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Revue de Presse 13 octobre 2016 Publié le 13/10/2016 à 13:21


SOMMAIRE
Synthèse ................................................................................................................................................................. 4
A la une .................................................................................................................................................................. 5
ï‚· Évolution de la situation financière du pays : Des réserves en devises à hauteur de 113 milliards de dollars en 2019 (Liberté) .................................................................. 5
ï‚· Efficience de l’investissement public : l’Algérie à la traîne (liberté) ........................ 6
ï‚· FRR : 192 milliards de dollars accumulés entre 2000 et 2014 (Liberté) .................... 6
ï‚· Le gouvernement le reconnaît enfin : La pression fiscale supportée par les salariés (liberté) ........................................................................................................................ 7
ï‚· Projet de loi de finances : Fin du crédoc et cessibilité des logements Aadl (l’expression) .............................................................................................................. 7
ï‚· Le gouvernement renonce à l’exclusivité du "Crédoc" dans le paiement des importations (Maghreb Emergent) .............................................................................. 9
ï‚· Selon l’Organisation des pays exportateurs de pétrole : Le gel de la production devrait durer six mois (El Watan) ............................................................................. 10
ï‚· Pays hors Opep en 2017 : La production sera tirée par la Russie (El Moudjahid) ... 11
ï‚· Boutarfa reçu à Istanbul par le président vénézuélien, et s'entretient avec des responsables de l'OPEP (APS) .................................................................................. 12
ï‚· Champ Gazier de Hassi R’mel : JGC remporte un contrat de 1,4 milliard de dollars (El Watan) ................................................................................................................. 13
ï‚· Projet Medgaz: Les Espagnols veulent céder leurs parts (Le Temps d’Algérie) ...... 14
ï‚· M. Abdeslam Chelghoum, ministre de l’agriculture : «Développer toutes les filières» (El Moudjahid) ............................................................................................ 15
ï‚· Exportations céréalières : La France veut rester le premier fournisseur de l’Algérie (Le Soir d’Algérie) .................................................................................................... 17
ï‚· Céréales : La France premier fournisseur (El Watan)............................................... 18
ï‚· Plusieurs mesures prévues pour renflouer les caisses des communes (Algérie Patriotique) ................................................................................................................ 19
ï‚· Marché automobile : Les prix des véhicules en hausse de 20% en 2017 (Horizons) 21
ï‚· Véhicules: les concessionnaires avisent d'une autre augmentation des prix en 2017 (DK News) ................................................................................................................ 22
ï‚· Regroupement régional des opérateurs miniers : L’industrie minière pour redresser l’économie du pays (Le Soir d’Algérie) ................................................................... 24
ï‚· Énergies renouvelables : Exploitation des gisements en 2017 (El Moudjahid) ........ 25
ï‚· 160 milliards de DA, les créances d’Algérie Télécom : recours à la justice (El Moudjahid) ................................................................................................................ 26
ï‚· Entreprises : La liste des activités de Recherche-Développement fixée par un arrêté (DK News) ................................................................................................................ 27
ï‚· Les TPE font entrer 3,2 milliards de dollars (Econews) ........................................... 28
ï‚· Lutte contre l’économie informelle : Un expert de l’OIT « salue » les efforts de l’Algérie (Horizons) .................................................................................................. 30
ï‚· Pour s’adapter à l’après-COP21 : Les entreprises maghrébines exigent des financements (Horizons) ........................................................................................... 30
Banque/bourse/Assurance .................................................................................................................................. 32
ï‚· Le gouvernement vole au secours de banques publiques (TSA) ............................. 32
ï‚· M. Mouatassem Boudiaf, invité hier de notre Forum économie : un grand défi (El Moudjahid) ................................................................................................................ 33
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ï‚· Impôts : Le système télé-paiement sera lancé avant fin 2016 (ministre délégué) (DK News) ........................................................................................................................ 35
ï‚· Lancement du e-paiement en Algérie : 13 banques et neuf facturiers ont adhéré au processus (Le Soir d’Algérie) ................................................................................... 36
ï‚· Pomme de terre: convention entre la CNMA et des organisations agricoles (APS). 37
Commerce ............................................................................................................................................................ 38
ï‚· Hausse quasi généralisée des prix : Les couffins se vident (L’expression) .............. 38
Coopération ......................................................................................................................................................... 40
ï‚· Sellal souligne à La Havane l'"excellence" des relations algéro-cubaines (APS) .... 40
ï‚· Algérie-Cuba: des relations historiques avec une véritable dynamique pour la coopération (APS) ..................................................................................................... 40
ï‚· Rencontre algéro-nigérienne : Pour un partenariat durable (APS) ........................... 42
ï‚· L’ambassadrice d’Autriche à El Moudjahid : Projets de partenariat dans le rail et l’agriculture (El Moudjahid) ..................................................................................... 43
Veille ..................................................................................................................................................................... 44
ï‚· Polémique sur la retraite : les chiffres du gouvernement sont contestables, selon un expert (Maghreb Emergent) ...................................................................................... 44
ï‚· Face aux opportunités économiques qu'offre le continent noir (l’expression) ......... 46
ï‚· Les clés de la compétitivité à l'ère du digital (Le Quotidien d’Oran) ....................... 48
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Synthèse
Le gouvernement revient désormais sur la décision de faire du crédit documentaire l’unique mode paiement des importations. Après avoir été assouplie, l’article 69 de la LFC 2009 stipulant que «le paiement des importations s’effectue obligatoirement au moyen du seul crédit documentaire » a été abrogé dans le projet de Loi de finances 2017, indique la presse. Par cette abrogation, ajoute-t-on, le gouvernement veut offrir aux opérateurs économiques plus de flexibilité pour choisir le mode de paiement qui est prévu par la réglementation en vigueur. Dans un autre chapitre, des quotidiens relèvent la volonté du gouvernement pour parvenir à l’augmentation des réserves de change. Ainsi, le gouvernement table sur une hausse des exportations d’hydrocarbures et une baisse importante des importations pour atteindre 113 milliards de dollars, en 2019, en termes, de réserves de devises. Cependant, le projet de la Loi de finances 2017 prévoit une hausse de deux points de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA). Pour le marché automobile, les prix des véhicules, déjà en hausse depuis quelque temps, connaîtront encore une augmentation de 20% en 2017. Cette hausse par la dépréciation du dinar, dont la valeur chutera encore plus en 2017. Concernant le marché du pétrole, l’OPEP a constaté, dans son rapport mensuel publié, une augmentation de sa production de septembre dernier, un plus haut depuis plusieurs années, souligne la presse. Sa prévision de la croissance de l’offre non Opep a été également revue à la hausse, ce qui devrait amplifier l’offre excédentaire sur le marché mondial l’année prochaine, en dépit de l’accord de principe sur une limitation de la production.
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A la une
Évolution de la situation financière du pays : Des réserves en devises à hauteur de 113 milliards de dollars en 2019 (Liberté)
Pour parvenir à ce résultat, le gouvernement table sur une croissance des exportations d’hydrocarbures et une baisse importante des importations.
Dans le document intitulé “Nouveau modèle économique”, est inséré un ensemble d’indicateurs sur l’évolution de la situation financière du pays. Les chiffres renvoient à des prévisions du gouvernement. Dans cette feuille de route, les réserves en devises devraient atteindre 113, 4 milliards de dollars en 2019. Elles passeront de 127,7 milliards de dollars en 2016 à 116,6 milliards de dollars en 2017 et 111,1 milliards de dollars en 2018. D’un déficit de la balance des paiements de 17 milliards de dollars en 2016 ; 11 milliards en 2017 et 5,4 milliards de dollars en 2018, on doit passer à un solde positif de la balance des paiements en 2019 à hauteur de 2, 2 milliards de dollars. Face à ce déficit de la balance des paiements, l’État opérera des ponctions sur les réserves de change ou de devises : 17 milliards de dollars en 2016 ; 11 milliards de dollars en 2017 ; 5 milliards de dollars en 2018. Pour parvenir à cet objectif d’excédent de la balance des paiements, le gouvernement table sur une croissance des exportations hors hydrocarbures et une diminution importante des importations. Précisément, les exportations globales du pays passeront de 32 milliards de dollars en 2016 à 36 milliards de dollars en 2017 ; 41,8 milliards de dollars en 2018 et 47,3 milliards de dollars en 2019. Les exportations d’hydrocarbures évolueront ainsi : 30,4 milliards de dollars en 2016 ; 35 milliards de dollars en 2017 ; 40 milliards de dollars en 2018 et 45,5 milliards de dollars en 2019. Les exportations hors hydrocarbures se situeront durant cette période entre 1,5 milliard de dollars en 2016 et 1,8 milliard de dollars en 2019. Le gouvernement table sur des prix du pétrole de 45 dollars en 2016 ; 50 dollars en 2017 ; 55 dollars en 2018 et 60 dollars en 2019. L’une des clés pour parvenir à ces résultats est une croissance en quantité des exportations d’hydrocarbures du pays. Tout dépendra à la fois de l’évolution des prix du pétrole et de la mise en
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oeuvre dans les délais du programme de développement de Sonatrach. L’un des axes de ce plan d’austérité est également une baisse importante des importations. Elles devraient passer de 44 milliards de dollars en 2016 à 42,8 milliards de dollars en 2017 ; 41,5 milliards de dollars en 2018 et 39,4 milliards de dollars en 2019. Cela passe, selon le document, par, entre autres, le renforcement du système des licences d’importation via un élargissement des produits éligibles. Aujourd’hui, seuls le ciment, le rond à béton et les véhicules sont soumis aux licences d’importation. Paradoxalement, le taux de change du dinar est fixé durant toute la période à 108 dinars pour un dollar américain. Or, le taux actuel dépasse les 110 dinars. Dans ce scénario, selon le professeur Belmihoub, le gouvernement ne peut utiliser cette variable d’ajustement pour réduire le déficit public (gonfler les recettes en dinars). En outre, le gouvernement ne prévoit pas un afflux important d’investissements directs étrangers : 2,2 milliards de dollars en 2016 ; 2,4 milliards de dollars en 2017 ; 2,6 milliards de dollars en 2018 et 2,9 milliards de dollars en 2019. Ce qui est paradoxal par rapport à la volonté de l’Exécutif d’améliorer le climat des affaires. La réussite de ce plan dépendra également des mesures d’austérité pour réduire les déficits du budget et du Trésor : la réduction puis la suppression des subventions, le plafonnement des dépenses publiques, la réduction du budget d’équipement et de fonctionnement, la maîtrise de l’expansion de la masse salariale. L’objectif est de parvenir à l’équilibre du budget de l’État en 2019. Mais à quel prix ?
Efficience de l’investissement public : l’Algérie à la traîne (liberté)
Dans une longue partie consacrée à un diagnostic de l’évolution de l’économie nationale depuis 2000, le document portant NME a réservé une bonne partie du texte à des bench marking, des performances économiques de l’Algérie avec ceux des pays pétroliers et des pays au stade de développement similaire. Sur l’évolution de l’efficience des investissements publics depuis 2000, la performance de l’Algérie se situe en dessous de la moyenne des pays exportateurs de pétrole : 0,71 pour l’Algérie, 1,11 pour le Koweït, 1,67 pour la Russie, 3,33 pour l’Iran, 5 pour la Norvège.Cette contre-performance, conclut le texte, impose une révision profonde des mécanismes d’élaboration, d’arbitrage et de suivi des projets d’investissement public pour réconcilier la politique budgétaire avec les principes du rendement et de l’efficacité. Cette insuffisance est à l’origine de l’aggravation de la situation financière du pays.
FRR : 192 milliards de dollars accumulés entre 2000 et 2014 (Liberté)
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Le document portant NME indique que le Fonds de régulation des recettes (FRR) a accumulé 19 297 milliards de dinars entre 2000 et 2014, soit 192 milliards de dollars, 16 252 milliards de dinars entre 2000 et 2005 et 3 045 milliards de dinars entre 2000 et 2005. Un signe que cet argent ou épargne publique a été mal utilisé.
Le gouvernement le reconnaît enfin : La pression fiscale supportée par les salariés (liberté)
Le gouvernement constate, dans le document portant nouveau modèle économique, une structure atypique des recettes fiscales ordinaires. Cela traduit un effort fiscal non équitablement réparti, lit-on dans le document. La pression fiscale est supportée par les salariés, constate-t-on. Conclusion : le rendement de la fiscalité sur les salaires, c'est-à-dire principalement l’IRG, semble évoluer au-delà des autres postes faisant apparaître la fiscalité salariale comme une source majeure des revenus de l’État. En effet, les impôts sur les revenus et les bénéfices représentaient 42,1% des recettes fiscales en 2014, les impôts sur les biens et services 36,7%, les droits de douane 17,6%. Ce sont donc les salariés et les entreprises de production de biens et services qui paient le gros des impôts. Une injustice fiscale. Le document préconise une réforme fiscale qui réoriente en particulier le poids de la fiscalité sur les biens et services et non plus sur les salaires.
Projet de loi de finances : Fin du crédoc et cessibilité des logements Aadl (l’expression)
L'année 2017 fera participer les citoyens au financement du budget de l'Etat. La taxe sur la valeur ajoutée (TVA) connaîtra une hausse de deux points.
Le projet de la loi de finances 2017 répond à pas mal de questions que se sont posés les milieux d'affaires et confirme, malgré les fortes dépenses de l'Etat dans le volet social, une rigueur budgétaire à même d'impacter la sphère économique. Il reste que sur ce chapitre justement, le PLF 2017 apporte un changement de taille. Il s'agit de la fin du crédit documentaire dans le financement des importations. Six ans après son introduction, cette mesure, reconnaît le gouvernement, n'a montré aucune efficacité dans la régulation du commerce extérieur et n'a pas constitué un frein aux importations. Bien au contraire, le crédoc a favorisé un courant de fraude et surtout profité aux faux importateurs qui ont réussi à réaliser des opérations de transferts illicites de capitaux. Très fortement décrié par les
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opérateurs économiques, ce mode de paiement des importations perd donc son caractère obligatoire.
Cette disposition permettra de fluidifier le commerce extérieur et notamment l'importation des matières premières. La fin du crédoc est une bonne nouvelle pour les producteurs nationaux qui n'auront plus à payer les intrants par avance. Cela laisse un peu de marge financière, aux entrepreneurs algériens, qui pourront négocier avec leur fournisseur des délais de payement de la marchandise. Cet aveu du gouvernement quant à l'inutilité d'une mesure, plus de six ans après, sera certainement bien accueilli par la communauté d'affaires, sauf que celle-ci devra accepter une sérieuse baisse de la commande publique. et pour cause, le PLF 2017 prévoit une chute de 12,6 milliards de dollars des dépenses d'équipement. Cela se traduira, malheureusement par une réduction du carnet de commande, susceptible de toucher l'ensemble des corps de métier du bâtiment, ainsi que les entreprises versées dans
d'autres domaines d'activité. En d'autres termes, la déprime risque d'être généralisée, et réduire la croissance de certaines filières. Il reste que ces perspectives négatives pourraient être battues en brèche par le dynamisme d'un secteur privé à même de réduire la violence du choc. Il pourrait être un facteur de soutien de la croissance économique et relayer partiellement l'Etat dans ce rôle.
L'année 2017 fera participer les citoyens au financement du budget de l'Etat. La taxe sur la valeur ajoutée (TVA) connaîtra une hausse de deux points au moins sur beaucoup de produits, à l'image des tabacs, des carburants. Ces deux produits spécifiquement seront également concernés par la hausse de la taxe intérieure de consommation. Mais ces augmentations devraient être plutôt raisonnables et suivront la logique de la loi de finances 2016 qui a réussi dans ses objectifs économiques, sans provoquer un grand mécontentement social.
Toutefois, cette perspective sera plus difficile à atteindre pour l'année prochaine en raison notamment de l'obligation faite au gouvernement de se «débrouiller» de nouvelles ressources financières. A ce propos, il a été retenu dans le PLF 2017, la fin de l'exonération d'impôt pour la location de logement dont la superficie est égale à 80 m². Désormais, toute opération de location sera imposable au même titre que les appartements de superficie supérieure. Cela tirera vers le haut les prix à la location.
De plus, la taxe sur les constructions à usage d'habitation passera à 5000 DA au lieu de 3125 DA pour les constructions de moins de 1000.000 DA, à 37.500 DA au lieu de 25.000 DA pour les constructions de moins de 5000.000 DA. Pour les constructions de moins de 10.000.000 DA la taxe passera à 54.000 DA au lieu de 36 000 DA actuellement. Pour les constructions au-delà de 20 000 000 DA, la taxe passera de 50.000 DA à 75.000 DA. On retiendra également sur le volet du logement, la cessibilité des logements acquis dans le cadre de la location-vente (Aadl) au bout de seulement 2 ans, au lieu de 5 ans actuellement. La mesure concerne les bénéficiaires ayant procédé «par anticipation au paiement de la totalité du prix restant après le paiement de l'apport initial», précise le texte du projet de loi de finances 2017.
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Les propriétaires des constructions non conformes au permis de construire seront régularisés «moyennant le paiement d'une amende variant entre 20% et 50% de la valeur du bien et en fonction de la nature de l'infraction» précise le projet de loi.
Le gouvernement renonce à l’exclusivité du "Crédoc" dans le paiement des importations (Maghreb Emergent)
Le gouvernement revient sur la décision de faire du crédit documentaire l’unique mode paiement des importations. Cette mesure, décriée dès sa promulgation en 2009, a été ensuite assouplie.
L’article 69 de la LFC 2009 stipulant que « le paiement des importations s’effectue obligatoirement au moyen du seul crédit documentaire » a été abrogé dans le projet de Loi de Finances 2017 validé par le mardi 4 octobre par la Conseil des ministres.
Selon le journal TSA qui rapporte l’information citant une copie du PLF 2017, le gouvernement justifie sa décision «du fait que le crédit documentaire en lui-même ne constitue pas un gage de conformité des produits importés (sic) et profite plus au fournisseur au détriment de l’économie nationale». Par cette abrogation, le gouvernement veut offrir « aux opérateurs économiques plus de flexibilité pour choisir le mode de paiement qui est prévu par la réglementation en vigueur ». Pour le gouvernement, « la proposition d’abrogation […] est plus indiquée car sa rédaction et sa transposition au niveau d’une Loi de finances n’ont pas produit les effets escomptés ». Et il propose « d’encadrer cette disposition par la réglementation bancaire en vigueur, à savoir le règlement de la Banque d’Algérie n°07-01 du 3 février 2007 […] et d’instituer des paramètres et des mesures de vigilance au niveau du contrôle des changes ».
Freiner les importations?
Le gouvernement avait justifié la décision d’imposer le crédit documentaire comme moyen unique de règlement des importations par la croissance exponentielle des importations qu’il voulait endiguer. La décision avait accueilli défavorablement par les milieux d’affaires et les experts indépendants. On reproche notamment au Crédoc d’avoir profité aux fournisseurs étrangers sans pour autant freiné un tant soit peu les importations qui ont continué augmenter depuis 2010. Seule consolation, la mesure a été assouplie pour les intrants des entreprises de production.
Le gouvernement était insensible aux critiques du patronat et des experts indépendants pour mettre fin à cette mesure qui est non seulement « ne répond pas toujours, du fait de la situation spécifique de l'économie algérienne, à ceux des clients mais aux fournisseurs étrangers qui se retrouvent avec un risque commercial zéro et qui, souvent, ne font pas confiance à la banque algérienne et demandent une confirmation de cette lettre de crédit par un établissement bancaire étranger ».
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La décision de supprimer cette mesure était dans l’air depuis une année. Le gouvernement l’avait envisagée alors que les effets du décrochage des prix du pétrole amorcé depuis 2014 devenaient insupportables pour l’économie algérienne.
Selon l’Organisation des pays exportateurs de pétrole : Le gel de la production devrait durer six mois (El Watan)
Réagissant positivement aux annonces faites par l’Opep et la Russie, les prix du pétrole sont repartis à la hausse, atteignant, hier dans la matinée, les 52,73 dollars le baril.
L’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) a constaté, dans son rapport mensuel publié hier, une augmentation de sa production de septembre dernier, un plus haut depuis plusieurs années. Sa prévision de la croissance de l’offre non Opep a été également revue à la hausse, ce qui devrait amplifier l’offre excédentaire sur le marché mondial l’année prochaine, en dépit de l’accord de principe sur une limitation de la production.
Selon le rapport, les pays membres de l’Organisation ont produit 33,39 millions de barils par jour (bpj) le mois dernier, un volume en hausse de 220 000 bpj par rapport à août. Quant à l’offre des pays non Opep, le rapport prévoit pour 2017 une hausse de 240 000 bpj, soit 40 000 de plus qu’auparavant, notamment pour prendre en compte un relèvement de la prévision pour la Russie.
Lors d’une réunion informelle à Alger fin septembre, l’Opep s’est accordée sur le principe d’une réduction de l’offre entre 32,5 et 33 millions de bpj. Mieux encore, le secrétaire général de l’Opep, Mohammed Barkindo, a indiqué, mardi soir en marge du congrès mondial de l’énergie qui se tient à Istanbul, qu’un accord éventuel de gel de la production pétrolière serait sans doute conclu pour six mois dans un premier temps, avant d’être réexaminé.
Notons que les ministres des pays membres de l’Organisation profitent du congrès mondial de l’énergie d’Istanbul pour réaffirmer leur soutien au projet ébauché à la fin du mois dernier à Alger et qu’ils espèrent adopter définitivement fin novembre. «Je peux affirmer que de nombreux pays extérieurs à l’Opep sont disposés à s’y joindre (...) nous ne parlons pas de soutien, nous parlons de contribution», a déclaré à Reuters mardi dernier le ministre saoudien de l’Energie, Khalid Al Falih.
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Des représentants de plusieurs pays membres ou non de l’OPEP, dont la Russie, l’Azerbaïdjan et probablement le Mexique devaient prendre part à une réunion prévue en marge du congrès. Tout accord issu de ces discussions s’appliquerait dans un premier temps pour six mois et serait ensuite réévalué, a précisé Mohammed Barkindo. Ce dernier a indiqué que les pays membres de l’Opep étaient «confiants dans le fait que les autres producteurs non Opep se joindront à l’accord, parce qu’il sert les intérêts de tous les producteurs (...) et aussi des consommateurs.»
Eulogio Del Pino, le ministre du Pétrole du Venezuela, s’est quant à lui prononcé en faveur d’un accord valable d’emblée pour un an afin qu’il couvre les périodes de pic de la production des différents pays. Le mois dernier à Alger, l’OPEP a conclu un accord de principe sur une réduction limitée de sa production, censée revenir entre 32,5 et 33 millions de barils par jour, alors qu’elle évolue actuellement autour de 33,6 millions de bpj, un plus haut historique.
Réagissant positivement aux annonces faites par l’Opep et la Russie, les prix du pétrole sont repartis, hier, à la hausse en cours d’échanges européens. Le baril de brent de la mer du Nord pour livraison en décembre a progressé de 32 cents à 52,73 dollars sur l’Intercontinental Exchange (ICE) de Londres. Le baril de light sweet crude (WTI) pour le contrat de novembre a gagné 19 cents, à 50,98 dollars.
La Russie invitée à la prochaine réunion de l’Opep
La Russie, pays non membre de l’Opep, a été invitée à la prochaine réunion devant se tenir les 28 et 29 octobre en vue de parvenir à un accord pour soutenir les cours du brut, a annoncé, hier, le ministre de l’Energie du Qatar, cité par l’AFP. «Nous sommes tombés d’accord pour organiser une rencontre technique de l’Opep les 28 et 29 octobre.
Une invitation va être envoyée à certains pays-clés non membres de l’Opep», a déclaré le Qatari Mohammed Saleh Al Sada, après une rencontre à Istanbul entre les ministres de l’Energie de certains pays membres de l’Opep et leur homologue russe Alexandre Novak.
Pays hors Opep en 2017 : La production sera tirée par la Russie (El Moudjahid)
La mise en service de nouveaux projets pétroliers en Russie devrait tirer un peu plus que prévu la production d'or noir des pays qui n'appartiennent pas à l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) en 2017, a indiqué l'Organisation hier. L'an prochain, les pays tiers devraient produire 56,54 millions de barils par jour (mbj), soit un rebond de 240.000 bj par rapport à 2016, a précisé l'Opep dans son rapport mensuel publié à Vienne, en revoyant en légère hausse (+40.000 bj) son estimation précédente. Cela s'explique "principalement par les nouveaux projets arrivant en production en Russie", selon le document. Cette année en
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revanche, ces pays devraient pomper un peu moins qu'anticipé précédemment : 56,30 mbj, ce qui représente un déclin de 680.000 bj dû notamment à une activité moindre au Canada, aux Etats-Unis, en Argentine, au Royaume-Uni et en Russie au deuxième trimestre. "On passera d'une estimation de contraction de l'offre non-Opep en 2016 à une croissance en 2017 pour plusieurs raisons : des déclins moins forts dans les pays américains membres de l'OCDE et en Chine, ainsi qu'une croissance plus élevée en Amérique latine, en Afrique et dans les pays de l'ex-URSS". La production des pays hors Opep a contribué à alimenter une offre excédentaire sur le marché pétrolier, qui a réduit les cours de plus de moitié depuis mi-2014. D'abord engagée dans une bataille pour conserver ses parts de marché, l'Opep avait surpris fin septembre à Alger en décidant de changer son fusil d'épaule et de ramener sa production de brut à un niveau compris entre 32,5 et 33 millions de barils par jour (mbj). Les modalités de mise en oeuvre de cette décision doivent être décidées lors d'une réunion de l'Organisation le 30 novembre à Vienne. La Russie s'est déclarée disposée à se joindre aux efforts de l'Opep dont elle n'est pas membre. Au niveau mondial, la production de pétrole s'est élevée à 96,4 mbj, en hausse de 950.000 bj sur un an, selon le rapport. Quant à la demande, elle est attendue en hausse de 1,24 mbj à 94,40 mbj en 2016, et en progression de 1,15 mbj à 95,56 mbj l'an prochain.
Boutarfa reçu à Istanbul par le président vénézuélien, et s'entretient avec des responsables de l'OPEP (APS)
Le ministre de l'Energie Noureddine Boutarfa a été reçu mercredi à Istanbul (Turquie) par le président du Venezuela Nicolas Maduro, et s'est entretenu également avec des responsables de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), indique un communiqué du ministère.
M. Boutarfa, qui se trouve depuis dimanche à Istanbul pour participer au 23 Congrès mondial de l'énergie, a évoqué avec M. Maduro les relations bilatérales et l'évolution de la situation du marché pétrolier mondial, précise le communiqué.
Le ministre a également rencontré le ministre vénézuélien du Pétrole Eulogio del Pino, le président de l'OPEP Mohammad Salah Al Sada ainsi que le Secrétaire général de l'organisation Mohamed Sanusi Barkindo.
Les entretiens ont porté sur l'examen de la situation du marché pétrolier après l'accord obtenu lors de la réunion extraordinaire de l'OPEP, tenue le 28 septembre dernier à Alger et les perspectives du marché, selon la même source.
Une réunion informelle entre certains pays de l'OPEP et la Russie se tient mercredi à Istanbul en marge du Congrès mondial de l'Energie afin de tenter de trouver un accord entre les producteurs OPEP et non-OPEP de nature à stabiliser les marchés de brut.
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Lundi, le président russe Vladimir Poutine avait déclaré que son pays était disposé à se joindre à la décision prise par l'OPEP à Alger de réduire sa production.
La réunion extraordinaire de l'OPEP, tenue à Alger, a décidé de réduire la production globale de l'Organisation à une fourchette comprise entre 32,5 et 33 millions de barils par jour.
Depuis cette réunion, les cours du Brent enregistrent des hausses successives, le Brent atteignant lundi son plus haut niveau depuis un an à 53,60 dollars.
Champ Gazier de Hassi R’mel : JGC remporte un contrat de 1,4 milliard de dollars (El Watan)
La société d’ingénierie japonaise JGC Corp a décroché un contrat de 1,4 milliard de dollars pour stimuler la production déclinante du champ gazier de Hassi R’mel, a rapporté avant-hier l’agence Reuters citant un document de Sonatrach.
La compagnie japonaise, qui dispose d’une filiale du groupe à Alger dénommée JGC Algeria, était en compétition avec 13 autres compagnies étrangères, a ajouté la même source, sans fournir de plus amples précisions. C’est le deuxième contrat que le groupe public Sonatrach attribue à JGC depuis le début de l’année 2016.
Le groupe public avait confié en avril dernier un contrat de 339 millions de dollars au groupe japonais JGC — dont le chiffre d’affaires oscille entre 5 et 6 milliards de dollars par an — pour l’optimisation de la production de Hassi Messaoud, l’un des plus grands champs pétroliers d’Algérie, qui possède des réserves d’environ 4 milliards de Tep. Le contrat attribué à la société japonaise comporte également des projets de rénovation et de réalisation d’un nouveau système de production. Les travaux sont prévus pour durer de 2 à 4 ans en considérant les réceptions partielles.
L’attribution de ces contrats intervient dans un contexte difficile pour le pays puisque les revenus pétroliers de l’Algérie, troisième producteur africain, ont chuté de 40% au premier trimestre 2016 par rapport à la même période de l’an dernier, conséquence de la baisse drastique des prix du pétrole amorcée à la mi-2014. Le pays reste très fortement dépendant des hydrocarbures, le pétrole et le gaz représentant 95% des exportations, près de 30% du PIB et environ 60% des recettes publiques.
Face à cette situation, l’Algérie tente d’attirer plus d’investisseurs étrangers pour aider à relancer la production de pétrole et de gaz afin de soutenir les exportations et satisfaire une demande locale croissante. Le groupe Sonatrach entend d’ailleurs maintenir son plan d’investissement 2015-2019 qui était de 90 milliards de dollars.
L’Algérie, un des principaux fournisseurs en gaz de l’Europe, devrait générer de façon supplémentaire une production de gaz naturel équivalente à 9 milliards de mètres cubes à partir de l’année prochaine,
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avec l’entrée en production de trois projets situés dans le sud-ouest du pays. Globalement, les nombreux investissements en cours devraient permettre d’atteindre des prévisions officielles de production de 224 millions de tonnes équivalent pétrole à l’horizon 2019, soit une augmentation de 13%.
Projet Medgaz: Les Espagnols veulent céder leurs parts (Le Temps d’Algérie)
Faisant face au choc que traverse depuis plus de deux ans le secteur des hydrocarbures, le groupe pétrolier espagnol Cepsa, actionnaire dans le projet Medgaz, reliant Beni Saf à Almeria, veut céder ses parts.
Cette volonté de désengagement exprimée par Cepsa et rapportée par les médias espagnols, n'a pas tardé à faire réagir les autorités algériennes, par le biais de son ambassadrice à Madrid, Taous Ferroukhi. En effet, selon des médias espagnols, Cepsa aurait même engagé des discussions autour de cette option de sortir du capital de Medgaz, qui relie via la Méditerranée l'Algérie à l'Espagne depuis la wilaya d'Aïn Témouchent. Pour l'ambassadrice d'Algérie à Madrid, citée par l'agence de presse espagnole Efe, tout changement de structure de l'actionnariat du gazoduc Medgaz ne devrait se faire que dans le cadre d'une concertation de toutes les parties concernées et que le retrait de l'actionnariat de Medgaz ou la vente de participations ne peuvent être effectués qu'après consultation et dialogue entre ces mêmes parties. Plus explicite, la diplomate algérienne a noté que les accords énergétiques sont des contrats à «long terme», et non pas des contrats qui peuvent être modifiés «facilement». En outre, l'ambassadrice a insisté sur le fait que tout changement doit être «inévitablement bénéfique» pour toutes les parties. Le groupe national des hydrocarbures Sonatrach est majoritaire dans le capital du consortium Medgaz avec 43,9%, Cepsa avec 42% et Gas Natural Fenosa avec 14,9%. Le groupe Cepsa est contrôlé par un fonds d'investissement des Emirats arabes unis (EAU). Ce dernier serait alors à l'origine de l'idée de se retirer en raison des difficultés financières, conséquence de la forte baisse des prix du brut. Pour une éventuelle cessation de ses actions, quelque sept repreneurs, parmi lesquels de grands fonds internationaux agissant pour certains grands opérateurs industriels, se sont déjà manifestés. Selon des sources industrielles, l'opération serait entre 350 et 500 millions d'euros. D'une capacité de 8 milliards de mètres cubes par an, le gazoduc sous-marin Medgaz a enregistré un bénéfice de 71,98 millions d'euros en 2015, soit une hausse de 17% par rapport aux 61,3 millions d'euros obtenus l'année précédente. Le consortium Medgaz, qui facture 216 millions d'euros par an pour le transport du gaz et qui a commencé à fonctionner en avril 2011, fournit des services à des clients tiers. En fait, la chute des prix du pétrole, sur lesquels sont également indexés sur les prix du gaz, ont
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sérieusement affecté l'industrie des hydrocarbures. D'ailleurs, plusieurs projets jugés peu ou pas rentables ont été laissés en stand-by ou carrément abandonnés.
M. Abdeslam Chelghoum, ministre de l’agriculture : «Développer toutes les filières» (El Moudjahid)
Le ministre de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, Abdeslam Chelghoum, a affirmé hier, que la stratégie de son secteur pour le prochain quinquennat est basée sur la valorisation de tous les efforts consentis durant ces dernières années, pour le développement de toutes les filières de production. M. Chelghoum, a annoncé à ce titre, la publication d’un décret pour régler le problème des terres agricoles dites «Arch» (communautaire), de manière définitive.
Abdeslam Chelghoum qui intervenait sur les ondes de la Radio nationale a souligné le grand travail qui reste à réaliser dans le secteur afin de développer les différentes filières, telles que celle du lait notamment, des céréales, des fruits et légumes et celle de l’arboriculture. Il soulignera également l’effort entamé par son département depuis plus d’une décennie, et qui vise à développer les industries de transformation agroalimentaire et la création de mutualités agricoles qui contribueront au plafonnement des prix des fruits et légumes qui connaissent, selon le ministre, une grande spéculation. Le ministre a fait savoir également que la valeur de la production agricole dépasse aujourd’hui les 30 milliards de dollars. Ce chiffre est, selon le ministre, le fruit de l’effort consenti par le gouvernement les agriculteurs, les éleveurs, les producteurs ainsi que les pêcheurs. « Cette production a permis d’enregistrer une croissance de près de 7% », s’est réjoui le ministre, qui a souligné toutefois, qu’il n’était point question de dormir sur ses lauriers, mais de poursuivre ces efforts. Amené à s’exprimer au sujet de la pêche et de l’aquaculture, l’invité de la radio a n’a pas omis de mettre en exergue les moyens mis pour le développement de ce secteur, qui connaît une limitation de la production qui ne dépasse pas les 100.000 tonnes par an. Il faut souligner que les besoins des Algériens en cette ressource, sont de l’ordre de 200.000 tonnes. Le ministre a affirmé à ce propos que le manque enregistré doit être comblé par l’investissement dans la filière de l’aquaculture, invitant à l’occasion les investisseurs privés à investir dans le domaine en partenariat avec des investisseurs nationaux ou étrangers. Publication prochaine d’une instruction ministérielle pour le règlement du problème des terres agricole dites ‘‘Arch’’ Concernant le règlement des terres agricoles appelées communément ‘‘Arch’’ et communales, et qui représentent 70% des terres agricoles fertiles en Algérie, le ministre de l’Agriculture et du Développement rural,
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a annoncé que son département publiera dans les prochains jours, une instruction ministérielle pour trancher dans tous les contentieux relatifs aux terres qui relèvent du domaine public de manière définitive, tout en indiquant que les pouvoirs publics ont prévu de faciliter l’octroi des prêts aux investisseurs dans ces terres. Le ministre a rappelé dans le même ordre d’idées que toutes les lois en vigueur, dont celle de 25-90 et la loi 15-08 et encore la 03-10, ont tranché sur cette question, en attendant la publication de cette instruction pour régler définitivement tous les contentieux liés à la même problématique. Il précisera également que les terres dont la propriété est privée, verront la question de leur devenir être déterminée par le code civil. Des contrats de concession au profit de 175.000 agriculteurs Au sujet de l’octroi des contrats de concession, le ministre a fait savoir que l’Office national des terres agricoles a étudié quelque 186.630 dossiers, dont 175.728, ont reçu un avis favorable, tandis que le reste des dossiers est toujours en cours d’étude. Il a estimé que les superficies qui ont été réglées au niveau des domaines, dépassent les 2.400.000 hectares, soulignant que l’activité économique est ouverte sur ces surfaces.
Création de 4 groupements économiques pour la restructuration des fermes pilotes Abdeslam Chelghoum, qui a évoqué également l’opération de développement des fermes pilote, a précisé que ces fermes dont le nombre est de 168 à travers le pays, ont été restructurées par la création de 4 groupements économiques. Ces fermes ont été réparties sur ces groupements selon les spécialités et les régions, affirmant que ces fermes seront ouvertes à l’investissement et au partenariat dans le cadre de la loi en vigueur. Au sujet de la perturbation enregistrée dans le domaine de la production des olives, Abdeslam Chelghoum a admis le retard enregistré dans ce secteur, notamment par rapport aux pays voisins de la Méditerranée. Il fera savoir à ce titre que pour rattraper ce retard, de grandes surfaces ont été consacrées à travers le pays, pour la plantation d’oliviers, au niveau notamment des domaines forestiers. Le ministre prévoit une bonne production de cette matière pour cette saison d’autant plus que la surface plantée dépasse 300.000 hectares actuellement. Le ministre prévoit une bonne saison également en ce qui concerne la production des pommes de terre et des agrumes.
Viande de l’Aïd putréfiée
«Aucun danger sur la santé des citoyens»
Interrogé sur les dernières informations concernant l’enquête ouverte par les services vétérinaires au ministère de l’Agriculture, qui s’en sont remis aux laboratoires de la sûreté nationale et de la gendarmerie, le ministre a révélé que les premières informations de cette enquête, qui se poursuit toujours, confirme qu’il n’y a aucun risque sur la santé des
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citoyens ou sur la santé animale, précisant que c’est le facteur de la chaleur qui a provoqué de manière significative la putréfaction de la viande des moutons sacrifiés le jour d’El Aïd. Il dira enfin que le rapport final, sera publié dimanche prochain. Pour rappel, au lendemain de la fête de l'Aïd el Adha, les services vétérinaires de plusieurs wilayas ont été alertés par des citoyens sur la putréfaction de la viande de leurs moutons, tandis que des personnes ayant consommé la viande des moutons sacrifiés ont souffert d'intoxications alimentaires. Le phénomène a été signalé notamment à Alger, Boumerdès, Chlef, Constantine et Blida. Les services vétérinaires ont avancé la probabilité liée aux conditions climatiques ayant caractérisé les deux jours de l'Aïd, à savoir de la chaleur et un taux d'humidité assez élevé, en plus des conditions d'hygiènes inappropriées dans certains endroits.
Exportations céréalières : La France veut rester le premier fournisseur de l’Algérie (Le Soir d’Algérie)
Comme chaque année, les céréaliers français font leur lobbying auprès de leur clientèle algérienne. Or, pour cette année, la production de 2016 a sensiblement baissé tant en quantité qu’en qualité, ajouter à cela la hausse de la production mondiale, notamment américaine et russe, d’où l’offensive engagée depuis hier pour arracher des parts de marchés.
Abder Bettache - Alger Le Soir) - C’est ce qui ressort des «rencontres 2016 franco-algériennes des céréales» qui se sont tenues hier à Alger en présence de 200 participants, sous le parrainage du premier responsable de la représentation diplomatique française en Algérie, M. Bernard Emié. Selon un communiqué de presse rendu en la circonstance et à en croire cette même source, «cette réunion est une occasion de développer plusieurs thèmes qui intéresseront l’ensemble des participants ». Il s’agit notamment des résultats de la production française avec une présentation de la qualité de la récolte française de l’année 2016. A ce propos, on indique «qu’en raison des conditions climatiques particulières qui ont touché la France cette année, cette production 2016 est historiquement atypique en termes de quantité et de qualité». L’autre thème en cette occasion est celui relatif aux tendances et perspectives des marchés céréaliers internationaux, marqué par «un contexte de forte progression de la production mais avec des conditions de marché qui demeurent fluctuantes ». C’est à cette problématique que font face aujourd’hui les céréaliers français, dont l’inquiétude première est celle de voir leurs parts de marchés en Algérie se rétrécir. Les Français qui se voient pour la seconde année consécutive concurrencés par la production céréalière américaine et russe veulent mettre de leur côté tous les atouts pour maintenir leur première position en tant que premier fournisseur céréalier de l’Algérie. Pour rappel, la campagne céréalière 2014/2015 était très difficile pour le blé français au Maghreb. Aux 12 premiers mois de cette
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campagne, la France n’a exporté que 4 millions de tonnes de blé tendre vers cette région, contre 7,1 millions de tonnes à la même période l'an passé. «Cette baisse est particulièrement flagrante vers l'Algérie qui a dû diversifier ses sources d'approvisionnement pour satisfaire aux exigences de son cahier des charges, en raison de la baisse du disponible français», avait expliqué le site spécialisé France Agricole qui précise que l’Algérie s’est tournée vers l’Allemagne, la Suède, la Pologne et le Royaume-Uni pour ses approvisionnements, en blé tendre. Il est à noter que «l’Algérie demeure, à côté de l’Egypte, l’un des plus grands importateurs de céréales au monde».
Céréales : La France premier fournisseur (El Watan)
La France, premier fournisseur de blé de l’Algérie, ambitionne d’exporter 6 millions de tonnes de blé tendre durant la campagne commerciale 2016-2017, contre 6,2 millions de tonnes durant la campagne 2015-2016, en dépit d’une récolte nationale jugée catastrophique, a annoncé hier à Alger Paul Martin, représentant du syndicat français du commence extérieur.
Celui-ci s’exprimait lors des Rencontres franco-algériennes des céréales, tenues à l’hôtel El Aurassi, organisées par France Export Céréales, et en présence de l’ambassadeur de France en Algérie. «Nous avons puisé dans les anciens stocks pour répondre aux besoins de l’Algérie», a précisé Paul Martin. Depuis juillet dernier, date de l’ouverture de la campagne commerciale, l’Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC), unique importateur de céréales en Algérie, a déjà acheté au total 2,6 millions de tonnes de blé auprès de la France, premier exportateur européen, a-t-il ajouté.
L’Algérie, troisième plus gros acheteur de blé au monde derrière l’Egypte et l’Indonésie, achète une moyenne annuelle de six millions de tonnes de blé français. «Sur les très bonnes années, l’Algérie achète 95% de ses besoins en blé en France. Mais cette année, on ne pourra pas fournir les 95% parce qu’on n’a pas les niveaux disponibles», a souligné de son côté Jean-Pierre Langlois-Berthelot, président de France Export Céréales.
En 2014, année de l’entrée en vigueur d’un nouveau cahier des charges mis en place par l’OAIC, le blé français représentait 65% des achats de blé de l’Algérie contre près de 80% en 2015, selon lui. L’année dernière, la récolte française de blé avait atteint un niveau exceptionnel de 41 millions de tonnes. Cette année, elle est de l’ordre de 28,5 millions de tonnes, en baisse de 12,5 %. La raison ? Les champs de blé ont souffert des mauvaises conditions météorologiques.
Il s’agirait de la plus faible production depuis 13 ans, un phénomène qui affecte la santé financière des exploitations céréalières et va réduire les capacités exportatrices du pays. «En année normale, nous exportons 50% de notre production de blé. Cette année, je pense que l’on va exporter 35% (...). Les arbitrages se feront en fonction du marché et de
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l’acheteur», a noté Jean-Pierre Langlois-Berthelot, relevant que les anciens stocks sont actuellement presque épuisés.
Cette baisse drastique de la récolte française arrive au moment où les autres grands pays à blé, que sont les Etats-Unis, le Canada, l’Ukraine ou la Russie, connaissent eux une production record, ce qui fait baisser les cours mondiaux. Le Conseil international des céréales avait prévu une récolte mondiale pratiquement au même niveau que celle, déjà record, de l’été 2015, à quelque 730 millions de tonnes.
Plusieurs mesures prévues pour renflouer les caisses des communes (Algérie Patriotique)
Un dispositif sera mis en place dès 2017 pour conforter les ressources financières des communes à travers le renforcement de leur patrimoine immobilier et des mesures fiscales, apprend l’APS auprès d'un haut responsable du ministère de l'Intérieur et des collectivités locales. Parmi les mesures prévues par ce dispositif est la promulgation d'un texte réglementaire à la fin 2016 fixant les modalités de transfert de la propriété de certains biens vers les communes, indique le directeur des ressources et de la solidarité financière locale auprès de ce ministère, Azzedine Kerri.
C'est dans ce sens que dès 2017, les communes deviendront propriétaires des 100.000 locaux commerciaux réalisés dans le cadre du programme «100 locaux par commune» lancé en 2005. Gérés jusque-là par le dispositif de soutien à l’emploi des jeunes, ces locaux seront introduits dans le patrimoine des communes lesquelles les loueront selon leur «valeur vénale».
«Les jeunes bénéficiaires du dispositif de l’emploi des jeunes avaient été exonérés pendant 10 ans du paiement du loyer de ces locaux. Dès 2017, ils seront appelés à payer les loyers à la commune», fait savoir M. Kerri.
C'est dans ce sens qu'un arrêté interministériel sera bientôt publié pour définir la valeur vénale de ces locaux commerciaux.
D’autre part, le patrimoine immobilier communal inclura, dès 2017, les 700 marchés de proximité qui devraient d’être finalisés et livrés d’ici la fin de l’année en cours par Batimetal (groupe public de BTPH).
Ces patrimoines s’ajouteront aux biens immobiliers dont disposent actuellement les communes, se composant globalement de 202 000 biens immobiliers dont 113 000 locaux commerciaux et 65 000 locaux à usage d’habitation ainsi que d'autres équipements (piscines, parkings, crèches communales...).
Grâce à ce transfert de propriétés au profit des communes, le même responsable estime que la part de leurs ressources financières patrimoniales devrait passer de 10,3% de l’ensemble des ressources
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financières communales en 2016 à 20% en 2017, soit de 17 milliards de dinars (mds DA) en 2016 à plus de 30 mds DA en 2017.
Selon lui, ces ressources patrimoniales pourront compenser plus de la moitié du manque à gagner en matière de Taxe sur l’activité professionnelle (TAP) dont le taux avait été réduit pour passer de 2% à 1% par la loi de finances complémentaire 2015.
Ce qui a engendré un manque à gagner de 50 mds DA du fait d’une baisse de 36% du produit de cet impôt dédié exclusivement aux collectivités locales.
L'autre mesure de soutien aux collectivités qui sera introduite en 2017 est l’augmentation du taux de la Taxe sur la valeur ajoutée (TVA).
Le projet de loi de finances 2017 (PLF 2017), adopté la semaine dernière par le Conseil des ministres, a relevé le taux de la TVA en passant de 7% à 9% pour le taux réduit, et de 17% à 19% pour le taux normal.
Sachant que 10% de la TVA va directement au budget des communes, l’augmentation de ces taux contribuera à son tour à compenser la baisse en matière de TAP, note M. Kerri.
Le PLF 2017 introduit également une autre mesure qui bénéficiera aux communes frontalières en les faisant profiter du produit de la TVA sur l'importation affectée actuellement à la Caisse de solidarité et de garantie des collectivités locales (CSGCL).
«Grâce à cette mesure, certaines communes qui ont actuellement 5 mds DA de recettes verront leurs recettes augmenter à 60 mds DA», précise le même responsable.
Néanmoins, ajoute-t-il, le gouvernement «a refusé d’introduire de nouvelles impositions au profit des communes en 2017 pour ne pas pénaliser le pouvoir d’achat du citoyen et a donc opté pour une réadaptation de la fiscalité locale en améliorant essentiellement le recouvrement».
Par ailleurs, le recouvrement des recettes fiscales, qui représente une lourde charge pour les services financiers, va relever des prérogatives des collectivités locales qui prendront ainsi en charge la régie des recettes dès 2017, fait-il savoir.
Vers un Code de la fiscalité locale
Interrogé sur les efforts des communes en terme d’optimisation des recettes, M. Kerri considère qu'il y a une «normalisation» constat&eacut

Revue de Presse 11 octobre 2016 Publié le 11/10/2016 à 12:58


SOMMAIRE
Synthèse ................................................................................................................................................................. 3
A la une .................................................................................................................................................................. 4
ï‚· Sellal : La croissance est "une priorité et un objectif permanent" du gouvernement (APS) ........................................................................................................................... 4
ï‚· Dans un hors-série du Washington Post distribué aux assemblées du FMI et de la BM, Sellal : «Les opportunités pour les investisseurs américains sont nombreuses» (La Tribune) ................................................................................................................ 5
ï‚· Projet de loi d’orientation sur le développement de la PME : Une vision stratégique (El Moudjahid) ............................................................................................................ 7
ï‚· Ce que propose le Projet de loi d’orientation sur le développement de la PME (Algérie Eco) ............................................................................................................... 8
ï‚· Le directeur de l’Agence nationale des activités minières : La nouvelle loi sera soumise début janvier au Parlement (Horizons) ....................................................... 10
ï‚· Activité économique: Le signal d'alarme du FCE (Le Temps d’Algérie) ................ 11
ï‚· M’hamed Hamidouche, économiste à Algérie-Eco : « Certaines mesures dans la LF 2017 sont dangereuses pour l’économie nationale » (Algérie Eco).......................... 12
ï‚· Réduction des émissions de gaz: l'Algérie entame les démarches nécessaires à la mise en oeuvre de ses engagements (APS) ................................................................ 13
ï‚· Polémique sur la retraite : les chiffres du gouvernement sont contestables, selon un expert (Maghreb Emergent) ...................................................................................... 15
ï‚· Bâtiment: Des entrepreneurs «asphyxiés» en appellent à l'Etat(Le Quotidien d’Oran) ................................................................................................................................... 17
ï‚· Oran: 7e Salon international de la construction et de la gestion urbaine (APS) ....... 18
ï‚· La participation des femmes dans le marché de travail est trop réduite (APS) ........ 19
ï‚· 4G : 33 wilayas couvertes d’ici à la fin 2017 (L’Econews) ...................................... 20
ï‚· Télécoms: La «4G», le Wifi outdoor et l'intrusion des réseaux étrangers (Le Quotidien d’Oran) ..................................................................................................... 21
Banque/bourse/Assurance .................................................................................................................................. 23
ï‚· Les prix du pétrole à leur plus haut niveau depuis un an : Poutine dope le baril (L’Expression) .......................................................................................................... 23
Commerce ............................................................................................................................................................ 25
ï‚· Commerce: hausse quasi-générale des prix alimentaires au détail en août (APS) ... 25
ï‚· Marché de la volaille: Entre informel et hausse «annoncée» des prix (Le Quotidien d’Oran) ...................................................................................................................... 26
Coopération ......................................................................................................................................................... 28
ï‚· Tamanrasset: rencontre mixte de préparation du comité bilatéral algéro-nigérien (APS) ......................................................................................................................... 28
ï‚· Partenariat algéro-US pour l’élevage de 20 000 vaches: Le projet en phase de concrétisation (Le Temps d’Algérie) ........................................................................ 30
Veille ..................................................................................................................................................................... 31
ï‚· Salon Era du 24 au 26octobre à Oran : Rendez-vous des professionnels des énergies renouvelables (El Moudjahid) ................................................................................... 31
ï‚· Maîtrise de la consommation nationale d’énergie : Quelle stratégie adopter? (Algérie Eco) ........................................................................................................................... 32
ï‚· La dette mondiale atteint 225% (L’Econews)........................................................... 38
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Synthèse
Le projet de loi d'orientation sur le développement de la Petite et Moyenne Entreprise a été présenté lundi par le ministre de l’Industrie et des Mines, M. Abdesselam Bouchouareb, devant la Commission des affaires économiques, du développement, de l'industrie, du commerce et de la planification de l’Assemblée Populaire Nationale (APN), indique la presse. Ce projet rénove l’approche globale et institutionnelle de la PME à l’effet d’amorcer une nouvelle phase de développement avec pour principaux objectifs d’impulser la croissance économique, améliorer l’environnement de la PME, développer la compétitivité et la capacité d’exportation des PME. Une nouvelle loi sur le secteur minier, qui consacre le retour à l’investissement public dans ce domaine, sera soumise également début janvier au Parlement, annonce des quotidiens. Concernant le climat des affaires en Algérie, l'enquête mensuelle du FCE pour le mois de septembre 2016 révèle une véritable alerte sur la situation économique actuelle. Et pour cause, la baisse substantielle des commandes publiques, suite à la chute des ressources financières. Cette étude relève que la détérioration de l'activité économique affecte tous les secteurs. En revanche, la stratégie du gouvernement repose sur la croissance, considérée comme une priorité et un objectif permanent, et les entreprises sont un moyen pour y parvenir, a fait savoir le Premier ministre, M. Sellal, cité dans une publication consacrée à l’investissement en Algérie, distribuée à l’occasion des Assemblées annuelles du FMI et de la Banque mondiale. Intitulée Algeria Investment Report, cette publication a pour objectif de promouvoir le marché algérien auprès de la communauté d’affaires américaine.
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A la une
Sellal : La croissance est "une priorité et un objectif permanent" du gouvernement (APS)
La croissance économique demeure "une priorité et un objectif permanent" du gouvernement, a souligné le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, dans une publication parue à Washington et consacrée à l’investissement en Algérie.
"Notre stratégie est simple: la croissance comme priorité et objectif permanent, et les entreprises comme un moyen pour y parvenir", a déclaré le Premier ministre, cité dans cette publication distribuée à l’occasion des Assemblées annuelles du FMI et de la Banque mondiale.
Intitulée Algeria Investment Report, la publication de 28 pages a pour objectif de promouvoir le marché algérien auprès de la communauté d’affaires américaine.
Le chef de l’exécutif a ajouté que "tout est fait pour encourager l'investissement, la création d'entreprises et l’amélioration du climat des affaires".
"Depuis plus d'une décennie nos revenus pétroliers sont orientés vers la création des programmes structurels et les grands projets d’infrastructures de base pour rattraper le retard économique, dont nous avons souffert pendant la période du terrorisme", a enchaîné M. Sellal.
"Nous sommes en train de préparer l’économie pour l’après-pétrole", a-t-il résumé en réponse à une question sur le nouveau modèle de croissance lancée par le gouvernement pour relancer la productivité dans un contexte baissier des cours de pétrole.
=Patriotisme économique ouvert sur l’étranger=
Mais le projet le plus ambitieux, selon lui, est celui de mettre "le pays sur la voie du développement et de la prospérité et de changer avec succès certaines mentalités et habitudes" de la société algérienne.
Dans ce cadre, le Premier ministre a expliqué que la politique économique du gouvernement était basée sur un patriotisme économique qui n’exclut cependant pas le recours à l’expertise et à l’investissement étrangers.
Il a expliqué que le nouveau code de l’investissement consacrait la liberté d’investir en Algérie et subordonnait l’octroi automatique des avantages tout en réorganisant les entités en charge de l’investissement.
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"Nous avons aussi mis en place une procédure simplifiée pour superviser la gestion des terrains industriels, qui est maintenant ouvert à l'investissement privé et peut être contrôlé localement", a-t-il expliqué.
Le Premier ministre a souligné que le savoir-faire des hommes d’affaires américains est bien établi, relevant les nombreux domaines de coopération possibles entre les deux pays tels que la pétrochimie, l’énergie, l’industrie pharmaceutique et l’agriculture.
"Les opportunités pour les investisseurs américains pour faire de bonnes affaires sont là et elles sont nombreuses", a-t-il dit.
Dans un hors-série du Washington Post distribué aux assemblées du FMI et de la BM, Sellal : «Les opportunités pour les investisseurs américains sont nombreuses» (La Tribune)
A l’occasion des assemblées annuelles du FMI et de la Banque mondiale, organisées du 7 au 9 octobre dernier à Washington, Algeria Investment Report, une publication de 28 pages qui a pour objectif de promouvoir le marché algérien auprès de la communauté d’affaires américaine, a été distribuée aux participants. Ces derniers ont eu l’occasion de prendre connaissance des grandes lignes de la stratégie économique algérienne, expliquée dans un entretien accordé par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, à cette publication.
Abdelmalek Sellal a ainsi affirmé que «la croissance économique demeure une priorité et un objectif permanent» du gouvernement, soulignant que «notre stratégie est simple : la croissance comme priorité et objectif permanent, et les entreprises comme un moyen pour y parvenir». Le chef de l’exécutif a ajouté que «tout est fait pour encourager l'investissement, la création d'entreprises et l’amélioration du climat des affaires». «Depuis plus d'une décennie nos revenus pétroliers sont orientés vers la création des programmes structurels et les grands projets d’infrastructures de base pour rattraper le retard économique, dont nous avons souffert pendant la période du terrorisme», a souligné M. Sellal précisant, en réponse à une question sur le nouveau modèle de croissance lancé par le gouvernement pour relancer la productivité dans un contexte baissier des cours de pétrole, que «nous sommes en train de préparer l’économie pour l’après-pétrole».
Mais le projet le plus ambitieux, selon lui, est celui de mettre «le pays sur la voie du développement et de la prospérité et de changer avec succès
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certaines mentalités et habitudes» de la société algérienne. Dans ce cadre, le Premier ministre a expliqué que la politique économique du gouvernement est basée sur un patriotisme économique qui n’exclut cependant pas le recours à l’expertise et à l’investissement étrangers. Il a insisté sur le fait que le nouveau code de l’investissement consacrait la liberté d’investir en Algérie et subordonnait l’octroi automatique des avantages, tout en réorganisant les entités en charge de l’investissement. «Nous avons aussi mis en place une procédure simplifiée pour superviser la gestion des terrains industriels, qui est maintenant ouverte à l'investissement privé et peut être contrôlée localement», a-t-il expliqué.
Le Premier ministre a souligné que le savoir-faire des hommes d’affaires américains est bien établi, relevant les nombreux domaines de coopération possibles entre les deux pays, tels que la pétrochimie, l’énergie, l’industrie pharmaceutique et l’agriculture. «Les opportunités pour les investisseurs américains pour faire de bonnes affaires sont là et elles sont nombreuses», a-t-il dit.
Cette opération de promotion du climat des affaires en Algérie est la première du genre. Elle est née du partenariat signé entre le Forum des chefs d’entreprises (FCE), The Washington-Post et True Media pour préparer le rapport «Algerian investment report». Dans une courte déclaration à la presse, à l’issue de la cérémonie de signature du partenariat, Véronica Fuentes, executive director de True Media - The Washigton Post avait expliqué, rappelons-le, que le journal a lancé une série de rapports sur l’investissement dans plusieurs pays dont le premier sera l’Algérie. Le producteur True Media a sollicité le FCE à l’effet d’engager un «partenariat en vue de valoriser la destination Algérie à l’international». Le choix de l’Algérie a été motivé, notamment, par les importants changements et réformes réalisés en termes d’environnement des affaires et les importantes opportunités que recèle le pays qui s’est doté d’importantes infrastructures, a déclaré cette responsable, ajoutant que ce choix est justifié aussi par le dialogue stratégique algéro-américain instauré en 2012 et la visite du ministre algérien des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, au siège du journal The Washington-Post. «Cette visite du ministre algérien a beaucoup aidé dans ce choix», a-t-elle souligné, notant être honoré par la conclusion du partenariat avec le FCE.
Le rapport, établi sous forme d’un dossier de 12 pages, est publié dans l’édition digitale du journal qui cumule 49 millions de visiteurs par mois. Un tiré-à-part de luxe a été distribué à l’occasion de la réunion annuelle du Fonds monétaire international et de la Banque mondiale. A préciser que le numéro hors-série du Washington Post a pour objectif de promouvoir la destination Algérie auprès des investisseurs et de son lectorat américains, en mettant en avant les efforts entrepris par les gouvernements des deux pays pour améliorer les relations de partenariat économique, surtout dans des secteurs clés comme l’agriculture, la santé et le secteur du médicament. Notons enfin que True Media et The Washington Post contribueront en qualité de partenaires média à la réussite du Forum africain d’investissement et d’affaires, que l’Algérie organise le 3, 4 et 5 décembre prochains.
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Projet de loi d’orientation sur le développement de la PME : Une vision stratégique (El Moudjahid)
Le ministre de l’Industrie et des Mines, M. Abdesselam Bouchouareb, a présenté aujourd’hui, devant la Commission des affaires économiques, du développement, de l'industrie, du commerce et de la planification de l’Assemblée Populaire Nationale (APN) le projet de loi d'orientation sur le développement de la Petite et Moyenne Entreprise. Le projet de loi rénove totalement l’approche globale et institutionnelle de la PME à l’effet d’amorcer une nouvelle phase de développement avec pour objectifs généraux : l’impulsion de la croissance économique ; l’amélioration de l’environnement de la PME ; l’émergence d’entreprises notamment innovantes ; l’amélioration de la compétitivité et de la capacité d’exportation des PME ; la promotion de la culture entrepreneurial ; la promotion de la sous-traitance et enfin la sauvegarde et la pérennisation des PME. S’inscrivant dans le cadre de la modernisation du cadre législatif et réglementaire à l’actif du secteur de l’Industrie et des Mines, le projet de loi d’orientation sur le développement de la PME vient en harmonie avec l’effort entrepris pour moderniser et mettre en cohérence l’ensemble des instruments avec pour objectif principal d’accompagner le passage à un nouveau palier de croissance économique.
M. Bouchouareb reçoit plusieurs entreprises américaines
Le ministre de l’Industrie et des Mines, M. Abdesselam Bouchouareb, a reçu hier des entreprises américaines présentes en Algérie dans le cadre d’une mission de prospection. Le ministre a d’abord reçu le PDG de General Electric, M. Jeffrey Immelt, un groupe international engagé dans un partenariat pour la réalisation d’un complexe industriel dans la wilaya de Batna à Aïn Yagout pour la fabrication de turbines à gaz, turbines à vapeur, alternateurs et systèmes de contrôle à commande. De même, GE a marqué son intérêt d’élargir ses activités industrielles en Algérie en prenant part dans d’autres joint-ventures impliquant le secteur de l’énergie, notamment pour la fabrication d’équipements pétroliers. Le ministre a également reçu une délégation de Blumberg Grain conduite par son CEO, M. DavidBlumberg en marge des discussions actuellement en cours pour la réalisation d’entrepôts de stockage des céréales. Enfin, M. Bouchouareb a reçu une délégation d’entreprises, parmi elle, des responsables de Abbott, Aecom, Air Products, Arrakis Solutions, Celgene, DuPont, Global Venture, Lockheed Martin, Mars Company, Valvtechnologies, Philip Morris International et Caterpillar. Au cours de ces rencontres, le ministre a présenté le nouveau cadre de l’investissement en Algérie, les avantages qu’il accorde, ainsi que les opportunités du marché national et la possibilité d’un accompagnement
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plus soutenu pour les investisseurs qui se projetteraient dans une démarche export en faisant de l’Algérie un hub régional et continental.
Ce que propose le Projet de loi d’orientation sur le développement de la PME (Algérie Eco)
Le Ministre de l’Industrie et des Mines, Monsieur Abdesselam BOUCHOUAREB, a présenté ce lundi 10 octobre 2016, devant la Commission des affaires économiques, du développement, de l'industrie, du commerce et de la planification de l’Assemblée Populaire Nationale (APN) le projet de loi d'orientation sur le développement de la Petite et Moyenne Entreprise.
Le projet de loi, selon des sources au ministère de l’industrie, rénove totalement l’approche globale et institutionnelle de la PME à l’effet d’amorcer une nouvelle phase de développement avec pour objectifs généraux : l’impulsion de la croissance économique ; l’amélioration de l’environnement de la PME ; l’émergence d’entreprises notamment innovantes ; l’amélioration de la compétitivité et de la capacité d’exportation des PME ; la promotion de la culture entrepreneurial ; la promotion de la sous-traitance et enfin la sauvegarde et la pérennisation des PME.
S’inscrivant dans le cadre de la modernisation du cadre législatif et réglementaire à l’actif du secteur de l’Industrie et des Mines, le projet de loi d’orientation sur le développement de la PME vient en harmonie avec l’effort entrepris pour moderniser et mettre en cohérence l’ensemble des instruments avec pour objectif principal d’accompagner le passage à « un nouveau pallier de croissance économique ».
« Une vision nouvelle qui appellera à la mise en place d’instruments d’appui de deuxième génération, devant permettre d’améliorer la contribution des PME à la diversification de l’économie et l’impulsion d’un nouvel élan ».
«En terme de vision, la politique de développement et de modernisation de la PME fonde sa démarche vers la réalisation du triptyque « EMERGENCE – CROISSANCE – PERENISATION » des PME », indique en ce sens un communiqué parvenu à Algérie ECO.
Cette nouvelle vision stratégique pour le développement de la PME, soutient la même source est voulue comme un contrat nouveau entre l’Etat et la PME qui répond aux attentes des petites et moyennes entreprises et prend en charge les lacunes diagnostiquées à l’effet de
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permettre l’impulsion d’une nouvelle dynamique à même de permettre à tout un chacun des acteurs impliqués - Pouvoirs publics, collectivités locales, institutions et services de soutien, associations professionnelles et entreprises- de jouer pleinement son rôle à travers la promotion d’un cadre de concertation pérenne en mesure de favoriser l’accomplissement des défis majeurs qu’imposent la nouvelle donne économique.
A ce titre, les nouvelles orientations du cadre stratégique de la modernisation des entreprises s’articulent autour de 3 axes à savoir :
1/Une modernisation et des programmes de soutien adaptés aux spécificités et à la taille des entreprises avec un système d’accompagnement permettant de répondre aux spécificités de chacune de ces catégories selon une approche par les besoins ;
2/L’appui à l’émergence de nouvelles entreprises stratégiques d’excellence et innovantes et notamment celles activant dans la sous-traitance, l’exportation, la substitution à l’importation et l’innovation ;
3/L’amélioration du climat des affaires des PME par l’appui aux structures d’appui aux entreprises en l’occurrence l’Agence Nationale de Développement et de Modernisation des PME d’une part, et d’autre part,les associations professionnelles, les centres techniques industriels, les chambres de commerce, les Bourses de sous-traitance et toute autre institution d’appui.
Pour ce faire, le projet de loi abrogeant la loi n° 01-18, examiné et enrichi en réunion du Gouvernement le 11 Février 2016 puis approuvé en Conseil des Ministres présidé le chef de l’état Abdelaziz Bouteflika, en date du 26 juillet 2016, porte essentiellement sur :
« Le renforcement de l’objet de la loi » : Par des mesures de soutien à l’émergence, à la croissance et à la pérennisation des PME, « L’adaptation de la définition de la PME » : Par l’actualisation des seuils des chiffres d’affaires et des totaux des bilans par catégorie de PME, en rapport avec l’évolution de la réalité économique dont la valeur du dinar, l’inflation et d’autres paramètres et enfin « L’élargissement du champ d’application de la définition » pour permettre notamment aux PME dont le capital social est détenu à hauteur de 49%par une ou plusieurs sociétés de capital-investissement, et qui respectent les autres critères de définition, de bénéficier des dispositions de la loi.
Ce n’est pas tout, cela va permettre également, d’après le ministère de l’industrie, aux PME cotées en bourse de réintégrer le champ d’application de la loi et à celles en phase de création d’émarger aux programmes et mesures de soutien prévus par la loi.
Refonte institutionnelle : Il s’agit de faire de l’ANDPME, un véritable instrument d’État en matière de PME. Une meilleure cohérence d’ensemble du dispositif institutionnel exige une adaptation organisationnelle qui repose sur un renforcement de la capacité d’intervention des instruments d’appui et la définition des moyens à mobiliser pour y parvenir.
Dans ce cadre, les mesures proposées dans le projet de loi se résument comme suit:
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Ériger l’ANDPME en un Instrument de l’État en matière de mise en oeuvre de la politique de développement de la PME et la renforcer pour la réalisation de ses missions ;
Les structures d’appui au niveau local, démembrements de l’ANDPME :
Le projet de loi propose que les centres de facilitation et les pépinières d’entreprises soient rattachés à l’Agence pour être érigés en « Centres d’Appui et de Conseil aux PME » et constitueront, de ce fait, les démembrements de l’agence au niveau local.
Une telle organisation favorisera les synergies nécessaires avec les délégations prévues de l’ANDI et une complémentarité avec les autres structures d’appui à la création d’entreprise et de start-up, notamment l’ANVREDET, l’ANSEJ, etc.
Renforcement de l’Agence par deux nouveaux départements :
L’information économique : Un département « Système de veille et d’information sur les PME », fonctionnant comme unObservatoire de la PME.
La sous-traitance : Un département dédié à la« Promotion de la sous-traitance ». Il s’agira de confier à l’Agence,la mission de mise en oeuvre de la Politique de l’État en matière de promotion de la sous-traitance. L’Agence agira ainsi en coordination avec les bourses de sous-traitance qui continueront, en tant que structures associatives, à promouvoir l’implication et l’engagement des entreprises dans ce domaine.
Les Fonds d’Amorçage :
Il est proposé également la mise en place de fonds d’amorçage pour encourager la création de start-up innovantes.
Accompagnement mieux adaptées aux besoins des PME : Il s’agira, comme axe de cette nouvelle politique de :
Accompagner les PME, notamment dans les domaines de la création, de l’amélioration de leur compétitivité ainsi que lapérennisation des PME en difficultés.
Encourager l’émergence d’associations et/ou de groupements, visant l’amélioration de la compétitivité des filières d’activités, notamment en matière de sous-traitance, à travers la collaboration des différents acteurs d’une chaîne des valeurs.
Ceci s’apparente à la notion des clusters, que le Ministère de l’Industrie et des Mines est entrain de développer, et qui permet à la fois le développement des filières et l’amélioration de l’attractivité des territoires.
Il est proposé également un soutien modulé aux PME, notamment dans les filières prioritaires, ainsi qu'un appui aux investissements de ces mêmes entreprises dans les domaines de la recherche, de l'innovation et de la sous-traitance.
Le directeur de l’Agence nationale des activités minières : La nouvelle loi sera soumise début janvier au Parlement (Horizons)
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La nouvelle loi sur le secteur minier, qui consacre le retour à l’investissement public dans ce domaine, sera soumise début janvier au Parlement, a indiqué, hier, Hassan Héritaï, directeur de l’Agence nationale des activités minières (Anam), en marge du regroupement régional des opérateurs miniers organisé à Sidi Bel-Abbès. L’objectif de cette loi est la relance du secteur minier à travers la délivrance de licences d’exploration et d’exploitation des gîtes de substances stratégiques, a ajouté Héritaï, citant, en exemple, le gisement de Gara Djebilet (130 km au sud-est de Tindouf) qui entrera prochainement en production. La loi permettra, a-t-il indiqué, d’encourager l’investissement dans les mines, la gestion des carrières d’agrégats et la lutte contre la pollution. Au sujet du regroupement, le directeur de l’Anam a souligné l’importance de ces rencontres programmées à travers le pays et qui s’inscrivent dans le cadre de la sensibilisation des opérateurs miniers sur leurs engagements et leur responsabilité dans le domaine de l’activité minière ainsi que sur les aspects environnementaux de l’industrie minière.
Activité économique: Le signal d'alarme du FCE (Le Temps d’Algérie)
L'enquête mensuelle du Forum des chefs d'entreprise (FCE) pour le mois de septembre 2016 est une véritable alerte sur la situation économique actuelle. La baisse substantielle des commandes publiques, suite à la chute des ressources financières, préoccupe sérieusement les opérateurs.
En effet, l'étude en question relève que la détérioration de l'activité économique affecte tous les secteurs. Exceptionnellement, l'industrie agroalimentaire se maintient et demeure en croissance. L'indice de confiance globale pour le mois de septembre 2016 est de -17. Cet indice était à +1 en juin mais s'est dégradé en juillet pour atteindre -10. La dégradation entre juillet et septembre ayant atteint 7 points s'explique par la baisse des commandes publiques. Cette chute brutale et significative est due essentiellement à un carnet de commande en berne qui a diminué de 18 points qui passe de -18 en juillet, à -36 en septembre. Pour cet indice, 43% des entreprises estiment qu'il a baissé et pour 49% d'entre elles, il est resté stable. Le niveau des stocks est également un autre point inquiétant avec un seuil très élevé, soit + 7 en septembre, en hausse de 6 pts par rapport à juillet où il était à +1. L'enquête révèle aussi que les prix des matières premières ont fortement augmenté pour 62% des répondants ou au mieux sont restés stables pour 34% d'entre eux. Parmi les secteurs qui ont ressenti cette crise, le rapport cite le cas du bâtiment, travaux publics et habitat (BTPH). Cette filière est fortement touchée par la dégradation et se trouve dans une zone rouge. Selon l'enquête, les prix accusent une hausse de 71% et pour 24% les prix sont restés stables ; on relève 73% de hausse, de 27% stable pour l'Industrie et 60% de hausse, 33% stable pour les services. Dans le domaine de l'industrie agroalimentaire, des signaux plutôt positifs ont été soulignés.
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Le secteur agroalimentaire affiche ainsi des «indices très performants compte tenu notamment de la saisonnalité de cette activité qui atteint son optimum en été», selon le document en question. Ce domaine passe de la zone négative en juillet où il était à - 16 à + 11 en septembre soit une augmentation de 27 points. S'agissant des services, le même constat d'échec est souligné. «Il affiche une valeur - 8 au mois juillet et - 20 en septembre, soit une dégradation de 12 points». S'agissant du BTPH, il affiche, - 12 en juillet à - 20 en septembre, soit une baisse de 8 points. Par région, l'activité au Centre du pays semble plus résiliente. Elle passe de -9 en juillet à -11 en septembre, soit -2 points seulement, tandis qu'à l'Ouest la situation semble la plus délicate passant de - 11 à - 22 soit -11 points et celle de l'Est de - 17 en juillet à - 26 en septembre soit - 9 points. Les résultats de l'enquête du FCE devraient inspirer nos autorités afin de prendre les décisions indispensables pour rassurer le monde économique, surtout en cette période d'incertitude sur l'évolution de l'économie nationale.
M’hamed Hamidouche, économiste à Algérie-Eco : « Certaines mesures dans la LF 2017 sont dangereuses pour l’économie nationale » (Algérie Eco)
L’expert en économie, M’hamed Hamidouche analyse dans cet entretien qu’il nous a accordé, les dispositions contenues dans la loi de finances 2017. Il estime que l’Algérie poursuit toujours la politique d’investissement des années 80, dans la mesure où dés que l’activité pétrolière est avantageuse, on lance des projets, et on les gèle quand les revenus des hydrocarbures subissent une contraction. Décryptage :
Algérie –Eco : Quelle est votre lecture du contenu du projet de loi de finances 2017, selon ce qui a été publié à ce sujet ?
M’hamed Hamidouche : Une loi de finances est à lire en premier lieu en matière de recettes, dans ce sens, le fait d’avoir établi les prévisions pétrolières à 50 dollars est une bonne chose, cela veut dire que la loi de finances est réaliste, et qu’il y’a plus de rigueur. Ceci dit, nous devons aller vers plus de rigueur, cette disposition règle le problème du prix dans la fiscalité pétrolière, mais le volume n’a jamais été réglé avec Sonatrach.
Sur un quota de 1,8 million, nous n’avons vendu que 1,05 millions de baril, donc nous avons perdu 40 millions de dollars par jour. Toujours sur la fiscalité des hydrocarbures, nous avons le volet de la production de gaz, qui selon Sonatrach passe à une amélioration de l’ordre de 9,7 milliards de m3, les répercutions sur les recettes seront de l’ordre de 3 à 6 milliards de dollars, ce qui veut dire que sur l’activité pétrolière nous accusons des pertes alors que sur celle du gaz, nous engrangeons des bénéfices, mais ce n’est pas un équilibre car dans l’un comme dans l’autre, c’est une perte pour l’économie nationale.
D’un autre coté, sur la fiscalité ordinaire, l’augmentation de la TVA de 2% à toute échelle, c’est dangereux pour l’économie, car on ne connait toujours pas l’incidence de la TVA sur le PIB, et ce en plus que cela va
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amplifier le volume de l’informel. En matière de dépenses, comme on n’a pas fait de reforme, cela nous donne, en matière de fonctionnement, prés de 25 milliards de dollars de salaires, soit le quart du PIB.
En matière d’équipement (investissement), on est resté sur le principe du financement uniquement par le trésor, ce qui est également dangereux pour l’économie nationale. Dans le sens, où si on maintient ce déficit durant 8 ans, on aura plus de PIB, il est dans ce sens, primordial d’avoir un mur budgétaire de l’ordre 5 à 6 milliards de déficit.
Pensez -que le FRR (fonds de régulation des recettes), a été gelé sur la base d’une LF 2017 établi sur 50dollars le baril ?
Le Fonds de régulation des recettes a un seuil minimum d’utilisation, et comme nous avons atteint ce seuil, le FRR s’auto-gèle, donc il devient inutilisable. Dans ce cas, soit on attend des rentrées des revenus pétroliers, soit on remonte le seuil du FRR. Dans les deux cas, le Trésor ayant besoin de liquidités, il doit soit se diriger vers la bourse, soit vers le marché monétaire, la banque centrale.
Que pensez-vous des taux de réduction des subventions contenues dans la LF 2017 ?
C’est toujours le flou dans ce volet des transferts sociaux, du fait quand l’Etat injecte des fonds pour les grandes entreprises étatiques, notamment les grands distributeurs, d’eau, de gaz et d’électricité, sans savoir réellement le coût de l’unité qu’elle subventionne, donc, ce sont des actions sans contrepartie.
Pour y remédier, il faudrait que ces transferts transitent par deux caisse, en l’occurrence une caisse d’allocation familiale au niveau de la CNAS qui se chargera de distribuer les subventions destinées au ménages (scolaire, panier de ramadhan, etc.) et seront alimentées également pas les collectivités locales. Pour les subventions destinées aux entreprises, il faudrait une caisse de compensation sur les pertes occasionnées à celles-ci par le biais de la subvention. De ce fait, les plus grands gagnants de ce déséquilibre sont les barons de l’importation
Il y’a un gel des projets structurant alors que la politique des subventions est maintenue ?
Nous revenons toujours à la politique d’investissement des années 80, dés que l’activité pétrolière est avantageuse on lance des projets, et on les gèle quand les revenus des hydrocarbures subissent une contraction. Donc on est entrain de relancer et de geler de vieux projets. Sauf que l’importance des projets reconduis n’est plus la même, du fait que les données, les coûts et les besoins changent. Donc, sur ce volet nous accusons un retard également, celui de ne pas actualiser nos projets selon le développement des données démographiques et économiques.
Réduction des émissions de gaz: l'Algérie entame les démarches nécessaires à la mise en oeuvre de ses engagements (APS)
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L'Algérie a entamé les démarches nécessaires à la mise en oeuvre de ses engagements internationaux de réduction des émissions de gaz à l'horizon 2030 au titre de l'Accord de Paris sur le climat, a indiqué lundi le directeur général de l'environnement et du développement durable au ministère des Ressources en eau et de l'environnement, Tahar Tolba.
Le Comité national pour le climat s'attelle depuis juillet 2016 (date de son installation) à la recherche de mécanismes pour la réduction des émissions de gaz et la mise en oeuvre des engagements de l'Algérie en la matière, a précisé M. Tolba à l'APS en marge de la Conférence nationale consacrée à la présentation de la stratégie et du plan d'action nationaux sur la biodiversité.
Ce comité présidé par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, s'emploie à définir avec précision les moyens de mise en oeuvre des engagements de l'Algérie en matière de réduction des émissions de gaz.
L'Accord de Paris sur le climat, signé par l'Algérie en avril 2016 à New York, soutient que la réduction des émissions de gaz est la responsabilité de tous les Etats, a rappelé le responsable.
Lors de sa rencontre avec la ministre française de l'Environnement, de l'énergie et de la mer, chargée des relations internationales sur le climat, Ségolène Royal, en marge de la tenue du 15e Forum international de l'Energie à Alger, M. Sellal avait affirmé que l'Algérie "ratifiera l'accord très prochainement".
Le Comité national pour le climat est chargé de suivre les développements internationaux et nationaux dans le domaine du climat et d'assurer la coordination entre les différents départements ministériels pour sortir avec des mesures et des solutions qui permettent de passer des modes de production et industriels "polluants" et "peu polluants" à des modes "propres", a encore précisé M. Tolba.
L'Algérie s'engage à réduire ses émissions de gaz à effet de serre à l'horizon 2030 de 7% avec ses propres moyens et de 22% avec des financements internationaux, a fait savoir le responsable.
Le Fonds vert pour le climat qui a été créé en 2010 lors du sommet sur le climat à Cancun est l'un des plus importants mécanismes internationaux qui financeront les pays concernés par la mise en oeuvre de l'Accord de Paris.
Il est destiné à aider les pays en développement à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre et à s'adapter aux changements climatiques et à
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soutenir leur transition vers un développement à faibles émissions de gaz à effet de serre.
Consolider la cadre institutionnel pour la mise en oeuvre des engagements sur le terrain
L'Algérie s'emploie à la mise en oeuvre de cet accord par la consolidation du cadre institutionnel à même de sensibiliser les instances et commissions concernées, précise M. Tolba.
De son côté, le Centre national des technologies de production plus propres (CNTPP), situé à Alger, accompagne les industriels en matière de changement des types de production, de "polluants" à "propres", mais aussi pour l'obtention de l'accréditation "ISO 14000", a-t-il ajouté.
Dans ce contexte, le ministère des ressources en eau oeuvre à actualiser nombre de plans au titre de la réalisation des objectifs de développement adoptés en septembre par l'ONU, à savoir: le Plan national d'action environnementale, la Stratégie nationale de biodiversité, le Plan national de développement durable et la Stratégie nationale pour l'environnement.
"Aujourd'hui, tous les pays sont concernés par la réduction des émissions de gaz", souligne M. Tolba qui précise que le niveau de responsabilité et l'impact des émissions de gaz diffèrent d'un pays à un autre au regard des activités industrielles de chaque pays et de l'emplacement géographique.
Dans le cadre de la réduction des "types de production polluants", l'Algérie veille à atteindre la performance économique en matière environnementale dans le cadre du nouveau modèle de développement économique, et ce en mobilisant tous les moyens pour faire de l'environnement un domaine productif, a-t-il ajouté.
L'Accord de Paris, en vigueur à partir du 4 novembre
L'accord de Paris entrera en vigueur le 4 novembre, soit 30 jours après que le quorum eut été atteint: 55 pays votants et 55% émissions de gaz au niveau mondial, a poursuivi M. Tolba ajoutant que le 22ème Congrès de Marrakech (Maroc) serait le premier sommet des pays signataires de l'Accord de Paris.
Les pays participant au 21ème Conférence des parties de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC), dont l'Algérie, s'étaient engagés à poursuivre leurs efforts pour limiter à +2°C le réchauffement climatique.
Polémique sur la retraite : les chiffres du gouvernement sont contestables, selon un expert (Maghreb Emergent)
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Pour défendre sa politique en matière de retraite, contestée par les syndicats, le gouvernement avance via le ministre du travail qu’il y a actuellement 2,1 travailleurs cotisants pour un retraité. Un chiffre qui n’est pas conforme à la réalité, selon Nouredine Bouderba, ancien syndicaliste et spécialiste des questions sociales.
La décision de la dernière tripartite (Gouvernement-Patronat-UGTA) de fixer l’âge de départ à la retraite à 60 ans continue d’agiter le front social. Alors que des syndicats autonomes se préparent à une grève « renouvelable » à partir à partir du 17 octobre prochain, le gouvernement continue de défendre le bienfondé de la décision par la préservation des équilibres financiers de la Caisse nationale des retraites (CNR).
Pour Nouredine Bouderba, ancien membre de la Fédération des pétroliers (FNTPGC) et spécialiste des questions sociales, le profil démographique de l’Algérie ne peut justifier la suppression de la retraite proportionnelle et retraite sans condition d'âge même s’il reconnait qu’il y a réellement un problème d’équilibre financier de la CNR.
Selon lui, pour fixer l’âge du départ à la retraite, il faut avant tout revenir à ses déterminants notamment celui lié à la démographie du pays. « Dans tous les pays du monde, l’âge de départ à la retraite a un grand lien avec la démographie. Et contrairement à tout ce qui se dit dans les médias, l’Algérie est dans une phase d’ ‘’aubaine démographique’’. En clair, « il y a potentiellement beaucoup d’actifs qui peuvent relancer l’économie par rapport aux inactifs », a-t-il expliqué à Maghreb Emergent.
Le déterminant démographique
Et c’est justement, ce déterminant démographique qui doit être pris en compte lors de la fixation de l’âge de départ à la retraite, précise M. Bouderba qui rappelle que la France avait décidé en 1982 d’abaisser l’âge de départ à la retraite de 65 à 60 ans alors que la proportion de la population âgée de plus de 60 ans était de 17%.
«Tandis qu’en Algérie avec un ratio de 8,7% en 2015, on veut augmenter l’âge du départ à la retraite », a-t-il ajouté. Sur le nombre de travailleurs cotisant pour un retraité qui est actuellement de 2,1 pour 1 selon le ministre du Travail, M. Bouderba estime qu’il n’est pas conforme à la réalité.
Selon lui, le chiffre exact est de 3 actifs pour 1 retraité en se référant aux dernières statistiques des caisses sociales, soit 5,1 millions de cotisants (CNAS) pour 1,7 millions de retraités (CNR). Ce chiffre, ajoute-t-il, devrait
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être plus important si l’on se réfère aux statistiques de l’ONS qui donnent 7,6 millions de salariés en Algérie, soit 4,4 actifs pour 1 retraité.
M.Bouderba relève dans ce sens que les salariés non déclarés constituent un gisement important dans lequel il faut puiser pour rééquilibrer les comptes de la CNR. Et de préciser que 82 % des salariés du secteur privé ne sont pas déclarés à la sécurité sociale, citant les statistiques de l’ONS de 2015.
Mobiliser les ressources qui échappent aux caisses sociales
Dans l’immédiat, il préconise de mobiliser les ressources qui échappent aux caisses sociales. Il cite entre autres le cas des salariés non déclarés mais aussi la catégorie des indépendants qui ne comptent que 300.000 cotisants à la CASNOS sur 3 millions d’actifs.
La lutte contre l’activité informelle et la non-déclaration va permettre ainsi de récupérer quelques 550 milliards de DA pour les caisses sociales, précise notre interlocuteur.
Il cite également le cas des emplois subventionnés pour les entreprises à travers le dispositif des emplois aidés. Selon lui, la Caisse nationale d’assurance chômage (CNAC) a reçu en 2001 et 2015, pas moins de 180 milliards de DA de recettes de cotisations dont 171 milliards sont allés financer les emplois aidés, alors qu’il n’est pas de son ressort de le faire.
S’agissant des solutions à long terme, M. Bouderba estime que la pérennité du système de retraite est intimement liée à la relance de la croissance à travers les investissements productifs et créateurs de richesses. « Si on arrive à augmenter notre taux d’activité qui est actuellement de 41% de 10%, on va créer un million d’emplois et gagner 200 milliards de DA pour les caisses sociales », a-t-il conclu.
Bâtiment: Des entrepreneurs «asphyxiés» en appellent à l'Etat(Le Quotidien d’Oran)
Pour faire face à la crise financière qui a touché tous les secteurs d'activité, les promoteurs immobiliers affiliés au Forum des chefs d'entreprises (FCE) veulent des mesures d'allègement lors du remboursement du différé pour les prêts octroyés par la CNEP ou les banques. Une proposition qui a été faite à la commission du bâtiment et de la construction du FCE pour étude avant de la transmettre aux organismes concernés afin d'aider les promoteurs immobiliers en difficulté et leur éviter de mettre la clé sous le paillasson. Mieux encore, la commission du FCE propose même des allègements sur les taux d'intérêt pour relancer et recentrer la dynamique du secteur du bâtiment. M. Bensmain Abdelhafidh, membre du bureau du FCE d'Oran, rencontré hier à l'ouverture de la 7ème édition du Salon international de la construction et la gestion urbaine, organisé au Centre des conventions d'Oran (CCO) par Events Algeria, a expliqué que de nombreux
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entrepreneurs se sont retrouvés « asphyxiés » par la crise financière et cherchaient des moyens de sortie de cette crise. D'où la proposition des mesures d'allègement pour les taux d'intérêt et le remboursement du différé. Le représentant du FCE a aussi parlé de reconversion du programme promotionnel vers le tourisme pour booster le secteur et éviter la mévente des biens immobiliers. En effet, pour gagner du temps dans la construction des infrastructures touristiques, la commission du FCE compte proposer à la CNEP et aux banques de les reconvertir en hôtels ou autres infrastructures touristiques. «Maintenant, il faut que l'Etat soit régulateur. Il y a déjà des constructions qui sont en mévente et qui peuvent changer de vocation. Ainsi, on aura gagné dans la promotion et la régularisation et aussi sur le coût du logement », a souligné M. Bensmain Abdelhafidh qui a ajouté que « pour l'instant, c'est une idée qui va germer et qui va prendre de l'ampleur dans quelque temps. Avec le promotionnel reconverti en hôtellerie, la ville d'Oran gagnera en facteur temps du moment qu'elle a été choisie pour accueillir prochainement les Jeux méditerranéens». Pour encourager l'investissement dans le secteur du tourisme, la commission du FCE propose aussi un taux d'intérêt bonifié de 1% étalé sur une période de 10 à 15 ans. Un moyen de booster le secteur qui propose actuellement un taux référentiel de 3% aux investisseurs. « On souhaite que le gouvernement adopte un taux bonifié de 1% prochainement et qui soit étalé sur 10 ou 15 ans pour tout équipement touristique », a indiqué le représentant du FCE.
Oran: 7e Salon international de la construction et de la gestion urbaine (APS)
La 7ème édition du Salon international de la construction et de la gestion
urbaine (OranExpo BTPH) a ouvert ses portes lundi au Centre des conventions d’Oran avec la participation d’une soixantaine d’exposants.
Placé sous le thème "la promotion de la production des entreprises nationales", ce salon réunit une cinquantaine d’entreprises algériennes activant dans le domaine du BTPH ainsi qu’une dizaine d'autres représentant quatre pays, à savoir la Tunisie, la France, l’Italie et l’Espagne, a indiqué à l'APS le commissaire de l’évènement, Lekhdassene Said.
Plusieurs activités sont représentées dans ce salon comme les gros oeuvres, la menuiserie, le revêtement de sol urbain, le mobilier urbain, l’éclairage public, le matériel et l’outillage, la signalétique urbaine, la gestion des déchets et l’adduction des eaux, le transport urbain, la gestion et l’équipement pour collectivités.
Parlant des objectifs de cette manifestation, Saïd Lekhdassene a souligné qu’il s’agit d’un espace qui permet aux exposants algériens de montrer leur maîtrise dans ce secteur stratégique, d’une part, et de promouvoir
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leur savoir-faire via une plate-forme d’échanges "B2B" avec les entreprises étrangères ayant des références internationales.
D'autre part, le salon vise à développer des stratégies marketing sur le plan international, en mettant en valeur les produits algériens pouvant être destinés à l’exportation, en installant des réseaux professionnels mixtes, a-t-il ajouté.
Mardi, l’ONG écologique R20 Med animera un cycle de conférences sur le thème "Bâtiment et ville : Enjeu de la lutte contre les changements climatiques". Plusieurs thèmes seront abordés comme les "Rôle et missions de l’Agence Nationale des Changements Climatiques", "Le Programme National sur l’efficacité énergétique", "La réglementation technique dans le domaine du bâtiment", "La gestion Urbaine des déchets" et bien d’autres sujets liés à la problématique du salon.
Un workshop sera proposé, mercredi, aux spécialistes sur le thème "les nouvelles technologies au sein des bureaux d’étude".
La participation des femmes dans le marché de travail est trop réduite (APS)
La ministre de la Solidarité Nationale, de la Famille et de la Condition Féminine, Mounia Meslem Si Amer a considéré lundi à Batna que le taux de participation des femmes dans le marché de travail ‘‘estimé à 19 % est trop réduit’’.
L’amélioration de ce taux ne peut se faire que par la valorisation du programme ciblant la femme rurale et la promotion de l’entrepreneuriat des femmes, a indiqué la ministre qui a ajouté que le gouvernement a tracé un plan de travail national associant de multiples partenaires, les divers secteurs et la société civile en vue d’encourager les femmes chefs d’entreprises et les initiatives entrepreneuriales féminines.
Présidant à N’gaous l’ouverture du 5ème séminaire de promotion et d’insertion de la femme rurale organisé par l’association El Moustakbal, Mme Mounia a indiqué que la femme sera un partenaire puissant dans la dynamique nouvelle de l’économie nationale au côté des associations assurant un travail de proximité.
Dans sa réponse aux participantes à l’exposition organisée au centre culturel de N’gaous, en marge du séminaire, la ministre a indiqué qu’un rapport exhaustif sur l’accompagnement des associations actives et la résolution des difficultés qu’elles rencontrent sur le terrain est en cours d’élaboration.
Elle a également rappelé l’insistance du président de la République, lors du dernier conseil des ministres, sur l’impérative édification d’une économie solide et diversifiée avec le maintien et l’enrichissement du programme social.
La ministre a, ensuite, visité le centre psychopédagogique pour enfants déficients mentaux de la ville de Merouana où elle a préconisé fortement l’utilisation du matériel pédagogique spécial notamment les tables
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satisfaisant aux critères internationales tenant compte des spécificités de cette catégorie sociale.
Dans les autres centres spécialisés de Batna, la ministre a appelé à l’ouverture de classes spéciales pour enfants autistes en attendant la généralisation des centres voués spécialement à cette catégorie d’enfants.
La visite qui a donné lieu à la distribution de crédits aux femmes rurales par l’Agence nationale de gestion du microcrédit (ANGEM) et trois bus de ramassage scolaire devait également être clôturée par une séance de travail au siège de la wilaya en présence du wali de Batna et des cadres locaux du secteur.
4G : 33 wilayas couvertes d’ici à la fin 2017 (L’Econews)
Le citoyen s’est toujours plaint de l’incapacité des opérateurs téléphoniques mobiles et fixe à leur offrir un internet de haut débit et de qualité, mais le président de l’Autorité de régulation de la poste et des télécommunications (ARPT) Mohamed Ahmed Nacer se veut rassurant et satisfait des résultats accomplis par les opérateurs depuis le lancement de la 3G qui compte plus de 18,5 millions d’abonnés, aujourd’hui.
Le nombre des plaintes déposées par les citoyens auprès de l’ARPT est passé de 70 enregistrées en 2014 à plus de 600 en 2016. Ceci explique le ras-le-bol des citoyens de cette situation qui dure depuis des années. En plus des coupures d’internet, la lourdeur du débit et la cherté du service, les clients se plaignent, également, de la lenteur de l’opérateur historique Algérie télécom pour réparer les lignes

Revue de Presse 10 octobre 2016 Publié le 10/10/2016 à 13:10


SOMMAIRE
Synthèse ................................................................................................................................................................. 3
A la une .................................................................................................................................................................. 4
ï‚· Ressources en eau : Un plan d’action pour l’irrigation (El Moudjahid) ..................... 4
ï‚· Un nouveau guide pour les projets d'assainissement pour se mettre aux standards internationaux (APS) .................................................................................................. 6
ï‚· Port de Cherchell, grande mosquée, autoroute, embouteillages… Boudjema Talai nous dit tout (TSA) ..................................................................................................... 8
ï‚· Développement technologique : Premières puces électroniques (El Moudjahid) .... 15
ï‚· La femme doit participer au processus de développement national (APS) .............. 17
ï‚· Mme TAYA YASMINA, Présidente d’honneur de SEVE : .................................... 18
ï‚· «L’entrepreneuriat est la meilleure expression de la solidarité» .............................. 18
ï‚· (El Moudjahid) .......................................................................................................... 18
ï‚· Algérie Télécom: 160 milliards de dinars de redevances (Le Quotidien d’Oran) .... 20
ï‚· Condor: Inauguration d'une direction régionale (Le Quotidien d’Oran) .................. 22
ï‚· Électroménager : Condor envisage d’augmenter les prix de ses produits (TSA) ..... 22
ï‚· 10e salon professionnel international «Alger-Industries» : Beaucoup d’affaires conclues (El Watan) .................................................................................................. 23
ï‚· Batimatec : échos du Salon (El Watan) .................................................................... 24
Banque/bourse/Assurance .................................................................................................................................. 27
ï‚· Assurances : La baisse des importations de véhicules a impacté le secteur (Liberté) ................................................................................................................................... 27
ï‚· Mme Lagarde se réunit avec les ministres des Finances arabes à Washington : Participation de Hadji Baba Ammi (Horizons) ......................................................... 29
ï‚· Le gouverneur de la Banque d’Algérie à Washington : «Abandonner les politiques monétaires accommodantes est inapproprié» (Horizons) ......................................... 29
Commerce ............................................................................................................................................................ 31
ï‚· P3A fait son bilan: Le ministère du Commerce a bénéficié de 10 opérations de TAIEX (Algérie Eco) ................................................................................................ 31
Coopération ......................................................................................................................................................... 32
ï‚· Le nouveau premier ministre tunisien a effectué hier sa première visite à Alger : Pour la coordination sécuritaire et l’économie (Liberté) .......................................... 32
ï‚· Réunion de la Haute commission mixte fin février 2017 (El Moudjahid)................ 33
ï‚· Une délégation autrichienne à Alger le 16 octobre : Nouer des partenariats (El Moudjahid) ................................................................................................................ 34
Veille ..................................................................................................................................................................... 36
ï‚· 7e Salon international des énergies renouvelables du 24 au 26 octobre à Oran (APS) ................................................................................................................................... 36
ï‚· Allongement des délais de recouvrement, créances, endettement : la crise de liquidité étouffe les entreprises (El Watan)............................................................... 37
ï‚· Le transport maritime étant un sérieux handicap : La conquête du marché africain, une chimère pour l’Algérie (El Watan) .................................................................... 40
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Synthèse
L’irrigation des terres agricoles et la gestion de l’eau sont des questions cruciales pour lesquels le ministre des Ressources en eau et l’Environnement a décidé de prendre de nouvelles mesures en vue d’améliorer et de moderniser la gestion. Celle-ci doit être au diapason des importants investissements réalisés dans ce secteur, selon plusieurs quotidiens. Dans un autre chapitre, l’entreprenariat féminin a fait l’objet de plusieurs articles de presse. La femme algérienne doit, en effet, participer au processus de développement national et promouvoir l’entrepreneuriat au féminin, a estimé la ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme, Mounia Meslem. Par ailleurs, la coopération algéro-tunisienne a été évoquée par plusieurs quotidiens et sites d’information. Ainsi, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a annoncé que la Haute commission mixte algéro-tunisienne se réunira à Tunis fin février2017. Le bilan des activités de coopération entre les deux pays sera sanctionné par la réunion de la Haute commission mixte algéro-tunisienne à Tunis. Pour le secteur des télécommunications, il est mentionné que les redevances d'Algérie Télécom s'élèvent à 160 milliards de dinars. Ce montant a été révélé par le PDG d'AT, Tayeb Kebbal, en marge de la signature d'une convention avec la CNAS, portant sur le lancement du centre d'appel et de renseignement téléphonique «Call Center». Selon certains titres de presse, une convention en matière de nanoélectronique a été signée avec l’une des grandes entreprises mondiales dans ce domaine, afin de permettre aux étudiants de créer leurs propres entreprises spécialisées dans la conception des «circuits intégrés».
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A la une
Ressources en eau : Un plan d’action pour l’irrigation (El Moudjahid)
«Il est urgent d’avoir un schéma des stations d’assainissement qui peuvent fournir de l’eau pour l’agriculture», c’est ce qu’a déclaré en substance, le ministre des Ressources en eau et de l’Environnement, M. Abdelkader Ouali.
Selon le ministre qui intervenait, hier, à la journée technique de vulgarisation du guide technique pour les projets de pose et réhabilitation des réseaux d’assainissement, organisée par l’association des fabricants des tubes plastiques à l’hôtel Hilton, «ce schéma servira d’appui à la réalisation d’un plan d’action pour l’irrigation d’une centaine d’hectares agricoles, soit des eaux de barrages, des puits, des eaux usées… ». Abdelkader Ouali, a indiqué que les capacités d’irrigation des stations d’assainissements peuvent atteindre les 100 hectares, sachant qu’il est possible d’arriver à une capacité de 800 millions de mètres cubes par an. D’ailleurs, « une réunion sera organisée avec le secteur de l’agriculture pour coopérer à la réussite de ce plan », a-t-il souligné.
Amélioration de la gestion du service public
Partant de là, le ministre a appelé à l'amélioration et à la modernisation de la gestion du service public de l'eau qui doit être au diapason des importants investissements réalisés dans ce secteur.
Il a dans ce sillage exhorté, les responsables locaux de l'Algérienne des Eaux (ADE) à améliorer ce service en les interpellant sur la mauvaise gestion de la distribution de cette ressource et le recouvrement des créances. « Nous sommes devant une situation très négative », a-t-il déclaré lors d'une rencontre avec les directeurs de zones et d'unités de l'ADE, après avoir évoqué des points négatifs constatés sur le terrain.
Parmi ces points « noirs et cruciaux », il a cité les lenteurs dans la résolution des problèmes liés à la distribution notamment les fuites d'eau dans les réseaux d'alimentation ainsi que le manque de contrôle essentiellement au niveau des branchements illicites.
Abdelkader Ouali a également souligné que la réhabilitation et le renforcement du service de l'eau est une question fondamentale et les structures créées pour gérer cette ressource, dont l'ADE, doivent être performantes et dotées d'une bonne gouvernance. « Si ces problèmes ne sont pas pris en compte à temps, cela va provoquer une mauvaise appréciation de la gestion de notre secteur. Il est hors de question que cette situation continue », a-t-il dit.
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Il a estimé que ces insuffisances ne correspondaient pas aux efforts consentis par l'Etat durant les 15 dernières années pour mobiliser la ressource hydrique.
Il faut dire qu’après avoir vécu un stress hydrique critique durant la fin des années1990, l'Algérie a décidé à partir de l’année 2000, de mettre le paquet pour construire des infrastructures en vue de mobiliser le maximum de ressources.
Une enveloppe de 50 milliards de dollars a été consacrée au secteur avec la mise en service de 31 barrages, alors que 9 sont toujours en cours de réalisation.
Ces investissements ont aussi porté sur la réalisation de 250.000 réservoirs et la mise en place de 130.000 kilomètres de réseau ainsi qu'une centaine de stations de traitement et de pompage et 13 stations de dessalement de l'eau de mer.
« Il faut que l'impact de ces efforts soit visible au robinet », a-t-il dit, en insistant sur la problématique des fuites d'eau à laquelle l'ADE devrait désormais réserver plus de moyens « quitte à puiser dans le budget consacré à la réalisation des sièges administratifs ».
M. Ouali a entre autres, insisté sur l'entretien des ouvrages hydrauliques ainsi que sur la gestion de proximité du réseau de distribution et d'assainissement. «Il y a nécessité d'entretenir les réalisations et les ouvrages à travers la surveillance des réseaux et la gestion de proximité », a-t-il insisté en mettant en exergue le rôle et la responsabilité des responsables locaux dans le contrôle de ce service public, même si cette mission est déléguée à d'autres organes (ADE, SEAAL, régie communale...).
Dans ce cadre, le ministre a fait savoir qu'une nouvelle organisation de la gestion de ce service avait été mise en place par son département pour une application immédiate dans toutes les directions des ressources en eau des wilayas.
Réhabilitation des réseaux d'assainissement
Un nouveau guide pour les projets de pose et de réhabilitation des réseaux d'assainissement, a été confectionné par le ministère dans le but de réaliser des projets durables et répondant aux standards internationaux. Ce nouveau guide technique contient 81 nouvelles normes internationales qui sont désormais en vigueur en Algérie et applicables dans les projets d'assainissement.
A cet effet, M. Abdelkader Ouali, a fait savoir que « les réalisations en matière de projets d'assainissement doivent être pérennes et répondre aux standards internationaux d'où la nécessité de ce nouveau document qui est un instrument moderne permettant aux différents acteurs des projets de mieux concevoir, réaliser, réhabiliter et contrôler l'exécution de ces ouvrages », a-t-il souligné, tout en revenant sur les investissements de l'Etat dans le secteur des ressources en eau qui ont dépassé les 20 milliards de dollars (USD), dont 2,5 milliards USD pour les projets d'assainissement. «Les ouvrages des réseaux d'assainissement devraient également être économiquement rentables », a-t-il insisté.
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Le guide réunit l'ensemble des règles pratiques et des références réglementaires qui permettent aux différents acteurs de projets de réseaux d'assainissement de mieux maîtriser leur ouvrage de la phase étude jusqu'à la fin de la réalisation.
Selon les explications du directeur de l’assainissement au ministère des Ressources en eau et de l’Environnement, M. Benlechheb Ouahid, le guide est un moyen de faciliter l'accès à toutes les informations et les détails nécessaires pour chaque phase d'un projet afin de favoriser une démarche de qualité pour la mise en service et la conservation d'un patrimoine d'assainissement durable et performant.
Il est destiné à aider le maître d'ouvrage dans l'établissement du projet et la rédaction de son cahier des charges techniques. Il aide également l'entreprise de réalisation dans le choix des matériaux et procédés, de même que le maître d'oeuvre, le bureau d'études et l'organisme de contrôle dans l'accomplissement de leurs missions.
Elaboré par une équipe de cadres algériens, ce document technique est scindé en deux parties : la première est consacrée à la pose du réseau neuf, tandis que la deuxième présente le domaine de la réhabilitation d'un réseau déjà existant.
Un nouveau guide pour les projets d'assainissement pour se mettre aux standards internationaux (APS)
Le nouveau guide technique pour les projets de pose et de réhabilitation des réseaux d'assainissement vise à réaliser des projets durables et répondant aux standards internationaux, a indiqué dimanche à Alger le ministre des Ressources en eau et de l'environnement, Abdelkader Ouali.
"Les réalisations en matière de projets d'assainissement doivent être pérennes et qui répondent aux standards internationaux d'où la nécessité de ce nouveau guide qui est un instrument moderne permettant aux différents acteurs des projets de mieux concevoir, réaliser, réhabiliter et contrôler l'exécution de ces ouvrages", a souligné le ministre.
M. Ouali s'exprimait lors d'une journée technique de vulgarisation sur ce guide pour les projets de pose et de réhabilitation des réseaux d'assainissement qui vient d'être publié par le ministère.
Soulignant que "les investissements de l'Etat dans le secteur des ressources en eau ont dépassé les 20 milliards de dollars (USD), dont 2,5 milliards USD pour les projets d'assainissement", M. Ouali a indiqué que
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"les ouvrages des réseaux d'assainissement devraient également être économiquement rentables".
Pour sa part, la sous directrice à la direction de l'assainissement au ministère Hassina Hamouche, a expliqué à l'APS que le nouveau guide réunit en un seul document l'ensemble des règles pratiques et des références réglementaires qui permettent aux différents acteurs de projets de réseaux d'assainissement de mieux maîtriser leur ouvrage de la phase étude jusqu'à la fin de la réalisation.
Selon elle, l'objectif de ce guide est de faciliter l'accès à toutes les informations et les détails nécessaires pour chaque phase d'un projet afin de favoriser une démarche de qualité pour la mise en service et la conservation d'un patrimoine d'assainissement durable et performant.
Ainsi, explique-t-elle, ce guide est destiné à aider le maître d'ouvrage dans l'établissement du projet et la rédaction de son cahier des charges techniques. Il aide également l'entreprise de réalisation dans le choix des matériaux et procédés, de même que le maître d'oeuvre, le bureau d'études et l'organisme de contrôle dans l'accomplissement de leurs missions.
Elaboré par une équipe de cadres algériens, ce document technique est scindé en deux parties: la première est consacrée à la pose du réseau neuf, tandis que la deuxième présente le domaine de la réhabilitation d'un réseau déjà existant.
81 normes internationales introduites
Le guide est également complété par des annexes regroupant les définitions normalisées des termes techniques, la liste des principales normes techniques, ainsi qu'une bibliographie des documents techniques utiles pour les projets d'assainissement.
A propos des normes, Mme Hamouche a révélé que le document contient 81 nouvelles normes internationales qui sont désormais en vigueur en Algérie et applicables dans les projets d'assainissement.
Cette responsable s'est félicitée de ce "grand pas" permettant d'améliorer les conditions de réalisation des projets d'assainissement et de les conformer aux standards internationaux.
Selon les statistiques avancées lors de la journée technique par le directeur de l'assainissement du ministère Aït Amara Ahcen, 90% de la population algérienne est raccordée à un réseau public d'assainissement en 2016, contre 35% en 1970, alors que la linaire du réseau national d'assainissement est passé de 21.000 Km en 1999 à 47.000 Km en 2016.
Il a souligné une amélioration du taux de raccordement national au réseau d'assainissement public de 72% en 1999 à 90% en 2016, ce qui a contribué à l'élimination des maladies à transmission hydrique.
S'agissant de l'épuration des eaux usées, M. Aït Amara a estimé qu'elle a connu une attention particulière ces dernières années. Cela s'est traduit par une amélioration de la situation en matière de protection de l'environnement d'une manière générale et la protection des ressources en eau en particulier.
Ainsi, le parc national des stations d'épuration de l'Algérie est passé de 45 stations réalisées depuis l'indépendance, dont 12 seulement en service en
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2000 avec une capacité qui ne dépassait pas les 90 millions de m3/an, à 177 stations en fonctionnement en 2016 avec une capacité installée estimée à environ 805 millions de m3/an. Une partie de ce volume est réutilisée dans le domaine agricole.
De plus, un programme ambitieux de réalisation de stations d'épuration est en cours, selon le même responsable qui précise qu'il s'agit de 63 stations dont 26 lagunes de traitement.
Une fois ce programme achevé à l'horizon 2020, le nombre des stations d'épuration atteindra 240 avec une capacité épuratoire installée de près de 1 milliard de M3/an, a souligné M. Aït Amara.
L'alimentation en eau de la partie Ouest d'Alger reprendra normalement jeudi
Le ministre des Ressources en eau et de l'environnement, Abdelkader Ouali, a indiqué dimanche à Alger que l'alimentation en eau de la partie Ouest de la capitale reprendrait normalement à partir de jeudi prochain après les coupures répétées au niveau de certaines communes.
L'incident électrique survenu la veille de l'Aïd El-Adha sur l'installation principale de production a provoqué la suspension de l'alimentation en eau des communes Ouest de l'Alger, notamment à Bouzaréah, Ben Aknoun et une partie de Raïs Hamidou, a précisé M. Ouali à la presse au terme de la Journée technique de vulgarisation du nouveau guide technique sur les projets de pose et de réhabilitation des réseaux d'assainissement.
Après l'intervention des services concernés de la Société des eaux et de l'assainissement d'Alger (SEAAL), le problème a été réglé le jour de l'Aïd El-Adha dans l'après-midi, a ajouté le ministre.
Suite à cet incident, il a été décidé de changer les systèmes de pompage de la station de Garidi par d'autres plus puissants, a fait savoir M. Ouali.
La station de Garidi compte cinq (5) système de pompage, dont quatre (4) fonctionnant 24/24 et un autre de secours.
Le remplacement des systèmes de pompage est en cours et la situation retournera à la normale à partir de jeudi prochain.
Lors de sa réunion, il y a deux jours, avec les services de la SEAAL, le ministre avait insisté sur le redéploiement des contrôleurs pour vérifier les pannes et les fuites sur le terrain.
Il a également souligné que les représentants des services relevant du secteur des ressources en eau au niveau des wilayas étaient tenus d'intervenir rapidement.
Port de Cherchell, grande mosquée, autoroute, embouteillages… Boudjema Talai nous dit tout (TSA)
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Le ministre des Transports et des Travaux publics (MTTP), Boudjema Talaï, aborde, dans cet entretien à TSA, les grands dossiers des deux départements dont il a la charge. Embouteillages, réduction des budgets, mortalité sur les routes, tramways, grande mosquée, … Tour d’horizon des dossiers du secteur.
Vous avez hérité du portefeuille des Travaux publics en plus de celui des Transports, deux départements importants. Est-ce un défi en termes de gestion ?
Ce n’est pas une question de gestion. Du point de vue stratégique, ça tient la route, car les deux secteurs sont complémentaires. Les Travaux publics réalisent les infrastructures et les Transports les gèrent.
Je dirais même que cela permet une simplification en termes de gestion. Nous avons plus de facilité à gérer les investissements. On a opéré une restructuration, avec la mise en place d’un nouvel organigramme qui améliore et fluidifie la gestion.
Dans quel état avez-vous trouvé ce ministère, réputé être très politisé après le passage d’Amar Ghoul ?
Je travaille pour l’avenir, pour le citoyen. Je ne m’occupe pas du passé. C’est aux gens de juger. C’est un secteur beaucoup plus technique, qui est visible tous les jours, car au contact direct des citoyens. On ne peut pas « bluffer » là-dessus.
Le budget d’équipement de l’État est en net recul. Quelles conséquences sur votre secteur, notamment en termes de lancement et d’achèvement d’infrastructures ? Y a-t-il une alternative à leur financement par le Trésor ?
Les projets qui n’ont pas de liens directs avec le bien-être du citoyen ou qui ne représentent pas un intérêt économique crucial ont été gelés. Mais pas forcément annulés. Pour ceux qui sont lancés et qui sont à un taux d’avancement appréciable, il serait impensable, même « criminel », de les arrêter en cours de route. Ils seront donc achevés.
En ce qui concerne le lancement de nouveaux projets, nous ne sommes pas obligés de les financer sur le budget de l’État. Pour ceux qui sont intéressants, on réfléchit à de nouvelles formes de financements. L’on peut penser notamment au Partenariat public-privé (PPP). On peut réaliser de nombreux projets avec cette formule. Il y a aussi le « BOT », soit le « Build, operate and transfer » (construction, gestion et transfert), une option potentiellement intéressante.
Les entreprises nationales sont inquiètes d’un ralentissement de l’activité et de la commande publique, principal moteur de la croissance. Elles ont notamment peur de voir une baisse du plan de charge et de devoir licencier du personnel. Que leur dites-vous ?
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Ce que je leur dis, c’est qu’aucun projet nouveau ne sera confié à une entreprise étrangère. Les entreprises algériennes ont le savoir-faire et la technologie. Je veux les rassurer et leur dire que l’outil national sera prioritaire.
En dehors des projets stratégiques, sensibles et relevant de la souveraineté nationale, tous les projets seront essentiellement financés par le Partenariat public-privé, sauf si l’on n’a pas les capacités requises. Autant dire qu’il y a des marchés pour les entreprises algériennes.
L’autoroute des Hauts-Plateaux est-elle toujours à l’ordre du jour ? Comment la financer ?
Elle n’est plus à l’ordre du jour, mais elle se fera un jour. Pourquoi ne pas la faire en «BOT», par exemple. Il y a des opérateurs prêts à le faire. L’État peut aussi financier cette autoroute des Hauts-Plateaux lui-même, si nécessaire.
Qu’en est-il des différentes pénétrantes vers l’autoroute Est-Ouest (Bejaia, Ténès…) ?
Elles sont en cours de réalisation. Elles sont très attendues. Justement, on va ouvrir celle de Bejaia d’ici quelques mois, probablement avant la fin de l’année. Elle est très demandée, car elle joue un rôle important, que ce soit pour le port de Bejaia ou pour la liaison avec Alger.
L’autoroute Est-Ouest a fait l’objet de nombreux et importants travaux de réfection, tout le long du tracé. Ceci après 4 à 5 années de mise en service. Est-ce normal ?
La géotechnique n’est pas une science exacte. On est confrontés à des terrains qui bougent, instables. Il ne faut pas oublier qu’on n’a pas fait les études au préalable, du moins elles n’ont pas été suffisamment maturées. C’était un projet en « étude-réalisation » simultanée.
Il faut savoir que les autoroutes ont une durée de vie déterminée, mais qui dépend largement de leur utilisation. En Algérie, les tonnages des camions ne sont pas respectés par exemple. Et le cycle d’utilisation use les revêtements. On a mis en place une structure, l’Algérienne des autoroutes (ADA), qui gère et fait le suivi et il y a des travaux de confortements en cours.
Le contrat avec les Japonais de Cojaal a-t-il été résilié ? Comment finir le tronçon Annaba – El Tarf ?
On a résilié le contrat avec Cojaal à l’amiable. Donc on reprend en main le projet qu’on va faire réaliser par des entreprises algériennes, publiques et privées. Les travaux seront entamés avant la fin de l’année.
Revenons sur l’effondrement du tunnel de Djebel Ouahch : qu’a donné la commission d’enquête ?
Là aussi, le résultat est que nous sommes confrontés à la problématique des terrains meubles. Le confortement du tunnel va être lancé avant la fin de l’année par des entreprises algériennes.
Je prendrais également l’exemple du viaduc Trans-Rhummel : la géotechnique n’étant pas une science exacte, nous avons détecté des nappes phréatiques qui peuvent menacer l’ouvrage. Nous avons donc réalisé des galeries drainantes pour éviter le risque d’une remontée des eaux trop importante et pour protéger le viaduc.
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À quelle échéance les péages seront-ils mis en place pour l’autoroute Est-Ouest ?
Pour l’instant, le péage n’est pas à l’ordre du jour. Après, ce sera une décision politique : par quel moyen assurer le financement des entretiens et des structures de l’autoroute.
Justement, on mise d’abord sur les structures d’accompagnement : notamment les aires de repos (en dehors des stations-services). On veut les rendre plus attractives avec la construction de motels (petits hôtels), assurer la sécurité, installer des restaurants… Et on veut que ces investissements soient ouverts au secteur privé algérien.
Avez-vous un plan pour faire baisser la mortalité routière en Algérie ? Le manque de signalisation en est l’une des causes…
On va présenter une nouvelle loi ces jours-ci au Parlement. Avec la mise en place du permis à points et une forte augmentation des amendes, on obtiendra des résultats. C’est comme pour la ceinture de sécurité obligatoire, personne ne prenait la mesure sérieusement. Aujourd’hui, tout le monde la met, ça a fini par rentrer dans les habitudes. Ce sera la même chose pour le reste. Quand on touche au portefeuille des conducteurs, ils ont tendance à faire beaucoup plus attention.
Mais le facteur humain reste la principale cause de la mortalité, avec plus de 95% des accidents causés par l’homme. Pour la signalisation routière, cela participe également à la sécurité. C’est un dossier laborieux, mais on y va, ce sera fait.
Les problèmes de circulation à Alger persistent, voire empirent. Les axes routiers de la capitale sont saturés. Comment y mettre fin ? En quoi l’installation de feux de signalisation (société mixe algéro-espagnole) y contribuera-t-elle ?
On n’y mettra jamais fin… Voyez les grandes capitales européennes, c’est pareil. La régulation automatique de la circulation, et c’est le sens de la société algéro-espagnole, viendra à Alger. Cela permettra d’alléger le phénomène.
Pour y faire face, on doit renforcer le transport urbain. On ouvre par exemple la ligne ferroviaire Zéralda-Birtouta le 1e Novembre. On va donc vers des trains de banlieue et un renforcement des moyens de transport à Alger.
Le problème est qu’il y a trop de voitures. Le but est donc de garder un maximum de véhicules à l’extérieur d’Alger. Pour ce faire, on construit des grands parkings dans les différents « pôles-centres » de la capitale. Les gens pourront y laisser leur voiture et prendre des moyens de transport en commun.
À l’intérieur de la ville aussi : vous voyez qu’une grande partie de nos axes routiers sont occupés par les voitures stationnées. Cela crée des embouteillages ! La multiplication des parkings à étage notamment permettra de résorber ce problème. C’est pris en compte par le PDAU [Plan de développement et d’aménagement urbain, NDLR].
Vous évoquez le PDAU. Ses objectifs sont ambitieux, mais sont-ils réalistes ? Comment le financer en temps de crise ?
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C’est cela Alger ! Alger est une grande capitale du monde. Il faut lui garder son caractère de grande métropole mondiale. Le PDAU est en cours de signature au niveau du gouvernement. Pour le financement, ce qui relève du privé, sera réalisé en PPP (Partenariat public-privé), le reste sera pris en charge par le secteur public.
Quid du tramway à l’est d’Alger ? Quels résultats et quelles perspectives ? Et quelles solutions pour l’ouest de la capitale ?
En termes de flux, le tramway a peu de chose près, au même niveau que le métro, soit environ 1 million à 1,2 million de voyageurs par mois. Ceci sans compter les passagers fraudeurs. C’est un réseau qui marche bien et qui est utile.
Pour l’ouest, il faut absolument un moyen de transport moderne, rapide et efficace. On réfléchit sérieusement afin de trouver une solution. Nous avons plusieurs pistes dont on parlera le moment opportun. Là aussi on pourrait réaliser de telles infrastructures en PPP.
Les tramways dans les villes moyennes comme Ouargla ou Mostaganem… Les projets sont-ils maintenus, gelés ou abandonnés ? Quelle est la pertinence de telles réalisations ?
On termine le projet bientôt pour Ouargla. Les chantiers étaient déjà lancés et sont réalisés en plein dans les villes. Il serait complètement impensable d’abandonner de tels projets en cours de route.
Cela dit, ce type d’infrastructures fonctionne dans les grandes villes, mais pour les petites villes, c’est difficile en termes de subvention et on a du mal à voir leur utilité. J’explique : le prix des billets est subventionné par l’État. Plus il y a de flux et de recettes, moins l’on est amené à subventionner.
Si j’avais eu le choix, je n’aurai pas lancé ces projets dans de petites villes. Ce n’était pas du tout la priorité. Ce sont des projets qui créent plus de problèmes, qu’ils n’apportent de solution. Pensez aux coûts de l’énergie, d’entretien, les salaires des employés… Tout cela est supporté par l’État. Or, avec des infrastructures qui sont peu rentables (dans les petites villes), c’est problématique.
Le transport de marchandises et de personnes se fait généralement par route. Faudrait-il miser davantage sur le rail (fret) pour désengorger les routes ?
On fait tout pour lancer le rail. Beaucoup d’investissements sont consentis. Bien sûr, on encourage le transport de marchandises par rail, notamment avec des embranchements particuliers vers diverses usines, pour obliger les producteurs à utiliser le rail. Beaucoup de projets ont été lancés. En tout, nous avons environ 2300 km en cours de réalisation, en lignes à grande vitesse, mixtes (passagers et marchandises). On met les réalisations en exploitation au fur et à mesure de leur réception et le programme est globalement respecté.
C’est aussi une question de survie pour la SNTF [Société nationale de transport ferroviaire, NDLR]. Là encore, le prix des billets pour les passagers est subventionné. Il faut donc assurer un chiffre d’affaires à l’entreprise, et c’est précisément le fret qui y contribuera. Pour cela, il faut être compétitif. En plus, c’est un moyen de transport plus propre.
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Nous avons également de grands projets pour le transport de minerai de fer et de phosphate par voie ferrée. Prenons l’exemple de la mine de Gara Djebilet. Si on l’exploite à raison de 30 millions de tonnes par an, nous en avons pour 150 ans ! Et c’est un minerai de qualité que l’on pourra transformer en acier et servira à la sidérurgie algérienne. Ceci garantira d’abord une réduction des importations d’acier et de fer, mais générera aussi des exportations !
Pour cela, il faut acheminer le minerai par train. L’on va donc réaliser une voie ferrée sur plus de 900 kilomètres vers Béchar, d’où il sera transporté ailleurs. Ce sera le deuxième projet le plus important sur le plan économique, après le nouveau grand port du Centre.
Justement, le port de Cherchell. Comment le financer, que va-t-il apporter et à quel stade est le projet ?
Nous en sommes à finaliser l’avant-projet détaillé (APD). À début janvier 2017, on sera en mesure d’avoir une idée précise sur les montants nécessaires. On entamera la réalisation à partir du 1e trimestre de l’année prochaine. L’ouverture se fera en plusieurs phases et l’exploitation du port commencerait dès 2021.
Ce port s’intègre dans une vision stratégique. Il s’agira d’un hub qui doit être fort dans la région. Une autoroute de 42 kilomètres sera uniquement dédiée pour le port, entre El Affroun et Cherchell. Tout au long de cet axe, on prévoit des zones franches pour l’activité économique.
Surtout, cette infrastructure sera connectée à la RN1, pour aller vers la transsaharienne. Ainsi, le port prévoira des transbordements de gros navires vers des bateaux plus petits. Mais on pourra aussi acheminer les marchandises par route vers l’Afrique, grâce à la transsaharienne. Au lieu de poursuivre par bateau, faire le tour de l’Afrique et acheminer les marchandises par mer, on pourra offrir le transport de marchandises par route. On gagne du temps et de l’argent ! C’est ce qui fera l’attractivité et la force de ce port.
Du point de vue de la rentabilité, on est sûr qu’on sera à l’aise. On pourra même aisément recourir aux financements extérieurs.
La Grande mosquée d’Alger drainera théoriquement jusqu’à 120 000 personnes. Y a-t-il des projets de tram, de bus ou de métro… Comment drainer autant de personnes ?
Les tracés du métro et du tramway ne passent pas par la Grande Mosquée. Il ne faut pas oublier qu’il y a la zone des «Sablettes» juste en face, qui draine beaucoup de monde. Il faut donc un moyen de transport moderne, rapide, efficace et peu coûteux.
La solution, c’est le tramway pneumatique, qui fonctionne au gaz. On lui réservera la voie de gauche, afin de pouvoir faire les arrêts de manière sécurisée sur le tremplin central [entre les axes, NDLR]. La réflexion est à un stade avancé et on attend la validation du gouvernement.
Va-t-on vers l’ouverture du secteur aérien et vers le « Open Sky » ? Quelle est la place d’Air Algérie ?
On commencera par l’Open Sky à l’échelle africaine. Pour le reste, on verra plus tard. Pour Air Algérie, elle fait l’objet d’un plan de développement qui est acté. Il faut ouvrir de nouvelles lignes, vers
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l’Afrique du Sud, l’Éthiopie et d’autres destinations en Afrique, pour faire d’Alger un hub pour le continent. Les voyageurs africains pourront transiter par Alger pour aller vers l’Europe et ailleurs. Justement, on ouvrira Alger – New York rapidement, car l’ouverture de la ligne n’est plus conditionnée par l’Open Sky. Pour atteindre ces objectifs, il faut acquérir de nouveaux avions et faire passer la flotte à environ 100 appareils. C’est ce qui est prévu.
Vous comptez ouvrir le secteur maritime au privé algérien ?
Il y a différent volets. Commençons par celui de la plaisance : nous avons déjà reçu des demandes d’agrément. On aura de très beaux bateaux-restaurants, flambant neufs. Je veux agréer des projets de qualité supérieure : de vrais restaurants, avec de vrais chefs et des animations. Pourquoi ne pas imaginer, demain, des fêtes de mariage sur des bateaux ? On aura ce type de bateaux à Annaba, Alger et Oran. La loi est prête, les textes d’applications sont prêts et les commissions sont en place.
Pour le transport maritime, le marché est actuellement dominé par les armateurs étrangers. On voudrait qu’il soit ouvert aux Algériens. Ce sont des parts de marché à prendre : pour l’instant, les étrangers ont une part de marché de 97%. On veut renforcer le pavillon national avec des opérateurs algériens, quitte à recourir à l’affrètement de navires. Ce sera toujours une économie et une avancée par rapport à la situation actuelle.
Vous voudriez aborder la question de la logistique en Algérie et nous expliquer les enjeux…
Quand on parle de logistique, c’est un tout. Le transport, mais aussi les entrepôts de conditionnement, les ports secs, la grande distribution… C’est une question très importante et nous mettons en place les conditions pour le développement de ce secteur.
Le coût logistique d’un produit est normalement d’environ 5%, selon les normes. En Algérie il est de 30%… Une chaîne logistique performante permettrait donc de faire baisser les prix, ou au moins éviter qu’ils n’augmentent.
En Algérie, il faut absolument développer la grande distribution, et on y va. On a déjà entamé des discussions avec de grands groupes étrangers. Comprenons que c’est aussi un relais pour l’export des produits nationaux. Une grande chaîne mondiale de grande distribution, en s’installant en Algérie, pourra plus facilement vendre des produits algériens dans ses autres magasins à travers le monde, en passant par ses canaux de distribution.
Quelle signification accorder à l’élection de l’Algérie à l’Organisation internationale de l’aviation civile (OACI) ?
L’Algérie a été élue pour trois ans comme membre du conseil de l’OACI, pour représenter les pays d’Afrique du Nord. Je fais deux lectures de cet événement remarquable. Une première, technique, est une preuve que l’Algérie a mis à niveau ses installations, infrastructures et sécurité. On a la qualification technique pour représenter les pays de la région. C’est une fierté.
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Deuxièmement, au niveau politique, l’Algérie démontre qu’elle a sa place parmi les Nations. Le nombre de votes (151 sur 172) en témoigne : ces pays respectent l’Algérie. Son Excellence le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, y est pour beaucoup. De plus, c’est en droite ligne avec l’ambition du gouvernement : faire un pays leader de l’Afrique sur tous les plans.
Développement technologique : Premières puces électroniques (El Moudjahid)
Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Tahar Hadjar, a annoncé, samedi, lors de la conférence nationale des universités, le début de la production effectuée par des chercheurs algériens du CDTA d’Oran, des premières puces et de diapositifs électroniques.
Il a, en outre, fait état de la signature d’une convention en matière de nanoélectronique avec l’une des grandes entreprises mondiales dans ce domaine, afin de permettre aux étudiants de créer leurs propres entreprises spécialisées dans la conception des «circuits intégrés», et, ainsi, créer le premier noyau de la «Silicon Valley» en Algérie. Dans le même sillage, il sera procédé, à partir du 1er novembre, à la dotation du marché algérien et des universités en cellules voltaïques mises au point par la base technologique d’El-Harrach. Aussi, le ministre a révélé la production par l’École polytechnique d’Oran de 100 imprimantes 3D et d’une autre 3D en couleur. De conception et de fabrication à 100% algérienne, cette imprimante dispose de multiples applications, médicales (orthopédie) et industrielles (pièces de rechange). Enfin, une base de données de normes internationales, à l’instar de «Science Direct» de l’éditeur Elsevier, est sur le point d’être mise en place à Batna, a indiqué Tahar Hadjar. La transition énergétique en Algérie nécessite, faut-il le souligner, la création des passerelles entre l’université et le secteur socioéconomique. Toutefois, le nombre de chercheurs algériens activant dans les différents secteurs socio-économiques est «très réduit». Ce chiffre ne dépasse pas les 30.000 pour 40 millions d’habitants, soit 27.000 enseignants-chercheurs et 3.000 chercheurs permanents, ce qui est très peu, selon le
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directeur de la recherche scientifique et du développement technologique. De ce fait, «l'Algérie n'a pas encore atteint les ressources optimales sur le plan de la recherche pour prendre en charge et résoudre l'ensemble des problèmes dont souffre le pays», a-t-il relevé. M. Aourag fera remarquer que dans les pays développés, un tiers des chercheurs sont dans les universités, alors que les deux-tiers activent dans le secteur socioéconomique. Cependant, l'Algérie a développé la recherche universitaire et n’a pu donner sa pleine envergure à la recherche scientifique dans les secteurs socioéconomiques. Les statistiques font ressortir que les États-Unis d'Amérique disposent de 4.800 chercheurs pour un million d'habitants, contre 4.200 chercheurs par million d’habitants en France, alors que l'Algérie ne compte que 800 chercheurs pour un million d'habitants. Toutefois, il est bon de signaler que la recherche scientifique peut donner des résultats non négligeables, lorsqu’on lui donne les moyens. Pour preuve, pas moins que le 27 septembre dernier, l’Algérie, via l'Agence spatiale algérienne (ASAL), a lancé avec succès trois satellites d’observation. Ces systèmes spatiaux ont pour vocation de répondre à des besoins de développement, de prévention de gestion des catastrophes et du renforcement de la souveraineté nationale. Selon le directeur de cette agence, la mise en orbite de ces trois satellites d'observation de la Terre traduit la volonté de l'Algérie de poursuivre son programme au bénéfice du développement durable et du bien-être des populations, et d'inscrire l'activité spatiale nationale dans le cadre de l'utilisation pacifique de l'espace extra-atmosphérique. «La mise en orbite de ces satellites, réalisés et testés par des ingénieurs algériens au niveau du Centre de développement des satellites (CDS) d’Oran, s'inscrit dans le cadre de la mise en oeuvre du programme spatial national horizon 2020, adopté par le gouvernement, et qui vise, à travers ces instruments stratégiques, à renforcer les capacités de l'Algérie en matière d'observation de la Terre au service du développement durable et du renforcement de la souveraineté nationale», a ainsi expliqué le responsable. Partant de là, M. Oussedik a affirmé que l'Algérie fait partie des pays leaders au niveau continental dans ce domaine, avec l'Afrique du Sud et le Nigeria. «Elle joue un rôle moteur dans la mise oeuvre du projet de constellation satellitaire African Ressource Management (ARM), destiné à la connaissance, à la gestion et au suivi des ressources naturelles africaines», a-t-il ajouté. Il a expliqué, dans ce cadre, que les produits d'Alsat-2A étaient de même et parfois de meilleure qualité, notamment en ce qui concerne l'image, que ceux du satellite français Spot-6. M. Oussedik a soutenu que la démarche de l'ASAL allait être «plus agressive», à travers la création d'une filiale commerciale qui va assurer de façon «indépendante et autonome» cette prestation avec les département ministériels utilisateurs de ses produits spatiaux. «Aujourd'hui, il y a un double souci, d'abord répondre aux besoins économiques, ensuite assurer une rentabilité financière de ces
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instruments, sachant que ces études sont payantes. Il est plus intéressant pour les départements ministériels comme l'agriculture et les ressources en eaux... à le faire avec l'ASAL, qu'avec des partenaires étrangers, et cela leur reviendra moins coûteux», a-t-il expliqué. Avis aux autres secteurs de la recherche scientifique !
La femme doit participer au processus de développement national (APS)
La femme algérienne doit participer au processus de développement national et promouvoir l’entrepreneuriat au féminin, a estimé dimanche à Biskra la ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme, Mounia Meslem.
Intervenant à l’ouverture d’une rencontre régionale de sensibilisation sur l’entrepreneuriat féminin tenue au siège de la wilaya, la ministre a indiqué que le développement local et l’économie nationale nécessitent la promotion de l’esprit d’entrepreneuriat et de l’entreprise notamment chez les femmes.
Elle a ajouté, à ce propos, que cette promotion est en mesure de valoriser les potentialités économiques des régions, soulignant que cette rencontre régionale est organisée, après l’annonce de la tenue prochainement d’un séminaire national sur la dynamique que peut créer le monde de l’entrepreneuriat.
Cette rencontre, a ajouté la ministre, s’inscrit dans le cadre d’une série de rencontres similaires prévues à travers le pays et qui vise à "repérer" toute femme porteuse de projets qui ambitionne de le concrétiser sur le terrain conformément aux exigences "d’une économie diversifiée".
L’itinéraire tracé dans le cadre de ces rencontres régionales de sensibilisation verra l’organisation de concours nationaux et de sessions de formation pour consolider les compétences, des campagnes d’information et de communication pour capter le maximum de contributions et une rencontre nationale pour l’adoption d’un plan national de travail pour le développement de l’entrepreneuriat féminin, a souligné la ministre.
En marge de cette rencontre régionale de sensibilisation sur l’entrepreneuriat féminin, Mounia Meslem a procédé à la distribution d’un quota de chaises roulantes et de motos destinées aux personnes aux besoins spécifiques.
Des chèques ont été également remis aux bénéficiaires de crédits accordés par l’Agence nationale de gestion des microcrédits (ANGEM) et 5
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bus de transports scolaires ont été ainsi remis aux communes de Besbès, El Feidh, Lioua et Doucen.
La ministre a annoncé, au cours d’une conférence de presse, l’ouverture de 400 classes pédagogiques intégrées à l’échelle nationale au profit des personnes aux besoins spécifiques et la nomination de plus de 300 directeurs de centres spécialisés, en plus de l’élimination de 15.000 bénéficiaires illégaux des différentes listes d’allocations accordées par le ministère.
Mme Meslem avait entamé sa visite de travail dans la wilaya en présidant une cérémonie ayant réuni autour des différentes activités sportives des personnes aux besoins spécifiques, avant d’inspecter la crèche "El Ahlèm", le centre psychopédagogique pour enfants handicapés mentaux et l’établissement pour enfance assistée.
La ministre a également visité une entreprise privée dont 30% de ses effectifs sont des personnes aux besoins spécifiques. Sur place, Mme Meslem a salué l’initiative qui reflète, a-t-elle considéré, "l’entreprise citoyenne" chez les industriels.
Mme TAYA YASMINA, Présidente d’honneur de SEVE :
«L’entrepreneuriat est la meilleure expression de la solidarité»
(El Moudjahid)
L'entrepreneuriat féminin est à l’honneur. Outre le concours national lancé samedi dernier par le ministère de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme, une conférence nationale ayant pour objectif d’«élaborer un rapport global sur l'entrepreneuriat féminin et de soumettre les préoccupations pour le promouvoir», à la lumière des «nouvelles orientations de l'économie nationale», est annoncée pour novembre prochain. L’occasion pour nous de donner la parole à Mme
Taya Yasmina, une pionnière dans ce domaine. Elle est aussi présidente d’honneur de SEVE, une association qui regroupe des femmes chefs d’entreprise.
El Moudjahid : La ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la condition féminine a lancé le concours national de l’entrepreneuriat féminin. Vous qui êtes une pionnière dans ce domaine, quel commentaire vous inspire cette initiative ?
Mme Taya Yasmina : J’adresse mes plus grandes félicitations et aussi mes remerciements à Mme la ministre qui s’occupe et s’intéresse à l’entrepreneuriat féminin. Quanton parle d’autonomisation des femmes, quand on parle de lutte contre la pauvreté, on ne doit pas se limiter à de simples actions de solidarité ponctuelles. Il faut donner aux gens, et notamment aux couches vulnérables, la possibilité de s’en sortir, de créer de la richesse et d’aller vers une véritable autonomisation. Je trouve que c’est là la meilleure expression de la solidarité.
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Selon vous, l’entrepreneuriat féminin peut se concrétiser au regard de l’environnement, notamment sociétal ?
Il faut peut-être rappeler que la première chef d’entreprise de l’histoire du monde arabe et musulman c’est la femme du prophète(QLSSSL). Elle était une commerçante ; elle commandait des hommes. Normalement l’intégration et la participation de la femme à l’économie ne devraient pas susciter de problème. Notre religion a été un exemple. Je pense qu’il y a eu certains codes sociaux qui n’ont rien à voir avec l’islam. Des codes sociaux qui ont fait que la femme est reléguée à certaines fonctions, sinon directement à la maison. Il faut remonter assez loin pour expliquer cela. Après la colonisation la société algérienne s’est repliée surelle-même pour préserver son identité. C’était un acte de résistance. Parce que la femme est gardienne des traditions, de l’identité. Mais aujourd’hui cela n’a plus sa raison d’être. Je me réjouis que les textes algériens soient égalitaires. Nous n’avons pas de textes d’exclusion. Le droit d’entreprendre est consenti sans aucune distinction. Le droit d’avoir un registre du commerce est consenti à tous les citoyens qu’ils soient hommes ou femmes. Ce sont là des acquis. Les mécanismes qui existent, même si la participation de la femme reste pour moi très timide et qu’il faut encourager. C’est pour cela que je trouve que ce volet ouvert au ministère de la Solidarité, de la Famille et de la Condition féminine vient à point. C’est un sujet très intéressant, très important qui va permettre aux femmes d’accéder à plus de facilités et à être visibles.
Vous avez été l’une des premières chefs d’entreprise en Algérie. Vous avez aussi créé l’association SEVE, qui regroupe les femmes chefs d’entreprise. Quelles ont été les principales difficultés auxquelles vous avez été confrontées ?
Nous avons travaillé en tant qu’association avec des moyens limités. Mais dès notre création, en1993, nous avons fixé trois objectifs. Et le temps nous a donné raison. Le premier était la formation, parce qu’elle est un élément central dans l’entrepreneuriat. Un manager qui n’est pas formé, qui ne sait pas s’adapter, qui ne sait pas quelles sont les techniques de gestion élémentaires pour faire vivre sa société et lui assurer une croissance crescendo qui puisse donner à l’entreprise la place qui faut dans son environnement, il ne pourra pas aller bien loin. A SEVE nous avons privilégié la formation. Ensuite l’information. Elle est capitale. Nous avons été à l’intérieur du pays dans les années1994-95, après la création de l’association et nous y sommes allées aussi tout récemment. Vous serez surprise si je vous dis qu’il y a des étudiants qui ne connaissent pas l’ANSEJ ou la CNAC. Il faut donner de l’information à tout le pays. Et c’est ce que va faire la ministre. Le ministère va faire une tournée à travers tout l’Algérie. C’est excellent. Nous l’avons fait mais avec des moyens d’une association. Nous avons aussi souligné l’importance de la connexion entre l’université et l’entreprise. C’est important pour l’orientation des su- jets de recherche. Il faudra que ces sujets, au niveau de certains instituts, profitent directement à l’économie nationale. C’est comme cela que l’on pourra avancer.
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Comment peut se faire l’accompagnement de ces futures chefs d’entreprise de l’Etat par la formation. Mais au stade où nous sommes aujourd’hui nous devons aussi aller au mentorat.
C’est quoi au juste ?
C’est une action solidaire des grandes entreprises pour les petites entreprises. Vous avez des géants qui peuvent prendre des PMI et des PME. Ces micro-entreprises qui naissent peuvent être entraînées vers l’excellence. C’est une des propositions que je ferais à Mme la ministre aujourd’hui. Il faut avoir un pool de mentors. Le fait d’être dans le giron d’une grande entreprise, cela facilitera les choses. Ainsi pour aller dans les foires internationales, il y a beaucoup de femmes qui peuvent avoir des activités en rapport avec l’activité principale de ces géants de notre économie. Il faut qu’ils expriment leur solidarité envers les femmes. C’est une manière d’accompagnement.
Vous ne pensez pas, en raison de la conjoncture financière du pays, que cette initiative vient tardivement ?
Nous aurions voulu que cela arrive plus tôt, mais heureusement que c’est arrivé. Cela n’a rien à voir avec la

Revue de Presse 09 octobre 2016 Publié le 09/10/2016 à 12:25


SOMMAIRE
Synthèse ................................................................................................................................................................. 3
A la une .................................................................................................................................................................. 4
ï‚· Selon Noureddine Boutarfa : «à Vienne, l’Opep pourrait aller au-delà de l’accord d’Alger» (El Watan)................................................................................................... 4
ï‚· Ouyahia à propos de la situation économique et financière: «Eviter de dire que tout va bien» (Le Quotidien d’Oran) .................................................................................. 5
ï‚· Législatives, Loi de finances, véhicules d’importation, évènements de Ghardaïa… : Les vérités de M. Ouyahia (El Moudjahid) ................................................................ 7
ï‚· Ghardaïa, Saadani, les harkis: Les non-dits de Ouyahia (Le Quotidien d’Oran) ....... 9
ï‚· Banque Mondiale : «L’Algérie a maintenu une croissance respectable» (Liberté) .. 12
ï‚· Nouveaux parcs industriels : Un appel d’offres lancé pour l’aménagement de cinq sites (Horizons) ......................................................................................................... 13
ï‚· Les importations de lait en baisse de plus de 27% sur les 8 premiers mois (APS)... 14
ï‚· Investissement dans le domaine pétrolier en Algérie : La Cnuced prévoit un retour des IDE (Le Courrier) ............................................................................................... 15
ï‚· Tebboune : «Faire de la nouvelle ville de Sidi Abdallah un modèle urbanistique» (Horizons) ................................................................................................................. 17
ï‚· M. Alioui : «Appel au retour des coopératives» (El Moudjahid) ............................. 18
ï‚· Afin de booster les exportations agricoles : Des experts appellent à introduire les techniques innovantes (Le Courrier) ......................................................................... 19
ï‚· Electricité et gaz : Sonelgaz déterminée à récupérer ses 6400 milliards de créances (Réflexions dz) .......................................................................................................... 20
ï‚· 5e édition de la Compétition annuelle des jeunes entrepreneurs : Promotion des compétences locales (El Moudjahid) ........................................................................ 21
ï‚· Retraites : 52% bénéficient aux moins de 60 ans (Liberté) ...................................... 22
ï‚· Tourisme : Il contribue au développement à hauteur de 1,5% du PIB (Liberté) ...... 23
ï‚· Déchets ménagers : des milliards de dollars de pertes (Algérie Patriotique)............ 24
Banque/bourse/Assurance .................................................................................................................................. 24
ï‚· Paiement électronique : Les cartes d’Algérie Poste concernées (El Moudjahid) ..... 24
ï‚· Nacer Saïs, Pdg de la SAA, à propos du lancement du e-paiement: «Nous pouvons rattraper le retard» (Horizons) .................................................................................. 26
ï‚· M. Baba Ammi rencontre à Washington des responsables d'institutions financières internationales (APS) ................................................................................................ 27
ï‚· Le pétrole termine à moins de 52 USD à Londres, à moins de 50 USD à New York (APS) ......................................................................................................................... 28
Commerce ............................................................................................................................................................ 29
ï‚· Consommation: Plusieurs infractions constatées dans la production du vinaigre (APS) ......................................................................................................................... 29
Coopération ......................................................................................................................................................... 30
ï‚· Les opérateurs britanniques intéressés par le marché algérien : Le Brexit rapproche Alger et Londres (L’Expression) .............................................................................. 30
ï‚· Suite aux pressions de l’Algérie : La Tunisie annule finalement la taxe de passage des frontières (Algérie-Focus) .................................................................................. 31
Veille ..................................................................................................................................................................... 32
ï‚· Le 23ème Congrès mondial de l'énergie 9 au 13 octobre à Istanbul (APS) ............. 32
ï‚· La 7e édition aura lieu du 10 au 13 octobre : Plus de 60 entreprises attendues à “Oran Expo BTPH” (Liberté) ................................................................................... 33
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Synthèse
Le FMI et la Banque mondiale préconisent à l’Algérie des politiques permettant de stimuler la croissance et de garantir la stabilité macroéconomique. Selon les conclusions de la BM, l’Algérie semble être sur la bonne voie en dépit du contexte de crise économique, indiquent plusieurs quotidiens. Changer de cap en matière de politique économique afin d'assurer la stabilité macroéconomique, augmenter les investissements et améliorer la productivité sont des pistes que devra adopter l’Algérie. De son coté, la Cnuced prévoit un rebondissement des IDE (Investissements directs étrangers) en Algérie au courant de 2016. Dans le domaine du pétrole, le ministre de l’Energie Noureddine Boutarfa a avancé samedi que L’Opep pourrait aller au-delà de l’accord d’Alger lors de sa réunion ministérielle ordinaire prévue à Vienne le 30 novembre prochain. L’Organisation pourrait ainsi décider d’augmenter le seuil de la réduction des quotas des pays membres, souligne-t-on. Par ailleurs, l’Agence nationale d’intermédiation et de régulation foncière (Aniref) a lancé des avis d’appel d’offres nationaux pour des travaux d’aménagement de cinq pars industriels. Dans le domaine des importations, les quotidiens, citant des chiffres des Douanes, rapporte que la facture d'importation de lait (y compris matières premières) a reculé à 557,58 millions de dollars durant les huit premiers mois de 2016, contre 770,3 millions de dollars à la même période de 2015, soit une baisse de 27,61%. Constituant actuellement un sujet d’actualité, la retraite anticipée a fait l’objet de plusieurs articles de presse. Ainsi, depuis l’institution du droit à la retraite anticipée et sans condition d’âge en 1997, sous le poids des directives du FMI dans le cadre du programme d'ajustement structurel, le nombre total des pensions de retraite directes versées bénéficient à hauteur de 52% aux moins de 60 ans, note-t-on.
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A la une
Selon Noureddine Boutarfa : «à Vienne, l’Opep pourrait aller au-delà de l’accord d’Alger» (El Watan)
L’Opep pourrait aller au-delà de l’accord d’Alger lors de sa réunion ministérielle ordinaire prévue à Vienne le 30 novembre prochain.
L’Organisation pourrait ainsi décider d’augmenter le seuil de la réduction des quotas des pays membres, suite à l’accord d’Alger. Selon le ministre de l’Energie Noureddine Boutarfa, l’Opep pourrait réduire un peu plus que les 700 000 barils/ jour convenus lors de la réunion extraordinaire tenue à Alger le 28 septembre dernier.
Nous étudierons le marché le moment venu et nous déciderons s’il y a lieu de réduire plus que prévu. Maintenant que nous parlons d’une seule voix et que les choses sont plus simples, si nous devons baisser de 1% (de plus que les 700 000 barils/jour), nous baisserons de 1%», a notamment déclaré Noureddine Boutarfa dans une interview accordée à la chaîne Ennahar TV.
Le ministre indiquera dans le même ordre d’idées que le haut comité technique mis en place lors de la réunion extraordinaire de l’Opep, abritée par l’Algérie, tiendra sa première réunion de suivi le 31 octobre à Vienne afin de définir les mécanismes de réduction de la production pour chaque pays. Il est à savoir que les résultats des travaux de ce haut comité technique de l’Opep seront présentés lors de la prochaine conférence formelle de l’Opep qui se tiendra en novembre prochain à Vienne.
Le ministre de l’Energie prédit un avenir plus serein à l’Opep maintenant que certains différends ont été contournés, selon lui. Il estime qu’une fois que l’Iran aura atteint son objectif de production, le dialogue au sein de l’Organisation sera plus aisé et permettra d’abonder plus facilement dans le même sens après des années de tiraillements qui ont nui à la cohésion de l’Organisation et déséquilibré le marché pétrolier .
Vers un accord Opep-non-Opep ?
Noureddine Boutarfa a par ailleurs suscité de nouveaux espoirs quant à une possible entente entre les pays Opep et non Opep à la faveur d’une réunion informelle qui réunira notamment la Russie avec les principaux producteurs de l’Opep dans les prochains jours, en marge du Congrès mondial de l’énergie qu’abritera Istanbul (Turquie).
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La Russie, deuxième producteur mondial de brut, «est disposée à coopérer avec les pays OPEP s’ils s’entendent entre eux», a souligné Noureddine Boutarfa rappelant les entretiens qu’il a eus avec son homologue russe, Alexander Novak, lors d’un long périple effectué avant la réunion d’Alger pour tenter de rapprocher les points de vue au sein de l’Opep, mais aussi en dehors de l’Organisation afin d’assurer le succès d’un accord consensuel autour d’un prix du baril autour de 50-60 dollars visant à stabiliser le marché.
Cependant, la Russie aurait d’ores et déjà écarté l’idée d’un accord à Istanbul affirmant, par la voix de son ministre de l’Energie, cité par l’agence Bloomberg, qu’il ne s’agissait que de «discussions». Une déclaration qui suscite des analyses pessimistes quant à une issue favorable de la rencontre informelle prévue à Istanbul lundi.
Des analyses qui en rappellent d’autres, très sceptiques, pariant, il y a quelques semaines, sur l’échec de la réunion d’Alger. Celle-ci a pourtant été couronnée par un accord tonitruant. Faut-il pour autant se laisser aller à l’euphorie en pariant sur un second accord entre les producteurs Opep et non Opep ?
Le suspense est total, mais à en croire le grand sourire affiché par Boutarfa lors de sa récente sortie médiatique, l’heure est toujours à l’optimisme et tous les espoirs restent permis quant à un second accord sur le pétrole dans le sillage de celui paraphé à Alger.
Il est à rappeler que les pays de l’Opep sont parvenus, le 28 septembre à Alger, à un accord qualifié d’historique en vue de réduire la production de l’or noir à un niveau compris entre 32,5 et 33 millions de barils par jour. Les détails techniques de l’accord seront connus le 30 novembre prochain lors de la réunion ordinaire de l’Opep qui doit déterminer le seuil définitif de la réduction et les quotas de chaque producteur.
Ouyahia à propos de la situation économique et financière: «Eviter de dire que tout va bien» (Le Quotidien d’Oran)
Ahmed Ouyahia a recadré, hier, les données économiques et financières du pays en notant que «l'importation des véhicules de moins de trois ans ne figure pas dans le projet de loi de finances 2017». «Celui qui a répondu à cette question sur l'importation de ces véhicules, c'est Bouchouareb et a dit que le ministre du Commerce a été mal compris, en tout cas, le projet de loi de finances ne compte pas cette décision, si le RND est un parti présent sur la scène politique (…), il n'est pas la tutelle de ses ministres», a-t-il tenu à préciser. Son plaidoyer contre cette importation, «s'il s'agit de développer l'industrie automobile en Algérie, c'est l'année la plus heureuse en matière de projets dans ce domaine (…), je crois qu'on doit laisser le montage se faire, maintenant si l'option de l'importation est pour aider le citoyen, il ne fallait pas la donner aux concessionnaires, on n'enlève pas une rente pour la donner à
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d'autres». Il évoquera le projet de loi de finances 2017 pour noter que «le déficit budgétaire est de 8% alors que la référence mondiale est de 3%, ce qui signifie qu'on aura un peu plus de difficultés et un peu plus d'inflation même s'il est vrai que c'est un jeu d'écriture (…); ceux qui critiquent le gouvernement n'ont qu'à apporter des solutions alternatives». Il souligne que «pour couvrir un déficit de 1.400 milliards de dinars, on doit emprunter 10 milliards de dollars, ce qui veut dire qu'on étrangle le pays». Il nuance ses propos au sujet de l'endettement extérieur pour affirmer que «si aujourd'hui, Sonatrach emprunte pour réaliser ses projets, personne ne lui dira non, même chose pour tout autre projet économique censé ramener de quoi payer la dette contractée». Il fait savoir qu'«on a appris dans nos études que le recours à la planche à billets est un meurtre pour l'économie et l'endettement risque de nous livrer pieds et mains liés aux pays qui nous auraient prêté». Il rappelle que «le gouvernement a essayé de rétrécir les dépenses -c'est un choix que nous soutenons-, les réduire dans une certaine mesure et faire contribuer un peu plus la société». Avec la décision d'augmenter la TVA de 2%, le Trésor engrangera, dit-il, 100 milliards de DA et «le gouvernement a dit au citoyen si tu déposes un sous, il deviendra 100 sous (emprunt obligataire)». Il compare l'actuelle situation du pays à celle de 1986 mais, affirme-t-il, «à l'époque, la situation était beaucoup plus compliquée, c'était une catastrophe». Premier élément différent, explique-t-il, «merci au président Bouteflika d'avoir payé la dette extérieure du pays, s'il avait écouté les experts qui étaient pour la création d'un fonds souverain, on serait allé à la faillite, la politique de développement menée par le président depuis 15 ou 17 ans est rassurante, elle pourra nous aider à dépasser des moments difficiles et à ne pas tailler le citoyen jusqu'à l'os». Il rassure en soulignant qu'«il y a quand même 1,2 million de logements ruraux en cours de réalisation, aujourd'hui, on a bien plus de places pédagogiques dans les cités universitaires». Il reconnaîtra, cependant, que «la crise est une bénédiction si on réhabilite l'emploi, on a besoin d'éloigner la sinistrose et le pessimisme ambiants». Ouyahia considère que «la réunion de l'OPEP à Alger est une réussite, chaque dollar de plus est le bienvenu pour l'Algérie mais on n'a pas trouvé la potion magique pour régler nos difficultés». Il estime alors qu'«il faut un baril à 80 dollars pour que le budget soit équilibré, ce sera peut-être dans 8 ou 10 ans». Il déclare, en outre, que «nous demandons à ce que la politique des subventions soit révisée pour qu'elle aille vers ceux qui en ont besoin». A propos de la loi sur la retraite, il avoue que «la consultation n'a pas été suffisante mais le parti a recommandé de relever l'âge de la retraite». Il fait remarquer que «50% des ressources de la CNR servent à payer ceux qui sont partis avant 60 ans, la caisse était en situation de quasi-faillite, si on continue sur cette voie, dans 10 ans, les retraités qui auront 70 ans ne pourront plus percevoir leur pension, j'espère que mon pays évitera la démagogie pour ne pas qu'il subisse ce qu'il a subi dans les années 90 au
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plan économique et financier, il faut essayer d'éviter de dire que tout va bien». Pour lui, «les travailleurs qui veulent partir avant 60 ans ont autre chose à faire mais 80% sont en bonne santé et resteront travailler».
Législatives, Loi de finances, véhicules d’importation, évènements de Ghardaïa… : Les vérités de M. Ouyahia (El Moudjahid)
Élections législatives ? «Le RND s’y prépare sereinement, les listes seront préparées sur le terrain après des consultations avec la base militante.» Un pronostic ? Refusant toute attitude triomphaliste, Ouyahia affirme en souriant, que son parti «n’aura la première place que s’il arrive en tête du classement». Et l’opposition ? «Une nécessité incontournable dans toute démocratie, à condition que son action soit constructive.» Aux questions qui se succèdent, s’enchaînent, des réponses succinctes, mais précises.
Au cours d’une conférence de presse tenue hier au siège de son parti à Alger, le premier responsable du RND, avec son aisance coutumière, a même qualifié la décision du RCD de prendre part au scrutin, d’acte «positif» et «civilisationnel». La nouvelle Constitution, ainsi que la loi sur les partis constituent, aux yeux d’Ouyahia, des acquis irréversibles pour l’ensemble de la classe politique. Son parti, ajoute-t-il, a un seul objectif : «servir l’Algérie». Depuis 1999, ajoute l’orateur, «notre formation est devenue une partie du gouvernement. Le RND n’est pas en concurrence, il poursuit son soutien au président Bouteflika». Puis fusent des «no comment» qu’Ouyahia a opposés, l’un après l’autre, à une série de questions qu’il juge hors du «pré-carré» politiquement correct. D’abord, il s’abstient de tout commentaire sur les toutes récentes déclarations du premier responsable du FLN, dans lesquelles il a chargé l’ex- premier responsable du DRS et l’ancien SG de son parti. «Je ne suis ni commentateur sportif ni commentateur politique», répond, précis, le leader du RND. Et rejette en bloc les assertions selon lesquelles sa formation aurait songé à une «alliance» avec le FCE (Forum des chefs d’entreprise), pour peser de tout son poids politique aux législatives. «On s’allie contre qui ?» s’interroge-t-il. Préférant parler de formations que de personnes, l’orateur dit que le FLN reste un «allié stratégique». Importation des véhicules de moins de 3 ans : le RND affirme s’opposer à la démarche
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Sur le plan économique, Ouyahia, à propos de l’importation des véhicules de moins de trois ans, précise que cette interdiction a été annoncée par le Président Bouteflika, et adoptée par le Parlement dans le cadre d’une LFC de-2005. À une question liée aux prétendues «divergences» entre deux ministres RND, Bekhti Belaïb et Abdeslam Bouchouareb, le conférencier rejette le «manque de concertation» au sein du gouvernement avancé par certains cercles. Son parti, lui, est une «partie prenante» dans l’échiquier politique, et non «une tutelle de ces ministres au gouvernement». Enchaînant, Ouyahia rappelle qu’avant lui, «Bouchouareb a déjà apporté son démenti», précisant que le projet de loi de finances, qui sera adopté par le Parlement, «ne comporte pas de clauses sur les véhicules d’occasion». Abondant dans ce sens, Ouyahia dit : «S’il s’agit de développer l’Algérie, je crois que c’est l’année la plus heureuse pour les projets de montage de véhicules. Mais s’il s’agit d’aider les citoyens, comme en 1986, il ne fallait pas les confier aux concessionnaires.» Son parti, affirme-t-il, qui n’a pour seul souci que «l’industrie nationale», n’est pas favorable au retour des véhicules d’occasion dans cette phase où il sera plutôt judicieux de développer une industrie de montage automobile. Sur la loi de finances, Ouyahia a défendu le choix de 50 dollars comme prix de référence du baril, pour l’élaboration de la loi de finances pour 2017. Explicite, il dit que si le prix de référence est à 37 dollars, le déficit budgétaire, actuellement à 8%, «sera un gouffre». À ce titre, il s'agit de relever la TVA de deux points, ce qui rapportera 100 milliards de dinars au budget de l'État, a indiqué M. Ouyahia. Le patron du RND a tenu également à répondre à ceux qui ont qualifié cette LF de «code pénal-bis», les appelant à «proposer leurs alternatives». À ce sujet, il dit que deux possibilités se précisent : réduire davantage les dépenses ou recourir à l’emprunt extérieur. «Mais si l’Algérie devait compter sur cette seconde option afin de couvrir son déficit budgétaire de 1.400 milliards, il va falloir emprunter 10 milliards de dollars», a-t-il tenu à préciser. Dans cette optique, l’homme politique a rappelé que l'Algérie a connu une situation similaire, il y 25 ans, suite à la chute des prix de pétrole en 1986, saluant toutefois la décision du Président de la République, Abdelaziz Bouteflika, de désendetter le pays, en procédant au remboursement de la dette extérieure. Révision de la politique des subventions À travers ses décisions et choix, explique Ouyahia, «le gouvernement a procédé, dans certaines mesures, à la réduction des dépenses, pour aller à une solution universelle en faisant contribuer davantage la société au financement de son budge». À propos du succès de la réunion de l’OPEP, récemment tenue à Alger, Ouyahia, bien qu’il s’en est félicité, a mis en garde contre toute jubilation excessive, précisant qu’«on ne doit pas croire trouver la solution magique». Et d’ajouter : «Si tout dollar supplémentaire est le bienvenu, l’équilibre du budget ne sera atteint qu’à un baril à 80 dollars.» Quant au
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ciblage des subventions, le RND «demande une révision de la politique de ces aides, en ce sens qu’elles aillent à ceux qui la méritent réellement». Sur les évènements qui ont secoué, en 2015, Ghardaïa, Ouyahia réaffirme sa conviction qu’il s’agit de «manoeuvres externes et internes». Au sujet de ces mêmes événements, il a fait observer que «la personne accusée d'être derrière ces événements avait sous ses ordres des officiers, des sous-officiers et des soldats de l'Armée nationale populaire». «La question des harkis n’est pas l’affaire des Algériens.» Sur le plan institutionnel, le secrétaire général du RND, et après avoir précisé que les contradictions entre responsables ou ministres ne constituent pas «une maladie exclusivement algérienne», rassure que Bouteflika veille aux moindres détails liés à la gestion du pays. À propos de l’histoire et de certaines déclarations de responsables français sur les harkis, Ouyahia ne s’étonne pas de voir ce sujet utilisé en campagne électorale, et dit clairement que cette question des harkis «n’est pas l’affaire des Algériens». Interrogé sur l’article 51 de la nouvelle Loi fondamentale, lié aux binationaux et aux postes à responsabilités, le chef de file du RND dit qu’«il ne s’agit aucunement d’un anathème jeté contre les Algériens qui vivent ailleurs. L’État réserve uniquement un carré stratégique vital à des citoyens qui n’ont qu’une seule nationalité, comme tous les pays du monde». Et enchaîne : «On ne veut rien interdire à notre communauté, l’Algérie a besoin des siens.» Quant à la retraite anticipée qui a fait couler beaucoup d’encre, le conférencier juge que «la consultation n’a pas été suffisante», rappelant au passage que le RND avait, lors de la tenue de son congrès, recommandé de relever l’âge de la retraite.
Ghardaïa, Saadani, les harkis: Les non-dits de Ouyahia (Le Quotidien d’Oran)
Ahmed Ouyahia a excellé hier en fuites en avant en évitant de répondre aux questions étroitement liées aux risques de déstabilisation du pays et de la fragilisation des institutions de l'Etat. Précisant depuis le siège de son parti qu'il anime sa conférence de presse en tant que secrétaire général du RND et non en tant que directeur de cabinet de la présidence de la République, Ouyahia a pourtant tangué entre l'une et l'autre fonction sans pour autant prendre ses responsabilités en tant qu'homme politique «actif» sur la scène nationale et préciser ses positions sur des questions cruciales pour la stabilité du pays. « Je ne suis pas un commentateur ni politique ni sportif, je ne commenterai pas ces déclarations, » s'est-il contenté de dire à propos de ce qui a été avancé par le secrétaire général du FLN sur les responsables des tragiques événements de Ghardaïa et ceux d'In Salah. « La justice a ouvert une
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enquête sur ces événements», a-t-il encore répondu à une question sur le principe d'une saisine obligatoire de la justice comme dans les Etats modernes et démocratiques notamment quand il y a mort d'hommes. Les faits sont pourtant graves. Il y a eu faute. Saadani en désigne même publiquement le responsable en accusant nommément le général patron à la retraite des services de renseignement. Ouyahia a évité la question avec le sourire en coin qu'il a toujours affiché pour faire croire à ses interlocuteurs qu'ils n'ont pas son étoffe pour comprendre ce qui se passe. L'Algérie semble être le seul pays dont la justice n'ouvre pas d'enquête dans pareils cas en convoquant l'accusateur (déclaré) et l'accusé. Le directeur de cabinet de la présidence de la République est un poste-clé dans l'institution suprême de l'Etat mais les faits ne semblent pas intéresser son détenteur ne serait-ce que pour sauver ce qu'il y a à sauver en matière de crédibilité des institutions. Ouyahia refusera ainsi de clarifier sa position et celle de son parti vis-à-vis de la guerre que Saadani a été chargé de mener contre Toufik et l'ensemble « des généraux de la France » que l'histoire a enregistré sous l'appellation de la «promotion Lacoste.» Il simplifie les choses en soutenant qu' « il n'y a aucun événement, c'est une déclaration. » «Ghardaïa, c'est un complot de l'extérieur et de l'intérieur» Ouyahia sait en évidence que les officiers de l'armée française sont bien connus de l'histoire postindépendance de l'Algérie pour avoir occupé les postes stratégiques de l'Etat. Larbi Belkheir, Khaled Nezzar, Mohamed Touati, Mohamed Mediène et tant d'autres auxquels la République a rendu tous les honneurs sont aujourd'hui convoqués par le SG du FLN sans pour autant être inquiétés par la justice. Ouyahia mettra les gants les plus épais pour éviter de commenter leur règne qui revient au devant de la scène en raison des accusations directes de Saadani. Pourtant, il persiste et signe que « ce qui s'est passé à Ghardaïa c'est un complot de l'extérieur et de l''intérieur, je confirme ce que j'ai dit en février 2015.» Mieux, lui aussi convoque l'histoire au sujet « des généraux de la France » pour faire savoir que « lorsque Bouteflika était ministre des Affaires étrangères, il a travaillé avec certains d'entre eux, et Boumediene (qu'il appelle Moustache) a eu un problème avec l'un d'entre eux en 67», évitant toutefois de citer Tahar Zbiri et sa tentative de coup d'Etat. Aux nombreuses et persistantes questions sur ce qu'il pense des déclarations de Saadani, il avouera très brièvement qu' « il y a un fil conducteur dans toute cette tjaklala(…). » Gouvernement, FLN majoritaire ou pas, «nous ne sommes pas invités à partager un gâteau,» lance-t-il. Sa relation avec le FCE ? «Je n'ai pas honte de dire que Haddad est un ami, je l'ai encouragé à prendre le FCE, » a-t-il affirmé. Lorsqu'il a évoqué le 5 octobre 88, il fera part de sa conviction profonde que « ce qui s'est passé a été à cause d'aspirations politiciennes et de complots. » Il rappelle qu'à cette date, «le sang à coulé à Alger parce qu'il y avait des guerres intestines, aujourd'hui le 5 octobre a dévoilé ses secrets, il y avait des luttes de clans au sein du pouvoir, de l'autoritarisme
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et du laisser-aller. » Il revient sur « le complot à In salah à propos du gaz de schiste, » pour indiquer qu' « il y avait même des professeurs de droit qui se sont mêlés aux thèses des experts contre, et aussi ce qu'a fait José Bové et sa clique. »
Un chargé des cancans pour animer la galerie ? Ouyahia interroge alors «que cherche un pays qui veut vendre à l'Algérie une centrale nucléaire à 10 milliards de dollars ? » A part ces précisions, il se dit «être contre les déclarations faites ces derniers jours (par Saadani ndlr). » Fou du roi et chargé de cancans pour animer la galerie ? Saadani fait encore le buzz au vu et au su de l'ensemble des responsables… Le SG du RND ménagera aussi les responsables français qui ont fait des déclarations sur la Guerre de libération nationale. «La question des harkis relève de la politique interne de la France, ce n'est pas l'affaire de l'Algérie », s'est-il contenté de répondre. Il s'abstiendra même de condamner les propos du président de l'Association française des victimes du terrorisme qui a comparé l'attentat du Milkbar d'Alger perpétré par Zohra Drif aux attentats terroristes de Paris. Brillant qu'il est en matière de rhétorique, Ouyahia partira dans tous les sens sauf dans l'essentiel pour une comparaison aussi grave. Le SG du RND est en outre, loin de partager la demande de certains milieux de rapatrier les crânes de moudjahidine algériens exposés au musée de l'Homme à Paris. « Je m'interroge sur ce qui est mieux, le fait de les ramener, les enterrer en Algérie et les oublier, ou les laisser à Paris pour qu'ils restent témoins de la mémoire pour les Algériens ici et là-bas? » Il se posera la même question que pour « les Algériens noyés en octobre 61 dans la Seine. » Mais « je me demande pourquoi on a sorti cette histoire (les crânes des moudjahidine), c'est certes un dossier sur lequel discutent les deux pays, mais pourquoi en parler maintenant ? » interroge-t-il encore. «C'est Bouteflika qui dirige le pays»
Ouyahia estime en gros sur tout ce qui a été dit par Saadani, que les «déclarations de ce genre ne sont pas propres à l'Algérie, ça se fait partout, il ne faut pas lier ce genre de situation à l'état de santé du président parce que c'est lui qui dirige le pays.» Mais interpellent les journalistes «les Algériens ont le droit de savoir qui complote à l'intérieur et à l'extérieur contre leur pays? » Sa réponse est simple, « le citoyen veut manger, se soigner, scolariser ses enfants et après il philosophe. » Il estime que le pays se porte bien « (…) avec 65 ou 70 partis politiques agréés et plus de 80 000 associations.» Interrogé sur ce qu'il pense de Belkhadem, il répondra que « je lui ai et je lui voue toujours un grand respect et une grande considération. » Ouyahia se dit « extrêmement heureux de la philosophie véhiculée par le projet de loi sur la double nationalité, il n'est pas pour jeter un anathème entre les Algériens mais précise que l'Etat réserve un carré stratégique à ceux qui n'ont qu'une seule nationalité, je trouve d'ailleurs que ce n'est
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pas normal que les postes d'ambassadeur et de PDG de Sonatrach ne soient pas dans la liste. » Il déclare sa satisfaction de la décision du RCD de participer aux législatives de 2017(..), espère que d'autres partis suivront «à condition que l'opposition se fasse dans le calme. » Le RND a tenu vendredi, a-t-il fait savoir, « une réunion avec les élus locaux à l'effet de discuter des législatives à venir, le Conseil national se réunira à cet effet en décembre prochain, les listes des candidatures seront préparées en concertation avec la base. »
Banque Mondiale : «L’Algérie a maintenu une croissance respectable» (Liberté)
Beaucoup de pays ont changé de cap en matière de politique économique afin d'assurer la stabilité macroéconomique, augmenter les investissements et améliorer la productivité. La diversification est devenue une priorité au sein des pays exportateurs de produits de base qui ont lourdement pâti de la chute des cours des matières premières, notamment le pétrole, sur les marchés internationaux. C’est l’un des constats établis par des experts lors de la réunion du groupe G24, consacrée à la croissance inclusive et durable à laquelle a pris part, mercredi dernier, le ministre des Finances, Hadji Baba Ammi. L’Algérie n’échappe pas à ce verdict pour lequel le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque mondiale (BM) préconisent des politiques permettant de stimuler la croissance et de garantir la stabilité macroéconomique. Selon les conclusions de la BM, l’Algérie semble être sur la bonne voie en dépit du contexte de crise économique. Dans son rapport sur la région Mena (Moyen-Orient et Afrique du Nord), la BM estime que l’Algérie a réussi à maintenir “une croissance économique respectable”, malgré la chute des cours du pétrole qui a réduit ses revenus à l'exportation. Cette performance a été réalisée “malgré les dommages causés à l'économie par la baisse des prix du pétrole”, relève cette institution. Durant la première moitié de l'année 2016, “l'Algérie a maintenu une croissance relativement forte à 3,6% sur 12 mois, soutenue par la récupération progressive de la production d'hydrocarbures qui est venue atténuer la croissance plus lente du secteur hors hydrocarbures”, précise la BM. La production d'hydrocarbures a connu une croissance de 3,2% durant le premier semestre de l'année 2016, en hausse de 0,8% par rapport à la même période en 2015, alors que la production hors hydrocarbures a ralenti de 5,1% au premier semestre 2015 à 3,8% actuellement. Ce ralentissement est dû à un affaiblissement de la croissance dans le secteur de l'agriculture ainsi que dans d’autres industries. Cette note acceptable de la BM ne doit pas cacher toutefois les observations importantes émises par Bretton Woods. Pour celle-ci, le maintien de la croissance en Algérie “s'est fait au prix de l'élargissement du déficit budgétaire, qui a plus que doublé en 2015 pour atteindre 16,2%”, tout en relevant les difficultés rencontrées pour mettre en place
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un assainissement budgétaire. Cela étant, les prévisions de la BM pour 2017 et 2018 indiquent que la hausse significative de la production d'hydrocarbures et l'ouverture de nouveaux puits de pétrole vont atténuer l'impact négatif du déclin prévu des prix du pétrole sur les secteurs non pétroliers réels. Les mêmes projections affirment que le déficit budgétaire devrait rester élevé, à environ 13,2% du PIB en 2016, mais devrait se réduire à 8% du PIB en 2018, alors que les prix bas du pétrole pèseront sur les recettes fiscales.
Cnuced : “Rebond des IDE vers l’Algérie en 2016”
La BM s’attend à ce que le déficit soit financé par l'émission de nouvelles dettes avec l'épuisement de l'épargne budgétaire du Fonds de régulation des recettes qui servait jusqu’ici à combler ce déficit. Le FMI a abondé dans le même sens et a anticipé, mercredi dernier, une réduction progressive du déficit budgétaire de l’Algérie durant les cinq prochaines années. Mieux, la Conférence des Nations unies sur le commerce et l’investissement (Cnuced) a prévu un rebond des flux d’investissements directs étrangers (IDE) en 2016 vers notre pays grâce au changement de cap en matière de politiques d’investissement. Dans son enquête sur les tendances d’investissements de par le monde, publiée jeudi, l’organisation onusienne souligne que “la libéralisation des régimes d'investissement et la privatisation des actifs appartenant à l'État devraient donner un coup de pouce aux IDE” entrant en Afrique, citant en cela l’exemple de l’Algérie. Le changement de cap en matière de politiques d’investissement et la reconfiguration du capital des entreprises d’État devraient, souligne la Cnuced, aider l’Algérie à drainer plus d’IDE. La Cnuced s’attend à une hausse des flux à destination de l’Algérie avec la cession d’actions dans 20 champs pétroliers et gaziers, projetée par le groupe Sonatrach.
Nouveaux parcs industriels : Un appel d’offres lancé pour l’aménagement de cinq sites (Horizons)
L’Agence nationale d’intermédiation et de régulation foncière (Aniref) a lancé des avis d’appel d’offres nationaux pour des travaux d’aménagement de cinq pars industriels. Il s’agit des parcs d’El Kseur, dans la wilaya de Bejaïa, de Sidi Bel-Abbès, de Larbaâtache, dans la wilaya de Boumerdès, d’Ouled Ben Damou, dans la wilaya de Tlemcen, et d’El Koléa, dans la wilaya de Saïda. Les entreprises intéressées devront se rapprocher de la direction générale de l’Aniref, en vue de retirer les cahiers des charges, souligne cette Agence sur son site internet. Selon l’Aniref, il y a des exigences à remplir pour pouvoir soumissionner à cette opération. Pour obtenir le marché, il faudrait faire preuve d’ingénierie et de réaliser un aménagement moderne et efficient. Les principes d’aménagement des nouveaux parcs industriels consistent en la réalisation des projets intégrés comprenant une offre foncière adaptée aux
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besoins des investisseurs ainsi que des services et des infrastructures de soutien de qualité. L’aspect environnemental doit être prix en charge. «Les sites doivent être aménagés dans le strict respect de l’environnement : sans risques, ni nuisances, ni contraintes écologiques», exige l’Aniref. L’aspect embellissement est également important. Il n’est plus question de livrer une zone industrielle sans commodités, que ce soit pour l’industriel ou même pour le simple visiteur. Cela étant, des espaces bien aménagés de sorte à offrir un paysage industriel cohérent et maîtrisé, garantissant aux usagers des zones un cadre de vie de qualité, une desserte et une connectivité optimale (jonction aux réseaux adaptée au trafic et aux flux), des lieux de vie sécurisés avec réseaux et services aux entreprises et aux usagers », souligne l’Aniref.
Les importations de lait en baisse de plus de 27% sur les 8 premiers mois (APS)
La facture d'importation de lait (y compris matières premières) a reculé à 557,58 millions de dollars (usd) durant les huit premiers mois de 2016, contre 770,3 millions usd à la même période de 2015, soit une baisse de 27,61%, a appris l'APS auprès des Douanes.
Les quantités importées (lait en poudre, crèmes de lait et matières grasses laitières utilisées comme intrants) ont reculé pour s'établir à 236.931 tonnes (T) contre 258.913 T, soit une réduction de 8,5% entre les deux périodes de comparaison, indiquent les chiffres du Centre national de l'informatique et des statistiques des douanes (Cnis).
Outre la baisse des quantités importées, la facture a surtout reculé en raison de la chute des prix mondiaux de cette denrée alimentaire.
En effet, la moyenne des prix à l'importation par l'Algérie des poudres de lait sur les 5 premiers mois de 2016 s'est établie à 2.425 usd/tonne contre 2.962 usd/tonne sur la même période de 2015, soit une baisse 18,1%.
Afin de réduire les importations de ce produit et de promouvoir la filière lait, de nouvelles mesures avaient été décidées par le gouvernement en faveur des éleveurs et des opérateurs de ce secteur en augmentant la subvention du lait cru et en encourageant l'investissement, avec l'objectif de baisser les importations de la poudre de lait de 50% à l'horizon 2019.
Le gouvernement a ainsi décidé que le prix de référence du litre de lait cru de vache soit fixé à 50 DA (contre 46 DA auparavant), se répartissant
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entre 36 DA le prix de cession du lait cru aux laiteries et 14 DA de subvention de l'Etat, contre, respectivement, 34 DA et 12 DA auparavant.
En réponse à la préoccupation des éleveurs relative à l'accès à l'aliment de bétail et à la régulation du marché de ce produit, il a été décidé d'approvisionner directement les éleveurs en matière de son (résidu de mouture de blé).
D'autres mesures de facilitation à moyen terme ont été prises par le gouvernement afin d'asseoir une stratégie de relance de la filière lait.
Il s'agit notamment de l'accès des professionnels de la filière lait au foncier agricole pour leur permettre d'investir en amont de cette filière et concourir au développement des grandes cultures (céréales et fourrages).
Les pouvoirs publics ambitionnent, dans ce cadre, de promouvoir la création de fermes modernes intégrées pour l'élevage bovin laitier et la production de céréales et de fourrages dans le cadre de contrats-programmes.
Il s'agit aussi d'encourager l'utilisation du crédit de campagne "R'fig" pour investir dans la production des fourrages, tandis que les coopératives des éleveurs seront incitées à recourir à l'exploitation des périmètres irrigués, notamment dans les Hauts-Plateaux et le Sud.
Investissement dans le domaine pétrolier en Algérie : La Cnuced prévoit un retour des IDE (Le Courrier)
À en croire une enquête de la Cnuced (Conférence des Nations unies sur le commerce et l’investissement), publiée jeudi dernier, l’Algérie connaîtra un rebondissement des IDE (Investissements directs étrangers) au courant de 2016. L’organisation onusienne en veut pour preuve à ses bonnes prévisions, les dernières réformes qui sont à même d’ouvrir le capital des entreprises nationales aux détenteurs de fonds étrangers.
Ainsi, la Cnuced qui a mené une enquête sur les tendances d’investissement dans le monde, a prévu un retour probant des investissements étrangers en Algérie durant l’exercice en cours. Il faut dire que depuis l’avènement de la chute des prix pétroliers de l’été 2014, le gouvernement était contraint à repenser sa politique économique pour mieux se prémunir contre l’impact de cette récession. C’est ainsi que depuis le début de 2015, un certains nombre de mesures anticrises qui étaient suivies par des réformes visant à libéraliser l’économie nationale pour drainer des capitaux privés nationaux et étrangers, ont été mises en place. C’est ce à quoi d’ailleurs fait référence la Cnuced dans son rapport concernant l’Algérie. Elle a estimé que «la libéralisation des régimes
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d’investissement et la privatisation des actifs appartenant à l’Etat devraient donner un coup de pouce aux IDE». C’est le cas de le dire, puisque selon les dispositions de loi adoptées en matière d’investissement étranger, qu’elles soient celles introduites dans la Loi de finances 2016 et celles du nouveau Code de l’investissement, permettent à l’entreprise nationale publique ou privée, la possibilité de céder une partie de son capital à un résident national ou étranger. Comme c’est le cas de la règle 51/49 régissant le secteur stratégique qui est élargie à d’autres secteurs à travers l’article 66 de la LF 2016, qui permet, donc, l’ouverture du capital de l’entreprise étatique à l’actionnariat. D’autre part, le cadre juridique en cours prévoit l’amélioration du climat des affaires pour plus d’attractivité en matière d’investissement étranger. Mise à disposition du foncier industriel, allégement des procédures administratives et bancaires, accorder des facilités fiscales aux porteurs de projets, et bien d’autres mesures visant à orienter les IDE vers l’Algérie, y sont notamment mises en oeuvre. Pour l’année en cours, donc, l’organisation onusienne prévoit une hausse de la tendance du flux de l’investissement étranger dans le pays. Ceci, après le recul enregistré durant 2015, dont la Cnuced estime le montant du flux d’investissement perdu à 587 millions de dollars, contrairement à l’exercice 2014 qui a drainé 1,5 milliard (mds) de dollars. Cependant, selon un rapport publié par la même organisation en juin dernier, pendant les 15 dernières années, le stock des IDE amassés en Algérie s’élève à 26,2 mds dollars alors qu’il était de 3,3 mds en fin 2000. S’agissant du montant des IDE attendus comme elle l’a fait savoir à travers son enquête, la Cnuced n’a apporté aucune précision. Quand au secteur qui va drainer les investissements en question, elle a cité précisément les hydrocarbures. Pour cette organisation, la compagnie pétrolière nationale envisage l’ouverture de capital concernant 20 champs pétroliers et gaziers dans le sud du pays. Du coup, ces prévisions corroborent les déclarations des responsables algériens du secteur énergétique, et lesquels ont maintes fois assuré de la poursuite des investissements de la Sonatrach. En plus de toutes ces conditions qui s’offrent au niveau interne et qui représentent une opportunité pour mobiliser les IDE, la Cnuced, dont l’enquête menée concerne l’ensemble du continent africain, a abordé le contexte externe. En effet, selon elle, contrairement au recul important des IDE dans le monde, estimé entre 10 et 15%, l’Afrique connaîtra une croissance de 6% en 2016, pour un flux de l’investissement entrant qui s’élève à 60 milliards de dollars. D’autre part, l’enquête en question a présenté les pays de l’Afrique du Nord comme étant les plus lotis en la matière, d’où l’Algérie citée en première ligne des marchés les plus attractifs. De ce fait, force est de constater que la baisse des IDE à l’échelle internationale pourrait profiter à l’Algérie, qui n’a cessé autant que faire se peut, lors de ces dernières années, à captiver l’attention de l’investisseur étranger. Sur le plan interne, tel qu’il est approuvé mardi dernier en Conseil des ministres, le projet de Loi de finances 2017 s’inscrit en droite ligne avec le nouveau modèle économique adopté en juin dernier. Celui-ci entend rompre avec l’ancienne conception de l’économie nationale.
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Tebboune : «Faire de la nouvelle ville de Sidi Abdallah un modèle urbanistique» (Horizons)
Lors d’une réunion de coordination avec les responsables des différents projets prévus dans la nouvelle ville de Sidi Abdallah, le ministre de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la Ville, Abdelmadjid Tebboune, a affirmé, hier, que « Sidi Abdallah doit obéir à une conception architecturale bien élaborée qui tienne compte des moindres petits détails pour constituer, à l’avenir, un modèle de pôles urbains et de nouvelles villes ». La réception de la première partie de la nouvelle ville est prévue le 11 décembre prochain. Elle comprend près de 10.000 logements dans la formule location-vente (AADL) et promotionnel public, en sus des équipements publics nécessaires et des locaux commerciaux de proximité. Le ministre a, dans ce sens, donné de fermes instructions pour le respect des délais de réalisation, « sans négliger toutefois l’aspect esthétique ». A cet effet, des sous-commissions de coordination seront installées pour le suivi du processus de réalisation des différentes structures. « Les locaux commerciaux doivent être prêts lors de la distribution des logements », a souligné le ministre, appelant à la transparence « lors de leur distribution, en accordant la priorité aux activités commerciales indispensables ». Tebboune a recommandé l’accélération du rythme des travaux, en ce qui concerne les panneaux photovoltaïques et la fibre optique. La réunion s’est déroulée en présence des directeurs généraux de la nouvelle ville de Sidi Abdallah, de l’Agence nationale de l’amélioration et du développement du logement (AADL), de l’Entreprise nationale de promotion immobilière (ENPI) et du Centre national de l’ingénierie de construction (CNIC), outre les représentants des entreprises chargées de la réalisation, notamment le groupe Cosider et les directeurs centraux du secteur. A l’issue de cette réunion, le ministre a effectué une visite d’inspection des différents projets de logements en cours de réalisation, notamment le projet des 1.067 logements promotionnels publics et celui des 4.622 logements AADL, où le taux d’avancement des travaux dans ce quartier a atteint 95% pour les routes, 100% pour le raccordement en AEP, 90% pour le réseau d’assainissement et 60% pour le réseau d’électricité.
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M. Alioui : «Appel au retour des coopératives» (El Moudjahid)
Il n’est un secret pour personne que la promotion et le développement du secteur agricole nécessitent l’implication de toutes les parties prenantes, à savoir les jeunes, les investisseurs, les agriculteurs, les éleveurs et même les associations et coopératives. Et sur ce dernier point, bon nombre de spécialistes du secteur estiment que ce sont les coopératives agricoles qui doivent jouer leur rôle dans la dynamisation des filières, et notamment celles de l’élevage et de la pêche, comme il a déjà été maintes fois réitéré par le département de l’Agriculture, qui, à travers ses différents plans de relance, a toujours annoncé qu’«un assainissement va être opéré sur le réseau coopératif relevant du cadre agricole, élevage, pêche et forestier». De fait, «les entités privées qui ont aujourd’hui une mission de service public pour les agriculteurs, éleveurs, doivent jouer ce rôle», est-il préconisé. Aujourd’hui, il existe un réseau de 2.500 coopératives qui doivent être réactivées pour que celles-ci puissent participer au développement, notamment la résolution de certains problèmes (commercialisation, mécanisation, l’exploitation des ressources hydriques, la valorisation des produits… ), et cela dans le but de renforcer les capacités managériales et techniques des organisations professionnelles dans le secteur agricole et de la pêche. À cet effet, plusieurs rencontres ont eu lieu entre le ministère de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, par le biais de cadres dirigeants, notamment du premier responsable du secteur, M. Abdeslam Chelghoum, avec ce réseau coopératif, pour les sensibiliser à l’importance du sujet, mais aussi pour leur faire savoir qu’il est temps maintenant de passer à la phase assainissement. «Les responsables ne prennent pas en otage ces moyens qui sont aussi ceux des coopérateurs, qui ont été également hérités des anciennes coopératives, sachant qu’il existe aussi beaucoup de nouvelles coopératives», a précisé un haut cadre du secteur. Dans ce sillage, le secrétaire général de l’Union nationale des paysans algériens (UNPA), Mohamed Alioui, a plaidé en faveur du retour au système des coopératives, pour aider les agriculteurs à solutionner leurs problèmes et à améliorer les récoltes. Il a estimé que les coopératives agricoles permettent aux petits éleveurs d’accéder, dans un cadre collectif, aux diverses formes d’appui public. Il a également invité les entreprises et sociétés algériennes à investir dans l’agriculture. Cette option est d’autant plus préconisée lorsque l’on sait que l’agriculture bénéficie d’un caractère prioritaire dans le programme du Président de la République, Abdelaziz Bouteflika, qui prévoit la mise en valeur d’un million d’hectares, y compris en zones montagneuses et rurales.
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Un pilier du développement agricole et de la sécurité alimentaire Il faut dire que les coopératives de producteurs offrent, aux petits exploitants agricoles, des opportunités de marché et leur fournissent des services, notamment des formations améliorées en gestion des ressources naturelles et un meilleur accès à l'information, aux technologies, aux innovations, ainsi qu'aux services de vulgarisation. Il est donc question de revenir sur l'importance des coopératives, toutes formes confondues (coopératives, associations, groupements d'intérêt commun), dans la modernisation des petites exploitations qui sont en nombre de 200.000, dont la superficie oscille entre 4 et 5 hectares. Sans oublier la mécanisation, notant que les petites exploitations ne peuvent pas se doter de machines nécessaires pour l'amélioration de la productivité. Il est aussi important de dire que ces organisations devraient aussi contribuer à la réussite du programme d'irrigation, qui vise à atteindre deux millions d'ha de terres irriguées d'ici 2019, dont 600.000 ha dans les céréales. Pour ce qui est de l'appui technique, les coopératives peuvent recruter des techniciens et des ingénieurs pour améliorer les performances des filières. Les coopératives peuvent aussi intervenir dans la sphère de commercialisation des produits agricoles sur champs afin d'éviter les pertes des récoltes. C'est le cas, notamment de la production d'abricots, de tomate et de pomme où les pertes sont estimées entre 20 et 30%. Elles doivent aussi jouer le rôle d'intermédiaire vis-à-vis des transformateurs pour écouler les surplus de production vers les unités de transformation. Ainsi, la nécessité d'améliorer l'image de la coopérative est plus que jamais une nécessité pour qu'elle puisse devenir un opérateur incontournable dans le secteur agricole, à l'instar de ce qui se passe dans plusieurs pays du monde. On cite, à titre d’exemple, les États-Unis où 80% de la production laitière est r&ea

Revue de Presse 05 octobre 2016 Publié le 05/10/2016 à 11:39


SOMMAIRE
Synthèse ................................................................................................................................................................. 3
A la une .................................................................................................................................................................. 4
ï‚· Le projet de loi de finances 2017 approuvé par le Conseil des ministres (APS) ........ 4
ï‚· Conseil des ministres : Soutenir la dynamique de croissance (APS) .......................... 5
ï‚· Subventions et solidarité nationale dans la loi de Finances 2017 : .......................... 10
ï‚· L'Etat ne recule pas (L’Expression) .......................................................................... 10
ï‚· Réduction des subventions : Le secteur privé en quête d’un nouveau business model (Algérie Eco) ............................................................................................................. 11
ï‚· M. Bouteflika charge le gouvernement de réformer les finances locales (APS) ..... 14
ï‚· Argent du marché informel : Le gouvernement étudie un mécanisme pour sa récupération (Horizons) ............................................................................................ 15
ï‚· Croissance pour l’Algérie en 2016 : Le FMI plus optimiste (El Moudjahid) ........... 16
ï‚· L'avant-projet du code des douanes approuvé par le Conseil des ministres (APS) .. 17
ï‚· Abdelmalek Sellal dévoile les nouveaux chiffres de l’emploi (Algérie patriotique) 18
ï‚· Faute de paiements, les entreprises du BTP au bord de la faillite (TSA) ................. 19
ï‚· Approbation d'avenants à des contrats pétroliers (APS) ........................................... 21
ï‚· Prix du baril: les marchés attendent une "confirmation" de l’OPEP le 30 novembre prochain (Maghreb Emergent) .................................................................................. 21
ï‚· Production pharmaceutique : Atteindre un taux de 70% (El Moudjahid)................. 22
ï‚· Groupe Saidal: Plus de 9 millions d’unités de ventes enregistrées en juillet (Algérie Eco) ........................................................................................................................... 24
ï‚· Création de deux zones d’activité à Tizi Ouzou : Le comité interministériel donne son aval (APS) .......................................................................................................... 24
ï‚· Création d’une filiale services à Air Algérie : Lancement de vols charters et low cost en perspective (Horizons) ......................................................................................... 26
Banque/bourse/Assurance .................................................................................................................................. 27
ï‚· Bureaux de change : Ce n’est pas demain la veille (L’Econews) ............................. 27
ï‚· En l'absence de la poste, plus grand fournisseur de cartes CIB : Le e-paiement lancé en grande pompe (L’Expression) .............................................................................. 28
ï‚· L'Algérie participe à l'augmentation du capital d'une filiale de la BID (APS) ......... 30
Coopération ......................................................................................................................................................... 30
ï‚· Ouverture hier du Salon international de l’élevage et de l’agroéquipement : Fort intérêt des firmes américaines au développement de la filière lait (Horizons) ......... 30
ï‚· Rencontre algéro-tunisienne sur le tourisme : Renforcer les partenariats publics-privés (El Moudjahid) ............................................................................................... 32
Veille ..................................................................................................................................................................... 34
ï‚· La Fondation Mo Ibrahim retrace l’évolution de la gouvernance dans 54 pays africains durant la dernière décennie (Algérie Eco).................................................. 34
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Synthèse
Le projet de loi de finances 2017 été approuvé mardi par le Conseil des ministres. Ce projet traduit la volonté des pouvoirs publics de soutenir, à la fois, la croissance de l'économie ainsi que l'effort de l'Etat pour le développement social et notamment le soutien aux couches défavorisées, rapportent plusieurs quotidiens et sites d’information. Dans son volet budgétaire, le projet de loi de finances vise la soutenabilité des finances publiques soumises depuis plus de deux années à une chute sévère des prix des hydrocarbures", ajoute-t-on. Le gouvernement devra se pencher, ajoute les quotidiens, sur la réforme de la fiscalité et des finances locales, pour accompagner les missions nouvelles dévolues aux collectivités locales en matière de promotion de l'investissement et d'accompagnement de l'activité économique. Par ailleurs, le gouvernement étudie actuellement un nouveau mécanisme permettant de récupérer et d’utiliser l’argent du marché informel. Un mécanisme spécialement pour ce genre de fonds est en réflexion, note-t-on. A propos des prévisions de la croissance économique, le FMI a revu à la hausse ses prévisions de croissance pour l’Algérie en 2016 à 3,6%, contre 3,4% anticipé en avril dernier.
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A la une
Le projet de loi de finances 2017 approuvé par le Conseil des ministres (APS)
Le projet de loi de finances 2017 a été approuvé mardi par le Conseil des ministres, réuni sous la présidence du Président de la République Abdelaziz Bouteflika.
Ce texte engage la mise en oeuvre du premier segment de la "Trajectoire budgétaire 2017 à 2019", adoptée par le Conseil des ministres, et qui accompagne le "Nouveau modèle de croissance", indique un communiqué du Conseil des ministres qui précise que ce projet de loi de finances traduit la volonté des pouvoirs publics de soutenir, à la fois, la croissance de l'économie ainsi que l'effort de l'Etat pour le développement social et notamment le soutien aux couches défavorisées.
Etabli sur la base d'un baril de pétrole à 50 dollars, le projet de budget affiche un montant de 5.635,5 milliards de dinars (mds DA) de recettes, soit une hausse de près de 13% par rapport celles de l'exercice 2016.
La fiscalité ordinaire rapportera quant à elle 2.845,4 mds DA, en progression de 3,5%, alors que les revenus de la fiscalité pétrolière sont projetés à 2.200 mds DA.
En dépenses, le projet de budget affiche un montant de 6.883,2 mds DA réparti entre 4.591,8 mds DA pour le volet fonctionnement et 2.291,4 mds DA en crédits de paiements pour le volet équipement.
Le solde global du Trésor affiche ainsi un déficit de 8%, contre un déficit de 15% en 2016, soit une réduction de près de la moitié.
"Dans son volet budgétaire, le projet de loi de finances vise la soutenabilité des finances publiques soumises depuis plus de deux années à une chute sévère des prix des hydrocarbures", commente le communiqué.
En dépit des contraintes financières qui entourent l'élaboration du projet de budget pour 2017, celui-ci "reflète l'attachement de l'Etat à la justice sociale et à la solidarité nationale", note le communiqué.
Ainsi, 1.630,8 mds DA seront alloués aux transferts sociaux (23,7% du budget de l'année 2017).
Sur ce montant, 413,5 mds DA seront destinés au soutien aux familles, essentiellement à travers la subvention des prix des produits de base (céréales, lait, sucre et huiles alimentaires), 330,2 mds DA au soutien à la santé et 305 mds DA aux programmes nationaux de logement.
Par ailleurs, ce texte contient plusieurs propositions de mesures législatives avec pour finalité "l'amélioration des recettes de l'Etat,
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l'encouragement de l'investissement, ainsi que davantage de simplification et d'allègement des procédures fiscales".
Intervenant après l'approbation de ce projet de loi, le Président Bouteflika a souligné que le projet de loi de finances 2017 était le premier jalon de la programmation budgétaire arrêtée pour les années allant de 2017 à 2019.
A ce titre, le chef de l'Etat a invité le gouvernement à poursuivre l'effort pour la maîtrise des finances publiques et la rationalisation des dépenses, afin de permettre à l'Etat "d'assumer pleinement ses missions au service des citoyens, notamment les plus démunis, et de diligenter la diversification économique grâce à laquelle le pays se libérera, à moyen terme, de la dépendance des hydrocarbures".
Il a également demandé au gouvernement de s'atteler à la réforme de la fiscalité et des finances locales, pour accompagner les missions nouvelles dévolues aux collectivités locales en matière de promotion de l'investissement et d'accompagnement de l'activité économique.
M. Bouteflika n'a pas manqué de noter que l'Algérie, qui fait face à des tensions budgétaires comme d'autres pays producteurs d'hydrocarbures, "bénéficie également de la dynamique de construction nationale engagée depuis plusieurs années et qui se poursuit encore, à l'image du taux de 3,9% de croissance enregistré l'année dernière, et confirmé au premier semestre de cette année".
Cette même dynamique, a poursuivi le Chef de l'Etat, "a permis de faire reculer drastiquement le chômage qui est passé de près de 30% en 2000 à moins de 10% au début de cette année, alors que la réponse à la demande sociale demeure robuste, comme l'illustre la distribution de 350.000 logements cette année, en même temps que plus d'un million d'autres unités sont en chantier".
Il a également insisté sur l'importance du "dialogue avec les partenaires économiques et sociaux, et sur l'information régulière des citoyens sur les difficultés et les enjeux, ainsi que sur la démarche économique mise en oeuvre, afin de rallier leur adhésion en cette période cruciale que traverse le pays".
Conseil des ministres : Soutenir la dynamique de croissance (APS)
Volonté des pouvoirs publics de soutenir, à la fois, la croissance de l'économie ainsi que l'effort de l'Etat pour le développement social et notamment le soutien aux couches défavorisées.
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- Mise en oeuvre du premier segment de la « Trajectoire » budgétaire 2017 à 2019 qui accompagne le « Nouveau modèle de croissance » - Attachement de l'Etat à la justice sociale et à la solidarité nationale - Projet de budget d’un montant de 5.635,5 milliards de dinars de recettes - Le chômage est passé de près de 30% en 2000, à moins de 10% au début de 2016
Le Conseil des ministres s'est réuni, hier à Alger, sous la présidence du Président de la République, Abdelaziz Bouteflika, et a rendu public un communiqué, dont voici le texte intégral : « Son Excellence, Monsieur Abdelaziz Bouteflika, Président de la République, a présidé ce jour, mardi 4 octobre 2016, correspondant au 2 Moharrem 1438, une réunion du Conseil des ministres. Durant cette réunion, le Conseil des ministres a d'abord examiné et approuvé le projet de loi de finances pour 2017. Ce texte engage la mise en oeuvre du premier segment de la « Trajectoire budgétaire 2017 à 2019 » adoptée par le Conseil des ministres et qui accompagne le « Nouveau modèle de croissance ». Ce faisant, il traduit la volonté des pouvoirs publics de soutenir, à la fois, la croissance de l'économie ainsi que l'effort de l'Etat pour le développement social et notamment le soutien aux couches défavorisées. Dans son volet budgétaire, le projet de loi de finances vise la soutenabilité des finances publiques soumises depuis plus de deux années, à une chute sévère des prix des hydrocarbures. Etabli sur la base d'un baril de pétrole à 50 USD, le projet de budget affiche un montant de 5.635,5 milliards DA de recettes, en hausse de près de 13% par rapport à l'exercice en cours. La fiscalité ordinaire rapportera 2845,4 milliards DA en progression de 3,5%, alors que les revenus de la fiscalité pétrolière sont projetés à 2.200 milliards DA. En dépenses, le projet de budget affiche un montant de 6.883,2 milliards DA dont 4.591,8 milliards DA pour le volet fonctionnement et 2.291,4 milliards DA en crédits de paiements pour le volet équipement. Quant au solde global du Trésor, son déficit sera réduit de près de moitié par rapport à 2016, passant de -15% à -8%. En dépit des contraintes financières qui entourent l'élaboration du projet de budget pour 2017, celui-ci reflète l'attachement de l'Etat à la justice sociale et à la solidarité nationale. Ainsi, 1.630,8 milliards DA seront alloués aux transferts sociaux, soit 23,7% du budget de l'année. Sur ce montant, on relèvera notamment que (i) 413,5 milliards DA sont destinés au soutien aux familles, essentiellement à travers la subvention des prix des produits de base (céréales, lait, sucre et huiles alimentaires), (ii) 330,2 milliards DA au soutien à la santé, (iii) et 305 milliards DA aux programmes nationaux de logement. Par ailleurs, le projet de loi de finances contient plusieurs propositions de mesures législatives, avec pour finalité l'amélioration des recettes de l'Etat, l'encouragement de l'investissement, ainsi que davantage de simplification et d'allègement des procédures fiscales. Intervenant après l'approbation de ce projet de loi, le Président de la République a relevé que l'Algérie » qui fait face à des tensions budgétaires comme d'autres pays producteurs d'hydrocarbures, bénéficie également de la dynamique de construction nationale engagée depuis plusieurs années et qui se poursuit encore, à l'image du taux de 3,9% de
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croissance enregistré l'année dernière, et confirmé au premier semestre de cette année. Cette même dynamique a permis de faire reculer drastiquement le chômage de près de 30% en 2000 à moins de 10% au début de cette année, alors que la réponse à la demande sociale demeure robuste, comme l'illustre la distribution de 350.000 logements cette année, en même temps que plus d'un million d'autres unités sont en chantier. Le Président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a ajouté que les importants crédits alloués aux secteurs en charge du développement humain notamment l'éducation, l'enseignement, la santé ainsi que les montants alloués aux transferts sociaux confirment que la justice sociale et la solidarité nationale sont et demeureront les fondamentaux de la politique de l'Etat en Algérie. Soulignant que ce projet de loi de finances est le premier jalon de la programmation budgétaire arrêtée pour les années 2017 à 2019, le Chef de l'Etat a invité le gouvernement à poursuivre l'effort pour la maîtrise des finances publiques et la rationalisation des dépenses, afin de permettre à l'Etat d'assumer pleinement ses missions au service des citoyens, notamment les plus démunis, et de diligenter la diversification économique, grâce à laquelle le pays se libérera, à moyen terme, de la dépendance aux hydrocarbures. Par ailleurs, le Président Abdelaziz Bouteflika a demandé au gouvernement de s'atteler à la réforme de la fiscalité et des finances locales, pour accompagner les missions nouvelles dévolues aux collectivités locales en matière de promotion de l'investissement et d'accompagnement de l'activité économique. Le Président de la République a conclu en insistant sur l'importance du dialogue avec les partenaires économiques et sociaux, et l'information régulière des citoyens sur les difficultés et les enjeux, ainsi que sur la démarche économique mise en oeuvre, afin de rallier leur adhésion en cette période cruciale que traverse le pays. Le Conseil des ministres a également examiné et approuvé le projet de loi portant règlement budgétaire pour l'exercice 2014. Présenté conformément à la Constitution, ce texte expose les résultats de la mise en oeuvre du budget voté par le Parlement pour 2014, et pour lequel, il a été enregistré en clôture, 3.890 milliards DA de recettes collectées, 7.656 milliards DA de dépenses réalisées, et un déficit de 3.396 milliards DA. En outre, le projet fait état des impacts physiques de la dépense publique en 2014 au bénéfice de la population, et dont nous citerons, (i) 62.000 nouvelles places pédagogiques dans le cycle moyen et 91.000 autres au niveau du secondaire, (ii) 40.000 places pédagogiques et 38.000 places d'hébergement dans le cycle supérieur, (iii) 355.000 logements réalisés, (iv) ainsi que 186.000 foyers raccordés au gaz, et 23.000 autres raccordés à l'électricité. Poursuivant ses travaux, le Conseil des ministres a examiné et approuvé un avant-projet de loi modifiant et complétant le Code des douanes. Les amendements proposés faciliteront d'abord davantage, les opérations d'exportation hors hydrocarbures. Ils renforceront aussi le contrôle et la lutte menée par les Douanes nationales contre la contrebande et les fraudes, notamment en développant l'échange d'informations et l'accès aux données, entre administration et autres services publics impliqués dans la lutte contre les fraudes et trafics
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illicites financiers, commerciaux et autres. Le projet de loi introduit également des dispositions fluidifiant davantage le contrôle douanier et renforçant les voies de recours au profit des agents économiques. En outre, le Conseil des ministres a examiné et approuvé un projet de loi relative au système national de métrologie. Ce texte permettra la modernisation du dispositif national de métrologie, outil important d'une économie régulée de concurrence. Le projet de loi propose notamment la mise en place des méthodes, instruments et équipements de mesurages unifiés et conformes au système international de métrologie, de sorte à garantir également leurs validations à l'étranger, au bénéfice des produits locaux exportés. Par ailleurs, le texte propose l'institution d'un Conseil national chargé de définir et de coordonner la politique nationale de métrologie et de sa coordination, d'une entité nationale chargée du contrôle de l'application des normes de métrologie, ainsi que d'un réseau de laboratoires d'étalonnage, de référence et d'essai. Le Conseil des ministres a aussi examiné et approuvé le projet de loi relative à la santé. Ce texte reflète les acquis de la politique nationale de santé publique, ainsi que les innovations universelles dans le domaine de la santé. En ce qui concerne la politique de soins, le projet de texte propose notamment la consolidation de l'accès aux soins, en particulier pour les personnes en difficulté, l'introduction de la carte électronique de santé et du dossier électronique du patient pour faciliter son suivi médical, ainsi que le droit du patient d'avoir un médecin référent. Il propose aussi la mise en place de programmes spécifiques de santé pour certaines maladies ou catégories de patients, des règles régissant les transplantations d'organes, tissus, cellules, et assistance à la procréation, ainsi que l'interdiction du clonage. En ce qui concerne le système de santé publique, le projet de loi propose une organisation nouvelle intégrant le médecin référent, les soins et hospitalisation à domicile, ainsi que la mise en place d'un dispositif d'évaluation et d'audit des structures de santé publique avec le renforcement du contrôle et des inspections. Le texte propose en outre, la suppression de l'activité complémentaire, ainsi que la mutualisation des ressources humaines et matérielles avec le développement du jumelage et du parrainage entre établissements de santé. Par ailleurs, le projet énonce le soutien au secteur privé, complémentaire de la santé publique, et l'attribution de missions de service public aux structures et établissements privés, sur la base d'un cahier de charges. En ce qui concerne la régulation de la politique nationale de santé, le texte prévoit notamment la création d'un Conseil national de la santé chargé d'éclairer les pouvoirs publics sur les questions inhérentes à la santé. Il propose aussi la mise sur pied d'un comité national de prévention et de lutte contre les maladies non transmissibles. Il propose enfin l'institution de programmes de santé nationaux, régionaux et locaux. Intervenant à l'issue de l'approbation de ce projet, le Président de la République a rappelé que le droit des citoyens à la protection de la santé est un principe cardinal de la politique sociale de notre pays, et a relevé aussi que l'Etat consacre annuellement des montants importants au développement du système de santé publique. Le
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Chef de l'Etat a insisté pour que la prise en charge médicale des citoyens soit à la hauteur de ces principes nationaux et de ces concours publics. Dans cet esprit, le Président Bouteflika a déclaré que l'avènement d'une nouvelle loi relative à la santé devra s'accompagner d'une accélération de la réforme hospitalière visant une meilleure organisation des soins et une amélioration de leur qualité, ajoutant que la mise en oeuvre de la contractualisation des soins dans les hôpitaux s'avère plus que jamais une nécessité. Poursuivant ses délibérations, le Conseil des ministres a examiné et adopté un décret présidentiel autorisant la participation de l'Algérie à l'augmentation du capital de l'Institution islamique pour le développement du secteur privé. Cette institution, qui est affiliée à la Banque islamique de développement, oeuvre au soutien du développement économique des pays membres de la Banque, à travers l'octroi de financements à des projets du secteur privé, en accord avec les prescriptions de la Charia. L'Algérie est le 13e actionnaire parmi les 53 États membres de l'Institution islamique pour le développement du secteur privé qui a décidé une augmentation de son capital. Notre pays prendra part à cette opération, pour un montant de 6,17 millions USD libérables par tranches étalées sur quatre années. En outre, le Conseil des ministres a examiné et adopté cinq décrets présidentiels portant approbation d'avenants à des contrats pétroliers. Ainsi, trois décrets concernant des avenants à des contrats pétroliers afin de prolonger de dix années chaque fois, l'exploitation au niveau des périmètres de «Zemoul El Kbar, blocs 403a et 403b», ainsi que des périmètres de «Rhoude El Louh» et de «Sif Fatma». Les opérateurs concernés sont la Sonatrach, ainsi que les sociétés «ENI» et «BHP». Le quatrième décret adopté par le Conseil des ministres approuve au bénéfice de la Sonatrach, l'accélération de la recherche aux niveaux de six périmètres situés à travers les wilayas d’Ouargla, Djelfa, Tébessa et Laghouat, avec pour objectif d'augmenter rapidement le nombre de découvertes d'hydrocarbures. Quant au 5e décret, il approuve un avenant permettant à la société «DEA», qui s'est substituée à la société «RWE», de racheter les parts de cette dernière dans le périmètre (Reggane Nord), où elle intervient en association avec Sonatrach. Par ailleurs, le Conseil des ministres a examiné et approuvé une réévaluation de l'autorisation de programme relative à la réalisation d'une galerie de liaison dans le projet de transfert d'eau du barrage d'Erraguene à Jijel vers la plaine sétifienne. Cette opération fait partie d'un système de transfert d'eau du barrage d'Erraguene qui déverse à la mer, vers le barrage de Tabellout dans la wilaya de Jijel, puis le barrage de Draâ Ediss dans la wilaya de Sétif, pour l'alimentation en eau potable à travers 15 communes, et l'irrigation de 20.000 hectares dans la plaine d'El Eulma. Le projet enregistre la finalisation des barrages de Tabellout, ainsi que de plus de 40 kilomètres de transfert en conduites et de 05 stations de pompage. Par contre, la galerie souterraine a connu plusieurs éboulements, amenant l'Agence nationale des barrages et transferts (ANBT) à retenir une solution mixte qui ajoutera aux 5 kilomètres de galeries déjà creusés, un contournement par pompage et conduites sur 21 kilomètres. Ce réaménagement sera achevé dans un délai de 30 mois,
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avec une réévaluation de l'autorisation de programme pour un montant de 19 milliards DA. Le Conseil des ministres a conclu ses travaux par l'adoption de décisions relative à des nomination et à des fins de fonctions à des fonctions supérieures de l'État.»
Subventions et solidarité nationale dans la loi de Finances 2017 :
L'Etat ne recule pas (L’Expression)
Le projet de loi s'en tient à la constante de la Solidarité nationale.
Basée sur un prix de référence du baril à 50 dollars, la loi de finances 2017 approuvée par le Conseil des ministres indique qu'avec ce prix, l'objectif du gouvernement est de parvenir à un niveau de déficit assez bas, puisque les prévisions du déficit budgétaire devraient tourner autour de 8%, alors qu'il était de 16% en 2016. Cette démarche aura pour conséquence la fin de l'alimentation du Fonds de régulation des recettes. Cette approche ne change pas fondamentalement les choses, puisque les déficits ne pourront pas, de toutes les façons, être épongés, au niveau où sont les cours de l'or noir. Il reste, cependant, que le projet de loi s'en tient à la constante de la Solidarité nationale. Ainsi, malgré les contraintes financières, le projet de loi exprime l'attachement de l'Etat à la justice sociale et à la Solidarité nationale. En effet, en mettant l'accent sur la dimension sociale de l'action gouvernementale, le gouvernement aura pour tâche de consacrer, malgré un contexte de contraintes financières inhérentes au cours actuel du pétrole, «l'attachement de l'Etat à la justice sociale et à la solidarité nationale». En témoigne, le montant de 1 630,8 milliards de DA qui seront alloués aux transferts sociaux (23,7% du budget de l'année 2017) et sur lequel seront prélevés 413,5 milliards de DA destinés au soutien des familles, particulièrement à travers la subvention des prix des produits de base (céréales, lait, sucre et huiles alimentaires), 330,2 milliards de DA au soutien à la santé et 305 milliards de DA aux programmes nationaux de logement. Etabli sur la base d'un baril de pétrole à 50 dollars, le projet de budget affiche un montant de 5635,5 milliards de dinars de recettes, en hausse de près de 13% par rapport à l'exercice 2016. La fiscalité ordinaire rapportera pour sa part 2 845,4 milliards de dinars, en progression de 3,5%, alors que les revenus de la fiscalité pétrolière devraient atteindre 2200 milliards, est-il indiqué dans le communiqué officiel. En matière de dépenses, le projet de budget affiche un montant de 6883,2 milliards de dinars dont 4591,8 milliards
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pour le fonctionnement et 2291,4 milliards pour le volet équipement. Le solde global du Trésor affiche ainsi un déficit de 8%, contre un déficit de 15% en 2016, soit une réduction de près de 50%. Egalement, 1630,8 milliards de dinars seront alloués aux transferts sociaux (23,7% du budget de l'année 2017). Sur ce montant, 413,5 milliards de dinars seront destinés au soutien aux familles, essentiellement à travers la subvention des prix des produits de base (céréales, lait, sucre et huiles alimentaires), 330,2 milliards au soutien à la santé et 305 milliards aux programmes nationaux de logement, selon la même source. Le président de la République a instruit le gouvernement de s'atteler à la réforme de la fiscalité et des finances locales, tout en insistant sur le rôle des collectivités locales dans la promotion de l'investissement. Dans une conjoncture marquée par une chute drastique des cours de pétrole, les maires et walis sont plus que jamais appelés à jouer un rôle déterminant pour accroître les ressources de l'Etat et contribuer de façon plus active au développement local et national. Une nouvelle vision économique couplée à de nouveaux modes de fonctionnement et de régulation constituent désormais un défi à relever pour contenir cette conjoncture. C'est dans cette perspective que l'Etat a décidé de suivre de très près et de manière rigoureuse les réalisations en matière d'investissement local. Enfin, le projet de loi de finances 2017, marque l'amorce de la «Trajectoire budgétaire 2017-2019» laquelle vise la rationalisation des dépenses publiques et l'optimisation des ressources ordinaires dans le cadre du nouveau modèle de croissance économique. Après plusieurs années de hausses successives des dépenses encouragées par des entrées record de la fiscalité pétrolière, une embellie qui avait été saisie pour renforcer les investissements publics, le gouvernement s'engage désormais dans l'ère de la rationalité budgétaire, voire du pragmatisme budgétaire, observe-t-on. En dépenses, le projet de budget affiche un montant de 6883,2 milliards de DA réparti entre 4591,8 milliards de DA pour le volet fonctionnement et 2291,4 milliards de DA en crédits de paiement pour le volet équipement. Le solde global du Trésor affiche ainsi un déficit de 8%, contre un déficit de 15% en 2016, soit une réduction de près de la moitié. «Dans son volet budgétaire, le projet de loi de finances vise la soutenabilité des finances publiques soumises depuis plus de deux années à une chute sévère des prix des hydrocarbures», commente le communiqué.
Réduction des subventions : Le secteur privé en quête d’un nouveau business model (Algérie Eco)
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La réduction des subventions et leur ciblage afin qu’elles puissent revenir à ceux qui ont en ont réellement besoin a été au coeur des débats du deuxième workshop initié par le FCE durant son université. Vu l’importance de cette question dans le contexte d’austérité budgétaire que traverse le pays, l’impératif de la rationalité des dépenses passe par une meilleure et juste répartition de la rente qui doit d’un côté soutenir l’investissement et d’un autre, préserver le pouvoir d’achat afin de maintenir les équilibres socio-économiques.
Cet exercice périlleux auquel est confronté le gouvernement ne peut se soustraire à quelques sacrifices qui doivent néanmoins se faire en ménageant les couches les plus démunies mais également en poursuivant le soutien aux activités professionnelles vulnérables et les petites entreprises qui nécessitent des aides de l’Etat pour survivre.
Dans le document sanctionnant les travaux de l’Université d’été du FCE, il est indiqué que « les subventions représentent 30% du PIB. En raison de la crise, le budget de l’Etat ne peut plus les couvrir. Il est donc impératif de revoir le système des subventions sans pour autant remettre en cause le principe de solidarité ».
Le patronat estime que « Le FCE a proposé en 2015 dans sa contribution pour l’émergence de l’économie nationale des solutions pour que les subventions ne ciblent que les populations nécessiteuses. Le recensement de cette catégorie sociale pourrait être dévolu à l’administration locale mais celle-ci en tout état de cause n’est pas en mesure de s’occuper de cet aspect ».
En effet, la problématique des données statistiques est récurrente et aucune stratégie ne peut être établie dans ce sens sans des données réelles. Les chefs d’entreprises sont arrivés à une conclusion assez inquiétante sur la question des subventions d’où l’intérêt d’une réflexion approfondie sur le sujet. « bien qu’aucune étude n’ait été effectuée pour mesurer l’impact réel de la politique actuelle des subventions, le débat a permis de recueillir les éléments suivants « en plus du poids des subventions sur le budget, il a été constaté que les prix administrés ont exacerbé le phénomène de gaspillage de certains produits de consommation comme le pain, l’eau, le lait, etc ». Et de poursuivre « les subventions directes sur le lait représentent une menace pour les producteurs qui n’arrivent pas à écouler leur production. Le problème de rentabilité se pose avec acuité pour la filière lait ». En outre les participants au workshop ont décelé « une contradiction dans le discours officiel concernant la contrebande qui concerne essentiellement les produits subventionnés ».
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Sur le chapitre de l’Habitat, il est souligné que « les subventions indirectes sur le logement nuisent aux entreprises de promotion immobilière. L’Etat qui distribue des logements à travers différentes formules (LPP, LSP, socio-locatifs etc.) verse, malgré lui, dans la concurrence déloyale ».
Le secteur privé tributaire de la commande publique
L’atelier a comme même eu le mérite de clarifier la situation et de battre en brèche certaines idées reçues à savoir que « selon la doxa économique, les subventions ne concernent que les ménages alors que tout l’édifice économique et entrepreneurial repose sur elles. Le business model de la plupart des entreprises est basé sur la commande publique qui représente des subventions implicites. Or, on ne peut avoir en même temps une commande publique forte, un paiement cash et des subventions ciblées ».
Il a été admis que « les entreprises bénéficient également de subventions implicites à travers les exonérations fiscales », et partant « la suppression des subventions aura un impact sur le pouvoir d’achat et donc sur les ventes des entreprises ».Un dilemme auquel, les entreprises devront faire face en innovant. Parmi, les solutions préconisées par le FCE, il est question de « recenser les catégories sociales à cibler. Cette mission pourrait échoir aux autorités locales mais aussi au mouvement associatif, mettre à niveau l’administration pour une gestion rationnelle des transferts sociaux. Les entreprises peuvent être associées au recensement des employés en difficultés ».
Le conglomérat des patrons prône d’appliquer « la vérité des prix, de lutter contre le gaspillage notamment du pain, de l’eau et du lait ; Revoir le modèle de consommation des algériens ; Augmenter les allocations familiales » En outre, il est recommandé de « cibler les bénéficiaires des subventions en fonction des revenus ; mettre en place un système d’information ; s’inspirer des expériences internationales et enfin de changement de business model pour les entreprises ».
Pour ce faire, le FCE estime que « bien qu’il y ait une réelle prise de conscience sur la nécessité de revoir le système des subventions, il est important de ne pas entreprendre des réformes qui remettent en cause la cohésion sociale ; construire un consensus social autour de la question des subventions ; Intensifier l’effort d’analyse et de communication ; Faire préalablement à une réforme du système des subventions, des études poussées sur l’impact sur le budget, les ménages et les entreprises pour avoir des données statistiques ; Préserver le pouvoir d’achat des ménages ; Sortir de la vision émotionnelle ; Les entreprises doivent repenser leur business model ». Voilà qui remet en cause les bases et les fondations vacillantes sur lesquelles est bâtie l’économie nationale, d’où les profondes réformes réclamées pour passer d’une économie de rente à une économie de production néanmoins solidaire et créatrice de richesse.
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M. Bouteflika charge le gouvernement de réformer les finances locales (APS)
Le Président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, a instruit mardi le gouvernement, lors du Conseil des ministres, de s'atteler à la réforme de la fiscalité et des finances locales, tout en insistant sur le rôle des collectivités locales dans la promotion de l'investissement.
Dans une conjoncture marquée par une chute drastique des cours de pétrole, les maires et walis sont plus que jamais appelés à jouer un rôle déterminant pour accroître les ressources de l'Etat et contribuer de façon plus active au développement local et national.
Une nouvelle vision économique couplée à de nouveaux modes de fonctionnement et de régulation constituent désormais un défi à relever pour contenir cette conjoncture.
C'est dans cette perspective que l'Etat a décidé de suivre de très près et de manière rigoureuse les réalisations en matière d'investissement local.
Il y a presque une année, le Premier ministre Abdelmalek Sellal sommait les walis et les présidents des communes à jouer un rôle plus actif pour attirer l'investissement et créer de l'emploi.
"Bien qu'importants, les taux d'avancement des projets et la consommation de crédits ne doivent plus constituer les seuls indicateurs de performance de la gestion locale. Aujourd'hui, vous serez évalués sur les créations d'activités et d'emplois, l'implantation d'investissements et d'entreprises et l'évolution de l'attractivité économique des territoires dont vous avez la responsabilité", avait exigé M. Sellal des walis lors de la réunion gouvernement-walis.
La loi de finances complémentaires 2015 avait introduit des mesures inédites en matière de renforcement des ressources financières locales et des prérogatives des collectivités.
Elle a surtout allégé les décisions relatives à l'octroi du foncier industriel, réduit le taux de la taxe sur l'activité professionnelle (TAP) pour les activités de production et institué la solidarité financière inter collectivités locales de la wilaya.
Mais sachant que la TAP génère annuellement 60% des ressources des communes et plus de 80% des ressources des wilayas, ces collectivités sont donc appelées à rationaliser leur dépenses pour faire face au manque à gagner engendré par la baisse de la TAP.
Par ailleurs, les collectivités sont soumises, depuis juillet 2015, à l'obligation de puiser toutes leurs ressources non consommées avant d'en demander d'autres, comme elles sont également appelées à mettre un terme aux surévaluations des dépenses et aux sous-évaluations des recettes.
Depuis plus d'une année, le foncier industriel, dont la rareté constitue un véritable frein pour l'investissement local, a été confié à la gestion des walis au lieu du Comité d'assistance à la localisation et la promotion des investissements et de la régulation du foncier (Calpiref).
Depuis la promulgation de la LFC 2015, le nombre des investissements locaux réalisés a relativement augmenté mais demeure insuffisant: 175
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projets d'investissements (2,64% des projets validés par les walis) ont été réalisés pour un montant global de 8 milliards DA (mds DA) ayant permis la création de 1.349 emplois.
En outre, 447 projets d'investissement (6,75% des projets validés), d'un montant de 270 mds DA avec 41.082 emplois prévus, sont en cours de réalisation.
La réactualisation de la valeur locative fiscale de l'impôt foncier, pour que le prix du loyer d'un bien immobilier communal soit calculé en fonction de la nature de la zone où il se trouve ainsi que l'alignement des prix des loyers des biens communaux aux prix du marché ont été d'autres réformes introduites en 2015.
A la fin 2015, près des deux tiers des 1.541 communes du pays ont été classées "pauvres", alors que les communes "riches" ne dépassaient pas les 7%.
En dépit d'une "mosaïque" de 25 impôts et taxes, le rendement de la majorité des impôts profitant aux communes reste infime alors que la structure fiscale favorise fréquemment les régions industrielles ou commerciales.
En fait, 58% des ressources communales fiscales proviennent de la seule TAP et 35% de la TVA, alors que les autres impôts ne représentent que 4% de la fiscalité locale.
Argent du marché informel : Le gouvernement étudie un mécanisme pour sa récupération (Horizons)
Le gouvernement est en train d’étudier un nouveau mécanisme permettant de récupérer et d’utiliser l’argent du marché informel. « Nous sommes en train d’étudier la manière avec laquelle nous allons exploiter cet argent à travers la création d’un mécanisme spécialement pour ce genre de fonds », a indiqué Hadj Baba Ami, ministre des Finances, en marge de la cérémonie de lancement officiel du e-paiement en Algérie. L’examen en cours de cette question va permettre de définir le « taux d’intérêt » ainsi que les mécanismes permettant « d’injecter ces fonds dans la croissance économique », a-t-il souligné. « Nous avons lancé un emprunt obligataire pour soutenir la croissance économique. Cette première opération du genre sera évaluée puis adaptée. La même chose sera faite pour ce nouvel emprunt. Si le gouvernement adopte cette méthode, nous procéderons au lancement d’une première opération qui sera soumise à évaluation puis à des réajustements », a encore expliqué le ministre, pour qui « il est impossible de savoir ou d’évoquer la valeur des fonds que nous avons besoin d’exploiter ». Le grand argentier du pays a annoncé « l’évaluation » dans les « prochains jours » de l’emprunt obligataire de soutien à la croissance économique, lancé en avril dernier, et qui a atteint des « montants très intéressants ». « Je ferai le point sur cette question dans quelques jours », a-t-il dit, sans préciser la date de la clôture de cette opération. Interrogé sur la dépréciation du dinar algérien,
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Hadj Baba Ami a réfuté « toute décision administrative » pouvant soutenir sa valeur. « Il ne s’agit pas d’une décision administrative. Le dinar évolue par rapport à l’évolution des autres monnaies dans le monde. Les valeurs de toutes les monnaies sont en train de changer, comment voulez-vous que le dinar soit stable d’autant qu’il s’est stabilisé depuis un moment ? », a-t-il ajouté. Par ailleurs, le ministre a fait savoir que les bureaux de change sont « autorisés » à travailler de manière légale sur le marché. Et que les instances concernées continuent de recevoir des demandes d’agrément pour l’ouverture de nouveaux bureaux. Le ministre des Finances a refusé de s’exprimer sur le projet de loi de finances 2017 en affirmant qu’il réserve « la primauté au Conseil des ministres qui s’est tenu dans l’après-midi ». Il a, toutefois, démenti les informations faisant état d’instructions données par le chef de l’Etat pour apporter des modifications à la LF 2017.
Croissance pour l’Algérie en 2016 : Le FMI plus optimiste (El Moudjahid)
Le Fond monétaire international (FMI) a revu à la hausse ses prévisions de croissance pour l’Algérie en 2016 à 3,6%, contre 3,4% anticipé en avril dernier. Plus optimiste, le FMI table, dans son rapport semestriel sur les perspectives économiques mondiales, publié hier à Washington, sur une croissance économique du pays de 3,6% en 2016, et de 2,9% en 2017. L’institution de Bretton Woods a consolidé ses estimations pour la croissance du PIB réel de l’Algérie en 2015 à 3,9%, contre 3,7% projeté en avril. Cette croissance devrait cependant s’accompagner d’une légère poussée inflationniste. Le Fonds prévoit une inflation à 5,9% en 2016, contre 4,8% en 2015. Ses projections précédentes tablaient sur 4,3% pour cette année et 4,4% pour 2015. Une tendance à la baisse sera cependant observée en 2017, année durant laquelle l’inflation devrait s’établir à nouveau à 4,8%, selon les mêmes pronostics. Les chiffres, publiés par le FMI à la veille de ses assemblées annuelles prévoient, par ailleurs, une baisse sensible du chômage en Algérie, en 2016. Le taux de
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chômage devrait reculer à 9,9%, cette année, contre 11,2% en 2015, avant de remonter à 10,4% en 2017. Le solde extérieur courant du pays devrait représenter -15,1% du PIB en 2016, contre -16,5% du PIB en 2015, selon le Fonds qui s’attend à ce que ce déficit se réduise davantage à -13,7% du PIB en 2017 et à -6,3% du PIB en 2021. Le Fonds souligne que l’Algérie figure parmi les pays émergents et en développement qui ont réussi à maintenir une position nette extérieure positive, grâce à son très faible endettement extérieur. En mai dernier, le FMI avait indiqué que l’Algérie avait la possibilité de mener l’ajustement au choc des prix de pétrole qui jusqu'ici n’a eu qu’un effet limité sur la croissance économique. Par ailleurs, il a abaissé ses prévisions pour la croissance mondiale, établies en avril dernier de -0,1% à 3,1% en 2016, contre 3,2% en 2015. Cette prévision prend en considération la faiblesse de l’activité prévue jusqu’à la fin du deuxième semestre de 2016 dans les pays avancés, notamment aux États-Unis, ainsi que les implications du résultat du référendum britannique en faveur de la sortie de l’Union européenne. En 2017, la croissance mondiale devrait s’améliorer en s’établissant à 3,4% et sera portée principalement par les pays émergents et les pays en développement, tandis que la situation dans les pays en difficulté se normalise progressivement, prévoit le FMI. En dépit de l’activité modérée dans les pays avancés et des effets d’entraînement, les pays émergents et les pays en développement dans l’ensemble ont enregistré une légère accélération de leur croissance au premier semestre de 2016. Les pays émergents d’Asie continuent d’enregistrer une croissance vigoureuse, et la situation s’est améliorée légèrement pour des pays en difficulté, tels que le Brésil et la Russie. Beaucoup de pays du Moyen-Orient et de l’Afrique subsaharienne ont continué cependant d’être confrontés à une situation difficile. Au Moyen-Orient, le récent redressement modeste des prix du pétrole devrait avoir peu d’effet sur la croissance dans les pays exportateurs de pétrole, relève le Fonds. La plupart de ces pays continuent de durcir leur politique budgétaire face à la baisse structurelle de leurs recettes pétrolières, et la liquidité du secteur financier continue de diminuer.
L'avant-projet du code des douanes approuvé par le Conseil des ministres (APS)
L'avant-projet de loi modifiant et complétant le Code des douanes a été approuvé par le Conseil des ministres réuni mardi sous la présidence du Président de la République, Abdelaziz Bouteflika.
Les amendements proposés dans le cadre de ce nouveaux texte faciliteront davantage les opérations d'exportation hors hydrocarbures, a indiqué le communiqué du Conseil des ministres.
"Ils renforceront aussi le contrôle et la lutte menés par les Douanes nationales contre la contrebande et les fraudes, en développant
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notamment l'échange d'informations et l'accès aux données entre administrations et autres services publics impliqués dans la lutte contre les fraudes et trafics illicites financiers, commerciaux et autres", a précisé le communiqué.
Le projet de loi introduit également "des dispositions fluidifiant davantage le contrôle douanier et renforçant les voies de recours au profit des agents économiques", note-t-il.
Abdelmalek Sellal dévoile les nouveaux chiffres de l’emploi (Algérie patriotique)
Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, dévoile les nouveaux chiffres de l’emploi et du chômage en Algérie. Dans une réponse à un député, il relève la dynamique que connaît le marché de l’emploi. Une dynamique qui se traduit par une offre d’emplois conséquente et diverse, aussi bien dans le secteur public que dans le privé. Le Premier ministre assure, chiffres à l’appui, que la crise économique n’a pas affecté le marché de l’emploi. Il indique dans ce sillage que le taux de chômage reste stable. Il s’élève cette année à 11,2%. Abdelmalek Sellal met en avant l’offre abondante d’emplois. Selon lui, il y a eu 400 734 emplois vacants sur le marché en 2014 contre seulement 239 837 en 2010. Ce qui représente 70% de plus. Evoquant le dispositif d’aide à l’insertion professionnelle, le Premier ministre souligne que plus de 1,5 million de jeunes demandeurs d’emploi a eu à travailler entre 2010 et 2015.
Et plus de 239 000 postes d’emplois permanents qui ont été créés durant la même période au profit des jeunes demandeurs d’emploi. Dans le secteur économique, il y a eu, toujours selon le Premier ministre, plus de 366 000 confirmations professionnelles en 2014 contre à peine 198 000 en 2010. Cela représente une augmentation de 84%. Pour mieux illustrer les avancées enregistrées dans le secteur de l’emploi, le Premier ministre donne des chiffres relatifs au pré-emploi soutenu par l’Etat. Le nombre d’emplois subventionnés par l’Etat est passé de 16 000 en 2010 à 47 000 en 2014, ce qui représente une hausse de 179%. Poursuivant son langage arithmétique, Abdelmalek Sellal a souligné que des milliers de micro-entreprises et de petites entreprises ont pu être créées par des jeunes grâce aux dispositifs d’aide de l’Etat. Ainsi, entre 2010 et 2015, 355 296 micro et petites entreprises ont été créées.
Ces entreprises ont pu générer plus de 756 000 postes d’emplois permanents, a indiqué le Premier ministre, selon lequel depuis le lancement des dispositifs d’aide à la création d’entreprises dans le cadre de l’Ansej ou de la Cnac, plus de 525 000 projets ont été financés. Des projets qui ont permis la création de plus de 1,2 million d’emplois. Abdelmalek Sellal a assuré dans ce contexte que l’Etat a donné beaucoup d’importance au marché de l’emploi qui a bénéficié de financements des
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plus conséquents. Le Premier ministre a souligné que plus 115 milliards de dinars ont été consacrés de 2008 à 2013 au secteur de l’emploi, ce qui représente 1% du produit intérieur brut (PIB) de 2010.
«Cela reflète la franche volonté des pouvoirs publics de promouvoir l’emploi et de soutenir l’insertion professionnelle des jeunes», a précisé Abdelmalek Sellal. Il estime ainsi que les efforts consentis se sont traduits par une forte baisse du chômage officiel qui est passé de 29,7% en 2000 à 11,2% en 2015. Aussi, le chômage des jeunes entre 16 et 24 ans est passé de 54,07% en 2000 à 27,5% en 2015. Il fait état également de la baisse du taux de chômage des jeunes diplômés qui est passé de 21,4% en 2010 à 14,1% en 2015. Le Premier ministre, qui met en valeur les performances enregistrées dans le secteur, a rappelé que l’Etat a considérablement réduit les charges sociales des employeurs qui recrutent de jeunes chômeurs.
Faute de paiements, les entreprises du BTP au bord de la faillite (TSA)
Les chefs d’entreprises BTP se préparent au pire d’autant que les perspectives de relance économique sont inexistantes. L’État doit encore tailler dans son budget d’équipement pour faire face à la crise.
Les entreprises du bâtiment vivent dans une situation difficile marquée par une crise sans précédent amorcée en janvier 2016 et qui s’est accentuée depuis juin dernier.
Première conséquence de la crise économique qui touche de plein fouet l’Algérie : les entreprises du BTP sont asphyxiées par les politiques budgétaires de plus en plus restrictives.
Un tournant pris depuis la chute des recettes tirées des exportations d’hydrocarbures. L’impact immédiat est sévère pour les entreprises. Après une première vague d’austérité survenue en 2015, un nouveau choc est survenu encore pour pénaliser davantage la progression de la commande publique depuis plusieurs mois.
À Alger, de nombreuses entreprises ont déjà établi des plans sociaux pour faire face à la crise. « Les budgets sont bloqués depuis mai dernier. Les entreprises ne sont plus payées par l’administration. Les chantiers sont à l’arrêt, il n’y a quasiment plus d’appels d’offres. Nous avons décidé de ne pas renouveler les contrats arrivés à terme et mis en place un plan de
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départ volontaire », affirme le patron d’une entreprise privée spécialisée dans les études des infrastructures de bases.
À Bejaïa, le secteur du bâtiment et de l’hydraulique est en pleine déprime. « Depuis le mois de juin dernier, le trésor public est à court de liquidité. Malgré les signatures des décisions de crédit par les donneurs d’ordre, le trésor n’a plus d’argent pour payer les entreprises engagées dans la réalisation des projets publics », témoigne un chef d’entreprise. « Faute de paiement, les trésoreries des entreprises sont au rouge. La grande majorité des chantiers tournent au ralenti, d’autres sont carrément à l’arrêt », poursuit ce patron de PME spécialisée dans la réalisation des ouvrages hydrauliques.
Les chefs d’entreprises se préparent au pire d’autant que les perspectives de relance économique sont inexistantes. L’État doit encore tailler dans son budget d’équipement pour faire face à la crise.
« On attend le mois de mars prochain pour voir s’il y aura de nouveaux projets. Mais d’ores et déjà, il faut dire que faute de budgets, il n’y aura plus de nouveaux grands projets. Les pouvoirs publics vont se contenter des petits projets communaux (PCD) », prévoit ce chef d’entreprise. Pour les entreprises déjà en difficultés, les années à venir pourraient leur être fatales.
« Nous sommes au bord de la faillite. Nous faisons face à des retards énormes pour se faire payer. Le gouvernement avait pourtant promis d’épargner les secteurs vitaux des cures budgétaires. Mais visiblement, ce n’est plus le cas. Le pire c’est que nous n’avons plus de visibilité à l’avenir», se plaint un chef d’entreprise du bâtiment en charge de réaliser un programme de logements à Chlef affilié à l’association des e

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