant tant du privé que des domaines de l'Etat.
La mise en place d'un fichier de wilaya pour les projets d'investissement et le développement d'un système informatisé pour le suivi des demandes d'investissement à l'échelle nationale ont été recommandées ainsi que la
13
création d'un système de géolocalisation à même de favoriser la mise en place d'une base de données locale relative au foncier.
Les participants à l'atelier ont appelé au relèvement de la taxe forfaitaire annuelle à même d'amener les entreprises bénéficiaires de fonciers excédentaires à exploiter ce potentiel ou à les céder au profit d'autres investissements.
Ils ont proposé à cet égard la promulgation d'une disposition légale qui permette aux autorités locales de récupérer directement les fonciers inexploités attribués dans le cadre de la concession.
Importance du développement de l'utilisation des énergies renouvelables dans l'agriculture
Les participants ont également mis en exergue la nécessité de coordonner avec les autorités locales dans la conception et la réalisation des projets inscrits au niveau des nouvelles villes.
Pour ce qui est de la contribution des collectivités locales au développement du secteur agricole, les responsables locaux ont préconisé l'intégration de l'activité d'élevage camelin dans les activités agricoles ayant bénéficié des mesures incitatives et du financement bancaire, et l'élaboration d'un cadre juridique adéquat pour la réglementation des activités liées à l'investissement dans le secteur des forêts en vue d'exploiter les produits forestiers.
Les intervenants ont également insisté sur la nécessité d'encourager la réalisation d'investissements dans le domaine des énergies renouvelables dans les wilayas du Sud pour la réalisation de centrales d'énergie solaire au profit de l'activité agricole en plus de la généralisation du partenariat entre les secteurs public et privé pour les besoins de la relance de l'activité des fermes pilotes.
Concernant l'accompagnement des investissements dans le secteur du tourisme par les collectivités locales, les participants ont recommandé la création d'un guichet unique au niveau de la Direction du Domaine national englobant l'ensemble des procédures relevant des services externes des Directions des impôts et de la conservation foncière et l'Agence nationale du cadastre, ainsi
que la révision des procédures d'approbation des plans d'aménagement des des zones d'expansion touristique.
A ce titre, les responsables locaux ont appelé à encourager les investisseurs privés à la création de zones d'expansion touristique et à faciliter les opérations d'octroi d'autorisations d'exploitation des stations balnéaires et des infrastructures touristiques relevant des communes au profit des opérateurs économiques dans le cadre de la concession et du partenariat entre les secteurs public et privé.
Concernant la simplification des procédures administratives, les participants ont préconisé en particulier l'exemption des investisseurs activant dans les zones industrielles, les zones d'expansion touristique et les nouvelles villes, de l'obligation de la mise en conformité préalable accordée par les services concernés à l'exception des investissements liés aux risques industriels, et recommandé la décentralisation de l'ensemble des procédures portant sur les demandes d'approbation, les autorisations
14
et les agréments administratifs afin d'accélérer les procédures liées à la concrétisation des projets d'investissements.
Dans le même sillage, les représentants des collectivités locales ont appelé à la simplification des procédures d'octroi des contrats de concession à travers la mise en place d'un guichet unique au niveau des Directions du domaine national regroupant l'ensemble des procédures des services externes des Directions des impôts et de la conservation foncière ainsi que du cadastre.
Pour rappel, les travaux de la rencontre gouvernement- walis se sont ouverts hier samedi au Palais des Nations, (Club des Pins) en présence du Premier ministre, Abdelmalek Sellal.
Les travaux se sont poursuivis à huis-clos samedi après-midi par l'organisation de trois 3 ateliers, à savoir " le rôle des collectivités locales dans la promotion de l'investissement"," la réforme des finances et de la fiscalité locales pour un développement durable" et "la modernisation du service public".
Pour faire face aux difficultés de gestion des collectivités locales : Une loi sur la fiscalité locale très prochainement (Horizons)
Noureddine Bedoui, ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, a annoncé l’élaboration prochaine d’une loi relative à la fiscalité et la finance locale.« Outre la levée de la contrainte relative aux procédures et à la réglementation, il est nécessaire de procéder à la réforme du système fiscal et financier local à travers l’élaboration d’une loi spécifique susceptible de compléter la fiscalité nationale », a annoncé, hier, le ministre dans une allocution à la clôture de la rencontre gouvernement-walis. C’est l’une des options retenues pour « dépasser l’accompagnement basé sur la rente et assurer la transition d’une dépendance excessive à une rénovation active dans la gestion du service public », a-t-il soutenu, affirmant que l’Algérie est tenue, en un temps record, de réussir « la transition d’une économie basée sur la rente vers une économie productive ». L’allègement des procédures pour permettre aux opérateurs économiques un accès plus facile au foncier est une « préoccupation urgente » qui doit être traduite dans les textes de loi. Il en est de même pour l’allègement du cadre juridique relatif à l’investissement dans certaines régions du pays, a souligné le ministre. «La relance de l’investissement ne dépend pas uniquement de l’allègement des procédures réglementaire mais doit se faire en mettant l’entreprise au coeur de vos préoccupations à travers la mobilisation d’un grand nombre d’opérateurs dans diverses activités, ce qui permettra de mettre en place de grandes réalisations en associant les PME des jeunes entrepreneurs », a-t-il expliqué. Bedoui a annoncé, en outre, l’installation d’une commission gouvernementale, sous l’autorité du Premier ministère, chargée du suivi et de la concrétisation des recommandations des différents ateliers de la
15
rencontre gouvernement-walis. «Ce sont des propositions reflétant la situation vécue sur le terrain et qui visent à mettre le citoyen au coeur du travail de l’Exécutif et de toutes les stratégies sectorielles conformément aux orientations du chef de l’Etat qui a, de tout temps, mis le citoyen au centre des stratégies et programmes mis en place », a-t-il indiqué. Cette rencontre a permis la mise en place d’« une feuille de route détaillée » qui aidera à faire face à n’importe quelle situation ou difficulté. Elle a aussi permis de « fixer les objectifs et la vision future puisque désormais chacun est conscient des réformes qu’il faut opérer».
Près de 570 milliards DA levés dans l'opération Emprunt national pour la croissance (APS)
L’opération d'Emprunt national pour la croissance économique, lancée du 17 avril au 16 octobre 2016, a permis à l’Etat de collecter 568 milliards de DA à la clôture de l’opération, a confié dimanche à l’APS le ministre des Finances Hadji Babaammi.
"Nous avons mobilisé 568 milliards de DA jusqu'au 16 octobre 2016, c’est un montant très important et je suis très satisfait des résultats de cette opération", a-t-il souligné en marge de la réunion gouvernement-walis.
Interrogé sur le mode de financement du déficit budgétaire et si l’Etat allait recourir à un endettement extérieur alors que le Premier ministre Abdelmalek Sellal avait indiqué la veille que le gouvernement ne saurait tolérer un niveau d'endettement "élevé", M. Babaammi a souligné que "le Premier ministre a écarté le recours à un endettement extérieur excessif mais il n’a pas dit que cet endettement était interdit dans la mesure où nous avons déjà contracté (récemment) un prêt de la Banque africaine de développement (BAD) de près d’un milliard de dollars".
Concernant toujours l'éventualité d'un recours à l’endettement extérieur, le premier argentier du pays a répondu: "nous allons voir si la situation l’exige. Mais le gouvernement n’a jusqu’à présent rien décidé (à propos de cette question), le Président de la République n’a rien décidé, nous sommes en train de gérer les ressources financières dont nous disposons déjà".
Parmi ces ressources internes dont dispose déjà l’Etat algérien figurent donc les 568 milliards de DA de l’emprunt obligataire, a-t-il soutenu.
Pour rappel, l'Emprunt national pour la croissance économique avait été lancé pour une durée de souscription de six mois avec des obligations assorties de deux taux d'intérêt fixés en fonction du délai de remboursement: les obligations de trois (3) ans avec un taux d'intérêt de 5% et celles de cinq (5) ans avec un taux d'intérêt de 5,75%.
16
Il va à la conquête du continent : Le FCE met l'Algérie sur orbite africaine (L’Expression)
La démarche est appuyée par une longue tradition de relations sincères et profondes avec les Etats africains et ce à tous les niveaux.
Le Forum africain d'investissement et d'affaires sera abrité, du 3 au 5 décembre prochain, par le Centre international des conférences CIC, un joyau architectural de la capitale. C'est ce qu'a rappelé, hier, Ali Haddad patron du FCE qui a annoncé les grandes lignes de cet événement, désormais désigné par «Le rendez-vous d'Alger». Le responsable de l'organisation patronale a qualifié cet événement de manifestation d'envergure et décisive qui permettra à l'Algérie de faire valoir son potentiel économique et son savoir-faire en direction du continent africain en passe de devenir une puissance économique régionale, avec à la clé un appréciable taux de croissance actuel. «Une puissance économique est à notre portée et nous avons à faire la promotion de notre économie et améliorer l'attractivité de l'Algérie pour les investissements directs étrangers IDE», a-t-il dit lors de son allocution introductive. «Cette mobilisation est d'autant plus nécessaire et importante qu'il y va de la crédibilité des chefs d'entreprise et de l'image du pays», a-t-il poursuivi en expliquant à ses pairs que l'organisation et la réussite de cette escale prouveront la dimension d'organisateur efficace du FCE, mais assoira également de plus belle son statut de force d'action et de proposition. La réunion de ce dimanche s'est voulue une rencontre de concertation et une occasion d'émettre des propositions en vue de garantir le plein succès au ralliement international annoncé. L'objectif étant de faire valoir la vision du FCE et sa stratégie globale qui a pour axe premier l'intégration africaine et non le simple souhait d'aller vers un quelconque commerce de biens dans les pays africains. La démarche du FCE est appuyée par une longue tradition de relations sincères et profondes avec les Etats africains et ce à tous les niveaux, à savoir diplomatique, économique, politique et social, a-t-on rappelé en évoquant par exemple Le Nouveau partenariat pour le développement de l'Afrique (Nepad) ou la route transsaharienne, laquelle est adossée à une dorsale en fibre optique. Ce qui rappelle que la volonté politique de l'Algérie d'accompagner l'Afrique dans son développement est un fait indéniable et qu'il s'agit aujourd'hui de le traduire par une volonté économique, a-t-on par la suite indiqué. Les membres du FCE font part d'un inébranlable optimisme et d'une volonté farouche d'aller à la conquête de l'Afrique et émettent de grands axes pour baliser leur démarche en vue de faire de ce vaste territoire «une zone relais de croissance». Citons l'agriculture, l'énergie, un secteur où l'Algérie s'adjuge la place de leader, les matériaux de construction. Plus de 2000 opérateurs économiques de différents secteurs sont attendus au rendez-vous d'Alger. L'on invite néanmoins à multiplier les efforts afin d'orienter les invitations en direction des participants africains. «La
17
réussite de la rencontre dépend du nombre de participants africains», estime-t-on en effet.
Notons que les chefs d'entreprise et les porteurs de projets émettent le voeu d'être accompagnés par une présence bancaire, notamment des banques algériennes, via des participations, afin d'impacter économiquement les nouveaux territoires.
Le FCE veut faciliter l’investissement en Afrique: Réunion patronat-banques à la fin de l’année (Le Temps d’Algérie)
Le président du Forum des chefs d’entreprise, Ali Haddad, a annoncé, hier, la tenue à la fin de l’année, d’une réunion entre le patronat et les banques nationales afin de faciliter l’investissement en Afrique. Cette initiative intervient à la veille du Forum africain d’investissements et d’affaires, qui se tiendra du 3 au 5 décembre prochain, à Alger. «Nous allons tenir une réunion, à la fin du mois de décembre, avec toutes les banques nationale afin d’étudier les possibilités d’accorder des facilités aux opérateurs économiques, qui veulent conquérir le marché africain», a fait savoir M. Ali Haddad, lors d’un point de presse en marge de la réunion, hier, à Alger, de son comité exécutif avec les chefs d’entreprise.
Lors de cette rencontre, Mr Haddad a pris connaissance des difficultés que rencontre le patronat dans l’acte d’investir à l’étranger, notamment, celles liées au financement et à la logistique. En effet, beaucoup d’adhérants du FCE ont manifesté leurs réticences, quant à la signature de partenariats avec des hommes d’affaires africains. Ces derniers ne sont pas rassurés, quant aux types de contrats, qu’ils peuvent conclure avec leurs homologues africains.
Devant cette situation, le président du FCE a tenté, un tant soit peu, de redonner confiance à ces opérateurs. Il a annoncé, a ce sujet, la mise en place d’un comité de suivi des appels d’offres, dans les pays africains, dès la clôture du forum d’investissements et d’affaires. «Ce comité, sera chargé d’évaluer et de recentrer les appels d’offre, à travers tout le continent africain pour les différents marchés. Il diffusera, en temps réel, les informations à tout les adhérants», a-t-il indiqué. Par ailleurs, le même responsable, est longuement revenu, sur les objectifs du Forum africain d’investissements et d’affaires, initié par l’Algérie. Cette importante
18
rencontre «vise à établir des accords de coopération gagnant-gagnant, entre les opérateurs africains, et à leur permettre de compter sur eux-mêmes». Il a évoqué les «grandes ambitions» de l’Algérie, en organisant ce Forum, affirmant qu’il est normal pour le plus vaste pays africain et dans le bassin méditerranéen, d’avoir des aspirations «proportionnelles». Plus de 2 000 entreprises et opérateurs économiques, principalement africains, sont attendus à ce premier Forum.
Ces entreprises activent, notamment, dans l'énergie, l'industrie, les mines, l'agriculture, le transport, les travaux publics et les TIC. De son coté, Brahim Abdesslam, vice-président du FCE, a fait savoir que pour le moment, il n’y a pas un grand engouement de la part du patronat africain pour assister à ce forum. «Nous avons envoyé 1 200 invitations aux investisseurs africains, et pour le moment beaucoup n’ont pas encore confirmé leurs présences», a-t-il fait savoir.
Bouchouareb répond aux députés sur les PME : «Un programme de modernisation à la place de la mise à niveau» (Horizons)
Le ministre de l’Industrie et des Mines, Abdessalem Bouchouareb, a indiqué qu’un programme de modernisation sera lancé au profit des PME mais aussi des Très petites entreprises (TPE). Ce programme remplacera celui relatif à la mise à niveau mis en place il y a quelques années. C’est en substance ce qu’a affirmé Bouchouareb en réponse aux députés à l’issue du débat sur le nouveau projet de loi sur les PME. Il a fait remarquer que le programme de mise à niveau n’a pas atteint ses objectifs. D’où la décision de mettre en place un nouveau mécanisme qui répond efficacement aux préoccupations des PME. Le ministre a ajouté que cette nouvelle vision de modernisation repose sur des programmes sectoriels visant une catégorie de bénéficiaires, à commencer par la TPE, la PME, les entreprises stratégiques, les entreprises innovantes, entre autres. Il a informé sur la lancée que des mécanismes rigoureux seront créés pour sa mise en oeuvre.
En plus de la création du fonds d’amorçage pour encourager la création de start-up innovantes, « destiné à financer les frais préalables devant permettre la conception du produit prototype », le ministre a annoncé que le problème du foncier auquel font face les PME est désormais réglé. Comment ? Bouchouareb a fait savoir que ce projet de loi prévoit de réserver des espaces au niveau des zones industrielles aux PME ; des bâtiments seront affectés spécialement à celles qui éprouvent des difficultés. Evoquant l’aspect relatif au financement, le ministre a indiqué que le gouvernement a consenti beaucoup efforts dans ce cadre précisant que le seuil de financement de l’économie nationale a connu une croissance de 5% en 2015. Celui-ci a grimpé à 9% lors du premier semestre de l’année en cours et il devrait atteindre les 16% à la fin de
19
2016. Il a fait remarquer que 50% des crédits engagés ont été accordés au secteur privé. Le ministre a indiqué que le Fonds de garantie des crédits des PME et TPE (FGAR) a réalisé des résultats satisfaisants.
Il a fait savoir que le Fonds n’a couvert qu’un seuil de 1% des PME qui avaient des difficultés de remboursement des crédits alors qu’il était attendu que la couverture de ce fonds atteigne les 20%. Ce projet de loi permet aux PME d’entrer en Bourse et de se développer. Comme il prévoit, a-t-il dit, de réhabiliter l’Agence nationale du développement (ANDPME) en renforçant son rôle. Selon lui, cette dernière est appelée désormais à assurer la mission de la formation et de l’accompagnement du porteur de projet. Elle devra également établir des bilans périodiques tous les trois ans et les transmettre au Conseil consultatif. Ce dernier, après restructuration, sera appelé à formuler des propositions ainsi que des observations sur les anomalies constatées.
En plus de l’encouragement de la sous-traitance, le ministre a insisté sur le fait que ce projet ne fait aucune distinction entre les secteurs public et privé, comme la nouvelle orientation qui définit la stratégie de développement et adapte le concept de la PME à la réalité économique du pays. Il a promis que les textes d’application seront promulgués le plus tôt possible.
Loi de finances 2017 : Les opérateurs privés peuvent désormais créer des zones industrielles (Horizons)
Les personnes morales de statut privé peuvent désormais procéder à la création, l’aménagement et la gestion de zones d’activité, de zones industrielles ou de zones logistiques sur des terrains à vocation non agricole. C’est ce que stipule l’article 58 du projet de loi de finances pour 2017 dont Horizons détient une copie du résumé du texte. Ces terrains doivent constituer leur propriété ou relèvent du domaine privé de l’Etat sur la base d’une concession qui leur est consentie de gré à gré pour une période de 33 ans avec octroi d’abattements sur le prix de la concession modulés en fonction de l’implantation géographique du projet. Sans préjudice de la législation et de la réglementation relatives à l’investissement et à l’environnement, la création, l’aménagement et la gestion de ces zones sont soumis à un cahier des charges élaboré conformément au plan national d’aménagement du territoire, par le ministère chargé de l’investissement lorsqu’il s’agit de terrains de statut privé, conjointement par les ministères chargés de l’investissement et des Finances lorsqu’il s’agit de terrains relevant du domaine privé de l’Etat. Dans l’exposé des motifs de cette nouvelle disposition susceptible de booster davantage l’investissement national, on souligne que dans l’article 58 de la loi de finances pour 2016, il a été prévu de permettre aux personnes physiques et morales de statut privé de créer, aménager et gérer des zones industrielles. Cependant, cette mesure n’a pu être mise
20
en oeuvre eu égard notamment à l’insuffisance de l’offre foncière privée mise sur le marché et susceptible de recevoir l’implantation de ce type d’investissements. Compte tenu de ce constat et dans le souci de dynamiser davantage l’investissement et de permettre au secteur privé d’apporter sa pleine contribution au développement économique de notre pays, il est « jugé nécessaire de recourir aux disponibilités foncières relevant du domaine privé de l’Etat à vocation non agricole ». Il sera donc question de garantir des abattements conséquents sur le prix de la concession modulés en fonction de l’implantation géographique du projet, Nord, Hauts-Plateaux, Sud et Grand-Sud. Pour les wilayas du Nord, 95% pendant la période de réalisation du projet pouvant s’étaler d’une à 5 années et 75% pendant la période de l’exploitation jusqu’à expiration de la durée de la concession. Pour les wilayas des Hauts-Plateaux et du Sud, au dinar symbolique le mètre carré pendant une période de 10 ans et 90% du montant de la redevance domaniale au-

36 37 38 39 40